mercredi 5 novembre 2014

Bulle de B....(1/4)

Dans une bulle, en fait.
Oui, je pense que j'étais dans une bulle, une très belle bulle.
Bulle de baise peut-être, mais surtout bulle de bonheur et de plaisir.
Bulle qui m'extrayait de mon quotidien, de mes plus ou moins petits soucis, qu'ils soient perso, pro ou autre.

On ne s'était rencontré en réel qu'une fois. Je pense il y a un peu plus d'un an, mais c'était peut-être plus. Nous avions échangé par mail longtemps, et l'occasion de se voir avait été possible, malgré la distance qui nous sépare. La rencontre avait peu duré, deux heures en gros, démarré autour d'un café, puis ballade en voiture, à pied à la recherche d'un coin tranquille au bord du fleuve. Nous avions déjà pas mal parlé. Et puis, nous avions succombé aux plaisirs des hommes, dans la nature, puis de manière moins bucolique, au fond de ma voiture.

On a toujours continué à échanger sur nos vies et nos interrogations, chacun réfléchissant à l'autre une image parfois rassurante, attentive en tous les cas, compréhensive toujours, créant au fil du temps une certaine complicité. Je lui écrivais il y a quelques semaines que je lui confiais peut-être trop d'éléments intimes. Il s'en étonnait, mais finalement, c'est sans doute auprès d'une telle personne que je peux tout dire. Tout dire ? Non, pas tout, certes. Il y a des choses qui ne l'intéressent pas, et je n'ai pas besoin de le charger avec ça, mais il sait directement le fond de mes pensées secrètes, de celles que je ne peux confier à ma femme, à mes amis, à mes proches, car trop violentes, trop éloignées en fait par rapport à l'image que je leur renvoie.

C'était donc la seconde fois qu'on allait se voir. On avait prévu plus longtemps : une nuit !! nuit d'ivresse ? De débauche ? À voir....

On a fait un bout de route ensemble, avant d'arriver là où il avait prévu de passer le weekend. Le temps de se retrouver, d'échanger pour une fois en réel. Avant nos retrouvailles, on s'était parlé au téléphone, il avait une voix enjouée, claire et ouverte, que j'avais oublié. La manière dont il a prononcé mon prénom quand j'ai décroché m'a touché au fond de moi : il y avait beaucoup de bienveillance, de joie aussi, de sérénité maintenant que je le perçois avec le recul, et peut-être d'excitation. J'ai eu envie de lui rouler une belle pelle quand je l'ai retrouvé. Je n'ai pas osé, c'était un lieu public, malgré la pénombre, et il n'aurait peut-être pas apprécié ? On a fait une bonne heure de route, mais ça m'a paru très court. Pas un moment de silence, de gène. On se retrouvait.
Une fois arrivés, il a ouvert une bonne bouteille, j'avais amené de quoi remplir un peu nos estomacs pour la soirée, avec un pain malheureux de mon boulanger que j'aurais dû éviter. Après une étreinte furtive, un baiser rapide, mais bien accueilli par votre serviteur, nous avons sifflé la bouteille à nous deux, terminé mes victuailles, tout en devisant de blogs, des sites de chats, des applications téléphones qu'il utilisait, contrairement à moi, qui crains tant de laisser des traces. Il était étonné, moi, le « vieux blogger » comme il disait, de ne pas connaître tout ça. Il me racontait aussi ce lieu où nous étions, et pourquoi il y était attaché, pour le meilleur et pour le pire sans doute.

Ce fut la première enveloppe de la bulle dans laquelle je me plongeais.

3 commentaires:

  1. tres joliment dit .. on ressent l'atmosphere de cette rencontre .. vite la suiite !!!
    Bises
    O

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  2. On sent effectivement du B onheur dans ces retrouvailles :)
    Vivement la suite .

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    1. Merci Christophe de passer par ici! la suite arrive...

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