mercredi 23 septembre 2020

Docteur Vouleau et ma petite bite

Je ne sais pas pourquoi, mais cet été, m’est revenu l’image du pédiatre qui me suivait quand j’étais petit… le docteur Voulot ! c’était ce genre de médecin notable, d’un certain age, toujours bien sapé. Il avait la particularité de boiter, car victime par le passé de la polio. Ca m’impressionnait toujours un peu. De même que sa grosse voix. Et il avait un aspect rigide, raide, qui fait que aujourd’hui, je me demande si il n’avait pas été médecin militaire. Ma mère l’adorait. Sans doute ce côté notable, rigide, qui sait où il va, avec une certaine admiration pour ce qu’il avait dû endurer et le courage dont il avait fait preuve face à la maladie, etc, etc.      

Moi, il m’a fait des vaccins, et j’aimais pas ca. Il avait un humour que je ne comprenais pas non plus ! Mais ce dont je me souviens très bien, c’est qu’il avait décalotté ma petite bite de gamin.. Quel age j’avais ? Aucune idée ! Et ce n’est pas marqué dans mon carnet médical (je l’ai toujours!). Est-ce que ca m’avait fait mal ? Aucune souvenir ! En tous les cas, c’était la première fois qu’on me touchait ainsi le sexe (et je ne l’ai pas oublié!), et il faudra que j’attende une bonne dizaine d’années au moins, avant qu’une autre main, plus attentionnée et délicate, vienne y chercher son(et mon) bonheur…

Je pense savoir pourquoi tout ça m’est revenu. Non circoncis, il m’arrive de me trouver « à l’étroit » dans mon sexe en érection. D’avoir une légère gène, pas une douleur, mais ca pourrait si ca empirait. Sans doute un très léger phimosis. Qui, pourtant, ne m’a jamais gêné avec les femmes. Mais plus avec les hommes. En fait, les hommes sont souvent plus habiles à tirer des pipes, car je suppose ils savent mieux qu’une femme ce qui fait plaisir à leurs congénères sur ce plan là, mais en revanche, ils ne savent pas toujours s’occuper avec la main de la bite d’un mec. C’est souvent pressé, rapide, trop violent, sans respect de la montée du désir, de l’apparition de ce petit liquide qui va faire que tout ca glisse tout seul.

Ca m’a préoccupé cet été, cette histoire. Notamment avec mon retour dans les saunas, où ma bite a rencontré quelques poignées de main par trop vigoureuses ! Je me suis posé des questions, jusqu’à me dire que je devrais me faire circoncire. Mais à mon grand âge, est-ce bien raisonnable ? Je me suis donc renseigné sur les sites internet, et ai découvert des trucs marrants. En gros, il faut se découvrir régulièrement, sous la douce chaude, en glissant un, puis deux doigts entre le gland et la peau du prépuce, ceci afin d’étirer la peau pour laisser le passage plus facile. C’est marrant, et très agréable aussi, évidemment. J’ai ainsi redécouvert un certain plaisir que j’avais mis de côté ces derniers mois, celui de la bonne vieille masturbation sous la douche entre autres. J’ai aussi redécouvert la beauté de mon sexe en érection, de ce gland brillant quand il est découvert, de la raideur de la tige, dès lors que le gland est découvert. Et que quand un partenaire sait apprécier ces choses-là, il sait s’en occuper comme il faut, avec toute la délicatesse nécessaire au début, et toute l’habileté indispensable pour le succès de la suite des opérations.

Parfois, le bonheur est si simple, et vraiment à portée de mains !

 PS: je me demande pourquoi j'écris tout ça, à dévoiler ainsi mon intimité. Je m'étonne de mon impudeur. Je vais devoir bientôt changer le titre du blog..."Arthur Montignac, sa vie, sa bite", ou un truc du genre?

jeudi 3 septembre 2020

Rencontres au temps du Covid (2/2)

 Fond d'écran : eau, chambre, Apocalyptique, masque, relaxant, piscine,  bulles, Nikon, arrière, russe, salle de bains, Désaturé, tuile, une  baignoire, nu, angle, gaz, fille, loisir, homme, D7000, Selfie, sol,  photographier, mâle, muscle,

Dernier point, les saunas. Grande interrogation. Que vous-dire ? Que ca me manque beaucoup !!! J’avais vu que le sauna près de chez moi avait rouvert courant juin. Impossible sur leur site de voir quel protocole ils ont dû mettre en place. Vu qu’ils ont profité du covid pour faire des travaux, je suppose qu’ils ont prévu de nouvelles modalités? Après un tel été de « privations », je suis donc allé faire un tour.

Que vous dire ? Que c’est un mélange de précautions du "nouveau monde" et de normalité du "monde d’avant".

Quand tu arrives, on te prends la température au front. Si tu payes en cash, il y a une machine qui avale ton billet ou tes pièces, et le type à l’entrée ne touche pas l’argent. C’est déjà bien. Après, je lui demande quel est le protocole (j’avais lu sur un article du SNEG je crois que en théorie, tu mets tes vêtements dans un sac individuel jetable, que tu poses dans un casier je suppose ; que la douche est obligatoire avant l’entrée dans le sauna, que dans les espaces de circulation, tu mets ton masque, dans les espaces humides, tu peux l’enlever, et en cabine, tu fais comme tu veux). Il me réponds que effectivement, tu dois mettre le masque dans les espaces de circulation et pour le reste, et bien , tu fais un peu comme font les autres….

Donc, je rentre.

Les vestiaires et casiers : ca n‘a pas changé (après, je peux supposer qu’ils alternent l’utilisation des casiers, il y en a bien 150 (j’ai le numéro 115), et je n’ai jamais vu 150 personnes dans ce sauna). Une fois ma serviette autour de la taille, je rentre dans le sauna. Pas d’indications de douches obligatoires. Mais effectivement, tout le monde est masqué. Ca rajoute peut-être un peu de piment ? Enfin, je trouve pas ca hyper sexy. Peut-être qu’on regarde plus les corps ? Mais on les regarde tout le temps les corps des autres, dans ces endroits.

 

Je file quand même me doucher. Je pose ma serviette sur une patère, et accroche mon masque en-dessous, en me disant que celui qui a posé son masque avant moi, si il est porteur…..Je file au hammam, et pose à l’entrée, comme pour la douche, masque et serviette, avec la même réflexion que sous la douche. Dans le hammam, je me rends compte des bénéfices des travaux récents : la mosaïque n’est pas déglinguée par endroits, la vapeur arrive par vagues toutes les dix minutes environ (les dernières fois où j'étais passé, c'était plus ou moins chaud...), embrumant totalement l’espace de cette vapeur épaisse, où on ne peut que deviner les silhouettes. J’adore ! Une bande lumineuse est à hauteur des têtes, qui joue toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, donnant parfois une lumière crue, puis une lumière plus sombre, propice aux rapprochements ; J’adore !. Même si aucun rapprochement ne se manifeste…pendant que je suis dans le hammam, je pense à ma serviette et à on masque : où les ai-je posés ? Et si un mec se trompe et prends mes affaires, je serais obligé de prendre le matériel d’un autre ? Je réfléchis bien, et me souviens que je les ai accrochés au premier porte-serviette en entrant. Je les retrouverais à la sortie, mais ça m’a effleuré l’esprit un instant.

Je file au sauna sec. Plus calme. Plus tranquille. Pas de problèmes.

Idem au jacuzzi, où évidemment, la distanciation ne peut être respectée. Mais avec tous ces produits nettoyants désinfectant dans l’eau (et d’ailleurs dans tout l’espace du sauna), je ne pense pas que je puisse craindre ici le covid. Ni même d’autres saloperies. Je me trompe ?

Je file ensuite dans les espaces de circulation, et l’espace type back-room, disons ce petit espace dans le noir, où on déambule à la recherche de corps, sans jamais oser les toucher. C’est vraiment curieux, ces endroits : on est tous là pour toucher du mec, baiser, et personne n’ose faire le premier geste, ne parle….Bon, que te dire. Que en passant devant un glory hole, j’ai senti une bouche me happer (et je me suis laissé aller quelques secondes), ce qui ne m’était jamais arrivé de la sorte.

Et que dans la back room, je me suis amusé comme jamais. J’ai « osé » touché un très beau mec à côté de moi, qui devait avoir la trentaine, bâti comme un dieu grec, et qui a répondu à mes appels avec un enthousiasme et un empressement que je n’ai, je crois, jamais ressenti. Les masques s’abaissent tout seul (les élastiques du mien étaient quelque peu distendus, je crois, le sien, je ne sais pas), et les pelles qu’on a pu se rouler étaient magnifiques de sensualité, de désirs, d’envies….il savait très bien jouer de mon instrument, et j’espère avoir joué correctement du sien… et évidemment, dans ce genre d’endroit, quand tu commences, ca attire d’autres, qui se sont rassemblé autour de nous, je ne savais plus qui me tripotait, on a créé un petit embouteillage sympa. Je me suis retrouvé adossé au mur, avec le dos de mon acolyte sur moi, et mon sexe devant ses fesses. L’ami avait vraiment envie que je le prenne. Mais les capotes étaient loin, je n’ai pas osé, ce que je lui indique à l’oreille. Il a bien compris, mais a continué à se frotter, et on a terminé après un long moment de frottement suffisamment efficace pour une jouissance réciproque . Humm que c’était bon , rien que d’écrire ca, « ca me remet en joie »!!!

Du coup, je suis resté trois bonnes heures, alors que je pensais rester un maximum de deux heures. Il faut dire que je n’avais jamais vu le sauna aussi plein (c’était un dimanche fin d’après-midi, et en général, j’y vais en semaine). Les consignes covid sont respectées dans une certaine mesure, mais c’est bien relatif. Après, tu sais très bien quand tu vas au sauna, que tu prends un risque, de MST toujours, de Covid en ce moment. A toi de l’assumer Tu peux aussi te dire que vu la chaleur du hammam et du sauna, le virus doit crever plus vite que toi ? Mais ce n’est pas scientifique, c’est juste une déduction à moi, suite à quelques lectures. Mais comme au final, on dit tout et son contraire pour le virus, je ne sais plus que penser. Manu nous dit qu’il faut maintenant « apprendre à vivre avec », et bien, vivons avec. Je mets le masque tant que je peux. Je me lave les mains 10 fois par jour. J’évite les transports en commun quand je peux.

Mais je fréquente les saunas. Nobody’s perfect.

Peut-etre plus dangeureux au sauna : en sortant du jacuzzi, il y a trois marches. Que je descends et je rate la dernière. J’ai manqué m’étaler correctement, j’ai un bleu terrible au petit doigt de pieds. J’aurais été bien, avec une cheville foulée ou un bras cassé ! Je me vois bien, face aux mecs des urgences, venant me chercher, moi à poil au bord du jacuzzi. 

 

mardi 1 septembre 2020

Rencontres au temps du Covid (1/2)

 

L’été a passé très vite. Trop vite. Aucune envie de passer à l’automne. Qui sera sans doute masqué. Drôle de période, quand même, on le dit tous, je sais , je ne suis pas original.

Tout l’été, j’ai pensé à ces nouveaux temps, où la distanciation devient une quasi règle, et je me demandais comment on allait faire pour se frotter, nous les humains, en dehors de se frotter avec nos très, très proches avec qui on se frotte tous les jours.1

Déjà sur les plages (oui, j’étais sur de très belles plages au soleil cet été!). L’avantage du Covid , c’est que il n’y a plus besoin de trop argumenter pour faire quelques kilomètres en plus pour aller sur une plage pas trop fréquentée (la distanciation physique!). Alors, t’es tout content, parce que la plage est tranquille, presque que pour toi et ta famille et copains. Tu peux même trouver de l’ombre, sans être importuné par un.e voisin.e indélicat.e. En même temps, cet été, j’ai très peu vu de beaux mecs, en maillots de bain sexy, que j’ai plaisir à mater tous les étés. En fait, comme il n’y a pas grand monde, et bien, les beaux mecs , ils ne sont pas là non plus. Ils sont sans doute sur les plages bondées, là où autour de toi, ca craint d’aller fréquenter ces lieux à covid…..Et même, quand tu vas sur ces plages bondées, les beaux mecs, il faut bien chercher pour les trouver au milieu de cette foule diverse. Conclusion, vous avez compris : j’ai pas vu beaucoup de beaux mecs cet été.

Je me disais alors que sur les réseaux , ca serait peut-être pareil. De retour, je me suis connecté. Apparemment, rien n’a changé. C’est comme avant . Peut-être en moins bien d’ailleurs. Quand tu vas sur les réseaux, à la recherche d’un plan, cela veut dire que tu acceptes le risque d’être en contact avec un mec qui pourrait être porteur et te le refiler. Après, tu te dis que t’as pas l’âge pour en mourir, etc....Ok, je prends le risque. En revanche, je suis tombé sur des types qui se foutaient du Covid, mais également des MST que tu peux chopper facilement. On dirait que le covid a vaincu aussi Sida, syphilis et autres saloperies, et que on peut tout se permettre, sans protection aucune. Je suis peut-etre vieux jeu, mais un mec qui « avale » au premier contact, moi, il ne me rassure pas du tout.


Dernier point, les saunas. Grande interrogation. Que vous-dire ? Que ca me manque beaucoup !!! J’avais vu que le sauna près de chez moi avait rouvert courant juin. Impossible sur leur site de voir quel protocole ils ont dû mettre en place. Vu qu’ils ont profité du covid pour faire des travaux, je suppose qu’ils ont prévu de nouvelles modalités. Après un tel été de « privations », je suis donc allé faire un tour....

1Montaigne disait que « Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d’aultruy ». J’aime bien cette idée du « frottementt » et du « limage » contre autrui…..