lundi 23 novembre 2020

On était dans un grand parc


On était dans un grand parc. Il devait être midi ou début d’après-midi, car le soleil était fort. Il y avait Jérôme, une femme d’un certain age que je ne connaissais pas, sans doute une guide, et moi. J’avais senti dès notre première rencontre un »truc » avec Jérôme. Le courant était passé très vite, tu sais, cette espèce de complicité qui arrive tout de suite, où tu n’as pas besoin d’expliquer quoi que ce soit, où on se comprends tout de suite, on a les mêmes codes, les mêmes réactions au monde. Ca ne veut pas dire pour autant que c’est le « gaydar » qui se met en marche, non. Juste une connivence d’abord intellectuelle, et surtout immédiate. Et parfois, il peut y avoir plus.

Je ne sais pas ce qui s’était passé avant, mais on était là, dans ce magnifique parc. Nous marchions côté à côte, et Jerome m’enlaçait, ses deux bras autour de mes épaules. Il faisait chaud, et il n’hésitait pas à passer ses mains sous ma chemise. L’effet était assez immédiat je dois dire. On était prêt à s’embrasser, mais la vieille guide nous gênait un peu. Elle n’avait pas l’air pourtant choqué par le spectacle de ces deux hommes en couple. Elle souriait du coin de la bouche, d’ailleurs, avec un air complice et coquin.

Et puis, on est arrivé sur ce lieu magique : un grand espace carré , avec de grandes fontaines qui dégringolait des quatre coins, les eaux se retrouvant en contrebas dans un bassin carré. C’était de style assez classique, bien ordonné. Les chutes d’eau étaient bien canalisées. Et l’eau sortaient de quatre sculptures en cuivre, avec ce cuivre oxydées par l’eau , de couleur verdâtre, mais qui avec la lumière de cette journée, avait des reflets émeraude magnifiques.

Je fus saisis d’admiration. Et Jerome me disait : « mais je savais bien que ca te plairait. Mais comment tu ne connaissais pas ? ». Et moi de lui répondre : «  mais je ne connais rien à la Roumanie, c’est la première fois que je viens !. Une chance que tu y sois aussi ».

Puis la guide disparut, et nous nous retrouvâmes dans un grand bâtiment, tout en verre, style « Grand Palais » à Paris. Nous étions seuls, et nous avons commencé à aller plus loin dans nos échanges corporels. Quand….


Mon réveil fut difficile. Mon sexe était dressé et dur comme de l’ébène. Je gardais à l’esprit l’image de Jérôme, en train de me caresser, ce collègue indirect de travail, avec qui j’ai effectivement une certaine complicité, même si on a dû se rencontrer trois fois dans notre vie. Mais avec toujours autant de connivence.

Je ne sais pas si Jérôme a déjà mis les pieds en Roumanie (ben oui, il n'est pas roumain!). En tous les cas, moi, jamais. 

Et en relisant, je me dis que le confinement doit expliquer ce rêve, où tout est interdit par le confinement:  se balader dans les parcs sans masques, de voyager en Roumanie,  de rencontrer Jerome qui travaille à plus de 1000 km de chez moi, de rencontrer un mec (quoique...)

ArtSpecialUNESCO - Villa d'Este a Tivoli


mercredi 18 novembre 2020

Sans queues ni têtes(8)......confinées évidemment

Difficile d’écrire ces derniers temps. Beaucoup de boulot,des activités nombreuses. Impossible de trouver quelques moments de tranquillité, en solitaire.

Et puis le reconfinement est arrivé. Curieusement, j’ai l’impression d’être encore plus occupé, et de bosser encore plus. Je m'occupe plus(+) de mes proches , ce qui est une bonne chose. Et pourtant, je n’ai plus à me déplacer jusqu’à mon boulot. Mais en même temps, il faut sortir quand même, masqué évidemment, pour bouger son corps, faire du sport, s’aérer les neurones.

Besoin indispensable.

J’ai l’impression que mes neurones fonctionnent moins bien. J’ai du mal à retrouver les noms. Bizarre ? Par exemple, depuis cet été, je voulais écrire un post sur « A single Man » avec Colin Firth, film revu cet été, et qui m’a beaucoup touché. Cette nuit, impossible de retrouver le nom du film, de l’acteur. Heureusement, je me souvenais de Christopher Isherwood, l’auteur du livre dont le livre est inspiré. Tout n’est pas perdu pour mes neurones, alors ? Un effet du nouveau confinement ? ou l'âge et ses turpitudes? Je ne sais.

Curieux ce second confinement. J’ai fait un déni pendant plus d’une semaine. Même si je restais en télétravail chez moi, je ne voulais pas trop y croire. Mais on y est quand même finalement. Moins sympa que le premier. Plus de surprise, moins d’étonnement, le temps n’est pas aussi beau (mais il est encore beau pour un mois de novembre), pas d’oiseaux en accouplement à observer, plutôt des feuilles qui tombent , dans le tourbillon du vent.

Peu de temps dispo donc . Moi aussi, je râle contre les librairies fermées (le Gouvernement a je crois raté une belle occasion de se refaire un peu de popularité), mais je n’ai pas le temps de lire un bouquin !!! Proust attendra encore un peu...Par contre, je suis avec intérêt le Quotidien du coquin Yann Barthès. Pas tous les jours mais souvent. Inégal, mais sens critique et moqueur aigü, impertinent comme il faut, à l’esprit mal tourné comme j’aime (enfin, pour moi, c’est plutot bien tourné en fait). J’adore. Plus quelques bons films ou séries à la télé. Et la lecture de quelques blogs qui restent toujours actifs, et que je suis avec intérêt !!! merci Matoo, merci Estef entre autres !!

J’étais parti pour vous raconter ma dernière sortie au sauna la veille du confinement. Ca sera pour plus tard. Comme « A single Man ». Et comme la seconde nuit que j’ai passé avec l’amant parisien retrouvé en septembre. Comme la découverte de courts gays de François Rechenbach. Et comme d’autres encore à venir.