dimanche 19 juin 2011

Un peu de tendresse dans ce monde de brutes!!!

Un spectacle étonnant, à voir...dérangeant au début, puis envoutant, pour finir dans une note de sérénité heureuse, où tout le monde nu s'est retrouvé....enfin presque...
une vidéo pour avoir une idée:



C'est donc passé à Avignon il y a deux ans....Je savais que les danseurs seraient nu(e)s, c'est aussi un peu pour ça que j'avais pris des places, même si je vais quand même souvent voir des spectacles de danse contemporaine. Bon, les mecs sont plutôt bien foutus...oui...mais finalement , ce n'est pas ça que j'ai vu.

Ce que j'ai aimé, c'est que, à propos de la nudité, les danseurs jouent avec notre voyeurisme jusqu'au bout...A un moment, on nous dit "vous vouliez voir des nu(e)s, et bien vous allez être servis!!!"Et bien, quand les danseurs nus (et peu les danseuses) se jettent à l'assaut des spectateurs , c'est plus qu'étonnant: dérangeant quelque part, drôle, mais gênant, car finalement on n'est pas habitué à une nudité "naturelle, animale, brute"...Finalement, passé l'effet de surprise, on ne remarque même plus qu'ils sont nus...je ne cherchais même pas à déterminer lequel était le plus beau, le plus attirant, le plus....aucun désir, alors que en général , quand je vois un danseur, mon désir est toujours fort, je suis en recherche aussi d'esthétique du corps masculin, là, pas du tout!!!

En fait , ce spectacle a aussi interrogé mon rapport au corps. Ici, rien de malsain en fait, que de l'amusement, de la difficulté à être, mais pas avec soi-même, plus dans le rapport aux autres.... et ce n'est pas le corps qui fait obstacle, mais plutôt la relation à nouer, à démarrer, la communication....Dans mon rapport au corps, je me disais que je devrais plus souvent me mettre à poil, être moins pudique, me révéler plus authentique...(oui, c'est un peu aussi mon leitmotiv, ma préoccupation sur le "qui suis-je en moi? qui suis-je pour les autres?")...

J'ai aussi aimé l'humour autour de la nudité et du sexe....Voir un danseur qui n'arrive pas à faire rentrer son sexe (qui pourrait être comparé à un animal domestique qui ne rentre pas à la niche) dans son slip est tordant!!!Ca pourrait être vulgaire, et bien, ça ne l'est pas...c'est drôle!!!

Mais tout ça , de quoi ça parle, en fait? et bien en gros, que la tendresse entre les personnes, l'amour, ce n'est pas évident...que le monde est dur, que les relations sont difficiles (et parfois , passer d'une langue à une autre peut aussi provoquer des malentendus-la traduction de l'anglais littéral en français est à mourir de rire!), mais que on peut trouver le bonheur et la sérénité, avec ce magnifique finale sur une musique d'Arvo Part, où les corps glissent sur le sol mouillé, tels des otaries sur la banquise, avec une facilité qui laisse rêveur....

Alors , si jamais "un peu de tendresse, bordel de merde", chorégraphié par le québécois Dave Saint Pierre passe près de chez vous, courrez-y!!!c'est étonnant, dérangeant, réconfortant, drôle, foutraque, mais c'est beau!!!

PS: je n'avais jamais entendu parler de ce Dave avant ce spectacle....en tous les cas, il est"couillu", même si je n'ai pas eu l'occasion de les voir (ses couilles)

vendredi 17 juin 2011

Vacances en Grèce ?

Cliquez ici. C'est un clip réalisé par l'Union Européenne sur la carte européenne d'assurance maladie. Je suppose que c'est tourné en Grèce....
Si vous partez en vacances en Europe, n'oubliez pas cette carte. LE message est très clair et efficace...
...et lui, il est plutôt mignon.

Au cas où vous n'y arrivez pas, le clip est sur ce lien: http://tinyurl.com/65jleo5 (et je n'arrive pas à le télécharger en direct..)

dimanche 12 juin 2011

Hautboiste

Le hautboiste de l'orchestre de l'Opéra de Lyon est très mignon...je n'ai pas arrêté de le regarder avec mes jumelles l'autre soir, pendant une représentation de "Tristan et Isolde"...normalement , je ne les regarde que très peu les musiciens...mais là, j'ai été un peu happé par cet intéressant personnage...j'aimerais bien qu'il lise ce blog....

jeudi 9 juin 2011

l'insoutenable légèreté de l'être

L'autre soir, Arte repassait "l'insoutenable légèreté de l'être", tiré du livre de Kundera, que je n'ai jamais lu. Je ne sais pas si le film est fidèle au livre. Toujours est-il que je me souviens avoir vu ce film à sa sortie, en avoir gardé un bon souvenir général, mais peu de souvenirs de scènes spécifiques, que Binoche m'avait impressionné (c'était le début de sa carrière en fait), et que j'avais totalement oublié le charme du principal personnage masculin (Daniel Day Lewis)

J'ai raté le début, j'ai été happé par les deux heures que j'ai vues (le film dure presque trois heures..) J'ai été séduit par le regard et le charme ravageur du héros, j'ai été étonné de la timidité quasi maladive de Binoche..je me suis dit que je n'avais rien compris au film quand je l'ai vu à sa sortie...ou alors j'avais compris autre chose...

Pour ceux qui n'ont pas vu, de façon ultra brève, le film raconte la vie d'un couple à Prague au moment du "Printemps de Prague" et de sa répression(1968) , leur expérience de vie à l'"ouest", où lui est comme un poisson dans l'eau, mais que elle, ne peut supporter, leur retour à Prague avec sa chape de plomb: comment chacun réagit à l'exercice de la(sa) liberté? au poids de l'oppression? résiste au système?

A un moment , Binoche décide donc de retourner à Prague, car elle ne sait que faire de sa liberté, elle n'arrive pas à l'apprivoiser (et ce , après une scène de pose photographique où justement elle n'arrive pas à se mettre à nu devant un appareil photo, ou si difficilement....), elle se dit"faible", et préfère devoir subir le système de son pays, qui quelque part la cadre et lui dit ce qu'il faut faire, laissant son amant-mari(je ne sais pas au juste) à l'Ouest, où lui a tout compris, et pourra s'épanouir comme une très belle fleur (au charme ravageur , je vous le dis...). Lui sait vivre et utiliser cette "légèreté de l'être" qui lui permet d'être à l'aise partout, de séduire, conquérir, de vivre, "légèreté" qui pour elle est tellement insoutenable.....

Ca m'a renvoyé pleins de choses, notamment sur la perte des repères, une fois que ceux dans lesquels on a grandi disparaissent. Je me suis dit que en 1988, date du film, j'étais à quelques mois de perdre ma mère brutalement(un repère perso qui tombe), au moment aussi où ce "rideau de fer" allait enfin tomber(un repère externe qui tombe); que 10 ans après, la perte de mon père (second repère intime qui disparait) allait coïncider aussi, à 3 ans près, avec le 11 septembre, qui nous a fait entrer dans une décennie paranoïaque(où là les repères externes sont tous mélangés); et puis, aujourd'hui, et ce depuis 2008, avec le début de la fin d'un système capitaliste qui est le nôtre, où je ne connais plus de difficultés personnelles majeures (j'ai reconstruit des repères personnels), notre monde semble se déliter autour d'évènements curieux, mais troublants pour qui n'a pas les clés (tsunami, nucléaire, monde arabe en mouvement, crise économique majeure...).

Je me disais que mon insouciance, naturelle certes, de mes 20 ans, ma "légèreté"commençait aujourd'hui à prendre du poids, à s'alourdir , et finissait par devenir quasi insupportable, insoutenable. Tout devient grave, difficile, pesant. Tout semble sérieux, on doit être responsable, tout le temps, jusqu'à nos poubelles qui doivent être triées, jusque dans nos gestes du quotidien. Je ne sais pas si c'est bien ou pas, mais , en tous les cas, j'ai l'impression que la gravité du moment casse notre légèreté, sans doute car nous n'avons pas les clés de compréhension sur ce qui nous arrive...tout comme Binoche, qui n'a pas encore les codes, les clés du monde dit "libre" pour pouvoir y vivre en toute sérénité.

Perte de repères? oui, pertes de repères personnels, perte de repères liés à notre environnement plus ou moins proche...Des pertes qui nous ébranlent, nous bousculent quand elles ne nous inquiètent pas, et qui rend la vie plus difficile, car moins compréhensible.

Dans le film, le couple finit à la campagne, loin du système soviétique, proche de la nature et des animaux...La dernière parole du personnage masculin "je suis heureux"..et puis, la fin...pour ceux qui ne la connaissent pas, on pourrait juste dire que le Bonheur ne peut-être qu'éphémère ..ou éternel. Fin plutôt pessimiste, mais les personnages ont résisté à leur environnement, on persévéré dans leurs certitudes, et leurs valeurs, et quelques part ont gagné.

Alors, persévérons dans ce que l'on croit, allons à l'essentiel, ne lâchons rien , ne cédons sur rien, allons de l'avant, dans le respect de ce à quoi on croit...

vendredi 3 juin 2011

Beso asesino

Pour vous, cette magnifique chanson , découverte il y a quelques jours:
"En tu boca de fresa quiero besarte, con un beso infinito que te estremezca, te haga sonar que sea un beso que apague mi sed de amarte..."
c'est ici...