mercredi 19 décembre 2018

Le Coiffeur (2/2)

Et puis, Serge décidât finalement de changer de place, pour venir s’asseoir à mes côtés. Il fallait voir la tête du Grand Inquisiteur ! Je jouissais d’autant plus de l’avoir doublé sur ce coup !

On se mit alors à discuter , Serge et moi, tout en se caressant gentiment sous l’eau, avec beaucoup de sensualité, sans se presser, en prenant le temps qu’il fallait. J’appris ainsi qu’il était coiffeur, avait vécu une longue et très belle histoire avec un mec, de qui il s’était séparé, assez inconsolable d’ailleurs. Il venait de temps en temps dans ce sauna, histoire de passer un bon moment.

Il me trouvait très doux et sympa.

Il m’amena alors dans une des cabines de ce sauna, qui était aménagé comme une chambre, avec grand lit double, devant lequel trônait un portrait de beau mec, et un fauteuil de style était dans un coin. Je n’avais jamais vu cette cabine, bien que j’étais passé souvent devant.
Nous continuâmes nos ébats en prenant le temps de goûter l’autre, de le découvrir, avec un toucher des plus sensuels. Il embrassait comme un dieu, et nous restâmes longtemps à nous apprécier mutuellement. Ce moment était de grâce, moment peu courant dans ce genre d’endroit. On en était tous les deux étonnés. On finissait la soirée au hammam et au sauna, bien l’un avec l’autre.
En sortant,on échangea nos 06. Très discret, il me dit que c’était à moi de le recontacter, que lui ne le ferait pas, afin de ne pas me déranger.

Je l’ai rappelé une fois, mais on n’a pas pu se retrouver.

Et puis, je l'ai relancé il y a quelques jours. Parce que c’est le genre de rencontre qu’il ne faut pas laisser tomber.
Mais il ne m'a pas répondu.

dimanche 16 décembre 2018

Le coiffeur (1/2)

C’était un soir où j’étais parti traîner au sauna. Un soir de semaine, avec peu de monde. Comme d’hab, tout le monde se regarde , se juge, se jauge, sans forcément s’approcher, s’apostropher, alors qu’on est bien là tous pour la même chose. C’est d’abord au hammam que je le remarquais. Il avait une grande chaîne en or, un peu épaisse, à la « casta » (d’après un article récent du Monde sur Casta). Dans la moiteur des vapeurs, on le remarquait facilement. Il semblait plutôt bien taillé, musclé, une gueule assez sympa.

C’est ensuite au sauna que je le retrouvais. Il y avait un autre type, qui est parti assez vite.
Il a alors commencé à parler :
- « Bonsoir ! Ca va ?  il n’y a pas grand monde, n’est-ce pas ? »
- «  effectivement , non, pas grand monde, mais c’est souvent comme ça en semaine je suppose, » lui rétorquais-je. Et puis, nous entamâmes une petite conversation sans grand intérêt, dont je ne me souviens pas du tout. C’est juste que le fait d’entamer une conversation dans ce genre de lieu est assez improbable ; c’est plutôt une fois qu’on a « consommé » dans une certaine intimité qu’on peut parfois avoir droit à un bout de conversation, même si, assez souvent, le mec se barre une fois sa jouissance venue !

Résultat de recherche d'images pour "pied sous l'eau"Je ne sais plus trop ce qui s’est passé après. Toujours est-il qu’on s’est retrouvé dans le jacuzzi. Il y avait deux autres types. Il était en face de moi, un autre type à côté de lui. Ce dernier, je l’avais vu quelques semaines plus tôt, dans ce même jacuzzi, espèce de prédateur, qui te regarde bien fixement, avec un regard plutôt inquisiteur, qui ne donne pas vraiment envie de se jeter dans ses bras. Il avait alors jeté son dévolu sur un beau mec, que j’avais commencé à entreprendre, mais il avait dégagé plus vite que moi son arme de séduction, sans doute plus redoutable que la mienne !
En fait, cette fois-ci, c’est en entrant dans le jacuzzi que je me suis assis en face de mon copain, vu que l’autre occupait l’espace à ses côté. L’inquisiteur me fixait fortement, en même temps, il sentait une présence intéressante à ses côtés. Je ne savais pas s’il tentait des choses sous l’eau. Moi, je commençais avec mon pied à caresser la jambe de mon « copain » qu’on va appeler Serge. Il se laissait faire et répondait plutôt positivement à mes avances. Je passais mon pied entre ses jambes, histoire d’aller lui chatouiller l’entrejambe, ce qu’il avait l’air d’apprécier. Il inclinait la tête en arrière, fermait les yeux.
Soudain, il se mit à bouger, leva la tête, et eu un regard un peu noir vers son voisin. Celui-ci n’arrêtait pas de le regarder, tout en lorgnant vers moi, il avait dû comprendre qu’un petit jeu se tramait entre nous. Serge était assez marrant, soufflant le chaud et le froid avec lui, par moment, semblant l’approuver du regard, à d’autres moments, l’ignorant superbement en me faisant de longs sourires sans équivoques.



samedi 10 novembre 2018

Les gens qui doutent

C’est en allant voir « Plaire, aimer et courir vite » (qui aurait pu s’appeler, je crois, « plaire, baiser et courir vite », mais cette version n’a pas été retenue) que j’ai découvert cette chanson, que je n’avais jamais entendu, ou remarqué. Elle m’a fortement touché, tellement je m’y suis retrouvé. Quelques paroles, notées à la volée : « j’aime les gens qui trop écoutent leur coeur se balancer, les gens qui disent et se contredisent et sans se dénoncer, les gens qui tremblent que parfois ils nous semblent incapables de juger….. les gens qui passent moitié dans leur godasse et moitié à côté, …...j’aime ceux qui paniquent, qui ne sont pas logiques, enfin pas comme il faut …...j’aime les gens qui n’osent s’approprier les choses, encore moins les gens….
j’aime leur petite chanson , même s’ils passent pour des cons, …..ceux qui veulent bien n’être qu’une simple fenêtre pour les yeux des enfants……..ceux qui sont assez poire pour que jamais l’histoire ne leur rende les honneurs ….
merci pour la tendresse et tant pis pour vos fesses qui ont fait ce qu’elles ont pu….

Le doute, sans doute , marqueur de notre fonds européen, qui permet d’éviter parfois des erreurs, qui nous évite de foncer dans le mur, convaincu d’avoir raison et sur tous, mais qui parfois nous paralyse, nous empêche d’avancer quand d’autres, sans aucun doute, avancent en courant, prenant la place avant les autres, trop vite , sans laisser mûrir, sans prendre ce temps si indispensable. 

Entre le lièvre et la tortue je me sens parfois tortue, même si souvent, je cours comme le lièvre, et arrive juste à temps, pour me dire que si je m’y étais pris plus tôt, je serais moins nerveux et tendu, et peut-être arrivé au but avec un esprit plus serein.

Ici, une version que j’aime bien : https://www.youtube.com/watch?v=qM1XxVZH-I0
la version qu’on entends dans le film est celle de Anne Sylvestre: https://www.youtube.com/watch?v=KuLe4xiTNVM

vendredi 10 août 2018

Rêve ?

Une plage déserte, sur une île grecque.
C est l’été, il fait chaud.
La mer est limpide, transparente, cristalline et fraîche .
On est deux.
Nus sur le sable chaud, à l’ombre d’un tamarin.
Evidemment, il est très désirable, la peau salée, cuivrée par le soleil. Il est bien fait, sans ventre , musculature de nageur ou de danseur.
On est seul au monde.
On a le temps devant nous.
On discute, se caresse, s’embrasse, on baise si l’envie nous vient. On rigole. On mange. On nage. On est bien.

Tranquille, à goûter l’air du temp, dans la fraîcheur de la brise marine, malgré la chaleur du soleil.


C est un rêve, que je ne pourrais , je pense, jamais réaliser.
Ce n’est pas si grave, ma réalité est plus que satisfaisante, elle est heureuse et sereine également.
Mais j'aimerais bien vivre un tel moment.

vendredi 3 août 2018

demi-finale (2/2)



C’ est lui qui m’adressa le premier la parole. Il pensait que je n’avais pas vu ses tours de magie, et voulait le refaire pour moi. Je me laissais faire et il commença à me questionner sur mes photos, me donnant son avis sur ce qu’il fallait faire. Cela aurait pu être ennuyeux et prétentieux, mais c’était dit avec beaucoup de bienveillance. En discutant, il me confia être photographe professionnel, travaillant sur diverses thématiques. Je sentais un certain intérêt chez lui, autre que juste la discussion sur la photo. Mon Gaydar se mettait en marche. 

La discussion prit un tour un peu philosophique, autour du sens de la vie. Toujours avec une pointe de légèreté et d humour. Quand je lui disais à propos de changements professionnels :
- « mais finalement, que cherche-t-on dans la vie?
- Mais on sait toujours très bien ce que l’on cherche. On ne part jamais sans connaître notre objectif».
Et c était dit en me regardant droit dans les yeux .

Sur le coup, j ´ai pris ça au premier degré . Je lui donnais du « vous », et lui disais « ah, vous croyez ? Je ne pense pas, et bla bla et bla-bla « . Quand j’ai cru comprendre soudainement un second sens. Il souriait, était très charmeur.
 Ma moitié, avec ses copines, rigolaient.
Moi, je continuais à discuter avec lui, assez charmé, tout en me demandant si j ´étais vraiment en train de me faire draguer ou si je me faisais un méga cinéma dans ma tête.
En arrivant au débarcadère, on s’est retrouvé à côté , et on a débarqué ensemble. On s’est dit au revoir par politesse , avec un bientôt peut-être .

Ma moitié est venue vers moi, en me disant : «  je parie que t’as encore rien vu?! S’il avait pu, il t’aurait croqué ! ». J’ai évidemment fait celui qui n’avais rien compris ( il faut dire que ça mais m’est très souvent arrivé !), avec quand même cette petite satisfaction d’avoir quand même réalisé que mon Gaydar semblait enfin fonctionner !

Mais c était la demi-finale. On a rapidement atterri dans le premier bar sur la route où le match était retransmis! Évidemment, il était là, avec son groupe de copains et je pense sa femme et son petit. (genre de détail qui pourrait faire croire que Monsieur ne serait qu’hétérosexuel...).
Évidemment, on a continué à discuter.
La tension montait dans la salle. La fin était proche. On allait passer enfin en finale . Au sifflet de l’arbitre, tout le monde a sauté en l’air, s’embrassait. Je me suis retrouvé aspergé de bière, je l’avais perdu, il était avec son groupe.
Plus tard, je le voyais prendre en photo les supporters en délire qui montaient sur les voitures, les arrosaient, criaient et partageaient leurs joies .
On ne s’est plus revu. J avais failli lui passer ma carte. Et puis, je n’ai pas osé , je trouvais ça aussi un peu déplacé . J aurais peut-être dû .
Le soir, en m’endormant,  je repensais à cette rencontre, essayais de refaire le discours qu il m’avait tenu, pour comprendre comment il avait pu arriver à cette conclusion: on sait toujours ce qu’on cherche. Je n’arrivais pas à retrouver le déroulé , tout comme aujourd’hui où j’ai peine à décrire un discours ensorcelant, dont je n ai retenu que quelques détails, et surtout une ambiance et une sensation  très particulière .
Car un agréable sentiment m’avait envahi ce soir là, qui me revient en évoquant cet épisode , une impresssion de désirs naissants, de partage et d’attirance mutuelle, qui allait au-delà du physique.
Je me sentais bien, désiré, désirable, désirant.

lundi 30 juillet 2018

Demi finale (1/2)

C était donc le soir de la demi finale de la coupe du monde de football. J avais proposé à des copains une ballade en bateau le long des côtes . C’était une proposition d une asso locale pour animer le lieu les soirs d ete . J avais trouvé l idée plutôt sympa et une bonne occasion de rassembler des copains ui ne se connaissaient pas et que je voulais  présenter les uns aux autres. C est donc sur un coup de tête , l occasion faisant le larron ( j adore cette expression) , que j ai réservé pour ce fameux mardi .
Ce n’est qu’en informant les copains que j’avais réservé pour eux que je me rendis compte que c était le jour de France-belgique et que donc, ma proposition allait être fortement concurrencée , même si la ballade se terminait juste à temps pour voir la fin de la seconde mi-temps !
On se retrouva donc à 6, les fidèles qui n’avaient pas osé me déplaire , et au risque de paraître sexiste, plus de femmes que d’hommes ! La ballade dirait trois heures, avec possibilité de partager une bonne bouteille de blanc et quelque soit amusesgueules. Il n y avait pas foule sur ce bateau et plusieurs petits groupes disséminés par-ci par-là, dans une ambiance conviviale et favorable à la discussion entre inconnus.
Je m étais éloigné pour prendre quelques photos de la cote, et je voyais mes copines rigoler avec un type, bermuda teeshirt élégant, métissé ( sans doute antillais), avec une belle gueule de caractère et plutôt  bien fait de sa personne, apparemment musclé dans sa mince silhouette .
Je me rapprochais. Il était en train de leur faire un tour de magie , faisant disparaître et réapparaître une cigarette , ou encore laissant un paquet de cigarette en apesanteur dans l’air devant ses mains. Assez bluffant je dois dire.

dimanche 29 juillet 2018

Rangement têtu

Quand tu profites de l été pour faire des rangements , et que tu découvres sous un carton ce que tu pensais avoir jeté parce que tu ne l avais jamais retrouvé, tu te dis que heureusement que tu as insisté pour ranger seul ce coin là .
Y aura-t-il un autre têtu caché quelque part ?
L âneros est en tous les cas à quelques centaines de km. Pas de soucis à se faire!

vendredi 6 juillet 2018

sans queue, ni tête -5-

Difficultés ces derniers temps à poster sur le blog. Cela fait un moment d’ailleurs. Période chargée en terme de boulot certainement. Mais peut-être aussi moins de besoin à épancher mes états d’âmes. Une certaine sérénité trouvée, avec finalement acceptation de mon goût des hommes, certes pas assumé en public, mais accepté en mon for intérieur. Plus forcément cet espèce de culpabilité bizarre.
Peut-être aussi l’age qui avance, et une baisse de désir ? Je ne pense pas, mais peut-etre que le désir est moins fougueux . J’écris depuis un TGV. En face de moi, un beau jeune homme, à ma droite, une jambe poilue et musclée : j’ai envie de tendre la main pour caresser, mais je reste « civilisé » et ne me permets pas de gestes déplacés ; Je regarde de plus en plus avec insistance les mecs dans la rue, cherchant à imaginer leur torse (poilus ? Musclés ? ), ce qu’ils ont dans leur boxer, ce que révèle en réalité cette protubérance de l’entre-jambe.
Donc, oui, toujours du désir. Mais moins de passage à l’acte.

Triste de voir que Véhèmes arrête d’écrire. Je pourrais faire pareil mais je continuerais à laisser cet espace ouvert, ouvert à mon envie irrégulière d’écrire, de poser des mots sur des états d’âmes, ressentis, curiosités. Que ce soit quotidien ou annuels. On verra bien. J’aimerais me tenir à la régularité.

Très peu de rencontres ces derniers temps. Mes sorties saunas n’étaient pas vraiment concluantes, sauf une que je raconterais sans doute bientôt. Les applis ne m’ont rien apportés. Je suis peut-etre aussi plus sélectifs qu’avant, et ne souhaite pas aller vers des rencontres furtives ou bancales. LE résultat est que je n’ai plus grand-chose à raconter sur ces aspects. Peut-être tant mieux.

mercredi 9 mai 2018

Balcon de mec


Vous voyez la même chose que moi?
Ou j'ai vraiment l'esprit obsédé par ça?

(je ne sais pas comment enlever cet horrible cadre bleu, tant pis!)

samedi 7 avril 2018

Sans queue, ni tête -4-

* pas le temps d écrire en ce moment, ça m énerve  . Portant quelques sujets m occupent l esprit ..quelques pistes :
** appli de rencontres : je continue mon exploration de Grindr avec beaucoup de curiosité, mais des résultats navrants ! Toujours rencontré personne par ce moyen, quelques discussions sympas , qui se terminent en général dès que j’ envoie ma photo de visage . Je dois faire vraiment peur , ou être vraiment moche , ou définitivement vieux? Je me demande si je vais pas remplacer ma photo par une photo de moi il y a 20 ans ou d’un top modèle de aujourd hui ! C est plutôt déprimant , non? Mais je dois m y prendre très mal ! Il me faut trouver un « Grindr pour les nuls « , ça doit bien se trouver sur la pédéblogosphère !
Mise à jour: j’avais commencé ce billet il y a plus d une semaine. J apprend ces derniers jours que la sécurité de Grindr est loin d être parfaite , avec plein d infos confidentielles qui  ont fuitées ! Du coup , je pense abandonner cette appli et revenir vers mon Roméo!
** Call me by your name: ca a enflammé certains blogs que j’ aime bien. Les billets de Celeos à ce sujet sont excellents. En même temps ( comme dirait l’autre « jeune premier « ) , j ai passé un très bon moment en regardant ce film : oui, tout est beau , sympa, les gens sont intelligents, compréhensifs , beaux, etc.. tout est certes un peu convenu. Mais j ai passé un très bon moment ! Et puis les deux acteurs principaux sont excellents , et ce qui ne gâtent rien, plutôt croustillants ! Il y a une scène que j ai beaucoup aimé , celle où en ballade dans un village ou ville , autour du monument aux morts,la discussion tourne autour de «  j’ aimerais te le dire, mais je ne te le dis pas », tout en arrivant à faire comprendre à l autre ce qu’il veut dire ... un très beau moment , je trouve, de finesse et sensibilité, que j aimerais arriver à maîtriser aussi bien ! Inspiré de l’ heptameron de Marguerite de Navarre, que j avoue n avoir jamais lu( d ailleurs, est-ce que je connaissais?): is it better to speak or to die?
**ca pourrait d ailleurs me servir pour les prochains jours: j ai rencontré au boulot un italien que j adore : plein d humour, d a propos, très bon dans son boulot, plutôt mignon. Je sais qu’il aime les hommes . Il a assez vite remarqué mon alliance, ruinant ainsi ses espoirs envers moi (je l’ai vu à sa tête dépitée!). Maintenant , que faire? Je le sens un peu plus distant et professionnel ( on ne bosse pas pour la même structure, nous sommes « partenaires » professionnels !), j aimerais être aussi fin que nos deux héros de « Call me ... ». Des conseils de lecteurs avisés?

dimanche 18 mars 2018

Bruxelles en application (2/2)

Quelques jours plus tard, me voilà de nouveau en déplacement professionnel, plus au nord que la Belgique, dans une région où le fromage traditionnel au pesto est une tuerie ! 
Mon Hotel est tres confort, design à souhait, avec une douche magnifique qui trône au milieu de la chambre . Mes hôtes ont fait les choses bien . 
Juste qu il manque le compagnon pour tester cette douche à deux. J imagine très bien un beau mec, ruisselant d’eau que je rejoindrais , après avoir deviné son corps au travers des vitres embuées! 
Mais bon, je suis seul . Pas de saunas gays ici, un bar repéré sur internet, devant lequel je suis passé une heure avant, et que le vide sidéral observé à l intérieur n invitait pas vraiment à pousser la porte. C est alors que je me souviens des propos de G sur Grindr. Tiens, pourquoi pas? 
Me voilà donc en train de télécharger l appli, prenant en photo mon torse poilu et musclé (hahahaha) pour attirer le mâle, et me voila lancé! Après un petit moment de bidouillage, je comprends le fonctionnement, repérant quelques spécimens proches. Mais il est tard, je n’arrive pas à trouver “chaussure à mon pied”! Pas grave, je finis par m’endormir, espérant rêver au bel hidalgo qui viendrait hanter ma douche!

Le lendemain, journée de boulot avec des collègues venus des quatres coins de l Europe. Le soir, dîner dans un resto assez sympa, mais bruyant. On est une quinzaine. Et je pense toujours à ma douche. Pourquoi ne pas vérifier si dans ce resto très fréquenté, il n y aurait pas l hidalgo de mes rêves ? Histoire aussi de tester l appli et sa capacité à identifier les mecs près de toi. 
Je descends aux toilettes entre la poire et le fromage, et ouvre mon appli Grindr. Il y a un mec à 15 mètres , qui a l’air plutôt pas mal que je m empresse de contacter . “Tu es bien près “ me réponds il. Effectivement.
JE ne sais trop ce que je lui raconte, mais je dois interrompre, il y a du monde derrière la porte. 
Je remonte à la table, et inspecte la salle du restau. Il n’y a plus trop de monde, pas d hommes seuls , que des tables mixtes . Je rejoins ma table , et ne rouvre plus mon tel .

C’est alors que je remarque à l’autre bout de la table un type qui n’arrête pas de regarder son tel, et envoyer des messages de façon irrégulière. Je l’observe avec un peu plus d’attention, ce qu’il finit par remarquer. Ou peut-être a-t-il aussi fait un lien entre l’activité d’un mec sur grindr 5 minutes plus tôt et le soudain silence, avec mon déplacement aux toilettes . Toujours est-il qu’on se regarde de côté, avec ce regard à moitié interrogatif, mais qu’a moitié, car si ce n’est pas lui, faut-il ainsi se dévoiler? Mystère de ces moments où tu te dévoiles sans complexe sur un écran , mais avec grandes difficultés dans  la vraie vie !

Le repas se termine, chacun paye, on sort. Je suis avec un groupe sympa qui propose une bière , mais l’hidalgo n’a pas entendu. Son hôtel est a l’opposé, on se sert la main, avec toujours ce regard interrogateur.
 Autour de la bière, je rouvre mon appli, découvre ses messages : où es-tu? Pourquoi tu ne réponds plus? Etc...
Tout de go, il me demande à quel hôtel je suis. Comment sait-il que je suis à l hôtel ? Je lui retourne la question. On va discuter comme ça une heure en tournant autour du pot sans se dévoiler. Bon, je n’ai pas dit non plus qu’il est pas vraiment mon genre, assez maigre , mais pourquoi pas ? Ou pourquoi aussi ? On se rends compte que nos hôtels sont vraiment très loin. Et on décide d’arreter La discussion pour aller dormir.

Lendemain matin, dernière demi-journée de boulot, de réunion. Il arrive tard. A la pause, je sors prendre l’air, ouvre l’appli et trouve ses messages .
On se regarde de temps en temps, et on fait comme si.
Je dois filer avant la fin de la réunion , prendre un train. Dans le train, je découvre un «  la réunion  ennuyeuse est enfin terminée. Où es-tu ? ». Je réponds que je ne suis pas disponible, et j arrête .
Je sais que je vais le retrouver à la réunion suivante qui aura lieu à la mi-mai.

Étonnant ce grindr  quand même. Au-delà de mes espérances, dans ce jeu de cache-cache avec tes voisins . On pourrait presque s’y brûler.

Bon pour l’instant, rien de concret , mais je vais pousser plus loin l’exploration.
Oui, Estef , tu as raison, je m’enfonce dans des abîmes sans m’en rendre compte , de plus en plus profond ( même si ça reste encore tres sage), abîmes dans lesquels je n’aurais pas soupçonné un instant pouvoir aller . 

vendredi 16 mars 2018

Bruxelles en application (1/2)

Petit tour à Bruxelles ces derniers jours qui me permet de rencontrer un lecteur du blog qu on appellera G. Très sympa, dans la même situation que moi , à savoir marié qui aime les hommes .  On déjeune ensemble, échangeons sur nos vies respectives, de leurs difficultés, mais finalement de notre capacité à gérer ces complexités, avec les autres , mais aussi dans nos têtes ! Car il ne faut pas croire, c est très compliqué à gérer dans nos têtes , ces vies concomitantes ( mais je ne me plains pas, j’ assume en moi-même cette complexité cérébrale et physique).
La veille , j avais fait un tour dans un sauna que je ne connaissais pas sur Bruxelles , que j ai toujours cru être très « in » et show off. Résultats: pas trop mal mais sans plus, peut-être le lundi soir n’est pas le meilleur moment pour y faire des rencontres, pourtant les espaces sont plutôt sympas notamment le hammam en longueur , plutôt spacieux avec des recoins sombres pour faciliter les ébats . Mais rien à me metttre sous la dent, des regards fuyants, ou alors des affamés du sexe qui font peur, avec en plus des douches qui ne fonctionnent pas très bien, je n ai pas passé la soirée de ma vie, même si j ai pu m y délasser et relaxer.
Je racontais ça a G et lui demandais si il faisait beaucoup de rencontres . C est là qu’il m a parlé des appli de rencontres, et notamment de Grindr.

Je  n’ ai jamais trop voulu me brancher là-dessus et télécharger ces applis, pour des raisons de sécurité, de traces numériques également. Mon lecteur s’en moquait , me faisant remarquer qu’il suffit de les effacer si on ne veut plus les avoir. Je pense qu’on laisse quand même des traces, même en suppprimant l´appli après utilisation. Mais il me montrait son profil, et les profils potentiels autour de nous . Car cette appli permet en effet de localiser d’autres mecs dans le voisinage utilisant l’appli.
La discussion sur ce thème en resta là,  mais la graine avait été semée : un jour, j’essaierai !

lundi 12 mars 2018

L espion russe

De nouveau, je ne sais absolument pas comment je m’étais retrouvé dans cette situation. Toujours est-Il qu il était russe, et de surcroît espion de profession. Pourquoi était-il là, face à moi? Je n eus pas le temps de lui demander. Il approchait déjà ses lèvres des miennes. Des qu’elles s’effleurèrent, je ressentis comme une décharge électrique, puissante, mais pleine de promesses . Ce n était pas une arme à la James Bond, non. Juste ce type de décharge qui te traverse le corps, te fais frémir, sans doute de désir, peut-être de plaisir. Sa bouche insista, nos langues se trouvèrent. La décharge continuait, tous mes sens étaient en éveil, hyper réactifs.

Après , je ne sais plus trop ce qu il se passa , mais je ressentais cette décharge de partout, encore plus au bas-ventre , mon sexe érigé et dur comme de l acier , et une onde semblait vouloir bousculer mes fesses. Je sentais bien qu il appuyait fortement sous le périnée, avec son genou, ses doigts, je ne sais pas.
Il me sembla être en situation d’orgasme total, peut-être de ces orgasmes prostatiques qui feraient trembler tout le corps de plaisir pendant plusieurs minutes ( d après ceux qui l ont éprouvé, évidemment). La sensation était divine , unique, jamais ressentie.

Et tellement forte qu elle me réveilla.
J’étais en transpiration, l’espion russe s’était évaporé avec le rêve .
Mais , même si je me suis rendormi ensuite , cette sensation unique ne m a pas quitté de la journée . 

mercredi 10 janvier 2018

Soleil à Lyon?

C'est Dyonisos qui m'avait rappelé l'existence du Sun à Lyon. Il me semblait en effet ouvert que trois jours par semaine, et le reste du temps fermé. Erreur! Il est en fait réservé aux gays juste du dimanche au mardi, le reste de la semaine étant ouvert à tous, hommes, femmes et autres....
J'étais donc à Lyon un mardi, avec un programme de boulot assez court qui me permit d'aller découvrir en fin d'après-midi le "plus grand sauna gay d'Europe" d'après leur site internet! Dyonisos m'avait informé que le mardi l'entrée est gratuite aux moins de 26 ans, ce qui pouvait laisser augurer une fréquentation importante, jeune et fraiche, émoustillée aussi. 
J'y étais sans doute trop tôt, car même si il y avait quand même un certain nombre de mecs, une quarantaine, voire plus, cela semblait assez peu, car perdus dans cet énorme espace. L'espace est pourtant plutôt beau: déco à l'indienne comme celui de Paris, une énorme salle avec grande hauteur de plafond où le jacuzzi-piscine est à côte de pseudos palmiers et végétation tropicales, des petits salons à n'en plus finir, un étage avec labyrinthe obscur, de nombreuses cabines, un sauna de taille normale, un hammam très grand , à deux entrées. Tout est là pour ton plaisir, pour te sentir bien. Mais que te dire? c'est trop grand, trop vaste. Tu as presque froid dans les couloirs, tu te demandes où aller.
Et puis, quand tu as dépassé la cinquantaine, même si on te dit faire plus jeune que ton âge (merci les flatteurs), tu es quand même un "mûr" pour ces petits jeunes. Il n'y en avait pas tant que ça d'ailleurs. 
Je me suis donc installé dans le hammam, à plusieurs endroits, sur les banquettes de l'espace le plus large, dans le petit couloir qui ressemble à un passage de grotte dans la pénombre, j'y ai vu de beaux spécimens, certains ont un peu tourné autour de moi, évidemment pas les plus alléchants, que j'ai gentiment repoussé. J'en ai caressé un qui s'est laissé faire, sans rien me proposer en échange, je suis donc parti voir ailleurs. Le spectacle était parfois excitant du côté du "labyrinthe" du premier, mais que te dire, je ne me sentais pas d'y participer. Dans le sauna sec, un jeune type m'a posé une question bizarre, dont je n'ai pas compris le sens caché (tu suces? te fais sucer? autres?). Je ne sais plus comment s'était tourné , mais je n'avais pas le code pour comprendre (vraiment décalage de générations!!! hahahah). Bon, tu me diras, on n'est pas là non plus pour avoir de grandes discussions, mais quand même. 

Conclusion: très bel espace, plein de possibilités, mais une clientèle qui ne me corresponds pas. 
Dyonisos était d'ailleurs étonné du très bref récit que je lui faisait. Sans doute faut-il s'y perdre beaucoup plus tard, quand l'espace est aussi rempli qu'un métro aux heures de pointes. 
Donc, la prochaine fois que je serais à Lyon, je retournerais au "double face" où je m'y retrouve mieux, même sans y "consommer" en direct, ce qui m'est parfois arrivé.

Illustration "piquée" chez homodesiribus

lundi 8 janvier 2018

En 2018, frotter et limer sa cervelle (et pas que...) contre celle d’aultruy.

Le billet de Estef sur les vœux m’a poussé à aller à la recherche de mes vœux des dernières années. C’est vrai qu’il m’est arrivé de poster le 1er janvier, mais cela n’a jamais été systématique. Il est vrai aussi que les résolutions prises n’ont jamais été tenues, notamment les 14, qui étaient devenus 15, de 2014 ! (bon, quelques-unes ont été tenues, mais si peu…). Je m’abstiendrais donc de prendre 18 bonnes résolutions pour 2018. Juste me dire que si j’arrive à faire du sport de manière régulière, ca serait bien, ainsi que de maintenir un flux d’énergie dont je vais avoir besoin pour 2018 ! 2018 sera pour moi une année de changement professionnel, qui va m’obliger à migrer sous d’autres cieux hexagonaux. C’est hyper excitant, c’est aussi plein d’inconnus et d’incertitudes. Vive l’aventure ! (même si cette aventure est quand même assez cadrée !).
Pour 2018, je vous souhaite donc de belles lectures, de belles rencontres, de tenir bon et de ne rien lâcher quant à vos valeurs, convictions, état d’esprit (que j’ose espérer de valeur, et partagées avec moi , comme dans le désordre : ouverture, rencontres, respect de l’Autre, de la diversité ; dialogues critiques et constructifs ; liberté de penser, d’agir, de bouger, etc… ; fraternité ; droits de l’homme ; bienveillance, entre autres).
Et puis, j’aime bien ce que j’avais repris une année, je ne sais plus laquelle, sur les « frottements » chers à Montaigne, « Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d’aultruy ».
Je vous souhaite donc pleins de frottements et limages de cervelles en tous genre ! (en rappelant que s'il est nécessaire de prendre soin des frottages de nos cervelles, il ne faut pas non plus oublier les corps!)