samedi 27 avril 2019

Sensualité parisienne (même si cela aurait pu se passer ailleurs)

De passage à Paris, j’avais envisagé de rencontrer un lecteur, avec qui on avait échangé suite à un post sur un sauna. Il m’avait suggéré de le contacter si d’aventure, je prévoyais un jour de retourner dans ce sauna. C’est ce que je fis. Bonne pioche, c’est le jour où il y va habituellement. Mauvais pioche, il était exceptionnellement en déplacement pro ce jour là.
Je choisis donc la facilité, et me rendis au sauna où je commence à aller régulièrement, car à 5 min de la gare, et donc, très easy pour attraper mon train de retour.
Je devais finalement y rester deux petites heures. Vu mes succès plus que mitigés lors de mes dernières tentatives, je pensais cela amplement suffisant.

Grave erreur quand on tombe sur un petit bijou…

Comme d’hab, beaucoup de vieux, de bedonnants, et quelques beaux spécimens. De grands mecs, bien bâtis, que je n’intéressent absolument pas, tout occuper à s’occuper d’eux entre eux. Pas grave, le spectacle peut être croustillant (par exemple, toujours très étonné de voir ce type au look de militaire jeune baraqué, armoire à glace, se faire enfiler par tout ce qui passe à portée de son postérieur).
Dans le sauna sec, d’abord, je le remarque dans un coin. Il semble plutôt bien fait. Il est métis, assez black. Look sans doute plutôt indien. Mais je ne sais pas. On se regarde dans la pénombre, je n’arrive pas à savoir si son regard va vers moi. Je me fais aborder par un neo-zélandais obèse très sympa, de passage à Paris, avec qui je discute un moment, tout en lui faisant comprendre que il n’est pas mon genre. Et mon gaillard s’est échappé. Je le retrouve plus tard au hammam. Il y a un peu de monde au fond qui se tripote. Lui, il est sur une banquette haute. Je suis sur une banquette basse à un mètre de lui. On regarde chacun en face, en se jetant des regards en coin sans savoir si l’un regarde l’autre. Le hammam se vide , on est tous les deux. Il est en fait à moitié étendu sur la banquette, les jambes pendantes, mais son corps forme un arc bandé, musclé, très intéressant. Son entrejambe est prometteur. Je n’ai qu’une envie de tendre le bras, mais je me retiens. Toujours ma timidité bizarre qui se réveille par moments alors qu’on est tous là pour ça , non ? Il se lève , laissant sa serviette là où il était assis, pour se rafraichir dans une vasque en face. Il est debout, de dos, très bien fait. Désirable. J’en profite pour me rapprocher de sa place. Il revient, je ne sais si il a remarqué mon petit stratagème. Il me regarde. Moi aussi. Mais rien ne se passe. Cela dure longtemps, j’ai l’impression. On est seul.
Et puis, il sort.

Je le suis, mais je ne le trouve pas.
Il est finalement allongé sur une banquette au pied des escaliers. Je monte aux étages.
Il ne me suit pas. Mais en redescendant, je le vois qui boit un coup au bar. Il m’aperçoit et j’ai l’impression qu’il e fait un espèce de signe. Mais je n’interprète pas ce mouvement d’invitation à partager un verre.
Je suis stupide.
Je redescends au sauna. M’assoit au fond. Quelques minutes plus tard, il apparaît, mais ne me voit pas. Il s’assied exactement au côté opposé. Et un vieux type vient s’asseoir à côté de lui pour lui faire la conversation. Plutôt sympa. Il réponds poliment. Mais ca dure, j’ai chaud , je ressors. Lui semble rester bloqué avec ce type. J’attends à l’extérieur qu’il sorte, mais rien de rien.
Je retourne de nouveau au sauna, et m’assoit dans leur « carré », le type étant juste entre nous deux, et continuant à discuter fort, ce que je trouve plutot sympa, c’est tellement rare la communication dans ces endroits.
Finalement, le type commence à indiquer qu’il va partir, qu’il est fatigué d’avoir été harcelé 5 fois par des groupes de mecs avides, et il finit par lui souhaiter d’être harcelé trois fois avant son départ.
Exit le type.

On se retrouve presque face à face.

Je me lève, vais m’asseoir à côté de lui, et lui propose d’être son premier harceleur.
Il ne se fait pas prier. Commence alors une demi-heure de corps à corps d’une sensualité rare. Il a une bouche et une langue majestueuses, nerveuse, ferme, douce à la fois, une manière d’embrasser des plus convaincantes, et ...fondantes. Je fais attention de ne pas être goulu, et de ne pas être trop sauvages. CA semble lui plaire. Il est ultra sensible des tétons. Il ne semble pas avide de bites comme beaucoup. La sensualité semble être son moteur.
Son corps est salé. Ferme aussi. Passer sa langue dessus est un plaisir. Il apprécie d’ailleurs.
Mais dans un sauna, il fait chaud ; je lui propose de sortir ; On se rafraichit.
Et là, patatras, je vois l’heure. Mon train est dans 40 minutes. Je n’ai plus que 15 min à passer dans cet espace. Je lui propose de filer dans une cabine, en lui expliquant mes délais. Il rigole. Ne veut pas.
« On ne cherche pas les mêmes choses », me dit-il
« Ce n’est pas le meilleur lieu pour trouver un compagnon », lui dis-je.
« Je ne cherche pas forcement un compagnon, mais pas juste un coup.
« Alors, tu pourrais etre mon amant parisien », je lui indique.
Il rigole : « pourquoi pas ? »

« J’ai froid, on va dans le hammam ? » je lui demande. Mais il ne veut pas. Il me dit d’y aller quand même. Puis il rajoute que il m’attendait, qu’il attendait que j’aille vers lui ; Que c’est bien dommage de ne pouvoir passer plus de temps. Mais que c’est comme ca, les mecs mariés.

Je file dans le hammam. Seul. Il m’y rejoins finalement. On a dix minutes de sensualité effrénée.
Sa peau est d’une douceur extrême. Il embrasse comme un dieu. Il me dit de même (ouf, je ne suis plus un sauvage!).Il aimerait qu’on soit dans un lit. Il trouve que les mecs mariés baisent mieux. Je le couvre de baisers ; je me risque à découvrir sa tige de ma bouche. Elle est énorme. J’ai l’impression qu’il est prêt à venir à chaque instant. Mais non. Ce sera une étreinte sans jouissance éjaculatoire, mais pleine de jouissance autres. Comme quoi, pas toujours besoin d’éjaculer pour jouir. Même si c’est toujours évidemment agréable.

Le temps passe. Je dois filer. Il me suit dans les vestiaires. On échange nos tels. Pour se revoir. A Paris ou chez moi. On verra.
On échange quelques sms alors que je suis dans le train.

Puis plus rien. Il reste discret.
On verra si il y a une suite.