dimanche 18 mars 2018

Bruxelles en application (2/2)

Quelques jours plus tard, me voilà de nouveau en déplacement professionnel, plus au nord que la Belgique, dans une région où le fromage traditionnel au pesto est une tuerie ! 
Mon Hotel est tres confort, design à souhait, avec une douche magnifique qui trône au milieu de la chambre . Mes hôtes ont fait les choses bien . 
Juste qu il manque le compagnon pour tester cette douche à deux. J imagine très bien un beau mec, ruisselant d’eau que je rejoindrais , après avoir deviné son corps au travers des vitres embuées! 
Mais bon, je suis seul . Pas de saunas gays ici, un bar repéré sur internet, devant lequel je suis passé une heure avant, et que le vide sidéral observé à l intérieur n invitait pas vraiment à pousser la porte. C est alors que je me souviens des propos de G sur Grindr. Tiens, pourquoi pas? 
Me voilà donc en train de télécharger l appli, prenant en photo mon torse poilu et musclé (hahahaha) pour attirer le mâle, et me voila lancé! Après un petit moment de bidouillage, je comprends le fonctionnement, repérant quelques spécimens proches. Mais il est tard, je n’arrive pas à trouver “chaussure à mon pied”! Pas grave, je finis par m’endormir, espérant rêver au bel hidalgo qui viendrait hanter ma douche!

Le lendemain, journée de boulot avec des collègues venus des quatres coins de l Europe. Le soir, dîner dans un resto assez sympa, mais bruyant. On est une quinzaine. Et je pense toujours à ma douche. Pourquoi ne pas vérifier si dans ce resto très fréquenté, il n y aurait pas l hidalgo de mes rêves ? Histoire aussi de tester l appli et sa capacité à identifier les mecs près de toi. 
Je descends aux toilettes entre la poire et le fromage, et ouvre mon appli Grindr. Il y a un mec à 15 mètres , qui a l’air plutôt pas mal que je m empresse de contacter . “Tu es bien près “ me réponds il. Effectivement.
JE ne sais trop ce que je lui raconte, mais je dois interrompre, il y a du monde derrière la porte. 
Je remonte à la table, et inspecte la salle du restau. Il n’y a plus trop de monde, pas d hommes seuls , que des tables mixtes . Je rejoins ma table , et ne rouvre plus mon tel .

C’est alors que je remarque à l’autre bout de la table un type qui n’arrête pas de regarder son tel, et envoyer des messages de façon irrégulière. Je l’observe avec un peu plus d’attention, ce qu’il finit par remarquer. Ou peut-être a-t-il aussi fait un lien entre l’activité d’un mec sur grindr 5 minutes plus tôt et le soudain silence, avec mon déplacement aux toilettes . Toujours est-il qu’on se regarde de côté, avec ce regard à moitié interrogatif, mais qu’a moitié, car si ce n’est pas lui, faut-il ainsi se dévoiler? Mystère de ces moments où tu te dévoiles sans complexe sur un écran , mais avec grandes difficultés dans  la vraie vie !

Le repas se termine, chacun paye, on sort. Je suis avec un groupe sympa qui propose une bière , mais l’hidalgo n’a pas entendu. Son hôtel est a l’opposé, on se sert la main, avec toujours ce regard interrogateur.
 Autour de la bière, je rouvre mon appli, découvre ses messages : où es-tu? Pourquoi tu ne réponds plus? Etc...
Tout de go, il me demande à quel hôtel je suis. Comment sait-il que je suis à l hôtel ? Je lui retourne la question. On va discuter comme ça une heure en tournant autour du pot sans se dévoiler. Bon, je n’ai pas dit non plus qu’il est pas vraiment mon genre, assez maigre , mais pourquoi pas ? Ou pourquoi aussi ? On se rends compte que nos hôtels sont vraiment très loin. Et on décide d’arreter La discussion pour aller dormir.

Lendemain matin, dernière demi-journée de boulot, de réunion. Il arrive tard. A la pause, je sors prendre l’air, ouvre l’appli et trouve ses messages .
On se regarde de temps en temps, et on fait comme si.
Je dois filer avant la fin de la réunion , prendre un train. Dans le train, je découvre un «  la réunion  ennuyeuse est enfin terminée. Où es-tu ? ». Je réponds que je ne suis pas disponible, et j arrête .
Je sais que je vais le retrouver à la réunion suivante qui aura lieu à la mi-mai.

Étonnant ce grindr  quand même. Au-delà de mes espérances, dans ce jeu de cache-cache avec tes voisins . On pourrait presque s’y brûler.

Bon pour l’instant, rien de concret , mais je vais pousser plus loin l’exploration.
Oui, Estef , tu as raison, je m’enfonce dans des abîmes sans m’en rendre compte , de plus en plus profond ( même si ça reste encore tres sage), abîmes dans lesquels je n’aurais pas soupçonné un instant pouvoir aller . 

vendredi 16 mars 2018

Bruxelles en application (1/2)

Petit tour à Bruxelles ces derniers jours qui me permet de rencontrer un lecteur du blog qu on appellera G. Très sympa, dans la même situation que moi , à savoir marié qui aime les hommes .  On déjeune ensemble, échangeons sur nos vies respectives, de leurs difficultés, mais finalement de notre capacité à gérer ces complexités, avec les autres , mais aussi dans nos têtes ! Car il ne faut pas croire, c est très compliqué à gérer dans nos têtes , ces vies concomitantes ( mais je ne me plains pas, j’ assume en moi-même cette complexité cérébrale et physique).
La veille , j avais fait un tour dans un sauna que je ne connaissais pas sur Bruxelles , que j ai toujours cru être très « in » et show off. Résultats: pas trop mal mais sans plus, peut-être le lundi soir n’est pas le meilleur moment pour y faire des rencontres, pourtant les espaces sont plutôt sympas notamment le hammam en longueur , plutôt spacieux avec des recoins sombres pour faciliter les ébats . Mais rien à me metttre sous la dent, des regards fuyants, ou alors des affamés du sexe qui font peur, avec en plus des douches qui ne fonctionnent pas très bien, je n ai pas passé la soirée de ma vie, même si j ai pu m y délasser et relaxer.
Je racontais ça a G et lui demandais si il faisait beaucoup de rencontres . C est là qu’il m a parlé des appli de rencontres, et notamment de Grindr.

Je  n’ ai jamais trop voulu me brancher là-dessus et télécharger ces applis, pour des raisons de sécurité, de traces numériques également. Mon lecteur s’en moquait , me faisant remarquer qu’il suffit de les effacer si on ne veut plus les avoir. Je pense qu’on laisse quand même des traces, même en suppprimant l´appli après utilisation. Mais il me montrait son profil, et les profils potentiels autour de nous . Car cette appli permet en effet de localiser d’autres mecs dans le voisinage utilisant l’appli.
La discussion sur ce thème en resta là,  mais la graine avait été semée : un jour, j’essaierai !

lundi 12 mars 2018

L espion russe

De nouveau, je ne sais absolument pas comment je m’étais retrouvé dans cette situation. Toujours est-Il qu il était russe, et de surcroît espion de profession. Pourquoi était-il là, face à moi? Je n eus pas le temps de lui demander. Il approchait déjà ses lèvres des miennes. Des qu’elles s’effleurèrent, je ressentis comme une décharge électrique, puissante, mais pleine de promesses . Ce n était pas une arme à la James Bond, non. Juste ce type de décharge qui te traverse le corps, te fais frémir, sans doute de désir, peut-être de plaisir. Sa bouche insista, nos langues se trouvèrent. La décharge continuait, tous mes sens étaient en éveil, hyper réactifs.

Après , je ne sais plus trop ce qu il se passa , mais je ressentais cette décharge de partout, encore plus au bas-ventre , mon sexe érigé et dur comme de l acier , et une onde semblait vouloir bousculer mes fesses. Je sentais bien qu il appuyait fortement sous le périnée, avec son genou, ses doigts, je ne sais pas.
Il me sembla être en situation d’orgasme total, peut-être de ces orgasmes prostatiques qui feraient trembler tout le corps de plaisir pendant plusieurs minutes ( d après ceux qui l ont éprouvé, évidemment). La sensation était divine , unique, jamais ressentie.

Et tellement forte qu elle me réveilla.
J’étais en transpiration, l’espion russe s’était évaporé avec le rêve .
Mais , même si je me suis rendormi ensuite , cette sensation unique ne m a pas quitté de la journée .