samedi 25 décembre 2010

Joyeux Noël, en boxer!!



A vous tous, Très joyeux Noël, et meilleurs voeux pour 2011.
Comme tous les 25 du mois, je suis aussi sur "une fois par moi"...vous pouvez donc me lire ou là..ou ci-dessous....
Je vous embrasse

Puisque j'ai le privilège d'écrire le 25, et donc d'avoir le jour de Noël pour tribune (en même temps, vous n'allez pas trop me lire, tout ensuqués que vous êtes de vos réveillons et de vos cadeaux), je ne peux y échapper...ce sera un petit conte, qui plaira à certains, qui déplaira à d'autres...Je ne pourrais apparemment pas voir vos commentaires jusqu'à début janvier , m'exilant dans une campagne française où je pense Internet n'est pas encore arrivé (si si , ça existe toujours, il y a encore quelques irréductibles gaulois....). Donc , avant de vous faire ce petit cadeau de conte de Noël, Joyeuses fêtes à tous, et que 2011 soit pour vous une année merveilleuse, et pleine de bonheur, avec plein de belles initiatives, de découvertes, et un regard aussi drôle, décalé et plein de sens qu'un Banksy , par exemple...Et puis, si vous ne savez pas quoi offrir à vos proches et que vous n'avez pas un rond, offrez "Indignez-vous" de Stephane Hessel (3€)...c'est revigorant, et c'est un beau programme pour les années à venir! mais il y a du boulot....Pour l'instant, c'est la fête, et je vous laisse découvrir le "boxer du Père Noël".....

Donc. C'était son premier Noël, au beau Benjamin. Enfin , premier Noël en tant que Père Noël. Cela avait été compliqué et long pour se faire accepter dans l'équipe des Père Noël: il faut connaitre plusieurs langues, être fiable et rapide, capable de rester 364 jours par an sur des tâches administratives, commandes aux fournisseurs, suivi de la qualité, repérer les enfants méritant des cadeaux des autres enfants (ça , il n'aimerait pas faire du tout!) et puis le jour J, être hyper efficace, rapide, ne pas oublier un cadeau à distribuer , ni un enfant à satisfaire, savoir user de ses pouvoirs magiques avec parcimonie et UNIQUEMENT dans l'intérêt du service "Noël", enfin , être quand même un mec débrouillard, résistant physiquement et émotionnellement, et capable de se restreindre quasiment toute l'année pour une nuit de plaisir intense: celui d'émerveiller le monde en offrant des cadeaux! Et c'est pour ça qu'il avait voulu faire ce métier, même si au dernier entretien, le jury avait eu du mal à comprendre comment un si bel homme voulait ainsi se cloitrer toute l'année en Laponie, avec des collègues plutôt âgés, sans femmes (la mère Noël n'existe pas, ceux qui vous disent le contraire croient vraiment au Père Noël! ) et très peu de jeunes collègues avec qui il aurait pu faire la fête. Mais sa détermination faisait tellement plaisir à voir qu'il avait été accepté.

Alors, le grand jour était arrivé. Il avait bien tout vérifié: la liste des destinataires (500 000 , on lui avait dit que c'était peu, les Pères Noël aguerris en traitaient 10 à 20 fois plus), les cadeaux (il y en avait une montagne!!), ses pouvoirs d'arrêt du temps et de transport à vitesse de la lumière, et les chiens de traineaux et leurs résistances (les rennes étaient réservés aux Pères Noël supérieurs- il y a en effet , comme dans nos grandes boites des cadres sup, cadres intermédiaires, personnel de service, etc..le même type de hiérarchie avec les Père Noël supérieurs, intermédiaires, juniors (ce qu'était Benjamin), assistés tous de manutentionnaires, secrétaires, assistant(e)s de Père Noël, etc...sans compter quelques syndicalistes et autres adeptes du développement durables, ces derniers ayant obtenus de ne plus se fournir en Chine). Tout était prêt.

Au top départ, 23H59 , ce 24 décembre 2010, Benjamin est déjà parti. Grâce à son pouvoir d'arrêt du temps, il a pu livrer à 00H les 500 000 cadeaux aux 500 000 destinataires. Les chiens de traineaux sont fatigués, mais ils ont été entrainés pour ça. Car , si le temps s'arrête, si les humains pensent avoir vécu une seconde, eux, les Père Noël, ont bien bossé l'équivalent d'une semaine, arpentant leur zone géographique dédiée à la vitesse de la lumière, apportant les cadeaux au pied des cheminées, remontant dans le traineau, avant de passer au suivant et de recommencer l'opération 500 000 fois..je vous laisse imaginer la difficulté, et le challenge!!! Benjamin est satisfait. Il estime s'en être bien tiré.

En remontant dans son traineau, il s'assoit, un peu fatigué, et consulte sa liste. Tous les noms sont barrés...mais que voit-il? une petite lumière qui clignote pour Mr et Mme Montignac. Ils n'ont pas été livrés! Mais il n'a plus de cadeau!! Ca doit être une erreur du service "préparation des cadeaux"! ou quelqu'un lui a fait un sale coup..pour le griller pour le prochain Noël...Avec son joli minois, il a dû faire des envieux!!

Comme il est honnête, et qu'il imagine la déception de ce couple , au petit matin, qui n'auront pas leur cadeau, il se dit qu'il vaut mieux aller les voir. Il s'excusera platement, leur dira qu'avec la crise, on n'a pas pu livrer tout le monde, qu'ils seront prioritaires en 2011, etc..etc..et que surtout, ce n'est pas parce que ils n'ont pas été sages qu'ils n'ont pas de cadeaux...et quelque part, recevoir le Père Noël en personne, ce n'est pas une forme de cadeau? cadeau unique même!! Seul problème: le règlement interdit tout contact avec les humains. "Qu'à cela ne tienne, je ne peux les décevoir. Et j'expliquerais que c'est dans l'intérêt du service , et de la réputation des Pères Noël", se dit-il.

A minuit une, le voilà à la porte des Montignac. Il y a de la lumière. Il sonne. Une petite dame, plutôt jolie, vient ouvrir, en poussant un grand cri:

-"Arthuuuuuuuuuuuuuuur, viens voiiiiiiiiiir , le Pèèèèèèèèèère Noëllllllllll"...Mais , entrez donc , ne restez pas à la porte, avec toute cette neige, vous allez attraper froid!!"

Benjamin se dit qu'il avait pris la bonne option..elle avait l'air charmante, il resterait un petit moment et filerait. Le mari, Arthur donc, arriva derrière sa femme:

-"Mais , on vous offre un petit quelque chose à boire? on viens juste d'ouvrir le champagne, les enfants sont chez leurs grand-parents sur la Méditerranée, on va les rejoindre après-demain"

-"Avec grand plaisir", répond Benjamin, qui entre et s'installe. Les Montignac étaient ravis, très affairés à l'idée d'avoir été "choisis" pour recevoir le père Noël. Ils avaient une bonne quarantaine, mais étaient plutôt très biens de leur personnes, très sexy même pour un soir de Noël. Benjamin se demanda même s'ils avaient prévu des trucs coquins, les enfants n'étant pas là. Mais il chassa cette idée de sa tête.

Le champagne était bon, le foie gras aussi. Benjamin commençait à sentir la fatigue, et l'alcool n'aidait pas. Il faisait chaud. Il avait envie d'enlever sa tenue de Père Noël, mais c'était aussi interdit par le règlement. Et il n'avait qu'un boxer en dessous, d'une marque australienne parait-il connue de certains milieux, mais quand même...C'est finalement madame Montignac, qui, en bonne maitresse de maison et toujours très perspicace sur l'état de ses invités, lui suggéra de se mettre à l'aise: "Je sais que vous avez encore du travail, et que vous n'allez pas rester longtemps, mais je vous suggère de vous mettre un peu à l'aise. Il fait chaud ici, et vous êtres trop couvert; Laissez moi vous dévêtir." Et avant même qu'il ait eu le temps de réagir, Mme Montignac lui avait retiré sa combinaison de Père Noël, se retrouvant devant la cheminée, avec comme seul vêtement son boxer rouge et blanc! Boxer sur lequel était dessiné un petit Père Noël très sexy, juste sur une protubérance des plus remarquables! Arthur ne put s'empêcher d'admirer la morphologie de Benjamin, bel homme musclé, avec juste ce qu'il fallait comme pilosité, la peau un peu mate, et de regarder avec insistance ce fameux boxer qui cachait une anatomie des plus intéressantes. Madame Montignac, qui n'avait d'yeux que pour son mari en temps habituels, semblait aussi en avoir le souffle coupé. Il y eut un silence. Un peu long. Suivi d'une gène évidente. Benjamin les trouvait bien à son goût aussi, et ce long silence ne laissait plus de place au doute. Son incartade allait-elle l'obliger à se transformer lui-même en cadeau de Noël?

Alors, pour casser le malaise, Benjamin eut une idée. Plutôt que d'être leur cadeau, je vais leur offrir mon boxer, qui a l'air de les intéresser tant! En deux temps trois mouvements, il retira son boxer et leur offrit. Que n'avait-il pas fait là? En laissant ainsi toute son anatomie au regard des Montignac, ceux-ci perdirent la tête! (mais pas la queue, horrible jeux de mots, c'est stupide, mais ça me fait marrer). Ils s'approchèrent de Benjamin , puis on ne sait pas comment cela se passa, qui fit le premier geste , tenta la première caresse, le premier baiser sur la peau mate de Benjamin, sur celle d'Arthur ou bien sur celle si douce de Madame Montignac. Toujours est-il que très vite les Montignac se retrouvèrent nus comme des vers avec Benjamin, tous enlacés comme des amants en furie, et tentant des choses que jamais Mr et Mme Montignac n'auraient pu imaginer de faire un jour avec un si beau Père Noël. ...Et Benjamin était heureux d'expérimenter la joie et le plaisir d'être transformé en cadeau de Noël, c'était le plus beau jour de sa vie, il comprenait pourquoi il avait voulu avec tant de hargne être Père Noël, et se disait que vraiment, il avait fait le bon choix!

Soudain, il regarda par la fenêtre et distingua le jour qui se levait. Impossible, il avait arrêté le temps pourtant. Il laissa quelques secondes le couple, chercha son arréteur de temps, et se rendit compte avec horreur qu'il avait oublié de le mettre en marche. Il le fit alors immédiatement. Il expliqua très vite aux Montignac ce qui se passait, qu'il devait filer au plus vite, et qu'il risquait de perdre son boulot. Les Montignac étaient catastrophés. Ils l'aidèrent à se rhabiller, lui firent pleins de caresses supplémentaires et de bisous, trop triste de voir ainsi filer cet Apollon de Noël inattendu, qui disparut dans le jour levant, avec son chariot et ses chiens légèrement engourdis par le froid et le sommeil.

La suite fut différente pour Benjamin et pour les Montignac. Benjamin arriva en Laponie où il faisait encore nuit. Tous les autres étaient déjà là, et s'étaient en fait endormis dans le grand dortoir surchauffé de retour de mission des Père Noël, tous avec leur boxer blanc et rouge. Il fallait qu'il en trouve un autre , qu'il alla chercher dans ses affaires. Mais le blanc et rouge était unique, réservé à la nuit de Noël. Il en prit alors un bordeaux et blanc , espérant que cela ne se remarquerait pas, et s'endormit. Il fut évidemment le dernier à se réveiller, et évidemment tous avait remarqué la couleur de son boxer. Ils étaient tous autour de lui, en train de boire leur café tranquillement et attendant le réveil. En ouvrant les yeux, d'abord, il ne comprenait pas ce qu'ils faisaient tous là. Et puis, tout lui revint, et il devint cramoisi. Tous les Pères Noël éclatèrent de rire! Il voulut balbutier quelques mots, mais un Père Noël d'une quarantaine d'année qu'il n'avait jamais remarqué prit la parole: " alors, elle était comment? ou il? ou elles? ou eux? "..Benjamin était abasourdi. "Tu sais, la première fois, on fait tous pareil, c'est trop tentant...et trop frustrant de louper une personne à qui on ne donne pas de cadeaux...alors, tous , on fait la même chose..et c'est à ça qu'on sait si on s'est trompé ou non sur le recrutement..Apparemment, avec toi, on en tient un bon, un vrai...par contre, l'an prochain tu auras le nombre exact de cadeaux nécessaires...et un boxer tout neuf pour remplacer celui que tu as offert...et celui-ci ne sera pas arréteur de temps quand on l'enlève..." En entendant ça, spontanément, Benjamin réplique: " mais c'est n'importe quoi! je l'ai enlevé , et le temps a coulé quand même..!" "Parce que tu avais lancé l'autre arréteur de temps, ton professionnel, et donc en enlevant ton boxer arréteur de temps, tu as débloqué l'arréteur professionnel (vous me suivez?, c'est un peu compliqué je sais), donc , le temps s'est écoulé normalement. Mais on fait tous la même erreur, et il vaut mieux , parce que tu y serais encore sinon, mon grand!"....et si tu as pris goût à cette incartade, tu peux quand même la renouveler, sans costume de Père Noël bien sûr lors de tes vacances...tu peux aller retrouver celles ou ceux avec qui tu as passé cette nuit...". Comme quoi les Père Noël sont très ouverts d'esprits (et pas que d'esprits d'ailleurs), et sont bien des êtres humains comme les autres, avec leur force...et leurs faiblesses...

Quant aux Montignac, ils passèrent leur journée de Noël au lit, entre sommeil léger et galipettes arrosées au champagne...Madame Montignac remarqua que son mari était finalement très à l'aise avec les hommes sur le plan sexuel, et trouva cela en fait assez excitant. Elle souhaita secrètement alors que l'an prochain, ils puissent recevoir la Mère Noël (qui elle , malheureusement n'existe pas, je l'ai déjà dit).

Ce ne fut que plusieurs jours après qu'ils découvrirent la capacité d'arrêter le temps du boxer de Benjamin. Ils en usèrent alors avec bonheur et à profusion, passant ainsi des nuits d'extase qui leur paraissaient des éternités. Et quand Benjamin venait à Pâques ou à l'Ascension, le septième ciel était de mise quasi éternellement. Jamais cadeau de Noël ne fût autant apprécié, et jamais Benjamin n'eût l'idée de le reprendre.

jeudi 16 décembre 2010

Art, Anonymat, Banksy, Basquiat et Houellebecq



Récemment, trois évènements m'ont fait un peu plus réfléchir sur l'anonymat(dont j'avais déjà parlé ici), l'art, et le désir de faire passer des messages, des ressentis, comme on peut en lire sur tous nos blogs. Je vais donc aujourd'hui faire mon "cultureux". Car tout ça me pose question, sachant que je suis aussi très amateur d'Art et de Culture.

D'abord, Houellebecq, que je n'avais jamais lu, jusqu'à ce qu'on m'offre son dernier bouquin qui depuis, a reçu le Goncourt (je n'y suis pour rien d'ailleurs...). J'ai dévoré les deux premières parties du livre , où est très bien décrit la montée en puissance, en notoriété et en finance aussi d'un artiste, qui apparemment , ne fait pas des choses extraordinaires, si ce n'est qu'il exploite bien ses concepts artistiques, et qu'il est introduit comme il faut dans les milieux d'argent, qui ont les moyens de faire la pluie et le beau temps dans ce domaine. Intéressant, mais rien de révolutionnaire non plus. En revanche, la troisième partie m'a ennuyé, alors qu'elle aurait pu être celle du suspens, du thriller....Globalement, en refermant le livre, je me suis dit : "tout ça pour ça", sachant en plus que je ne trouve pas le style et la qualité d'écriture de l'auteur extraordinaire. Et si je ne suis qu'un petit blogger, je me permets quand même de juger, et d'estimer que l'auteur est sans doute aussi victime du système qu'il dénonce: on a du succès , à partir du moment où on est recherché pour la valeur financière de ses oeuvres, et non pour leurs qualités hautement artistiques (c'est un vieux débat me direz-vous).

Ensuite, une de mes escapades parisiennes m'a permis d'aller voir l'exposition Basquiat au Palais de Tokyo, musée d'art moderne de la ville de Paris (dont l'entrée aux collections permanentes est gratuite d'ailleurs, et c'est magnifique...). Basquiat, il faut faire la queue une demi-heure, les billets sur internet sont pris d'assaut si vous ne réservez pas 5 ou 6 jours en avance, mais ce serait un "must" à voir , selon les uns et les autres...Je connaissais un peu, mais pas beaucoup. Je dois lui reconnaître un style spécifique, une énergie extrême , parfois violente, des assemblages de couleurs vivants et forts...Ca m'a plu. Les personnes avec qui j'étais étaient plus sceptiques: ces dessins, ces oeuvres sont-elles véritablement des oeuvres d'art? certaines sont proches du dessin d'enfants, immatures, et leur "spontanéité" qui en fait leur qualité, justifie-t-elle une exposition pareille? des prix aussi exorbitants pour ces oeuvres dans les ventes aux enchères? on apprend que Basquiat était un protégé de Andy Warhol, certaines toiles sont faites en commun. Est-ce la proximité de Warhol, passé maître en "marketing" de l'art (mais là, je reconnais beaucoup de talent à celui-là, et à sa vision de notre société moderne de consommation, et de désir de célébrité) qui fait que aujourd'hui, Basquiat , mort prématurément, atteint des côtes incroyables?

Enfin, je lis dans le Monde en fin de semaine, et dans Télérama cette semaine des articles sur le documentaire concernant Banksy, graffeur "street-artiste" de grand talent de Bristol, dont un film le concernant vient de sortir sur les écrans ("Faites le Mur" , en anglais "Exit through the gift shop"). Je n'ai pas vu le film, mais je suis(de suivre) un peu cet inclassable depuis quelques temps, sur le net. Ce type produit sur les murs de sa ville, mais aussi sur le mur d'Israël (côté Palestine, je pense) et sur pleins d'autres , des oeuvres d'art, avec du sens, du talent, et aussi un grand sens de l'humour...Il arrive à exposer dans des musées, dans des expos organisés par les musées et montées par lui, ou bien de façon inattendue et "surprise (il vient accrocher ses tableaux à côté de ceux des grands maîtres), mais ne se fait pas payer, ne réclame pas de droits d'auteurs, laisse ses oeuvres en accès libre. Il devient une célébrité, mais garde apparemment sa simplicité.

Et puis , il écrit ceci: " les gens qui vous connaissent bien prêtent rarement attention à ce que vous dîtes; en revanche, ils prennent souvent pour paroles d'évangile ce que raconte un inconnu dans un livre ou une chanson. Donc , si on a quelque chose à dire et qu'on veut être écouté, il faut porter un masque! Pour rester honnête, il faut parfois vivre dans le mensonge".

Moi, tout ça, ça m'interpelle. Il me semble clairement un représentant de nouvelles tendances des années à venir, celles de la coopération, ou de la collaboration où l'argent n'est plus le maître (mais reste encore là quand même, il faut bien vivre, et Bansky vend des toiles à des stars , je suppose , très chers), et où la recherche du plaisir à plusieurs, le souhait de satisfaire un plus grand nombre en jouant sur des ressorts humoristiques et surtout humains sont au centre des travaux. Peut-on d'ailleurs parler de travail, quand on a l'impression que cet homme s'amuse d'abord, et prend beaucoup de plaisir à railler ses pairs académiques et souvent à faire mieux qu'eux?

Et vous, blogguers, qui écrivez sans recevoir de droits d'auteurs, n'êtes-vous pas dans ce même état d'esprit? ne vous faîtes-vous pas plaisir d'abord, en tenant votre blog, afin de faire plaisir à vos lecteurs, que vous ne connaissez souvent même pas en direct? Moi, j'aime bien cet état d'esprit, et je me dis que, en ces temps de crise où la reine-consommation vacille sur son trône, les notions du plaisir partagé et d'humour pour tous, sans transaction financière obligatoire, vont faire un coup d'éclat, puis un coup d'état.

Quant à l'anonymat de l'artiste, cela aussi m'interpelle. Nous sommes presque tous des bloggers anonymes, couverts par des pseudos. J'en avais déjà parlé sur ce blog. L'anonymat, ou plutôt la liberté de rester anonyme ou non, est peut-être aussi gage de créativité facilitée, et reste indispensable sur le net.

samedi 4 décembre 2010

Dans le tiroir

J'ai regardé dans ma chambre s'il y avait un mur où la mettre.

Mais l'humidité du tiroir l'avait abimée.

Je n'encadrerais pas cette photographie.

J'aurais dû la garder avec plus de soin.

Ces lèvres, ce visage-
Ah! si pour un jour seulement, pour une heure
au moins, leur passé pouvait revenir.

Je n'encadrerais pas cette photographie.

Je souffrirais de la voir aussi abîmée.

Du reste, si elle n'avait pas été abîmée,
cela m'aurait gêné d'avoir, sait-on jamais, à faire attention
à ne pas me trahir d'un mot ou d'une intonation de la voix-
si l'on m'avait questionné sur elle.

(janvier 1923)

Constantin Cavafy, in "En attendant les barbares et autres poêmes" Poésie, Gallimard


En ce moment, j'ai l'impression que je pourrais l'encadrer cette photo....mais, je ne le fais toujours pas.

mardi 30 novembre 2010

Code(s) ?

Il y a un petit nouveau au bureau...pas vraiment trop neuf quand même, il doit avoir mon âge...mais pas trop usé non plus, ça peut apparemment encore servir (comme moi d'ailleurs, avis aux intéressé(e)s)...Tout à l'heure, j'étais donc en réunion, avec lui et d'autres...je le dévisageai et lui trouvais un certain charme...oui, je ferais bien une réunion en tête-à-tête avec lui un de ces jours..Avec la neige qui tombe, on pourrait se retrouver bloquer dans mon bureau par exemple?

Donc , je me pose la question: irait-il goûter avec moi?..quand je regarde ses mains, pour voir s'il est marié (ce qui ne veut plus dire grand chose en terme d'orientation sexuelle, mais bon....)...et là, je vois qu'il porte une bague, plutôt de type alliance, au petit doigt de la main droite. Est-ce que quelqu'un peut me dire si c'est un signe spécifique d'appartenance à un groupe X ou Y? ou d'orientation philosophique particulier? ou d'orientation sexuelle?

Je n'ai jamais trop maitrisé ces codes. Il y a eu les foulards, type bandana, qui portés d'une certaine manière, et selon la couleur indiquait pleins de choses sur les orientations sexuelles du type, et ses pratiques...il y avait les pièces glissées dans les mocassins: d'un côté, je cherche, de l'autre, je suis pris, sur les deux, je suis hétéro ou homo...j'ai jamais su, toujours confondu, ce qui une fois m'a valu une expérience bizarre (je raconterais peut-être un jour)...En tous les cas, sur les bagues au doigt, à droite ou à gauche, à part , la bague à l'annulaire quand on est marié, je ne sais rien d'autre....

J'attends vos réponses...de toutes sortes, pourvu qu'elles soient fiables...

jeudi 25 novembre 2010

Les préservatifs ne se mettent pas à l'index!!!

Aujourd'hui, c'est le 25. Je suis donc , une fois par moi, comme d'hab depuis le 25 septembre 2010

dimanche 21 novembre 2010

Qualité du cerveau et taille de sexe...suite...


Celui-ci est plutôt bien outillé...et je pense qu'il en avait encore plus dans la tête..!!!..comme quoi, on peut très bien en avoir une grosse, et un cerveau bien rempli....et de qualité...
J'étais étonné de trouver cette photo dans le supplément hebdo du Monde de la semaine dernière...
C'est de Richard Avedon, et cette photo a été vendue aux enchères ce week-end à Paris pour près de 40 000€. Il s'agit de Rudolph Noureev, grand danseur du XXème siècle, que je pensais, tout le monde connait...Mais ma surprise fut grande quand je découvrais que ma collègue de 28 ans ne le connaissait pas: suis-je si vieux? ou alors seul(e)s les amateur(e)s de danse le connaissent?
En tous les cas, son anatomie est plutôt attirante...je vous raconterais bientôt mes souvenirs de "danseurs"....

mardi 16 novembre 2010

Qualité du cerveau et taille de sexe...

Il s'est fait tout seul..il était prof de gym (je n'ai rien contre les profs de gym), et puis, il en avait marre..Et comme il est très malin.... peu à peu, il est arrivé à prendre plus de responsabilités dans la structure qui l'emploie..il en devient même un des directeurs...il est bien foutu, a une belle gueule (je pourrais même me laisser séduire, me laisser faire si il me proposait un truc un peu sexe, mais d'abord , "jamais au boulot", et puis, maintenant que c'est un collègue avec qui je travaille régulièrement et que je connais mieux, non, je ne pourrais pas).

Il est même très bien foutu, je l'ai vu en maillot de bain, pas mal , le mec! Et il le sait. Il en impose, et il en joue. Alors, dans les réunions de boulot, il ne peut s'en empêcher, de dire qu'il en a une grosse (équipe), de faire des jeux de mots à la con , et des réflexions de collégiens... Ca va une fois, tu rigoles. Deux, tu souris. Trois, il t'emmerde. OK, il faut mettre un peu d'humour dans ces moments-là, et dérider les fesses de tous, mais là, je n'en peux plus..il me gonfle..et on perds du temps, les minettes s'esclaffent, certains mecs suivent et le trouvent vraiment trop fort...Moi, je suis à la bourre, j'ai plein de boulot, je dois récupérer ma fille dans une heure, cette réunion traine, je veux en finir rapidement...

Et le voilà qu'il la ressort, sa bonne blague sur "j'ai la plus grosse ...équipe".....
et moi, tout de go, qui en général, ravale mon aigreur et reste toujours dans la diplomatie en disant en rigolant "bon, c'est pas mal..on passe à autre chose", je sors de je ne sais où: " Si ta quantité de matière grise en activité était proportionnelle à la taille de ta bite, ça se saurait, tu sais!"...cela aurait pu passer inaperçu, mais voilà, comme d'hab dans ce genre de situation au moment où je parlais, tout le monde s'était arrêté de discuter, laissant un silence de plomb, que seule ma petite phrase sibylline a transpercé. Et en général, je ne fais pas ce genre de remarques, ce qui lui donne un poids encore plus fort.

Il s'en est suivi un grand blanc. Il a commencé à se sentir un peu géné, à commencer à balbutier quelque chose, quand quelqu'un pouffa.

Puis, quelques rires... L'animateur reprit la main, ignorant l'incident, et interpelant l'un des présents, éloigné physiquement autour de la table, tant de ma "victime" que de moi.

15 minutes après, la réunion était finie.

Apparemment, il ne m'en veut pas, on continue à bosser ensemble, il n'a jamais fait de réflexion, il ne m'a pas cassé la gueule (enfin pas encore), ni ne m'a violé...Personne d'autre n'est venu me voir également pour faire une réflexion ou autre. L'incident est clos.

mercredi 10 novembre 2010

Romain au Jardin André Citroën











J'avais rendez-vous avec Romain. Je ne l'avais pas vu depuis trois mois. Nos dernières rencontres, bien que peu nombreuses, avaient été chaudes, sensuelles, de rêve.

Ce jour-là, je passais à Paris en coup de vent, du côté de la Porte de Versailles. Il n'avait pas trop de temps non plus, il me donne rendez-vous dans les jardins André Citroën. Ce sont de magnifiques jardins, avec une montgolfière au centre, qui monte dans les airs , parfois, puis redescends; il y a des serres aussi, certaines où l'on peut entrer et admirer de magnifiques plantes aux larges feuilles, pour se croire sous les tropiques...il ne manque que le sable blanc et la mer bleue...et puis , sur un côté , il y a plein de jardins à thèmes, tous plus agréables les uns que les autres...et il y a plusieurs niveaux.....presque un labyrinthe...il y a plein de recoins aussi, et vous savez ce que ca veut dire , des recoins dans un jardin public.....

Alors, on s'assoit sur une pelouse, dans un coin...On discute, on échange sur tout ce qu'on ne s'est pas dit au téléphone depuis trois mois...il est très beau Romain, pas très grand, mais bien bâti (comme une statue de la Rome Antique d'ailleurs, avec ce léger arrondi caractéristique que n'ont pas les statues grecques par exemple), un sourire ravageur, une tête d'ange , à qui on donnerait le bon dieu sans confession...on se dévore des yeux...il n'y a pas grand monde dans le jardin...ça déambule doucement, peu d'enfants...Il veut m'embrasser, dévorer mes lèvres...Je suis gêné....Il se lève: "suis-moi" me dit-il...et j'obéis...on fait quelques mètres..il y a un bosquet de bambous, très dense...il pénètre à l'intérieur , je le suis...on arrive en fait dans un espace qui semble fait pour ce qui va suivre...il y a comme une cavité végétale, les oiseaux hurlent dans les bambous, un tronc d'arbre au milieu..il se jette sur moi, sur ma bouche, qu'il happe...et je lui rends la pareille...nos langues s'entrecroisent, se cherchent, se caressent, se trouvent...c'est fou comme un baiser fougueux m'excite, me rend dingue..nos corps se rapprochent, nos mains sont sur nos fesses respectives, caressent le dos, se glissent sous les chemises...je ne sais comment je me retrouve adossé au tronc , qui me sert de support....je me laisse alors aller à la caresse de sa langue dans ma bouche, à ses mains qui effleurent mon dos, mon cou , mes cheveux, puis redescendent lentement vers le bas-ventre...il ouvre ma braguette et entre sa main, afin d'y toucher ce que...

J'ai beau me laisser aller, je garde un oeil ouvert sur ce qui passe en dehors des bambous, j'entends des voix d'enfants qui se rapprochent, je lui dit d'arrêter...il me rassure : "personne ne viendra"...Il sait que je suis tout de même un peu coincé, que je n'aime pas trop quand il me caresse les fesses, très discrètement, mais tout de même il les caresse quand on se promène sur le boulevard St-Michel, au milieu de la foule..quelque part j'aime ça aussi...et je les envie , ces mecs qui s'embrassent goulument sans complexe dans certains coins de Paris....

Les enfants passent à proximité , puis s'éloignent...il a sorti mon sexe de ma braguette, il commence à me branler doucement.....je profite, je ne me débats plus..et soudain ...le voilà qui se baisse, et avale tout entier l'objet de son/mon désir...ouahhh...les oiseaux chantent, le soleil brille, il me suce comme un dieu romain, à qui j'irais vraiment me confesser plus souvent.....et je ne me retiens pas (il le souhaite d'ailleurs), il aspire totalement ma jouissance...qu'il va recracher plus loin, pendant que je continue à savourer l'extase. ...il patiente, le temps que je retrouve mes esprits..."t'es fou" lui dis-je..."en plus, je ne suis pas capable de t'en faire autant ici"...Il sourit , de son sourire ravageur, mais je suis déjà ravagé par toi, beau Romain: " Ce n'est pas ce que je cherche, je sais que tu ne feras pas ça ici, je suis heureux de ce moment..j'espère que tu m'en redonneras de similaires"....Puis, "sortons"...

Nous émergeons des bambous, l'un derrière l'autre, sans aucune précaution.
Evidemment, il y a un mec qui passe à ce moment, suivi d'une petite mamie , qui va moins vite...je pense qu'il a compris, le mec...Je m'en fous, en fait. La lumière m'éblouit, je suis encore sur mon nuage...je le prends par la taille, mon Romain....et on s'éloigne vers la sortie côté Seine..tranquilles et heureux....

mardi 2 novembre 2010

Mauriac et l'homosexualité cachée

Lu dans le Monde daté du 30 octobre, dans l'interview de Jean-Luc Barré , biographe de Mauriac:

"Mauriac savait, lui, qu'on ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment et que la semi-clandestinité a parfois beaucoup plus de charme que la transparence. Il savait aussi que, pour un créateur, passer aux aveux, c'est s'affaiblir, perdre une partie de ses ressources romanesques, et aliéner une part de sa liberté. Il a vécu dans un double jeu, qui était aussi un jeu littéraire. Il n'aurait pas écrit l'oeuvre qu'il a écrite s'il n'avait pas habilement préservé sa part d'équivoque."

Ca balance pas mal , dans nos lettres quasi classiques, un tabou tombe; Ca me rend le personnage plus intéressant , et attirant. Ca me parle beaucoup ce commentaire, et me permettrait presque de justifier ma position actuelle, mais suis-je un créateur?

dimanche 31 octobre 2010

Automne

Aujourd'hui, ballade avec ma fille, pour aller voir des copains en vacances dans la région. 1H30 aller, 1H30 retour en voiture. Temps de Toussaint, il pleut par moments, le ciel est gris.
pourtant, la lumière est forte, très forte. Elle émane des arbres, de leurs feuilles d'un jaune éclatant, d'un orange de feu, ou d'un rouge japonais au milieu des bois morts, ou des pins verts sombres.
J'adore ces journées d'automne, d'entre-deux, pas encore l'hiver qui pointe pourtant déjà son nez, déjà plus l'été qui reste néanmoins imprimé dans ces feuillages colorés.
Et puis, je suis avec ma fille, moment privilégié et rare. On est rarement tous les deux. Et c'est que du bonheur!

samedi 30 octobre 2010

...le regard de méduse....

Entendu ce matin à la revue de presse de France Inter, une citation d'un article de Erri de Lucca , dans le figaro madame (je n'ai pas l'habitude de lire...) sur les bourgeoises parisiennes quand elles enlèvent leurs lunettes à la mi-saison: c'est le moment où l'on découvre "le regard de méduse qui durcit dans son coeur la valve du désir"....

J'adore.....

jeudi 28 octobre 2010

"Homme au bain"

Aujourd'hui, je vais faire mon "Télérama-Inrockuptible-Mattoo"et prendre la plume du critique de cinéma.

L'autre soir, à Paris.....J'ai deux heures devant moi. Je décide d'aller voir un film que je qualifiais alors d'"homo intello", que la bien-pensance "Télérama et autres" accepte de critiquer et de voir (j'en fais partie de cette bien-pensance , mais j'assume). C'est d'un réalisateur connu: Christophe Honoré. Et il y a une "bête de sexe" du porno gay, dont je n'ai pas retenu le nom.

Et bien, c'est pas parce qu'on a une grosse bite, un corps d'athlète, et qu'on est une star du porno gay qu'on est un bon acteur , et qu'on permet à un réalisateur de faire un bon film. C'est une daube, une très grosse daube, dans lequel se vautre également la belle Chiara Mastroianni dans son propre rôle.
L'histoire: Mr la star du porno , qui sort de son bain (d'où le titre) est triste que son jeune amant parte à New York suivre Chiara (pour son boulot apparemment). Comme il n'est pas content , il le viole. L'autre, pas content, lui dit: "à mon retour, tu n'es plus là".
Alors, on voit le copain à NY avec Chiara qui parle film, et lui qui rencontre un beau mec avec qui il couche évidemment, et qu'il n'arrête pas de prendre en photos et de filmer, pendant que l'autre à Paris essaye de survivre à ce largage , en croisant un vieux un jeune, un couple, mais à chaque fois, rien vraiment ne se passe. La grosse queue n'est pas utilisée.
Le jour J (celui du retour en France-dans une banlieue de barres HLM, oui, "les homos ne sont pas que au Marais", et là, dans ce quartier, apparemment être homo et vivre en couple ne pose pas de problèmes-ce qui me semble bien loin de la réalité, mais peut-être ai-je des clichés sur la question, je connais mal le milieu gay, je n'habite pas un quartier de banlieue de barres HLM), et bien, Monsieur qui revient de NY , il trouve son appart vide, la star du porno ayant laissé un joli portrait de lui dessiné à même le mur par lui-même.

Voilà, j'ai tout raconté, je n'aurais pas dû, pour garder le suspens...mais non, je préfère vous éviter de gaspiller une dizaine d'euros ( c'est cher , le cinoche à Paris). et si vous voulez voir du bel attirail de beaux mâles, je pense qu'il y a plein de magazines ou sites internet moins chers pour ce type de visionnage -bon ok, il a un certain attrait, cet étalon...mais bon..).

En plus, j'ai même pas fait de rencontres à l'entrée, dans la salle ou à la sortie du cinoche. (C'est peut-être pour ça que inconsciemment , je suis allé voir ce film, et que je m'étais fait un "cinéma" dans ma tête bougrement plus intéressant que cette daube.)

mardi 26 octobre 2010

Emotion parisienne

L'autre jour, je change de métro à Concorde. Je marche dans les couloirs. Tout d'un coup, une musique forte se fait entendre, plutôt mexicaine, genre mariachis. Je m'approche. Ils sont une dizaine, des hommes, l'un joue de l'accordéon, un autre de la clarinette, un autre du violon. Les autres chantent.

Ils sont droits, raides, très concentrés.

Fringués , je dirais "prolétaires", sans aucune connotation péjorative: pas sophistiqués, pas en jean-basket, non, habillés simplement , corrects, humbles.

Ils sont hyper concentrés, regardent droit devant eux. Leurs voix sont puissantes, énormes, précises, toniques, entrainantes. Je pense qu'ils chantent en russe, on dirait les choeurs de l'armée rouge.

Je m'arrête , estomaqué. Oui, un coup de poing dans le ventre, que cette musique et ces voix si puissantes. J'en ai les poils qui se hérissent.

Je suis rarement touché par la musique dans le métro, et si ça m'arrive, c'est souvent par compassion. Là, c'est une vrai émotion musicale. Etais-je sous le coup de ma rencontre de l'après-midi qui m'avait mis de bonne humeur? ou bien sont-ils vraiment bons?

Si vous passez par la station Concorde, donnez-moi votre avis...

lundi 25 octobre 2010

Osez aller voir ailleurs...si vous en êtes capable!

Aujourd'hui, je ne suis pas ici, mais là.
Venez m'y rejoindre.....Osez un peu, si vous en êtes capable...

vendredi 22 octobre 2010

Rencontre parisienne

Paris est une ville formidable! Quel plaisir d'y déambuler, surtout au doux, mais frais soleil d'automne! Quel plaisir aussi de rencontrer un ami jamais rencontré en réel, mais que l'on semble connaître depuis toujours!

Il n'est pas du tout comme je l'imaginais, beaucoup plus "propre sur lui" que prévu. Il m'a tout de suite reconnu. Moi, je ne l'aurais pas abordé si j'avais été à côté de lui dans un compartiment de train, le pensant vraiment trop "straight".
En revanche, c'est un homme "bon", de cette bonté et de cette considération bienveillante de l'Autre , qui émane tant de ses écrits. Sa sensibilité est forte, mais n'apparait pas au premier contact. Il sait aussi se retenir. L'écriture la fait ressortir, cette sensibilité.
Il est tout à fait charmant, et je tomberais facilement sous le charme (enfin, je suis tombé en fait, je ne pense qu'à cette rencontre depuis hier, rencontre en "tout bien , tout honneur", s'il faut le préciser). Le temps passe très vite avec lui. On discute de nos vies respectives, s'avouant des éléments qu'on n'ose mentionner dans nos publications, par pudeur ou pour raison de stricte intimité, ou bien de peur de se faire reconnaitre. On échange sur nos projets, je m'étonne à l'informer sur mes évolutions professionnelles possibles, que même mon meilleur copain ne connait pas, sur des aspects de ma vie que je ne partage pas avec n'importe qui. MAis , ce n'est pas n'importe qui non plus.

On fait le tour de nos connaissances communes, qui ne sont pas si nombreuses. On aimerait bien que Virginie soit des nôtres. Un jour, cela se fera peut-être. On a bien réussi à se trouver , tous les deux, un jour d'octobre à Paris , l'un qui a manqué d'être bloqué par la pénurie d'essence, l'autre par les grèves de train.

Et puis, ça fait plaisir de rencontrer celui qui a peut-être été mon premier lecteur, et surtout celui qui m'a encouragé à aller plus loin. Et qui continue à me pousser. Je me fais traiter de "feignant", j'accepte, bien que je ne pense pas l'être, mais oui, je vais essayer d'être plus régulier, d'écrire plus souvent.

On est resté deux petites heures ensemble, dans ce typique café parisien, tenu par un couple d'un certain âge, d'origine algérienne(?) ou marocaine (?), qui sait? mais en tous les cas bien sympathique, à l'image de cette rencontre simple, directe, sans arrière-pensée, juste pour le plaisir de se voir, de se rencontrer, d'échanger. On a bu qu'un café, j'espère que la prochaine fois , on pourra partager plus, au moins un repas.
J'espère surtout qu'il y aura une prochaine fois, car nos vies sont un peu compliquées, à chacun de nous, et nos agendas respectifs ne sont pas évidents à accorder.

Mais, je reste confiant dans l'avenir pour faciliter d'autres rencontres.

Il se reconnaitra bien évidemment, se fera connaître peut-être avant que Virginie ne le dénonce dans son commentaire sur ce billet, d'autres aussi devraient être en mesure de le faire. Je laisse donc planer le mystère sur son identité.

mardi 19 octobre 2010

Paris, Paris (2)

Pas eu le temps de poster tous ces derniers temps...j'essaye de me tenir informé de ce que vous écrivez , mais je ne tiens pas le rythme...
Paris fut un délice, comme d'habitude à chaque fois que j'y reviens...pas eu le temps de faire des extras, pas mal de boulot, pas rencontré de bloggers(mais je ne perds pas espoir), mais revu des copains, des lieux qui me sont chers: les bords de Seine, les Tuileries, le Luxembourg, les rues piétonnes autour de Beaubourg par exemple....
J'y retourne ce jeudi, je serais assez pris, mais on ne sait jamais , peut-être une occasion de voir l'un ou l'autre....et si les grèves me permettent d'arriver à la capitale....passer voir Monet aussi?

C'est le type de post que je déteste, il n'y a quasiment rien dedans, sinon que je suis toujours en vie, que je veux toujours continuer l'aventure du blog, mais que j'ai vraiment du mal en ce moment....

Un appel d'aide également: si vous avez trop d'argent et ne savez qu'en faire, je suis preneur....les semaines qui viennent vont être vraiment très difficiles pour moi de ce côté là!!!!

lundi 27 septembre 2010

Paris, Paris

J'ai oublié de vous dire que du 30 septembre au 6 octobre, je suis parisien...Si certains bloggers sont dispo pour une rencontre "en tout bien, tout honneur"(ou pas d'ailleurs...j'étudierais vos propositions!), laissez moi un message sur le blog ou sur mon mail....Je serais assez occupé, mais on ne sait jamais...et je sais que Paris est sans doute plus facile que beaucoup d'autres endroits pour pouvoir se retrouver...

samedi 25 septembre 2010

jeudi 23 septembre 2010

Les économistes attérés

Lu leur chronique dans "le monde" il y a quelques jours. Je trouve ça d'une limpidité exemplaire. Enfin, une invitation positive et manifestement intelligente à penser le monde de demain, constatnt que nos postulats d'aujourd'hui ne sont plus valables, alors qu'on persiste à se jeter dans le mur la tête la première.
C'est un peu long à lire (il faut bien un quart d'heure dans le calme), mais ça vaut le coup.
C'est là: http://economistes-atterres.blogspot.com/

jeudi 16 septembre 2010

Petite vie , deviendra grande...

On a 20 ans, ou plus...on papillone. Et puis, on rencontre LA personne, l'amour de sa vie, avec qui on sait que ce sera pour la vie, avec des hauts, et sans doute aussi des bas(ça, on ne le sait pas forcément)...
Petit à petit, on se découvre, on s'aime bien sûr, on construit un monde idéal, qu'on a envie de compléter. Alors, arrive un petit d'homme, qui ravit les parents, petit d'homme tout petit, conçu dans le plaisir, arrivé dans le plaisir, et qui grandit aussi dans le plaisir et le bonheur.
Et puis, petit à petit encore, sans s'en rendre compte, les habitudes s'installent, certains bas dans le couple sont plus fréquents que les hauts, et le petit d'homme prend de plus en plus de place...on lui adjoint une petite d'femme, qui viendra aussi rogner l'espace des uns et des autres.. Mais comme l'amour cimente tout ça, ce qui est devenu une famille grandit, s'épanouit, encore une fois , petit à petit, sans s'en rendre compte...
Un jour, le petit d'homme est devenu adolescent, les poils ont poussé, autre chose aussi -mais qui reste caché, la pudeur est arrivée aussi-...et puis, l'ado devient un jeune adulte, l'oisillon va prendre son envol, la mère est inquiète, va-t-il y ariver? le père est nerveux: oui, il y arrivera , on est tous passé par là, et il faudra bien qu'il s'envole, il n'est que temps...Père et mère sont aussi fatigués des crises d'indépendance(?), de croissance(?), de mauvais caractère(?), d'incompatibilité d'humeur (?) de ce petit d'homme devenu bien vite grand...Mais comment? étions-nous aussi révolté au même âge? sûrement pas, on a toujours été parfait n'est-ce pas? mais nos parents ne sont plus là pour témoigner....

Alors finalement, le grand jour où Mr Montignac junior vient conquérir PAris arrive...il est heureux de les abandonner , les parents Montignac... Eux aussi, ils sont heureux d'être enfin séparé de cet adulte devenu trop encombrant dans le cocon familial si confortable...Mlle Montignac aussi va mieux respirer.

Et puis? et bien, Montignac junior appelle tous les jours Montignac senior, car ce n'est pas si facile, tout d'un coup, d'être tout seul....et Montignac mère, père et fille le ressentent, ce vide, dans le cocon, et regrettent finalement ces moments de tension avec le fils ainé, qui sont aussi des moments de vie...

Bon envol, longue route et plein de bonheur à toi, mon fils devenu parisien!

dimanche 22 août 2010

Aller de l'avant

Je sais que je dois aller de l'avant, foncer sur mes projets. Me donner à corps perdu pour atteindre ce que je veux obtenir, pour enfin réaliser mon projet. Mais il y a toujours quelque
chose qui m'arrête: un coup de fil, un mail à écrire, ou à répondre, préparer le repas, aller au marché, rêver un peu, répondre à la sollicitation de l'un , de l'autre (rien de sexuel), penser à moi....

Et puis , ensuite , je dois m'y mettre, complètement, rentrer dedans, me concentrer.

Oui, je crois en moi. Je pars en vainqueur. Oui, je l'aurais. J'y arriverais.
Mais mon retard accumulé parfois m'effraie. Et me fait douter.

PS: pour certains, ça doit être un peu abscons tout ça...mais ça me fait du bien de l'écrire.

vendredi 20 août 2010

l'été passe

L'été passe...un peu trop vite...peu de vacances pour moi cet été..la semaine prochaine une semaine, et de nouveau 2/3 jours en Suisse, sans doute du côté de Neuchatel et du Léman, que j'ai adoré en juillet, malgré des prix faramineux....

Pas vu ce mois d'août passé, pas eu le temps de souffler,;je ne dors pas bien,;j'aurais dû faire un vrai break! des petites coupures , ça fait du bien pendant l'année, mais l'été , il faut au moins 3 semaines de vacances et changer d'air.
Ca n'a pas été possible cette année, tant pis.

Drôle d'impression en ce moment: pas trop motivé, pour pas grand chose, même le sexe; pas envie de bosser; envie de glander au soleil, de lire des romans, de me laisser emporter par l'imaginaire. Mais ma réalité en ce moment me fixe trop dans le concret. Il me faut m'évader dans mon imaginaire, dans la musique, la création.....Ras le bol de lire des trucs sérieux.

Envie de faire une pause. Envie qu'on me prenne par la main un moment. Envie de courir tout seul. A poil au bord de la mer.... Plus envie de réfléchir. Plus envie d'assumer(certaines responsabilités) pour d'autres.

Plein de questions dans ma tête. Sans réponses, bien évidemment.

Il me faut penser vraiment sérieusement aux années à venir. Où je veux être dans 10 ans? dans 20 ans? je détestais ce genre de questionnements il y a quelques années. Je trouvais ça trop "carriériste". Aujourd'hui, j'ai l'impression que ce sont les autres qui décident à ma place. Je ne l'admets pas. Il me faut revenir dans ma décision à moi, redéfinir mes envies, mes ambitions, mes projets. Ce sera les résolutions de l'été.

PS: suite à mon "avis de recherche": retrouvé mon copain d'internet disparu. Pas grâce au blog. Mais retrouvé. Je suis content. Tout ça ne résouds pas le problème de la "disparition" de copains rencontrés sur le net, qui peuvent disparaître sans crier gare du jour au lendemain....

lundi 2 août 2010

Je veux que ce soit l'instant qui existe

" Je veux que ce soit l'instant qui existe, et non l'imminence certaine de perdre cet instant, non la perspective certaine de devoir, pour finir, le faire glisser du présent vers le passé, de la joie du moment à la morsure du souvenir. Mais qui comprendra cela?"
Philippe Besson, "En l'absence des hommes"

Cette phrase résonne beaucoup en moi en ce moment. J'ai trop envie de garder le présent, de rester dans ces moments merveilleux d'étreintes. Pourquoi le temps passe-t-il? non que je craigne le futur, mais j'aimerais faire des moments d'éternité de ces moments d'amour.

Elle est extraite d'un très beau premier romans, d'un auteur qui a fait depuis ces preuves, et que je soupçonne de bisexualité. Ici , c'est une très belle histoire d'amour entre Vincent, jeune étudiant et Arthur, jeune soldat de la guerre de 14-18, avec en toile de fond, l'ombre du grand Marcel Proust. La fin est étonnante, la passion au jour le jour entre les deux jeunes gens est forte, émouvante, sensible, sexuelle et sensuelle. Cela m'a beaucoup touché.

J'ai envie, du coup, de m'attaquer à Proust, lu que par bribes, mais que j'ai toujours adoré. AVez-vous lu les premières pages de "Sodome et Gomorrhe": c'est la description claire et efficace de ce que l'on nomme aujourd'hui le Gaydar...impressionnant pour l'époque , non? il y a presque un siècle....Mais bon, Proust vaut aussi pour bien d'autres choses que la description du GAydar....

lundi 26 juillet 2010

Avis de recherche

Internet m'a permis de rencontrer virtuellement beaucoup de personnes , apparemment très agréables et sympas...j'ai eu la chance d'en rencontrer aussi certains en réel...L'un d'eux bosse en Afrique, on a beaucoup dialogué par msn, on s'est rencontré deux fois en réel...Mais depuis 2 mois, je n'ai plus aucune nouvelle...S'il lit ce message, merci de donner un signe de vie, je commence à être inquiet...Si tu ne veux plus communiquer, ce que je pourrais comprendre, fais le juste savoir....

C'est un peu l'angoisse de ces rencontres: le jour où l'un se fait silencieux, on n'a pas les moyens d'avoir des infos...ou bien , on n'ose pas les prendre , de peur de révéler inconsciemment des éléments que l'autre souhaite garder sous la forme de l'anonymat...ce qui renvoie à mon post sur le "blog et l'anonymat"....

mercredi 21 juillet 2010

le temps passe trop vite...

Je n'y arrive pas trop, à être régulier sur ce blog depuis quelques mois. Beaucoup de choses en ce moment: du boulot, certes, avec une envie irrépressible d'en changer de boulot; des enfants qui grandissent et qui prennent du temps, de l'esprit (que c'est dur la relation avec un fils de 19 ans, tantôt adorable, tantôt terrible de reproches, mais aussi de désinvolture, de remise en cause de mes choix personnels de vie...); des copains qui "interrogent"aussi; des remises en cause constantes(je suis quelqu'un qui n'arrête pas de douter, et par moment , ça fatigue); des rencontres joyeuses, mais aussi perturbantes....
L'été arrive, il est là, les vacances , pas encore...dans quelques jours, ce sera une virée en Suisse chez des copains. Ca me paraît hyper exotique en fait..et après? on verra bien ce que le vent nous apportera....

dimanche 27 juin 2010

odeur de tilleul

Depuis une dizaine de jours, la ville embaume;..au début , je pensais que la parfumerie du quartier avait testé un nouveau mode de promotion d'un parfum...jusqu'à ce que je me rende compte que les tilleuls étaient en fleurs...et la ville sent, embaume, c'est merveilleux...jamais senti ça avec autant de force...et si longtemps...presque 10 jours déjà!!!!

Et c'est tant mieux, parce que autant lors de mon dernier post , j'étais hyper optimiste, autant aujourd'hui , je me retrouve dans cette sensation d'être dans une impasse dont je n'arrive pas à sortir: mes projets professionnels n'aboutissent pas comme je veux, mon boulot m'ennuie, je ne fais pas ce que je veux, mes gamins (qui sont grand) me causent un peu de souci, je vais avoir des vacances réduites, etc....

Alors, le tilleul, ça me calme un peu.....

mardi 15 juin 2010

Le Temps

Il pleut depuis hier, c'est moche...j'en ai marre de cet été qui peine à arriver, du temps.....et aussi du temps qui passe, qui me file entre les doigts, je ne trouve plus le temps d'écrire une ligne pour mon plaisir, ni d'ailleurs de lire vos proses, que je ne fais que survoler!!
Mais, s'il pleut dehors, mon coeur est au beau fixe et je vais très bien. De très belles perspectives (professionnelles) s'ouvrent devant moi, qui me feront peut-être quitter la blogosphère par intermittence...Je n'ose trop y croire. Ce pourrait être un nouveau départ, un "presque rêve" qui se réalise....une seconde vie à plus de 45 ans, je trouve ça super...il y en aura sans doute d'autres encore d'ailleurs. Les chats ont bien 7 vies, je suis du signe chinois du chat, donc, il y a encore du temps devant moi!!

PS: je suis à Paris ce vendredi 18 et samedi 19 juin jusqu'à 17H: si il est possible de rencontrer un blogger? avec plaisir si on arrive à se trouver un moment -vous avez compris, je n'ai pas trop de temps, mais quand on veut , on trouve, disait ma grand-mère...

jeudi 27 mai 2010

un blogger doit-il rester anonyme?

Trouvé ce soir sur le site du monde: un-blogueur-doit-il-rester-anonyme..qu'en pensez-vous?

En ce qui me concerne , je revendique l'anonymat: plus(+) de liberté de s'exprimer sur n'importe quel sujet, sans trop de tabous(quoique...), facilité de communication dans un certain respect malgré tout...le blog est un journal "extime": journal intime qu'on expose à d'autres que ses intimes...
Il me permet d'exprimer des choses que je ne sais dire autrement....c'est idiot, mais c'est comme ça, et ça m'aide énormément.....

vendredi 14 mai 2010

100 ème....

Voilà le 100 eme post....depuis le 17 février 2009...

Selon Google analytics, 5191 visites, un peu du monde entier...

La page la plus lue: "bisexuel, mon cul", suivie de "donateurs", suivi de "sexe,canicule et glaçons".....Vous cherchez quand même plus les posts "sexe" que la poésie de Cavafy!!!!

Vous venez plutôt de France, suivi de Belgique, Suisse, Canada, puis Emirats Arabes unis (je pense savoir qui c'est...)...
et De France, j'ai un(e) lecteur(rice) assidu(e) à Laval qui bat tous les records (merci à toi, je sais qui tu es..), suivi ensuite de Paris et Rouen(je pense aussi savoir qui c'est)...

Quand j'ai commencé , je ne pensais pas tenir aussi longtemps....et écrire tant de choses...Merci à 14141 qui m'a poussé et encouragé à perséverer...Aujourd'hui, je suis un peu moins régulier, mais cela ne veut pas dire que je m'arrête...disons que la vie fait que je suis moins disponible, en temps et dans mon esprit pour être très assidu.

Merci à vous tous qui me lisez, m'écrivez, m'encouragez...tenir ce blog m'a aidé à voir plus clair dans ma tête et sans doute à calmer une angoisse récurrente, due à cette espèce de double-vie, qui ne plait pas à tous, mais que je vis, avec plus ou moins de bonheur...et sans doute plutôt plus (+)...cela m'a permis de mettre des mots là où je ne voyais pas forcément très clair: c'était mon objectif.

Peut-être pas aussi efficace qu'une psychothérapie(mais, en ai-je besoin?), mais en tous les cas , moins cher, et finalement très agréable.

J'ai rencontré un blogger en réel, et j'ai beaucoup apprécié ce moment (il a disparu de la blogosphère, bien que je pense l'avoir aperçu chez l'un d'entre vous....)...et j'espère en rencontrer quelques autres... Ces amitiés virtuelles sont étonnantes, et parfois, on aimerait pouvoir aller plus loin...

Je reste à votre écoute, restez à la mienne....

vendredi 7 mai 2010

"Dans ma prochaine vie"


Ce n'est pas de moi, mais du grand Woody....ça me va très bien pour ma prochaine vie....
mais pour l'instant je n'y suis pas encore..J'ai encore pas mal de choses à faire dans
celle là!!!




In my next life I want to live backwards. You start out dead and get that
out of the way.Then you wake up in an old people's home feeling better everyday.
You get kicked out for being too healthy, go collect your pension, and then when
you start work, you get a gold watch and a party on your first day. You work for
40 years until you are young enough to enjoy your retirement. You party, drink
alcohol, and are generally promiscuous, then you are ready for highschool. You
then go to primary school, you become a kid, you play. You have no
responsabilities, you become a baby until you are born. And then you spend your
last 9 months floating in luxurious spa conditions with central heating and room
service on tap, larger quarters every day and then VOILA!
you finish off as an orgasm !


Woody Allen.


Dans ma prochaine vie, je veux vivre à rebours. On commence mort mais on se
débarrasse de cet état.
Puis on se réveille dans une maison pour vieux où l'on se sent chaque jour , de
mieux en mieux . On est mis dehors pour être devenu en trop bonne santé, puis on
reçoit sa retraite et là on commence sa vie professionnelle, le premier jour on
obtient une montre en or et on fait une fête en notre honneur . On travaille 40
ans juste pour être assez jeune encore pour apprécier la retraite. On fait la
vie, on boit de l'alcool, on couche plutôt avec n'importe qui, puis on est prêt
pour le lycée. Ensuite, on va à l'école primaire, on devient un enfant, on joue.
On n'a pas de responsabilités, on devient un bébé jusqu'au moment de la
naissance. Et là on passe les 9 derniers mois à flotter dans les conditions d'un
spa de luxe avec chauffage central, tout le service d'étage en sus, on a de plus
en plus de place de jour en jour et puis VOILA [en français dans le texte]
on s'éclate dans un orgasme!

jeudi 6 mai 2010

J'ai tant contemplé

J'ai tant contemplé la beauté
que ma vue en est remplie.

Lignes du corps. Lèvres empourprées. Membres voluptueux.
Des cheveux pareils à ceux des statues grecques;
toujours beaux, même quand ils sont dépeignés,
et qu'ils tombent à peine, sur la blancheur des fronts.
Visages de l'amour, comme les voulait
ma poésie...dans les nuits de ma jeunesse,
dans mes nuits, secrètement rencontrés....



Constantin Cavafy, in "En attendant les barbares et autres poêmes" Poésie, Gallimard

dimanche 2 mai 2010

L'autre Arthur M.....

L'autre jour, je suis passé un peu par hasard par un gros village, à une quinzaine de km de chez moi, où je n'étais pas passé depuis très longtemps. C'est là que il y a une dizaine d'années, j'ai eu une relation plutôt suivie avec un autre Arthur M...les mêmes initiales, le même âge..clerc de notaire (pas comme moi), homo (pas comme moi), mais ne l'affichant pas (comme moi).

On s'était rencontré sur minitel. J'étais allé chez lui, une fin d'après-midi de vacances d'été où j'étais seul chez moi. J'avais pris ma voiture , et je m'étais retrouvé un peu tendu chez lui...je n'avais pas l'habitude encore de ce type de rendez-vous...il m'avait offert un pot, on avait discuté..et puis tout d'un coup, la porte s'était ouverte, et son voisin était rentré à l'improviste...je ne sais pas si il m'avait vu....en tous les cas, 2 à 3 ans plus tard, ce voisin est devenu le mien , par hasard..il était homo également, et ne m'a jamais fait aucune allusion à cette possible entrevue...

Pour revenir à cette première rencontre, une fois le voisin parti, on est passé "aux choses sérieuses": je crois que c'est la première fois qu'on me faisait ce qu'il m'a fait..il m'a fait découvrir des sensations inédites...curieux non? que à 35 ans, après une vie malgré tout assez remplie de moments sexes, un homme m'apprenne des choses d'une sensualité extrême, jamais connues auparavant (et ce sont des choses qu'une femme peut aussi très bien faire...)...
je ne sais plus comment on s'est retrouvé nus sur son lit...il n'était pas un apollon, mais était tout de même bien fait de sa personne...même assez attirant en fait...après s'être longuement embrassé, il commença à parcourir mon corps avec le bout de sa langue, commençant par le haut de mon cou, s'arrêtant autour de mes tétons, sans les mordiller, longeant une ligne descendant vers mon nombril...puis se rapprochant de mon entre jambe, il se mit à lécher doucement l'intérieur de mes cuisses, l'aine, tourna longuement autour de mon sexe, sans jamais le toucher...et ce pendant plusieurs longues minutes, qui me parurent des heures, mais qui eurent l'effet de m'exciter au plus haut point...je crois qu'il aurait pu me demander n'importe quoi, je l'aurais fait....jamais je n'avais connu pareille sensation ou alors je l'avais oublié....je criais et soufflais de plaisir...il était étonné de ma "réactivité" à cette caresse buccale...s'arrêta un peu, puis repris en avalant mon sexe, qui n'avait pas été touché jusque là...il ne se mit pas à durcir, vu qu'il était déjà dur comme du marbre, et chaud comme de l'acier en fusion....je me mis à crier de plus belle, à hurler de plaisir, et tant pis si le voisin entendait...il s'arrêta alors...de peur de déclencher une jouissance prématurée sans que je n'ai le temps de lui rendre la pareille...je reprenais mes esprits, et m'occupais également de lui, en essayant de l'imiter , ce qui finalement n'était pas pour lui déplaire...nous avons continué comme ça un bon quart d'heure je pense, mais l'excitation était trop forte pour moi, et je ne pouvais retenir une éjaculation de plaisir profond....
Il avait une patience infinie, me caressais des heures et des heures pour mon plus grand plaisir, et savait utiliser sa langue avec une maestria remarquable, ce que je me suis appliqué à faire par la suite, avec lui, avec ma femme, avec d'autres...(alors que l'on me flattait déjà pour l'utilisation de ma langue, mais apparemment je n'avais pas exploré toutes les possibilités).
Après ce moment, j'étais invité à manger chez des copains, chez qui je suis arrivé évidemment en retard..j'ai dû inventer une panne de voiture pour expliquer ce retard , mon absence de la maison (je n'avais pas de portable à cette époque..)...mais j'avais un sourire béat, radieux toute la soirée...

Après , on s'est revu régulièrement, pendant un ou deux ans je pense...sans doute une fois par mois, parfois plus, parfois moins...J'ai eu besoin de conseils de notaire pour régler des histoires de famille, je lui demandais et expliquais à ma famille que c'était une personne rencontrée dans le train , qui avait été assez sympa pour me donner des tuyaux, ainsi que son téléphone pour l'appeler en cas de "questions professionnelles" à régler...jamais mon entourage n'a cherché à en savoir plus....

Un soir, il m'a invité à diner, a mis les petits plats dans les grands...il voulait que je reste dormir toute la nuit...j'ai pris peur...j'ai ralenti les contacts, les visites...
Jusqu'au jour où je devais quitter la région définitivement pour raisons professionnelles. Je suis allé le voir entre midi et deux, histoire de lui faire une bise appuyée...ce qui fut fait comme vous pouvez l'imaginer. Il avait bien compris que un jour ou l'autre , je finirais pas ne plus venir...d'ailleurs, il ne m'attendait pas, je le sais très bien et avait aussi pris ses dispositions de son côté.

Finalement, je ne suis pas parti de ma région, mes projets professionnels ont capoté. Mais je ne l'ai jamais recontacté , ni croisé. Peut-être lui m'a-t-il vu dans les rues de mon patelin.
En tous les cas , l'autre soir, j'étais sous ses fenêtres. Il y avait quelqu'un, je distinguais des bras à la fenêtre de ce qui était sa cuisine. Mais je ne suis pas allé voir sur la boite aux lettres si son nom y était toujours.
Par contre, je me disais que cette rencontre m'avait beaucoup apporté, en terme de sensualité, d'acceptation par moi-même de mon attirance pour les hommes, de bons moments aussi, et pas uniquement sexuels.

Devrais-je le recontacter? ou bien , je laisse cette histoire dans mes souvenirs, et évite d'être déçu en retrouvant quelqu'un qui a forcément changé, et n'est peut-être plus aussi "tentant" qu'il y a 10 ans?

samedi 24 avril 2010

Mâchez, ou sucez carré ???


Vous avez vu cette pub dans les abri bus ? regardez là de près, dans les abri bus (et pas que sur cette petite reproduction qui ne rends pas très bien)....moi, j'ai été surpris....

Elle vous fait penser à quoi cette bouche????
vous ne trouvez pas ça un peu anal? même beaucoup??
Elle fait même pas une bouche en cul de poule.....juste une bouche en cul....

Moi, ça ne me donne pas envie de mâcher carré....

et on fait comment pour embrasser ça? (bon, ça se fait d'embrasser des trous de balle, c'est vrai...mais là, pas vraiment attirant)
Et ça tire des pipes comment ce genre de bouche?

Non, désolé d'être traditionnel, mais à chaque organe, sa fonction....Je ne mâcherai pas carré....
d'ailleurs, je déteste les machouilleurs et machouilleuses de chewing gum, je l'ai déjà écrit quelque part sur ce blog!!!

lundi 19 avril 2010

Confidences sur internet

Confidences reçues sur mon mail, d'une personne jamais rencontrée...j'aime bien ces discussions très libérées sur le net, où on se permet de confier des choses qu'on ne dirait à personne, mais que l'anonymat autorise:

"On partait à cinq en moto pour une semaine. Etape à M..... ou il n’y avait que deux chambres libres dans le F1 où on s’était arrété. C’est le plus naturellement du monde que j’ai pris le petit lit qui se trouvait dans la chambre de mes potes.

Je me suis réveillé dans la nuit, les lumières de l’extérieur éclairaient faiblement la chambre, j’ai vu Isabelle qui suçait son mari assis dans le lit. J’ai dû bouger, Isabelle s’est aperçue que j’étais réveillé, et m’a demandé si je voulais y gouter..Je n’ai pas réfléchi et les ai rejoint pour gouter au fruit défendu. J’ai sucé mon pote que je connaissais depuis plus de vingt ans. Isabelle, allongée entre mes cuisses m’a sucé pour me faire bander.. Puis on s’est très vite occupé tous les deux d’elle. Je crois qu’elle a toujours été un peu amoureuse de moi, mais fidèle. Et qu’elle a profité de l’occasion pour faire l’amour avec moi sans avoir l’impression de tromper son homme.

Cette histoire a duré quelques mois, avant qu’ils partent à l'étranger. Elle m’a permis de découvrir un autre coté de Isabelle, un coté femme brulante que je n’aurais jamais soupçonné..

Elle m’a permis aussi de découvrir à quel point j’appréciais, au point d’être dans un état second, les quatre mains et les deux bouches qui couraient sur moi. Et le sexe entre hommes...."

Je l'ai contacté à plusieurs reprises, mais il n'a jamais répondu à mes mails...comme si il en avait trop dit....c'était l'été dernier...je me permets de le publier , sans son autorisation...et si il se reconnait, il peut me faire signe...

vendredi 9 avril 2010

régularité

Comme vous l'avez remarqué, j'ai un peu de mal à être régulier sur ce blog: trop de boulot, d'"obligations" en tous genres, amicales, familiales, locales, etc.....je n'ai quasiment plus le temps de vous lire aussi...mais je me rends compte que mes blogs préférés ont l'air de suivre la même tendance: 14141, Virginie, Phoenix, et d'autres ont ralenti le rythme, voire ont arrêté. Je ne compte pas arrêter, mais ce qui est sûr, c'est que je ne vais pas me forcer à être régulier. Ca viendra comme ça viendra....

vendredi 2 avril 2010

Le diable en moi ?

"Le diable n'est pas autre chose que l'incarnation des pulsions anales érotiques refoulées"
Sigmund Freud, cité en Une de Siné Hebdo de cette semaine....

Dois-je en conclure que si je veux éliminer le diable qui est en moi, je dois libérer mes pulsions anales érotiques refoulées, et éventuellement les assumer?

mardi 30 mars 2010

le charme du chef

J'ai un nouveau "n+1" ou "chef" depuis 6 mois.....Il a un charme fou, il est mignon, il doit être , je pense, un tout petit peu plus jeune que moi, il est marié, comme moi; il est pétillant, vif , entrainant, motivant, un vrai "manager" qui sait mobiliser ses troupes. En plus , hyper sympa, simple et direct, parfois un peu stressé, mais jamais dans l'autoritarisme et la censure, on a envie de bosser pour lui: un vrai charisme.

Il a tellement de charme, que j'en suis tout charmé!!!!A chaque fois que je suis avec lui, en réunion à plusieurs, je ne peux m'empecher de le regarder avec intérêt , de détailler tous ses traits physiques, ce qu'il porte, sa montre "Calvin Klein", et me demande toujours ce qu'il porte sous son pantalon: rien? un slip kangourou? un boxer? un caleçon? je penche pour le boxer, il serait très mignon avec un boxer....Et quand je suis seul avec lui alors là, c'est l'horreur: j'essaye de ne pas trop le regarder dans les yeux, mais je ne désire qu'une chose, c'est qu'il me dévore, des yeux, et de partout....
Mais je sais très bien qu'il ne le fera jamais. D'abord, je ne pense pas qu'il soit attiré par ce genre de frasques (quoique, vu le nombre de mecs mariés que j'ai rencontré qui craquent pour des mecs...), et puis, dans le cadre du boulot, c'est un peu difficile , je suppose, voire impossible , au risque que je l'accuse de harcèlement.

Ca vous est déjà arrivé , ce genre de situation? racontez-moi un peu...ou donnez moi vos conseils là-dessus....

vendredi 26 mars 2010

Procrastination : suite

Pour continuer sur le sujet, témoignages de lecteur du "Monde" sur ce thème. Je vous les livre comme ça, en brut, surtout ceux auxquels j'adhère totalement:

Celui que je préfère, le plus court, et le plus percutant:
- dans "La conscience de Zeno" (Italo Svevo). Procrastiner, c’est un peu "être grand d’une grandeur potentielle" (Zeno parlant de son futur arrêt du tabac...).

Puis :

-"J'ai lu quelque part que la procrastination était la marque des gens qui ont peur de l'échec : chez moi c'est tout à fait vrai. J'ai toujours eu peur de rater (par orgueil sans aucun doute) et du coup, je mets tout en œuvre pour échouer, entre autre en m'y prenant au dernier moment. Le pendant positif de la procrastination, parce qu'il y en a un, c'est l'efficacité : comme on se met à faire les choses au dernier moment, on ne peut pas tergiverser, il faut aller droit au but."

Ensuite,

-Here today, gone tomorrow, par Jean Patrick

Ma devise : pourquoi faire aujourd'hui ce qu'on peut remettre au lendemain !

Vivre intensément ma vie chaque jour, c'est l'essentiel de mes préoccupations depuis qarante ans !

J'ai découvert tôt dans ma vie qu'il ne faut pas la perdre pour la gagner, et que le bonheur est à saisir tout de suite, là, maintenant.

Les "choses à faire" sont en revanche souvent des petits poisons, des choses inutiles et obligatoires (acheter une nouvelle carte de stationnement, payer l'assurance de la maison), et elles entravent les vrais moments de bonheur.

J'ai vu tant de personnes vivre comme s'ils étaient immortels : ils prévoient leur futur comme s'ils en étaient maître, planifient leur vie pour qu'elle apporte le bonheur, tandis qu'ils passent la journée à faire les courses à la grande surface.

Ils n'ont pas compris que se faire une belle vie, c'est arranger le quart d'heure qui arrive pour qu'il soit un moment sublime.

Alors pourquoi le gaspiller à faire des choses qu'on peut remettre au lendemain ?

Et encore :
  • C'est une question de principe, par Martin

Oui, c'est une question de principe. J'ai 86 ans. Et tout au long de ma vie j'ai décidé de ne jamais me précipiter. Quand, par mégarde, cela m'arrivait, je m'asseyais et je respirais profondément en attendant que cela se passe.

Je me suis ainsi aperçu qu'il n'y avait rien d'urgent. Quand quelque chose demandait à être réalisé dans l'immédiat, je n'en faisais rien. Le lendemain, le problème était réglé (par quelqu'un d'autre ? C'était le dernier de mes soucis ). Ou tout simplement tombé dans les oubliettes.

Au bureau, j'avais sous le coude gauche un dossier dont la couverture rouge portait en lettres capitales la mention "URGENT". J'y enfouissais des tas de documents qui, une fois par mois, terminaient leur carrière dans la corbeille. Miracle ? Je n'ai jamais été relancé à leur sujet.

A la maison, il en était de même. Néanmoins, pour le confort ou par besoin impérieux, je transgressais de temps en temps. Les petits travaux intérieurs, je les exécutais - c'est le mot - mais toujours avec retard. J'ai encore sous les yeux un travail qui n'a jamais été accompli et je n'en suis pas torturé pour autant. Je suis ennemi de la vitesse. Si en agissant rapidement (ou en roulant vite), on gagne du temps, que fait-on du temps gagné ? Rien. On le reperd bêtement.
Vive la procrastination.


Si vous en avez d'autres, je suis preneur!!!

jeudi 25 mars 2010

Procrastination?

Entendu sur France Inter ce matin, cette journée serait celle de la procrastination...à savoir le fait de remettre au lendemain ce que l'on peut faire le jour même....
Je me sens un peu fêté du coup: n'avez-vous pas remarqué ma tendance à remettre au lendemain le post sur le blog? procrastination, sur-activité, ou volonté de faire trop de choses? je n'ai pas l'impression pourtant d'avancer beaucoup dans tous mes projets , et d'en faire trop....
Je vais quand même essayer de me discipliner et d'être plus régulier...et aussi d'aller lire vos blogs que je ne fais que survoler ces derniers temps....peut-être demain???

mardi 23 mars 2010

c'est le printemps

Aujourd'hui, premier vrai jour de printemps: air frais, agréable, soleil qui réchauffe, ciel bleu pur, sans un nuage.....

mon corps aspire à s'allonger dans l'herbe, au soleil, à fermer les yeux , et à lézarder...en attente de tes baisers sur mes lèvres, sur mon corps, de mes baisers dans ta bouche, dans tes cheveux, sur ton corps...

Mais, je suis au bureau, enfermé, je ne distingue que peu le ciel, le soleil arrive par reflets de la fenêtre d'en face....

Je me mets alors à rêver, à tout ce qui pourrait arriver si.....

.....et mon efficacité est proche de zéro pour mon employeur, au top pour mes rèveries et mon imaginaire....

Vive le printemps!!!

mardi 9 mars 2010

14141

Le blog de 14141 a cessé d'émettre...il a ses raisons qui lui sont propres et que je respecte..mais je ne peux m'empécher de dire qu'il me manque, que c'est pour moi un ami "virtuel" important, qui m'a beaucoup aidé, d'abord par ses écrits , toujours justes et sensibles, ensuite par ces encouragements qui ont fait que je me suis vraiment pris au jeu du blog, qui est presque devenu une drogue pour moi...(je dis presque , car ces derniers temps, je suis moins assidu).
Le blog m'a permis de voir plus clair en moi, de mieux exprimer mon ressenti, de mettre des mots là où j'avais du mal à voir ce qui se passait au fond de moi. Le dialogue avec vous a permis d'approfondir tout ça. Et ça, c'est au départ grâce à 14141.

Donc , Daïdou, si tu lis ces lignes, saches que avec quelques uns, on pense beaucoup à toi, qu'on te souhaite le meilleur, et qu'on aimerait bien pouvoir te donner un coup de main, même si c'est pas facile....et qu'on souhaite très égoïstement la réouverture de ton blog, et ton retour, même de façon clairsemée si c'est ton souhait.....

Bonne continuation....

mercredi 24 février 2010

J'en fais trop.....

C'est terrible, mais en ce moment, je n'arrive plus à tenir ce blog, à lire les vôtres...trop de boulot, trop d'"obligations" par ci , par là....j'ai du mal à tout faire....j'en fais trop..et pourtant, je ne suis pas un business man surmené, et je n'ai pas l'impression de faire tant de choses que ça....mais le temps file trop vite....J'aimerais le freiner, le ralentir....

J'espère donc être plus régulier très bientôt...mais je ne vous promet rien....Pour ceux, ou plutôt celle qui s'inquiètent, je vais très bien....et pas du tout l'intention d'arrêter ce blog...

Je suis donc bien, en pleine forme, avec de nouvelles émotions ces derniers temps, que je vous relaterais peut-être, mais qui en tous les cas, me secouent (en positif....).... ce sera en tous les cas certainement l'occasion de longs débats, et je ne sais pas si je suis prêt à ça...

Bon, tout ça, ça ne vous avance pas vraiment, mais c'est comme ça....

mercredi 3 février 2010

Casanova inattendu

J' approchais la trentaine. Question boulot, je commençais à ne plus galérer, j'avais enfin trouvé un CDD sur un boulot qui me permettait de voyager assez régulièrement sur le bassin méditerranéen. Je filais le parfait amour avec ma belle, et j'avais oublié mes quelques aventures de jeunesse avec des mecs, que je considérais maintenant comme des tatonnements de fin d'adolescence, plutôt que comme provenant de mon moi profond (je me rendrais compte plus tard que ce n'est pas aussi évident).
Ce jour là, je rentrais d'une mission, un peu difficile. Le voyage de retour avait été long: 8 heures de voiture sur des pistes de sable,, pleines de trous, retard d'avions, correspondances ratées, et pour couronner le tout grève de Air France , avec des aéroports parisiens bloqués. Je transitais par Rome, où du fait de ces retards, je dus passer la nuit...aux frais de la compagnie bien entendue, mais sans aucun bagage.... On nous amena donc dans un hôtel grand luxe, situé dans la grande banlieue de Rome, je devais prendre un vol le lendemain vers 10H. Epuisé du voyage, je décidais en moi-même , tandis qu'on nous amenait à l'hôtel en bus, que je ne sortirais pas goûter aux charmes nocturnes de Rome. Dommage...mais ma fatigue était trop grande.

Arrivé à l'hôtel, à la réception, une surprise de taille m'attends. En remettant mon bon d'hôtel que la compagnie m'avait remis à l'aéroport, j'apprends que je dois partager ma chambre...et avec un homme, qui semblait tout aussi étonné que moi...Evidemment, nous questionnons, interrogeons, protestons, râlons: rien n'y fait! La charmante hôtesse nous explique avec un charmant accent italien que l'hôtel est « full », que de toutes les manières, on ne peut pas faire autrement, que ce n'est que pour une nuit, etc...Le type a l'air plutôt sympa, « propre », plutôt « normal », avec un petit look aventurier marrant. Je suis épuisé; je me dis que c'est pas dramatique, je vais pas en mourir, et si il supporte mes diatribes en dormant, lui en tous les cas ne me dérangera pas, vu mon extrême fatigue. Il doit faire le même calcul, vu que nous nous résignons en même temps à accepter de partager cette chambre.


Il prend la clé, et dans l'ascenseur , on fait connaissance. Il est plutôt sympa, parle un français sans accent, alors qu'il est italien, il s'appelle Giacomo, et se présente totalement:
« Giacomo Casanova »!!!ouah, c'est un Casanova, de nom celui-ci..peut-être aussi d'expérience , allez savoir...! Cocasse quand même d'imaginer de passer une nuit avec Casanova!!! Je lui sors alors le seul bon mot que je connaisse de son illustre ancêtre: « Rien de tout ce qui existe n’a jamais exercé sur moi un si fort pouvoir qu’une belle figure de femme », sentence que je pourrais également m'appliquer...Il m'explique qu'il arrive de Bangkok, et doit être à Milan au plus tard le lendemain matin.

Arrivé à la chambre, notre surprise continue: ce ne sont pas deux lits, mais un grand lit double qui nous attend pour faire de beaux rêves!!!on se regarde, étonnés, et on éclate de rire!!!Il appelle la réception, râle en italien, son corps exprime sa colère tout autant que sa voix.....il raccroche, l'air dépité: «
l'hôtel est vraiment plein, ils n'ont plus rien.... ...je dormirais sur la banquette » , me dit-il, « vous avez l'air fatigué, et avez besoin de dormir »...Le lit est vraiment très large, et je ne vois pas d'inconvénients à ce que, finalement, on le partage pour la nuit, j'en ai vu d'autres, dans des lieux bien plus improbables, dans des petits hôtels minables, où on était bien obligé de dormir à plusieurs, les uns collés aux autres...Il me remercie....me suggère d'utiliser la salle de bains en premier si je suis fatigué.

J'accepte volontiers, et trouve avec un plaisir certain rasoirs, brosse à dents, savon et autre gel douche (il y a même des capotes). Je m'empresse sous le jet d'eau brulante...je me délasse, me détend enfin après ces presque 24h de voyage...c'est à ce moment que sortant de la douche, je glisse malencontreusement sur le sol mouillé, et m'étale , nu comme un ver sur le sol...le temps d'entendre une voix derrière la porte , un peu inquiète: «
ca va? », je réalise que je suis bloqué et incapable de me lever....je tente un timide : « ca va...oui »...essayant de me relever , en vain...Désespéré, je l'appelle: « non, ca ne va pas, j'ai bêtement glissé, je n'arrive pas à me relever... »...la porte s'ouvre, il entre, en caleçon blanc(il s'était préparé pour dormir?)...il approche , m'observe, me palpe le dos, les épaules, les côtés... « mon "ami(e)" est kiné, je connais un peu le corps humain...apparemment , c'est plus de peur que de mal, une tétanie, liée sans doute à la fatigue, à la contrariété de ces retards d'avion, et à la peur subite en glissant...vous avez dû vous tendre et vous raidir à ce moment là.. »....et curieusement d'ailleurs, depuis son arrivée, autre chose avait raidi...il ne pouvait pas ne pas le voir... « je vous propose de vous amener sur le lit, et de vous masser le haut des épaules, le dos et les pectoraux si vous le voulez , pour décoincer tout ça»...je n'avais pas trop de choix: ou rester sur ce sol humide, tout comme moi, ou accepter cette aide généreuse.. « ok » fis-je..

Il prit alors une serviette, me sécha rapidement le haut du corps, me prit par les épaules, par derrière et m'amena sur le lit...je l'aidais quand même avec mes jambes, mais je dois reconnaître que sa musculature lui permettait cette translation sans grand effort...une fois sur le lit, il m'allongea sur le ventre, sécha mes jambes, mes fesses, et le haut de mes cuisses-je trouvais ça un peu curieux, quoique agréable-, puis s'assit à califourchon sur mes fesses, et commença à me masser le haut du dos, les épaules, les hauts des bras, les côtes...ses mains avaient un toucher magique ...je crois n'avoir jamais eu depuis un tel massage...je ne sentais plus ma peau , mon corps, ou plutôt je les sentais tellement, suave et doux qu'un sentiment de bien-être, de chaleur se répandait partout dans mon corps...mes sens se réveillaient, et pourtant j'avais très envie de me laisser aller au sommeil....je me laissais totalement faire..il s'en rendit compte sans doute, et me donna quelques tapes sur la nuque, ce qui me réveilla un peu... «
tournez-vous » me conseilla-t-il...j'obéis prestement, sans faire attention au fait que tout ce massage avait vraiment réveillé tous mes sens, et que mon érection de la salle de bain qui avait disparu lorsqu'il m'avait soulevé, avait repris de plus belle...il fit celui qui ne voyait pas (tout comme moi), mais il eût un moment d'hésitation...il se mit alors derrière ma tête , et commença à me masser la poitrine...j'aurais dû garder les yeux ouverts, histoire de vérifier ce qu'il allait faire, mais ce massage était tellement agréable, ses caresses tellement envoûtantes, que je fermais les yeux....il continua plusieurs minutes, j'étais bien, ne sentais plus du tout la douleur...j'allais ouvrir la bouche pour le lui indiquer , quand il mit sa main délicatement sur ma bouche, m'intimant de me taire..j'ouvrais les yeux, pour découvrir que son torse poilu et musclé passait au dessus de mes yeux, et sentit mon sexe se faire happer par sa bouche pulpeuse et sensuelle...la caresse était comme le reste, douce , suave, tendre, attentionnée.....surpris au départ, je me laissais faire, étonné de moi-même, de mon lâcher-prise ..et que j'ai toujours du mal à réaliser encore aujourd'hui...je ne sais pas comment, mais il était également nu comme moi, et son sexe dans le même état que le mien....

................Je ne le revis jamais...je ne sais pas à quelle heure nous nous étions endormis, mais le matin, il partit discrètement , sans faire de bruit, prendre son avion.....il avait quand même pris une douche -je n'avait rien entendu, mais les serviettes mouillées en témoignaient-, et avait écrit sur le miroir avec la mousse à raser « ciao!!grand plaisir !!»...Curieuse nuit quand même, pensais-je en moi-même....C'est alors que je remarquai dans la poubelle, deux pochettes de préservatif déchirées....j'eus un réel moment de stupeur..impossible de me souvenir à quel moment il (ou moi) les avions utilisées...et surtout pour quel usage...elles n'étaient pas là quand je rentrais la veille sous la douche....Cela voulait donc dire, que dans certaines situations, il pouvait m'arriver de ne vraiment plus savoir ce que je faisais, et de ne vraiment rien maitriser. Un peu affolant, tout de même..mais pour certain(e)s, c'est peut-être rassurant aussi.


1Et finalement , je ne saurais jamais si c'était « son ami » ou « son amie »