lundi 23 septembre 2019

Homme respectable dans une demeure en pierre

Son attitude avait éveillé mes sens. Je le trouvais très prévenant, voir collant. Il était grand, bien de sa personne, et je n’étais pas insensible au charme qui se dégageait de lui. Mais il mettait aussi une certaine distance. 

Nous sommes rentrés dans cette petite salle du château (mais était-ce un château, en fait ? En tous les cas, une demeure ancienne, peut-être même une ancienne église) à la décoration baroque, avec des boiseries dorées (une référence à mon premier homme qui m’a offert il y a peu un morceau de moulure en bois doré à la feuille). Il avait des gestes vers moi, sans jamais me toucher. Des regards insistants, mais qui soudain portaient au loin. 

Il avait trouvé quelque chose par terre. Il s’agenouillait alors, dans un coin plus sombre de la pièce, s’exclamant sur sa découverte. Je m’approchais alors pour voir également, m’agenouillant à ses côtés. Nos regards se croisent, mais il ne réagis pas plus que ça. Moi en fait, je sens mon bâton durcir. Je ne tiens plus trop. Je m’approche pour l’embrasser, ce que j’ai jamais fait avec une personne ainsi « respectable » qui pourrait être en lien avec ma vie professionnelle. Il se laisse embrasser doucement, puis devient fougueux. Nous nous relevons, nos lèvres collées, nos langues entremêlées. Je suis totalement raide d’excitation, et je me rends compte que lui aussi. 

Et puis, je me réveille. Il est 4H18 du matin. En totale érection. Toujours quand on rêve. Encore plus certainement quand c’est un rêve érotique.
Je me rendors, mais en me levant ce matin le rêve est encore dans mon esprit. Pourtant, les rêves de milieu de nuit, j’ai tendance à les oublier.

jeudi 19 septembre 2019

Sans queue ni tête -6-



** Entendu Edgar Morin sur France Inter ce vendredi 6 septembre : à la question sur le « secret » de sa bonne forme à 98 ans, il répond guarana (un aphrodisiaque), hormone de jeunesse (DHEA), et d’avoir choisi le parti de l’Eros plutôt que celui de Thanatos. Conclusion de Arthur : aimons, aimez sans limites. Première parole de retour d’été qui me rebooste, face à un déluge d’informations plombantes tout au long de l’été (ces dirigeants populistes qui se multiplient, feux de forêts amazoniennes, paroles ras du plancher des politiques brésiliens, réchauffement, etc.)

** Toujours sur France Inter, je découvre que Augustin Trapenard, lauréat d’un prix radiophonique, anime aussi une émission littéraire sur Canal+, dont je n’avais jamais entendu parler. Son nom : « 21 cm ». Déjà que je fonds littéralement en entendant sa voix certains matins où je pars en retard au boulot, je craque devant tant d’audace pour le titre d’une émission. c’est officiellement la longueur moyenne d’un livre. Moi, je pense que cela fait évidemment référence à autre chose, que je ne peux mentionner sur un billet qui s’appelle « sans queue, ni tête ». S’il me propose d’aller vérifier en réel, je ne dirais pas non.

**Kant : « Agis de telle sorte que la qualité de vie de chaque être soit assurée et respectée  , cité à l’occasion de la sortie du « Traité des libres qualités », de Pascal Chabot . Pas lu, mais intéressé par cette nouvelle notion pour moi de qualitarisme, afin de « réhabiliter la « qualité de vie » sous ­quatre angles inséparables : la « dignité » de chacun, la « robustesse » ou solidité interne, le « plaisir » – une vie sans sensualité est une vie mutilée – et, enfin, la « relationnalité », ou l’ouverture aux autres et au monde » (in le journal Le Monde du 9 septembre). Ça me plaît bien, le qualitarisme. Une occasion de répondre par le haut à la déprime ambiante.

** Fréquentation du blog : une vrai catastrophe. Sans doute par manque de régularité. Ou parce que je ne mets plus de photos? Je commente peu également. Mais je m’en fiche un peu en fait.

** vous connaissez "on the verge"? une série de podcast sur le sexe des mecs, sur leur vie sexuelle. C'est interessant! Pas tout écouté (chaque entretien dure environ une heure), mais des réflexions que j'ai pu avoir parfois, d'autres étonnantes. des parcours d'hétéros, d'homos, de jeunes et de moins jeunes sur leur vie sexuelle (oui, je sais, "sans queue, ni tête", mais il n'y a pas de queues ici!)

** C'était bien les vacances d'été!!! Qu'est-ce que je rame depuis mon retour!! j'ai l'impression de ne pas avoir d'énergie, je procrastine, je suis d'une lenteur extreme en tout! 

jeudi 5 septembre 2019

Un soleil dans la nuit

On était assis autour d’une table. Il y avait un peu de monde.
Et il était là, comme l’après-midi de la semaine dernière où on avait fait connaissance autour d’une bière, le hasard des tables nous ayant placé côte à côte. Il était toujours aussi lumineux, souriant et enthousiaste. Regard de lumière. Totalement solaire. Oui, un être solaire. Latino-américain, étudiant de 20 ans qui n’hésitait pas à remettre en cause ses choix, il était passé en quelques mois de l’étude des mathématiques pures à la peinture et aux beaux-arts (qui c’est vrai semblaient mieux lui correspondre).
Et là, on se retrouvait encore autour d’une table. Il était assis à côté de moi, et parlait avec passion à celui qui était en face de lui. J’observais. Quand tout d’un coup, je sens quelque chose qui me pique les jambes ; en fait, c’est lui qui me titille les cuisses, discrètement mais sûrement.
Nos regards se croisent. Silencieux, mais compréhensifs.
Je lui dis quand même : « mais tu as tout compris, alors ? ».
« Bien sûr », me réponds il. « Et tu es trop attirant pour que je ne fasse pas un signe. Tu le mérites, et je sais que tu n’oseras pas faire le premier geste vers quelqu’un de mon age. »
Je reste interloqué de tant de lucidité. Et puis :
«  mais aujourd’hui, je m’attaque à celui qui se trouve en face. On se retrouve plus tard ? »
et il me laisse là, témoin de son numéro de charme sur l’autre, numéro dont j’ai déjà été victime.

C’est alors que je me réveille.
Et que je sens encore la sensation de ses doigts sur mes cuisses. Que son sourire lumineux est encore sur moi.
Et je suis pourtant seul dans mon lit.
A repenser à ce jeune Gustavo, effectivement rencontré par hasard la veille, et qui nous avait tellement charmé.



dimanche 1 septembre 2019

Retour d'été

Deux impressions fortes de l’été, qui fut en partie méditerranéen, avec plages quasi désertes et mer claire.
Une première, sur la plage. Il y a peu de monde, deux ou trois groupes de personnes, un couple, un groupe avec des enfants, et peut-être un autre. Je ne sais plus. Et nous. La plage est grande. On ne se gène pas. L’homme du couple à notre droite se lève. Il vient vers nous, s’approche pour nous demander un renseignement sur le lieu où nous sommes. Il me semble espagnol. Il est taillé comme un dieu, je me rendrais compte un peu plus tard que c’est un nageur expérimenté, et que sa silhouette en est le résultat. Torse en V, cuisse fine mais musclé, biceps saillants. Il a cette coupe de cheveux à la mode en ce moment, rasé sur les côtés, long sur le dessus, qui lui permettrait de se faire un petit catogan. Il a une belle gueule aussi. Et puis, il porte un « petit » maillot de bain vert, qui enveloppe un bijou qui semble énorme. J’ai l’impression d’avoir les yeux rivés dessus (et pourtant, je ne fais pas forcément de fixation sur la « taille » des bijoux). Je me dis que mes lunettes de soleil l’empêchent de comprendre où se pose mon regard. Il émane de lui quelque chose de très attirant. Je suis sous le charme.
Il retourne vers sa compagne, puis va nager. Ce sera le seul contact avec lui.
Cette vision me poursuivra tout l’été. Et j’y pense encore. Objectif inaccessible, qui va devenir presque mythique dans mon imaginaire ? Vision qui va nourrir mes obsessions masculines.

Seconde impression : ces nuits fraîches, où la brise souffle doucement, et vient caresser mon corps nu sur le lit. Je me plais à penser que ce sont des caresses des dieux antiques. Ce pourrait être aussi des caresses de déesses, mais je préfère l’idée que ce sont des dieux qui me font ainsi du bien. Doux zéphyrs, plein de sensualités, qui me remplissent de bonheur. Mes nuits étaient sereines et finalement énergisantes.

C’est comme ça que j’apprécie l’été : dans la chaleur supportable, de beaux paysages humains, des moments de sensualité réparatrice.