vendredi 16 octobre 2015

les maris (2/2)

Le lendemain ou le surlendemain, je ne me souviens plus, j'avais deux heures de libre l'après-midi.. Ramon était occupé ou repartit dans ses pénates, je ne sais plus. Il faisait très très chaud sur Paris, et mon « désir d'homme » me tiraillait les entrailles. Je décidais donc d'aller faire un tour au sauna, même si vu la chaleur, il me semblait que ce n'était pas la meilleure période. Je retournais donc au sauna, celui tout de rouge vétu, celui de ma première expérience de sauna, que je n'avais pas aimé au départ, mais qui finalement m'avait séduit la seconde fois. Ce fut donc une troisième des plus intéressantes.
Curieusement, malgré la chaleur, et l'heure (milieu d'après-midi), il y avait beaucoup de monde ! De tous les ages, de toutes les nationalités, vu les langues étrangères que je pouvais entendre, de toutes origines. Dans le hammam très embrumé, je m'assois et observe le ballet des mains baladeuses, pelles en direct, beaucoup plus fournies que les autres fois. Je suis assez scotché, et ma bite aussi d'ailleurs , qui relève très vite le bout de son nez !!! Un asiatique, je dirais de mon age, me fixe dans les yeux, et vient s'asseoir à côté de moi, tout en me regardant très fixement. Il infiltre sa main dans mon entrejambe, qui durcit de plus belle, et je fais de même, découvrant ainsi que les clichés ont vraiment la vie dure, et que les asiatiques n'ont pas tous de petites bites !!!! il veut qu'on aille dans une cabine, mais je préfère y aller plus tard. Je viens d'arriver, je veux d'abord profiter du lieu, faire mon tour, ce que j'entreprends. Le sauna reste lui moins habité (et je remarque d'ailleurs que les saunas sont souvent moins fréquentés que les hammams : est-ce la brume et les vapeurs qui créent un climat plus propices aux ébats, du fait de la moindre visibilité due au brouillard qui floute les corps et les identités ? Ou bien le sauna dégage une chaleur trop sèche et trop « ardente » qui ne permet pas de rester aussi longtemps que dans le hammam ?), les cabines semblent assez occupées, on entend quelques râles par-ci par-là. 
 
Résultat de recherche d'images pour "danseur nu"Je retourne dans le hammam, qui est moins peuplé. Je distingue un très beau mec, assis en face de moi, de l'autre côté. Je n'arrive pas à déterminer où va son regard : vers moi ? Dans le vide ? Ailleurs ? La vapeur est trop dense, mais j'ai l'impression qu'il me fixe. En tous les cas, moi je le regarde !. En revanche, un jeune à côté de lui est en train de le branler doucement. J'en déduis qu'il se laisse aller, et que son regard est dans le vide. Pourtant, assez rapidement, il lui fait comprendre d’arrêter , se lève, et vient s'asseoir à côté de moi. Nous restons ainsi sans bouger. Le jeune se lève et sort du hammam. Nous sommes tous les deux. Il se colle à moi, me regarde, m'embrasse langoureusement, ce à quoi je réponds avec enthousiasme, vient poser sa main sur mon sexe, me caresse le dos, tout en continuant à insinuer sa langue dans ma bouche avec beaucoup d'habileté et de désirs. D'autres mecs rentrent et nous regardent, je m'en fous. Il me suggère d'aller en cabine. Nos bites dressées droit devant, nous sortons du hammam pour s'enfermer dans une cabine. Le type est très bien foutu, plutôt mince, tout en muscle léger. Il est très sensuel, caresse avec beaucoup de sensibilité, embrasse comme un dieu. Son corps est humide, comme le mien, humidité d'abord du hammam, mais ensuite de nos transpirations dues à nos activités. On ne se suce pas, d'un accord tacite, ou par prudence bien réfléchie, mais ce que l'on fait me suffit amplement. Évidemment, avec un corps comme ça, il ne pouvait être que ...danseur. Je crois avoir déjà raconté ma rencontre avec un danseur, et mon goût pour ces corps fermes, musclé comme il faut, plein de tensions internes, qui font bander le corps, et celui du partenaire. Entre deux coups de langues, nous échangeons donc sur nos vies respectives, et là, je tombe des nues : c'est un peu le pendant de Ramon, avec des différences quand même: lui est marié aussi, très attaché à son couple, mais avide de rencontres chaudes, son mari, « jeune retraité » étant en province, quand lui doit continuer à bosser à Paris au moins trois semaines par mois.Ils ont une dizaine d'années de différences. Je n'arrive pas à étancher ma soif de ce corps que je découvre sous tous ses aspects, de la sensualité qui émane de ce Yann, qui semble aussi apprécier ce qu'il caresse et touche de mon de mon corps. On n'arrête pas de se caresser, bécoter, embrasser, passant nos langues un peu partout, nos doigts s'infiltrant également là où il faut. On aimerait aller plus loin,, mais l'heure tourne. Je dois me rendre à mes obligations et le quitter. Lui va rester un peu plus. Je lui demande son adresse mail, mais il ne souhaite pas me la donner. Bien dommage, car cette rencontre des corps est assez rare pour être notée! Mais tant pis, le hasard fera peut-être qu'on se rencontrera de nouveau. Et finalement, la règle des rencontres de sauna n'est-elle pas justement celle du plaisir fugace et d'une seule fois ?

Ce petit séjour à Paris m'a donc fait comprendre que les « maris », quel que soit le genre de leur conjoint, ont des préoccupations de couple, de vie à deux, et peuvent être tous volage, avec pour chacun, une plus ou moins forte mauvaise conscience ou questionnement, par rapport au conjoint trompé.

1 commentaire:

  1. Les maris fidèles, ça peut être très lourd. J'en avais un dans mon entourage...

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