jeudi 10 septembre 2015

Aire d'autouroute en été (3/4)

Je le suis donc.
Et là, je découvre qu'il habite vraiment à 500 m de chez moi. Il se gare le long d'un mur, je me gare derrière lui. Il m'invite à entrer dans sa voiture pour entrer dans le garage de sa résidence, évidemment fermée par un portail électronique. Et puis, rentrer par la garage, ça permet plus de discrétion me dis-je. 
Dans sa voiture, pendant ces quelques instants, il me dit qu'il est persuadé m'avoir déjà rencontré. Mais il ne sait pas où. Il énumère quelques lieux de la ville, dont une librairie où effectivement on a pu se croiser. Mais il pense à quelqu'un d'autre. Finalement, il me demande comment je m'appelle. Je suis un peu surpris. Et puis, je ne sais pas pourquoi, je le lui dis. (Par moments, je me trouve vraiment stupide, avec ma "bonne éducation" qui me fait agir naïvement, donnant des infos que je ferais mieux de garder pour moi, ou bien agissant de façon contraire à mes principes, uniquement pour ne pas froisser l'autre,  alors qu'en même temps, je suis prêt à une partie de jambes en l'air avec le premier venu!!). Bon, ca ne l'avance pas plus. Du coup, il se présente: Tanguy. C'est marrant, ca ne colle pas au personnage, pourtant je me rendrais compte plus tard que c'est bien son vrai prénom.

Une fois dans le garage, nous prenons l'ascenseur.


On arrive chez lui, appart plutôt classe, assez zen, peu de choses, une belle terrasse, mais je ne suis pas venu pour ça!!!Très vite, on se remet à nos affaires, à nous embrasser avec fougue et vigueur, à se caresser, se peloter, se sucer de partout. Les doigts s'infiltrent par tous les endroits où ils peuvent passer, ils explorent avec adresse et agilité mon trou, me massent l'intérieur comme on me l'a rarement fait...je me sens presque défaillir devant la montée de plaisir...mon désir n'en est que plus fort...on essaye chacun d'aborder le cul de l'autre, tout en gardant une vigilance plus que précise sur nos sexes droits comme des cyprès..et le sien est vraiment imposant..Pas si long que ça, mais quand même très honorable, et surtout très épais. Rarement vu ça. Et ça me plaît. On s'excite ainsi pendant bien une heure, sans éjaculer ce qui est un exploit pour moi. Mais je pense que chacun d'entre nous souhaite que ça dure....

Il propose une pause.

Là, on s'installe sur sa terrasse. 
On reste à poil, il fait chaud dehors, le vent dans les arbres est agréable, et continue à maintenir une certaine électricité dans l'air.
Il m'offre à boire, il fume une clope. 
Et on va commencer à se raconter nos histoires.
 Enfin, surtout lui, parce que moi, je ne lui dirais presque rien de moi. Ça a dû durer un bon moment car il a fumé au moins 5 clopes. C'est là qu'il m'apprends son age, et que je tombe à la renverse: il a plus de 60 ans, il en parait au moins 10 de moins. Et il prétend ne pas faire de sport, ni de régimes...Étonnant!!! Et au fur et à mesure qu'il se raconte, je suis étonné par les similitudes avec ma situation d'aujourd'hui: marié, installé, avec des enfants, voit des hommes depuis "toujours" mais ne l'a jamais dit autour de lui, etc, etc....mais il a 10 ans de plus que moi, et je me dis: "dans 10 ans, je serais comme lui?". Et son histoire m'ébranle un peu, puisque finalement, il s'est peu à peu éloigné de sa femme, ils se sont perdus, pour finalement être largué par elle (je remarque que rarement les mecs en couple lâchent leur conjoint-ou alors parce qu'ils ont quelqu'un d'autre-, mais que les femmes elles savent très bien quitter leur conjoint, à partir du moment où "leur histoire " est terminée). Il se retrouve seul, content d'être sorti du mensonge de sa double vie, et libéré dans sa tête, mais assez désemparé de sa solitude, de constater la destruction de sa vie de couple et de famille.

Et puis, on remet ça. 
C'est très jouissif. On est chacun plein de désirs d'hommes, avides de caresses, de baisers langoureux et humides, furtifs ou passionnés, tendres ou violents. On a besoin de prendre la bite de l'autre dans sa main, dans sa bouche, de la sentir sur son corps. Nos langues n'arrêtent pas de fouiller le moindre recoin de l'autre.Et on tient le coup, jusqu'à ce que finalement, après m'être correctement occupé de son cul avec mes doigts et de sa bite avec ma bouche, il finit par jouir dans un long cri de plaisir. 

On reste silencieux un moment.
Je pourrais m'endormir, il doit être trois heures du matin au moins!!!!il me propose d'ailleurs de rester dormir.
Mais je refuse, j'ai plein de trucs à faire le lendemain matin.
Je me décide à rentrer.
On se rhabille, il m'accompagne au garage et jusqu'à ma voiture.

Il veut garder le contact (moi aussi!!!). On s'échange alors nos téléphones.
Et on s'embrasse alors de nouveau à l'entrée de son garage, et on pourrait recommencer. Cela dure d'ailleurs un bon moment. 
Mais je suis fatigué. J'abrège. Et je rentre dormir chez moi.

Les jours qui suivent, je suis très concentré sur ce que j'ai à faire. Je n'ai aucun besoin d'aller trainer sur les tchats. Mon esprit est un peu libéré de ce puissant désir d'hommes. Je suis satisfait de ce côté là. 
On échange quelques sms. 

Et la veille de mon départ en vacances, alors que j'ai plein de trucs à terminer, je lui demande si il est dispo. Il est prêt à venir chez moi, mais je lui indique ne pas avoir beaucoup de temps, ce sera du rapide, en moins d'une heure. Il me réponds alors que ca ne l'intéresse pas et qu'on se reverra à mon retour. Il veut du temps avec un mec, et il a entièrement raison. Les plans furtifs, ça peut être sympas, mais ça l'est rarement. 
Je lui demande juste de ne pas envoyer de messages sur mon tel jusqu'à la date de mon retour que je lui donne.

(à suivre)

7 commentaires:

  1. aah ! et bien voilà le retour intéressant d'Arthur que je guettais dans ses billets. L'attente était longue, la nouvelle aventure vaut le coup de la frustration des dernières semaines. Une suite est indispensable entre voisins. Etrange configuration qui ne manque pas de sel. Je te guette, comme d'habitude.
    F

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  2. SAlut "F"!!! je t'ai pris pour un autre "F"!!! bienvenu sur ce blog! et content de savoir que mon silence génère de la frustration, source de désirs, et donc au final de plaisirs? la suite va arriver!!!

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    1. Attention ! Trop de frustration amène à la privation, et ça c'est moins drôle.
      Non non, tu ne t'es pas trompé, c'est bien moi "F". Merci pour ton accueil en ces lieux.

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  3. Grrr. Frustré moi aussi. J'avais cru comprendre qu'on aurait la fin avant dimanche... Ah quand le désir supplanté la réalité...

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    1. Ca y est!! tes désirs sont devenus réalités depuis quelques instants!!

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  4. Et le désir s'accroît quand l'effet se recule...

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