Ces quelques jours à
Budapest m’ont fait un bien fou.
Je n’ai pas forcément
fait tout ce que je voulais côté folies, car accompagné d’un
collègue de boulot.
Mais j’y ai eu quelques
moments intéressants.
D’abord, j’ai
découvert une ville.
Une ville que je
connaissais de nom, de réputation, mais dont une certaine intimité
m’avait été révélé par ho !, dont je dévorais le blog quand il était régulièrement alimenté. J’ai donc déambulé
dans les rues de Budapest, cherchant le fantôme de Oh !, me
disant parfois « tiens, il a dû passer par là », « ici,
c’était peut-être son café préféré ».
Et là, dans ces bains,
je savais qu’il y avait laissé des souvenirs forts, qu’il y
avait fait des rencontres éphémères ou plus durables, mais souvent
mémorables, puisque contées chez lui.
Il m’avait donné par
mail quelques conseils, que j’ai finalement peu suivis. Quoique.
En fait, Budapest a dû
beaucoup changer.
Reconstruction sans
doute. Modernisation sûrement.
Et puis, le tourisme a
peut-être augmenté. En tous les cas, moi, j’ai trouvé qu’il y
avait beaucoup d’étrangers. Et pas des réfugiés. Ou alors des
fiscaux. (Ceux-là, le gouvernement actuel les accepte sans
doute). Non, des touristes.
Ho ! avait déjà
relaté dans ses chroniques que les bains n’étaient plus pareils,
que rares étaient ceux où l’on était encore à poil.
Je n’ai pas pu aller au
Rudas, qu’il m’avait conseillé comme un des derniers avec des
horaires réservés aux hommes. Mais le seul moment je pouvais
y aller, c’était mixte.
Je suis allé alors au
Kiraly, mixte, magnifique thermes de l’époque ottomane. Plus de 500 ans
d’âge. Une architecture dans son jus, avec une belle coupole sur
une piscine ronde, des bassins d’eau à températures différentes,
où l’on va patauger, mijoter ou bien greloter. Un hammam brulant,
où je n’ai pu rester plus de 5 minutes, tant la température y
était élevée. J’y ai passé un moment de détente magnifique,
après une journée dans la chaleur de la ville. Mon collègue a
aussi apprécié. Mais je n’ai rien ressenti chez lui d’une
quelconque attirance pour les hommes.
Alors que parmi les
touristes et quelques hongrois-es qui prenaient les eaux, j’ai
quand même cru déceler quelques regards d’hommes à la recherche
d’autres. Touristes. Ou non.
Mais c’est surtout au
St-Lucacs que, dans la piscine avec ses bouillonnements, ses courants
et autres massages aquatiques spontanées, j’ai reçu avec plaisir
le sourire accueillant de ce hongrois, la quarantaine, qui semblait
ravi de me découvrir, seul au milieu de l’eau.
Quand il m’a retrouvé
au sauna sec, où m’avait rejoint mon collègue, j’ai vu sa mine
défaite.
Et il a aussi dû voir la
mienne. Il avait une belle silhouette, musclée, fin, attirant.
Mais j’avais bien
décidé de ne rien tenter dans ces thermes, sauf exception notable,
occasion inespérée ou fait du hasard comme il ne m’arrive jamais.
C’est donc plus tard,
une fois semé mon collègue, que j’ai pu me rendre sans problèmes,
dans ce sauna, ouvert le weekend 24h/24. Ça laisse rêveur.
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