vendredi 23 juin 2017

Budapest (1/2)

Ces quelques jours à Budapest m’ont fait un bien fou.
Je n’ai pas forcément fait tout ce que je voulais côté folies, car accompagné d’un collègue de boulot.
Mais j’y ai eu quelques moments intéressants.
D’abord, j’ai découvert une ville.
Une ville que je connaissais de nom, de réputation, mais dont une certaine intimité m’avait été révélé par ho !, dont je dévorais le blog quand il était régulièrement alimenté. J’ai donc déambulé dans les rues de Budapest, cherchant le fantôme de Oh !, me disant parfois « tiens, il a dû passer par là », « ici, c’était peut-être son café préféré ».
Et là, dans ces bains, je savais qu’il y avait laissé des souvenirs forts, qu’il y avait fait des rencontres éphémères ou plus durables, mais souvent mémorables, puisque contées chez lui.
Il m’avait donné par mail quelques conseils, que j’ai finalement peu suivis. Quoique.

En fait, Budapest a dû beaucoup changer.
Reconstruction sans doute. Modernisation sûrement.
Et puis, le tourisme a peut-être augmenté. En tous les cas, moi, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup d’étrangers. Et pas des réfugiés. Ou alors des fiscaux. (Ceux-là, le gouvernement actuel les accepte sans doute). Non, des touristes.

Ho ! avait déjà relaté dans ses chroniques que les bains n’étaient plus pareils, que rares étaient ceux où l’on était encore à poil.
Je n’ai pas pu aller au Rudas, qu’il m’avait conseillé comme un des derniers avec des horaires réservés aux hommes. Mais le seul moment je pouvais y aller, c’était mixte.
Je suis allé alors au Kiraly, mixte, magnifique thermes de l’époque ottomane. Plus de 500 ans d’âge. Une architecture dans son jus, avec une belle coupole sur une piscine ronde, des bassins d’eau à températures différentes, où l’on va patauger, mijoter ou bien greloter. Un hammam brulant, où je n’ai pu rester plus de 5 minutes, tant la température y était élevée. J’y ai passé un moment de détente magnifique, après une journée dans la chaleur de la ville. Mon collègue a aussi apprécié. Mais je n’ai rien ressenti chez lui d’une quelconque attirance pour les hommes.
Alors que parmi les touristes et quelques hongrois-es qui prenaient les eaux, j’ai quand même cru déceler quelques regards d’hommes à la recherche d’autres. Touristes. Ou non.
Mais c’est surtout au St-Lucacs que, dans la piscine avec ses bouillonnements, ses courants et autres massages aquatiques spontanées, j’ai reçu avec plaisir le sourire accueillant de ce hongrois, la quarantaine, qui semblait ravi de me découvrir, seul au milieu de l’eau.
Quand il m’a retrouvé au sauna sec, où m’avait rejoint mon collègue, j’ai vu sa mine défaite.
Et il a aussi dû voir la mienne. Il avait une belle silhouette, musclée, fin, attirant.
Mais j’avais bien décidé de ne rien tenter dans ces thermes, sauf exception notable, occasion inespérée ou fait du hasard comme il ne m’arrive jamais.

C’est donc plus tard, une fois semé mon collègue, que j’ai pu me rendre sans problèmes, dans ce sauna, ouvert le weekend 24h/24. Ça laisse rêveur.


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