Je
vous ai parlé de « 360 ». Film sorti cet été, plutôt
mal accueilli par la critique (trop convenu, pas assez surprenant,
misant trop sur une distribution d'acteurs haut de gamme, etc..),
mais que j'ai beaucoup aimé.
Déjà,
une bande originale terrible, dont je n'arrive pas à trouver
d'indices. Bien dommage. Seul morceau reconnu, « les étoiles »,
de Melody Gardot. Si quelqu'un a plus d'info, je suis preneur.
Ensuite
, l'histoire. Inspirée de « la ronde « de Schnitzler,
que je me suis empressé de lire. Chez Schnitzler, il s'agit de 10
dialogues entre une femme et un homme, sachant que chaque dialogue
met en scène un personnage du dialogue précédent avec un autre, et
que, plus ou moins, chaque personnage est « séducteur »
dans l'un, puis « séduit », trompeur et trompé, chaque
situation ne se terminant pas forcément par une coucherie, mais en
tous les cas, il y a en général toujours un(e) trompé(e) (par
exemple, si dans le premier dialogue, on a les personnages A et B,
dans le second , on aura B et C, dans le troisième, C et D, et ainsi
de suite..).L'oeuvre a fait scandale à sa parution au début du
XXème en Autriche, car révélait au grand jour les doubles vies des
uns et des autres. « 360 » reprend un peu la même
mécanique, mais aujourd'hui, entre Londres, Paris, Vienne, la
Slovaquie, la Russie indirectement, les Etats-Unis, le Brésil
indirectement. Là aussi, A vend son corps pour B, qui va peut-être
tromper C, qui l'a trompé avec D, qui est en couple avec E, qui va
peut-être s'envoyer en l'air avec F, etc...avec des rebondissements
inattendus, intéressants à mon goût, où même dans d'autres
champs que l'amour et /ou le sexe, il y a aussi de nombreuses
infidélités.
Tout
ça, pour dire que ce film aborde de façon très nuancée la
question de nos petites ou grandes tromperies du quotidien: que il
s'en faut souvent de très peu pour basculer dans un sens ou dans un
autre; qu'une tromperie d'un jour n'est peut-être pas si
catastrophique, et peut aider à sauver un couple; qu'une partie de
jambe en l'air peut aussi ruiner la vie d'un homme, à moins qu'il
sache résister plus que de raison à la tentation (scène très
forte de l'aéroport); que la religion, par sa rigueur, peut aussi
ruiner le bonheur de deux personnes qui n'auraient finalement pas dû
se rencontrer; que vendre son corps, quand on n'a rien d'autre à
vendre, avec un peu d'intelligence, d'ambition de sortir de sa
médiocrité, et d'esprit de situation, peut permettre de changer sa
vie; et qu'au final, chaque situation est bien particulière, et
qu'il est difficile de juger.
En
conclusion, chacun doit faire comme il le ressent, en fonction de son
environnement, certes, mais en ayant conscience qu'en jouant avec le
feu, il peut foutre en l'air sa vie, celle de l'autre, ou bien
réussir une vie, seul, à deux, ou à plusieurs. Et si le sexe
gouverne beaucoup de choses, le cerveau en commande encore plus. Pour
notre plus grand bonheur, ou plus grand désespoir. Tout est en cercle, dans "la ronde".
Si je
vous disais enfin que dans ce film il y a un Djamel Debbouzze
étonnant, une magnifique actrice brésilienne, Maria Flor, un Jude Law charmant
(on m'a dit que je lui ressemblait...plutôt flatteur , je trouve),
mais qui se fait baiser d'une façon que vous ne pouvez imaginer, et
qui s'en tire finalement plutôt bien, un Anthony Hopkins grandiose,
une pléiade d'acteurs vraiment top.
Bon,
allez-y et dites-moi ce que vous en pensez.
Tu as plus de cheveux que Jude Law !
RépondreSupprimermerci..mais j'en ai coupé un peu quand même...
RépondreSupprimer