mardi 13 décembre 2011

Une recommandation peu ordinaire

C'était sur un site de rencontres. De rencontres sex. C'était un jour de semaine, entre midi et deux, j'étais seul chez moi, entre deux demi-journées de boulot. 
On s'est vite trouvé avec Rudolph. Il habitait à une quinzaine de kilomètres de chez moi. Sa description semblait attirante. J'avais vraiment envie d'une rencontre, même rapide. Mais le temps de discuter, échanger, tester la fiabilité de l'autre faisait que l'heure tournait, je n'avais pas trop de temps, il fallait reprendre le boulot. Il insistait beaucoup aussi de son côté. Plus tard dans la journée, c'était difficile, ses enfants qui rentraient de l'école, etc...Il m'a persuadé, il était prof de gym, je me suis dit qu'il devait être musclé. Je suis parti. Tant pis, j'arriverais en retard au boulot. 

Les 15 kilomètres se firent moins vite que prévu, la route était étroite et sinueuse. Tant pis, j'étais parti, il fallait aller jusqu'au bout.

Je suis arrivé vers 13H30. Il habitait un petit village, je me suis garé un peu loin, comme il me l'avait recommandé. En arrivant devant chez lui, il me guettait du haut d'un escalier en pierre. Il m'a fait signe de rentrer rapidement et discrètement.
Son intérieur était plutôt sympa. il y avait plein de dessins d'enfants accrochés aux murs. Quelques affiches aussi, dont l'une qui me fit sourire: c'était celle d'un cours de danse assez prestigieux où ma fille voulait que je l'inscrive, mais c'était à une centaine de kilomètres de chez moi, et on avait déclaré forfait.

Il me fit vite monter à l'étage. un minitel trônait dans le couloir. Dans sa chambre direct. Sa chambre n'avait pas de fenêtres aux murs. La lumière du jour arrivait par deux larges puits de lumière. Allongé sur le lit, on voyait le ciel, ce jour-là, bas et gris, annonciateur de neige. Je me disais d'ailleurs que ce serait con de me retrouver coincé par la neige chez lui. La pièce était petite, il n'y avait que le lit. 
Il commença à m'embrasser, je lui rendis la pareille, avec ma langue nerveuse et pleine de désirs. Ses mains glissèrent assez vite sous mon pull, caressèrent mes tétons (vous le savez, j'adore..), les miennes caressaient ses fesses au travers de son pantalon de survètement; je devinais son sexe gonfler, toucher mon bas ventre. Assez rapidement, nous enlevons le haut. On déboutonne chacun le pantalon de l'autre. En même temps, nos mains glissent dans le boxer de l'autre. Son sexe est long, fin, doux. Je lui fais tomber le caleçon, l'allonge sur le lit, et je retire ce qui me reste de vêtements. 
Je découvre alors un corps dans sa nudité complète, d'une harmonie parfaite. Une statue grecque. Des muscles saillants, mais proportionnés, pas ces muscles épais de bodybuilders, non, des muscles en élongation, fermes, tendus, qu'on sent plein de vitalité et de force, de dynamisme. Ils se laissent aller, ces muscles fins, nuancés, et pourtant puissants,  je les caresse doucement, les baise, les lèche. Ils me fascinent. Je ne sais pas si il s'en rends compte. En tous les cas, ses mains ne sont pas inertes. Elles me couvrent le corps, me caressent le dos, mes fesses, ma poitrine. Il adore mon torse poilu. Je commence à lui lécher le sexe, qu'il a délicieusement bon. Je le retourne, afin de découvrir ses fesses. Comme je le pressentais: fermes, douces, pas un gramme de graisse en trop. Je me couche sur lui, sur son dos. J'adore sentir ce corps musclé sous le mien. Je lui caresse les cotes, cherche sa bouche pour y enfourner ma langue. Je lui caresse son crane presque chauve. Il veut venir sur moi, s'allonger aussi sur moi. J'obtempère. Il me suce, sa bouche est chaude, sa langue habile. Je caresse son crane de nouveau, sa tête au milieu de mes jambes écartées. J'admire son dos puissant, glabre, où chaque muscle apparait. Nos corps roulent dans le lit, nos mains cherchent le corps de l'autre, nos langues s'entrecroisent, nos bouches nous couvrent mutuellement de baisers passionnés. 
Nous continuons nos ébats pendant presque une heure. Je ne vois pas le temps passer, ni lui non plus apparemment. Ce n'est plus grave, le temps ne compte pas. Il vient finalement après avoir été copieusement sucé. Il me rend la pareille. 

Nous reprenons notre souffle. Moment de volupté. Il me passe de quoi m'essuyer. Il fait de même.
Et puis, comme dans toutes rencontres de ce type, on commence à discuter. Sur nos vies. Nos questionnements d'hommes mariés aimant les hommes. Et puis, je lui fais part de ma découverte d'un corps presque parfait comme le sien. Il sourit. Je lui demande son secret. "Je suis prof de tennis", me dit-il. Je le crois volontiers. On continue à discuter. Et puis, je finis par réaliser qu'il est presque 15h passé, que je dois être au boulot depuis plus d'une heure. Je dois filer. Je me douche rapidement. On s'embrasse. Je file.
Je suis rentré plus vite que je ne suis venu , je pense. Pourtant, l'envie de venir ne me manquait pas , et l'envie de bosser ne me ravit pas. 

En conduisant, je revois la scène, je me refais le film. Je me remets à bander. On a dit qu'on se reverrait.
En arrivant au bureau, j'invente je ne sais plus quel bobard, qui finalement fonctionne. 

Ce n'est que quelques jours plus tard que j'ai eu le flash. Un corps aussi parfait ne peut être celui d'un prof de tennis. Il devait y avoir autre chose. J'avais une idée, en fait. Il m'avait donné son numéro de fixe (à l'époque, tout le monde n'avait pas forcément de portable-comment faisait-on d'ailleurs?-). Par contre, il y avait un service par minitel pour connaitre le nom d'un abonné au téléphone juste en connaissant son numéro. Je tape sur le clavier du minitel. Apparait alors..... le nom du prof de danse avec qui ma fille souhaitait faire de la danse.

Je l'ai revu deux ou trois fois par la suite. Avec autant de fougue et de passion. Il est venu aussi une fois chez moi. Je l'ai aussi aperçu une fois à un spectacle de danse justement.  Je ne lui ai jamais dit que j'avais découvert son identité.  
J'aimerais bien le revoir, le toucher. 

Et je vous recommande les danseurs: ils ont des corps proches du divin.

10 commentaires:

  1. Tu aurais sans doute dû lui dire que tu savais que tu l'avais aperçu au spectacle de danse ? Il se serait peut-être plus ouvert à toi pour expliquer pourquoi il te l'avait caché, même si on peut supposer qu'il avait peur du cliché, vous vous seriez peut-être rapprochés.
    Bon maintenant, il manque le billet décrivant les retrouvailles :-)

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  2. C'est vrai ce que tu dis : les danseurs ont un corps parfait, proche du divin.
    J'ai connu un danseur il y a quelques temps. Son corps était celui d'une statue de l'Antiquité, son membre était démesuré (entre 23 et 25 cm, dirais-je).
    Pourtant, il me manquait ce petit quelque chose qui m'aurait fait me sentir bien. Il était glabre et plutôt maniéré dans ses gestes. Pas vraiment masculin au bout du compte.

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  3. @loup: je me suis mal fait comprendre: je l'ai aperçu de loin plus tard , à u spectacle. Il ne m'a pas vu; Je sais pourquoi il cachait son identité: il a une certaine renommée là où il enseigne, il a une famille, il souhaite l'anonymat, tout comme moi. Je respecte son choix.
    Des retrouvailles: il n'y en a pas eu en fait. Je crois d'ailleurs qu'il a quitté la région et s'est installé ailleurs.
    @anonyme: ce n'est pas parce qu'il est danseur qu'il n'est pas "vraiment masculin". celui que je décris était très masculin.

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  4. C'est vrai les danseurs ont des corps de rêve! Le mien avait 40 ans, j'en avais 30 à peine. Son corps était parfait et sa souplesse remarquable... merci pour ce récit de Noël...

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  5. c'est formidablement bien (d)écrit merci

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  6. je te souhaite de joyeuses fêtes - je ferme mon blog - avant d'en recréer un autre plus tard -biz

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  7. @bebear-boy: eh, ne ferme pas!!!c'est trop bien, ton blog!!!!laisse au moins des codes d'entrées!!!

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  8. @BEBEAR BOY Mais oui, même si tu pars, ne ferme passssssssssssss !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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  9. je ne sais pas comment on fait des codes d'entrée ?

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  10. Sur un des mes blogs, j'ai voulu le faire, mais ça n'a marché qu'une fois en fait !
    En tout cas, tu as eu un beau sucés avec ton Quai de Scène, merci, merci !!!

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