mardi 10 novembre 2009

bisexuel, mon cul

Au hasard du surf sur internet, je découvre ce blog, "Les 400 culs" , ma foi, plutôt intéressant, et très orienté. Pour amener de l'eau au moulin du fameux débat sur la bisexualité, j'ai trouvé cet article plus qu'intéressant. Allez-y voir...

Quelques extraits:
Ca commence comme ça :

En 1948, Alfred Kinsey, avance que nous sommes pratiquement tous bisexuels: “Le monde ne se résume pas à des oppositions binaires, explique-t-il. Tout n’est pas noir ou blanc." Dans un essai coup de gueule, Karl Mengel en profite pour renvoyer dos à dos les hétéros-racistes et les homos-sexistes.

Hétéro, homo… Pourquoi vouloir à tout prix se définir? Alors que pour l'essentiel d'entre nous, la vérité se trouve ailleurs, dans une zone indéfinie, trouble et troublante, qui englobe des désirs polymorphes et des motivations obscures. Selon Alfred Kinsey, père de la sexologie, "la nature ne produit que très rarement des catégories parfaitement étanches. Il n’y a que l’esprit humain pour inventer des groupes, étiqueter le réel et forcer les faits à entrer dans de petites cases distinctes. Le monde du vivant est un continuum, dans tous ses aspects, un large éventail constitué d’un seul tenant. Plus tôt nous assimilerons cette idée en ce qui concerne la sexualité humaine, plus tôt nous parviendrons à une solide compréhension des réalités du sexe.


Ca continue comme ça :

Sur le plan strictement physique, nous sommes tous ambivalents. C’est-à-dire capables de jouir –en fermant les yeux, en nous laissant aller au vertige– sans trop savoir qui est celui, ou celle, qui nous absorbe ou qui nous pénètre. Sur le plan érotique, bien sûr, chaque être ayant ses préférences, nous avons besoin de choisir nos partenaires. Il y en a qui préfèrent les hommes, d’autres les femmes, ou les trans ou les garçons manqués, c’est certain. Mais faut-il pour autant en déduire que les mots "hétéro" ou "homo" sont pertinents? Le mot "bisexuel" est-il lui-même pertinent? Dans Pour et contre la bisexualité, Karl Mengel dénonce l’usage de ce terme -“bi”- qui renvoie de façon réductrice à la norme binaire: lorsque le sexe est entré dans le discours, les néologistes se sont mis en tête de jeter un pont (bi) entre deux chimères, dont l’une (hétéro) avait au préalable été créée comme un pendant artificiel à l’autre (homo), elle-même illusion langagière visant à cloisonner le champ sexuel au nom de la morale du moment.

Et ça se termine comme ça:

Des deux côtés du poste-frontière établi entre les normes obligatoires, il y a donc des gens qui se méfient des autres (stigmatisés “bisexuels”) et qui les traitent de “traitres”, d’imposteurs ou de menteurs. Il semble en effet louche que l’on puisse trouver du charme aussi bien aux hommes qu’aux femmes de nos jours, tellement les idéologues ont bien fait leur travail: les hommes viennent de Mars, les femmes de Venus, alors faites votre choix. Et pas question d’être dans l’entre-deux. Ce qui fait dire à Karl Mengel: “C’est un fait peu connu, mais Eros s’appelle aussi Metis dans la théologie orphique. La métaphore dit joliment l’évidence qui voit la sexualité réunir les opposés, cela à l’intérieur de soi. On a donc forcément un peu de l’autre dans le corps, qu’importe son genre, et le désir s’en trouve complexe, insaisissable mais infini.” La libido contient tous les possibles.

Pour et contre la bisexualité, Karl Mengel, collection L'attrape-corps, éd. La Musardine.

Osez la bisexualité, de Pierre des Esseintes, éd. La Musardine.



7 commentaires:

  1. un seul choix: le corps des femmes, si joli, doux et attirant... hummm..
    pour le reste, j'apprécie que la société ait globalement évolué sur la perception des amours possibles et que plus personne ne soit rejeté comme avant parce que adepte d'une couleur moins tranchée...
    la liberté pour tous.. et le sexe pour chacun...

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  2. "La libido contient tout les possibles" très bien dit....
    Pas facile de ne pas résister aux deux sexes...
    Je suis très sensible aux corps de la femme, et je suis femme hétéro !
    Et si j'osais....

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  3. @tous les 2: il faut se laisser aller au plaisir, tant qu'il est agréable...

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  4. Un peu plus de temps, alors je lis, je lis....
    Arthur, tu sembles te poser des questions, en savoir peut-être plus sur toi, pourquoi tu es "comme ça" !
    Rien n'est facile à vivre, toutes les situations, les contextes sont si différents... Petite on me traitait de garçon manqué, je grimpais aux arbres et jouait au train électrique, et des amis disaient à mes parents que je devais jouer à la poupée parce que j'étais une fille !
    Petit ou grand, il faut se laisser la liberté de choisir ! Ce qui est bon pour nous, et d'être heureux comme on l'entend et laisser la part belle au plaisir.... Peu importe les mots, les qualificatifs... Et dans 20 ou 30 ans on appellera ça comment ? On sait maintenant que l'hétérosexualité n'a jamais été un modèle dans le passé, et que la famille est une convenance culturelle et qu'elle évolue au cours des siècles... On doit rester libre, c'est le peu qu'il nous reste !
    Mais les tabous sur la bi sexualité ne sont pas toujours chez les hétéros mais bien souvent chez les homos qui manquent parfois un peu de tolérance...
    Le choix de notre vie ne regarde que nous, que soi et toutes les sexualités se valent, il n'y a rien ni personne à juger !
    Bises et bonne soirée à toi !

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  5. @virginie-zélie: bien sûr que je me pose pleins de questions sur moi...toi , tu ne t'en poses pas? bien sûr que si...tu connais un peu ma situation à force de me lire...donc, c'est sans doute "normal" de se poser ce genre de questions, surtout quand le contexte culturel où on a été élevé nous a inculqué une certaine "norme", comme tu le soulignes aussi...donc , quand je trouve des docs interessants apportant de l'eau à mon moulin je partage...cqfd...

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  6. @Arthur Mais c'est sympa de partager....
    Blog poésie, musique, cuisine et culture en un mot ou en deux, merci !

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  7. Intéressant !
    Eternel discours que celui là : Bi ou homo refoulé !
    Perso, ma conviction est faite, le bisexualité est une forme de sexualité bien réelle, et je dois bien avouer que ma psy m'a bien aidé à l'accepter un peu plus... Peut être une piste à tes questions... Sait on jamais !

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