Il faisait très, très
froid à cette époque de l'hiver et les chaussées de Lille étaient
glissantes de verglas. Un temps idéal pour se réchauffer dans un
sauna.
J'avais choisi sur
Internet celui qui avait le plus d'étoiles, le plus de commentaires
élogieux.
Je n'ai pas été déçu.
« Les Bains »est
un grand espace sur plusieurs niveaux. J'ai rapidement visité pour
savoir où je mettais les pieds, mais je ne fis qu'une visite éclair
des seconds et troisième niveaux, réservés aux cabines, qui
semblaient vides d'ailleurs, ainsi que de la terrasse, non accessible
pour cause de froid, mais qui doit être sympa lors d'un rayon de
soleil. Le sous-sol m'a semblé intéressant, espèce de labyrinthe
dans la pénombre, où quelques couples baisaient joyeusement (plutôt
âgés apparemment d'ailleurs), et où quelques mains se
baladaient sans vergogne.
Mais c'est le premier
niveau, celui du rez-de-chaussée qui était le plus intéressant. Là
se trouvent le sauna, le hammam, deux jacuzzis plus un petit bassin
d'eau profonde, les douches communes, des sièges ou petits canapés
en osier où se prélasser. Le tout dans une ambiance feutrée, avec
une lumière diffuse, pas du tout éclatante, créant une
semi-pénombre, tout à fait suffisante pour voir à qui on a
affaire, mais pas du tout agressive, et plutôt propice aux
rapprochements.
Je file d'abord sous les
douches, en enfilade le long d'un mur, délimitées de l'espace
jacuzzi par une paroi carrelée. Espace plutôt ouvert, des jets
chauds qui me font du bien. Et au passage, des regards vers quelques
objets intéressants.
Je file vers le hammam
dont la porte est à quelques mètres. Là, c'est le brouillard
total : une brume chaude et assez épaisse envahit un premier
espace de 2 à 3 mètres sur 3, bordé d'une petite banquette. Peu
d'éclairage, c'est presque la pénombre. Là, c'est presque le métro
aux heures de pointes : il y a une dizaine de mecs, qui se
pressent vers l'arrière-salle, celle-ci totalement dans la pénombre,
d'où s'échappent des râles, des soupirs, des bruits de succion,
des gémissements de plaisir. Cette seconde pièce est encore plus
remplie. Un mur à mi hauteur se trouve à son entrée, permettant
d'y prendre appui, de se reposer(sic!), d’offrir son cul à
qui veut . Car c'est un peu ce qu'il semble se passer dans cette
obscurité. Courageux, mais pas téméraire, votre serviteur restera
dans la première pièce, et ne jettera qu'un œil furtif dans cette
antre. Ce que j'entends suffit en tous les cas à mon sexe pour
entrer en mode érection ! Je m'assied sur la banquette et
observe : un mec , plutôt âgé encore, en encule un autre ;
deux mecs plus jeunes, la trentaine, s'embrassent goulument, se
caressant également ; un autre se fait sucer ; deux autres
observent comme moi. De temps en temps, l'un vient déclencher la
douche.
Une fois réchauffé, je
décide de continuer mon exploration, et me dirige vers le sauna sec.
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