Affichage des articles dont le libellé est sauna. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est sauna. Afficher tous les articles

samedi 9 mars 2024

Hanté par la bite (4/4)

Il y a plus de monde que tout à l’heure. Et le spectacle est intéressant.

Il s’est assis sur un espace à mi-hauteur, dans la zone du « dieu égyptien », une jambe qui « tombe », l’autre repliée, le pied à proximité de son sexe…

Plusieurs mecs sont à proximité. Un petit attroupement s’est formé , comme un ensemble statuaire antique, perdue dans la moiteur de la buée du hammam.

Je vais m’asseoir à côté de lui, il me fait un peu de place sur sa droite. Sur sa gauche, un mec barbu est en train de l’entreprendre, et de lui caresser le sexe. Il repousse poliment la main aventureuse. Et se retourne vers moi. Nos lèvres s’approchent, se trouvent. Et se goûtent. Il embrasse goulûment, avec une langue dynamique, qui vient fouiller ma bouche, tout comme je fais dans sa bouche. Nos mains se caressent, le torse, les cuisses, l’entrejambe...je prends sa tête dans mes mains, le regarde, et replonge ma langue dans sa bouche. Whaoou, il est phénoménal, ce garçon…

Évidemment, nos étreintes attirent les regards (je me souviens que Quentin Mallet expliquait dans un de ses billets qu’il fallait s’activer dans les saunas, et qu’ensuite, tous les mecs venaient te voir, te tester, tenter de récupérer quelques miettes (ou beaucoup) de cette sensualité masculine). Je sens deux, trois regards, quelques mains qui viennent caresser mon dos. Je repousse gentiment. Je me le garde, ce bel homme ! Lui d’ailleurs fait de même. Je commence à lécher, puis mordiller ses tétons. Il aime bien quand c’est doux. Je continue alors l’exploration de son torse avec ma langue. Évidemment, je vais me retrouver face à son sexe, dur et droit, qui appelle à se faire engloutir dans ma bouche. Je reviens vers sa bouche, et me lève. Je m’assoie sur ses jambes, on se regarde et on continue à s’embrasser. Il me dit qu’il adore ma façon d’embrasser, d’être avec son corps. Comme moi, il vient assez rarement, il habite à la frontière belge. Je me redresse, frotte mon sexe sur son torse, puis, totalement debout, mon sexe est à hauteur de sa bouche. Il a vite compris ce que j’attendais, et ne se fait pas prier. C’est vraiment bon.

Même s’il fait chaud, je ne suis pas incommodé par la chaleur. J’apprécie vraiment ce corps, cette bouche, ce sexe. C’est curieux comme une alchimie se passe avec certains, et pas avec d’autres.

On continue à se prendre soin l’un de l’autre un bon moment. Je suis étonné d’arriver à contrôler mon plaisir, et à ne pas venir rapidement. Je suis pourtant tellement excité!! Lui non plus, il ne viendra pas, ou je ne m’en suis pas rendu compte, ce qui est encore possible. Il finit par quitter le hammam, me laissant à mes émotions. J’en profite pour récupérer un peu.

L’adage de Quentin se vérifie et un ou deux mecs tentent de m’approcher. Je refuse.


Puis, je sors à mon tour. Je déambule, et ne le retrouve pas. Il a sans doute filé. Rencontre éphémère, mais très intense.


Qu’à cela ne tienne, je vais me délasser dans la petite piscine, où j’avais connu aussi dans le passé de bons moments. Il n’y a personne. Et je distingue, en haut, un type plus trop jeune (je dirais plus de la soixantaine), mais très bien foutu et bien conservé, qui me regarde. Il a beaucoup d’allure, musclé, les cheveux gris, presque blanc, taillé courts. Je l’ai croisé plusieurs fois, nos regards se sont croisés aussi, mais je n’avais pas donné de signes prometteurs. Là, je le regarde fixement. Il a bien compris. Cinq minutes après, il est à côté de moi dans la piscine. Comme toujours, on est à côté, mais personne ne fait rien. Mon pied se rapproche alors du sien, il en profite pour se rapprocher aussi, et me caresser le sexe . Je fais la même chose. Il se met face à moi, m’embrasse avec appétit. Je bande fort. Il a bien compris, et emprisonne alors mon sexe entre ses jambes, tout en continuant à m’embrasser. Que vous dire ? Cette position m’excite énormément, je suis prêt à venir. Je lui demande d’arrêter , lui expliquant la raison. Très « propre », il me réponds qu’effectivement, ca ne se fait pas dans cette piscine (je suppose que certains ne se gênent pas pour éjaculer allègrement), et me propose un tour au hammam.

On s’y retrouve alors. Il va directement dans le coin le plus sombre, un peu étroit, où il y a déjà quelques mecs. Il me susurre à l’oreille que c’est « merveilleux ». C’est marrant comme terme, un peu désuet, décalé dans cet endroit. Mais sur le fonds, il à raison!!Très vite, il s’agenouille pour me sucer, avec douceur et sensualité. J’adore. Il se relève pour m’embrasser, se retourne et m’offre son dos, ses fesses. Je reprends alors la scène de la piscine, là où elle s’était interrompue, passant mon sexe sous ses fesses, entre ses jambes. Il souffle un peu bruyamment, mais pas trop. Ca lui plaît. Moi, aussi. Et je ne résiste pas très longtemps. Je me dégage, il me remercie encore pour ce moment « merveilleux ». Je sors me doucher, je me rends compte de l’heure, j’ai un dîner de boulot (je sais d’ailleurs que les deux mecs avec qui je vais dîner sont homos), je dois filer en vitesse.

Moment magique passé à l’Oasis. J’essaierai d’y retourner dès que possible, et plutôt en après-midi, la prochaine fois que je serais à Bruxelles, mais c’est pas évident.


Seule petite ombre au tableau : je me rappelle le soir, dans ma chambre d’hôtel, que je m’étais un peu brûlé la bouche la veille en mangeant des frites (ben oui, on est à Bruxelles quand même!) trop chaudes. Du coup, je flippe sur une possible infection HIV, par de petites blessures dans la bouche (je n’en ai pas, je vérifie, mais un peu de peau arrachée, et pas de sang). Je me dis d’abord que le type n’était peut-être pas porteur. Mais ca m’obsède.

En rentrant, je décide alors d’aller me faire tester. Je découvre que cela n’apparaît pas avant 6 semaines par prise de sang, et au moins 3 mois, avec l’autotest. Whaoouu !! CA m’empêche de dormir. Je ne veux pas contaminer ma moitié : Ca fait donc 6 semaines que je n’ai plus baisé. Et j’en ai profité pour faire un tour à la permanence de Aides (qui est à 300 m de chez moi). Je raconterais ce moment prochainement, notamment ma nervosité à l’idée de pénétrer cet endroit, et de rencontrer quelques copains médecins, que j’imagine tout à fait faire des permanences chez Aides. Ils m’ont en tous les cas rassuré en me disant que les cas d’infections HIV par fellation étaient vraiment très très rares. (je sais que le virus est très volatile et meurt très vite à l’air libre). Mais bon, il existe aussi d’autres maladies transmissibles. On reviendra sur ce sujet.

vendredi 23 février 2024

Hanté par la bite (3/4)

Il y avait pas mal de monde, plutôt âgé il faut dire (on va dire la cinquantaine, voire soixantaine), mais il y avait quand même aussi plus jeune…..

Les vestiaires ne sont pas très grands, un peu vétustes (mais bon, ils remplissent leur fonction!), répartis sur trois espaces, plutôt petits. Il y avait un type qui partait, et on était plutôt serré ! Qu’à cela ne tienne, me voici avec ma serviette autour de la taille, à la re-découverte de ce beau domaine.

J’y retrouve ces statues plus ou moins antiques, certaines des copies, d’autres en marbre (whaouuu). L’espace est toujours aussi vaste, des cabines et une dark room à l’étage, mais quasiment vide. Ce sont les sous-sols qui sont plus intéressants, avec le coffre-fort, le sauna sec , tout en longueur, le hamman à la déco égypto-orientalisante, une petite piscine (où j’avais connu un beau moment il y aplusieurs années), le jacuzzi. Et des douches par-ci par-là.

J’ai un peu froid, donc je file au hammam.

Trois espaces : un assez éclairé, avec une banquette, qui te mène à un second, mosaïqué, avec une statue de dieu (?) égyptien, où il y a deux ou trois mecs, pas tout jeunes, et un troisième espace, en longueur, avec des mini alcôves, très sombre, le genre d’endroit où tu ne passes pas à deux , sans te toucher.

Je m’installe sur l’espace intermédiaire.

Et j’observe.

Il se passe peu de choses. Un type, qui ne m’attire pas, s’avance vers moi, mais n’insiste pas face à mon mutisme. Je me réchauffe peu à peu, mais ce que j’observe n’est pas forcément attirant. Au bout de 10 minutes, je ressors.

Le jacuzzi, qui était plein tout à l’heure est à moitié vide.

J’y rentre , et découvre une eau chaude qui me ravit. Mes collègues de bain s’observent, comme toujours. Moi aussi. Il y a deux types en face de moi, qui se caressent , s’embrassent. Et puis vient s’installer à coté de moi un type d’une quarantaine d’année, plutôt charmant, type légèrement méditerranéen, mais je ne sauris trop dire. Un brun en tous les cas aux cheveux courts.

On se regarde sans se regarder. Nos regards se croisent, s’enfuient. Et puis, ce que j’adore dans les jacuzzis, il répond à mes appels du pied sous l’eau. Ma main caresse sa cuisse, avant de caresser autre chose, ce qui m’oblige à tendre le bras. Il fait de même. On se regarde. On se rapproche, plus facile pour tenir la bite de l’autre, et caresser ce qu’il y a à caresser. Ca dure un petit moment.

Et puis, il se lève, sort du bain, la queue en l’air. Me regarde de manière insistante, et file vers le hammam, en prenant soin de me regarder fixement , en rentrant dans le hammam. Message limpide.

Je sors à mon tour, et vais le rejoindre dans le hammam….

Il y a plus de monde que tout à l’heure. Et le spectacle est intéressant.

Il s’est assis sur un espace à mi-hauteur, dans la zone du « dieu égyptien », une jambe qui « tombe », l’autre repliée, le pied à proximité de son sexe….( à suivre)

 

mardi 30 janvier 2024

Hanté par la bite(2/4): expérience à Bruxelles

 

Suite du précédent billet: 

Tout cela s’illustre tout à fait lors de ma dernière escapade à Bruxelles …. 

Enfin, escapade, pas vraiment, j’y étais pour le boulot. J’adore cette ville, cosmopolite, européenne, où tu entends plein de langues presque inconnues à ton oreille, où il y a du bon chocolat, de bonnes frites, un côté décalé et absurde parfois des habitants, qui sont en général d’une rare gentillesse, et jamais arrogant. Et puis une architecture qui me laisse souvent pantois, entre l’ultra chargé gothique(?) de Grand Place jusqu’aux immeubles Art Deco des années 30, en passant par ces maisons à étage, en briques, avec de grandes fenêtres, derrière lesquels tu aperçois souvent des murs d’un blanc immaculé avec des décos minimalistes, qui m’attirent.

J’avais pas mal de boulot, mais pour une fois, j’étais plutôt dispo le soir, et j’ai pu me dégager deux heures en fin d’après-midi, ce qui est juste ce qu’il me faut pour aller batifoler dans mon sauna préféré de Bruxelles, « l’Oasis » (j’en ai déjà parlé ici, ici, et encore ici et ). Donc , par rapport à mon article précédent, que pensez-vous que j’ai fait ?

- je me suis couché tous les soirs à 2H du matin, alors que je devais partir le lendemain à 8H30, en alternant visites sur sites de rencontres et visionnage de petits films de cul : aucune rencontre sur les réseaux. Personne n’est dispo.

- sur les conseils de Estef je suis allé faire un tour à l’Homoerectus. Première fois que je rentre seul dans un bar gay. Ce n’est plus le lieu qu’il décrivait ici. Apparemment, déplacé à quelques mètres du site « historique » (je suis souvent passé devant par le passé, sans jamais osé y entrer). Peu de monde, pas vraiment un lieu de rencontres, plutôt un lieu gay (et c’est très bien que ca existe)

- et finalement, escapade au sauna…


Avec l’inflation, la hausse du coût de l’énergie, les prix ont beaucoup augmenté à Bruxelles (salaires et loyers sont indexés sur l’inflation). Les restaurants sont beaucoup moins abordables qu’à Paris. Quant aux saunas, le prix d’entrée est de 27 ou 28€, avec des exceptions un jour par semaine, où il baisse de 3 ou 4€. J’en connais deux : le Macho, le plus cher, qui ne m’avait pas enthousiasmé la seule fois où j’y suis allé. En revanche, l’Oasis est je pense un des saunas que je préfère (voir les liens vers mes anciens posts dans le second paragraphe de ce billet) . Il est situé dans une grand hôtel particulier, fin 19eme je dirais. On se croirait chez un collectionneur bourgeois, avec un salon très bourgeois, des moulures au plafond, de très belles photos de mec en noir et blanc, bien encadrées, des couloirs un peu labyrinthiques qui t’amène dans un beau jacuzzi, un hammam oriental, un long sauna très chaud (la température), des espaces répartis sur plusieurs niveaux, une salle coffre-fort où se trouve un sling (ca me fait marrer, ce lieu et sa nouvelle utilisation !), d’autres salons dans les caves, moins bourgeois donc, des sculptures antiques (des copies), d’autres statues en marbre (des vraies). Il y a parfois de petits courants d’air, mais globalement, c’est un bel espace où on se trouve bien. J’y suis allé le second soir (un mercredi où c’était moins cher), mais je suis arrivé trop tard, à une heure de la fermeture. A ce prix là, je me suis replié sur un cornet de frites, et ma chambre d’hôtel, avec mon écran de portable.

J’étais moins déçu quand je me suis rendu compte que je risquais d’être dispo en fin d’après-midi du lendemain. Ce qui fut le cas, et je n’ai pas regretté.

Il y avait pas mal de monde, plutôt âgé il faut dire (on va dire la cinquantaine, voire soixantaine), mais il y avait quand même aussi plus jeune…..

lundi 14 novembre 2022

Sans queue, ni tête (12)

 

Très envie d’écrire, mais je ne trouve pas le temps.

Un super été 2022, qui me paraît loin, et en même temps, j’ai l’impression que cette rentrée n’en finit pas.


Des sentiments mélangés ces dernières semaines, entre une toux inexpliquée qui finalement me fatigue, mais qui ne correspond à rien, un contexte anxiogène, avec la guerre, la crise de l’énergie, des repères qui continuent à tomber (ce qui s’est passé en Grande-Bretagne est un peu hallucinant , non ? Changements de premier ministres en quelques semaines, sans parler de la Queen qui a passé l’arme à gauche), d’autres qui se maintiennent(pas mal l’Europe, non, sur la réponse en Ukraine, sur l’énergie(peut mieux faire), après avoir assuré sur les vaccins, entre autres), des baisses d’énergies perso alternant avec des remontées (serais-je monté sur courant alternatif?)...en me posant des questions sur ce que je recherche finalement… se poser ce genre de questions existentielles à 50 ans bien passés , ca devient fatigant.


Vu que les blogs sont peu alimentés ces derniers temps(à commencer par votre serviteur), à l’exception de Matoo, très régulier, et de Estef, j’ai découvert et instagram et Tumblr. Oui, c’est un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais. Et je deviens scotché aux images ! c’est incroyable. Je me demande si mes neurones sont plus sollicités par les images que par les mots ? En tous les cas, je suis happé, et devient assez addict. Certains sont sur ma liste de blog, et sont alimentés deux à trois fois par jour. Et je me délecte des corps de beaux mecs, de détails plus ou moins sexys, des « bulge » que je découvre, avec désirs..


Parce ce que avec la variole du singe, le covid et autres conneries, j’ai aussi restreint mes rencontres masculines. Et je me replie sur de la photo ou dessins suggestifs. C’est un peu stupide peut-être, mais pour l’instant plus safe.


Je suis quand même aller faire un tour à mon sauna voisin. Peu d’exercices pratiques (je crois que je commence à faire un peu « âgé » pour ce type d’endroit ? Ou je ne suis pas assez directif ?) .En même temps, je suis très prudent pour les raisons citées ci-dessus. Mais j’ai beaucoup observé, de beaux spécimens, des choses curieuses aussi, comme ce très bel asiatique, au tout petit sexe au repos, que j’ai recroisé sortant du hammam avec une érection d’enfer!!!J’ai toujours dit que le sauna était un lieu intéressant, même si on n’y « fait rien », car on y apprends toujours des trucs.


Mon amant parisien, Romain, est aussi venu me voir, pour passer la nuit avec moi. Humm que c’était bon ! Cela faisait deux ans qu’on ne s’était pas vu. Toujours la même complicité.Il me fait toujours autant bander, dès que je le vois. Il est d’une sensualité torride. Et me fait toujours grimper aux rideaux ! En revanche, lui, il ne bande plus. Ni avec son mec, ni avec personne apparemment. Il est pourtant plus jeune que moi. Il ne comprends pas trop pourquoi, ne va pas consulter. Mais il sait toujours m’exciter et s’occuper d’un corps d’homme !

Je me rends compte aussi que j’ai évolué , que je ne raconte plus le détail de mes aventures masculines comme avant, je reste plutôt dans le vague.


Sans doute moins besoin d’être explicite sur le sujet. J’ai plus intégré ces aspects de ma personnalité dans ma tête ? 

 

PS: article écrit il y a quinze jours

mercredi 15 septembre 2021

Le destin, c'est quoi?

 La vie est faite de coïncidence et de hasards. Mais est-ce vraiment des coincidences? provoque-t-on le destin? le hasard? ce qui "doit" nous arriver? 

Cet été, mon esprit a été étrangement happé par Alvaro, ce bel homme rencontré dans un sauna parisien, il y a deux ans je crois, et qui m'avait beaucoup impressionné et touché (dans tous les sens du terme), et dont j'avais perdu le numero de telephone, suite à un bugg de mon téléphone. Il m'avait tellement hanté que j'avais produit ce petit haïku, reflet de mon état d'esprit estival. 

Je suis retourné récemment à Paris. Première fois depuis mars 2020. Première fois que je reprenais le train aussi. Curieuse sensation de retrouver ce "monde d'avant", la foule, les activités quasi normales, sauf que en milieu fermé et parfois en milieu ouvert, les "gens" portent des masques, et les terrasses de café ont colonisé les trottoirs, pour mon plus grand bonheur.

Toujours est-il que étant à Paris, je n'ai pu m’empêcher de trouver quelques heures pour trainer au sauna...avec le secret espoir de retrouver Alvaro.

Le sauna était plein. Rarement vu autant de monde. Et autant d'activités. Comme à mon habitude, j'ai fait mon petit tour, et à l'un des étages, j'aperçois un type qui lui ressemble. Je le fixe, mais il passe devant moi sans me voir. Peut-être pas lui.

Plus tard, installé dans le hammam, observant ce qui s'y passe, je le revois apparaitre. Il va s'installer au fond. Il est à 3 metres de moi. Je le fixe au travers de la vapeur assez épaisse. Je ne sais pas si il me voit. Il est allongé. 

Tout d'un coup, il bouge son corps, s'étale un peu plus. Il rampe par "à coup", rapprochant son corps de moi. Au bout de quatre ou cinq "à coups", son pied est proche de mon corps, effleurant ma cuisse. 

Plus d'hésitation, je commence à lui caresser la cheville. Il répond immédiatement à ma caresse. Peu à peu, on se retrouve en corps à corps, nos bouches se sont trouvées et le reste aussi...au bout d'un moment, je lui glisse dans l'oreille " je crois que l'on se connait"..il semble ne pas entendre, et préfère se concentrer sur nos corps...J'ai très chaud, je sors. Il me suit, on se retrouve sous les douches, puis au sauna sec....Très beaux moments de belle sensualité.

Et puis on se retrouve dans le jacuzzi et on discute. Il a une parole incroyable: " je crois avoir la mémoire de ton corps. On s'est déjà rencontré". Je confirme et lui rafraichis la mémoire. Cela lui revient petit à petit. 

Et tout ce qu'il dira par la suite me touchera profondément... je raconterais peut-être plus tard, mais il m'a fait chaviré, ce bel hidalgo. 

En tous les cas, j'ai récupéré son 06...(et il avait toujours le mien) il pourrait passer par chez moi;  je l’appellerai la prochaine fois que je monte à Paris, pour un sauna, un verre, un repas, une expo? ou autre?

vendredi 27 août 2021

Retour au sauna

 Me voici de retour de vacances d été : une vraie coupure, comme je n ai pas fait depuis longtemps. J ai même oublié mon code d accès à mon mail pro (mais pas à ce blog!), à mon compte en banque en ligne ( plus grave), et je croise des collègues, pas très proches, mais dont j ai totalement oublié le nom!!! C est grave ! 

 Le retour est donc un peu difficile , beaucoup de mal à me motiver ! Mais depuis un bon moment, je pense à mon sauna, qui est a 300 m de chez moi, qui rouvrait le jour de mon départ en congés ! Je pensais y aller dès mon retour, mais compliqué avec ma petite famille … cet après-midi, corvée de rangement de mon bureau, où il n y a personne, j ai craqué et j ai pris deux heures pour y faire un tour ! Pas très sérieux, mais les hormones me travaillent! 

Quel bien ça fait !! Privé de sauna depuis l automne, privé aussi de mecs très peu réactifs et peu présents sur les applis, je suis littéralement en manque! Mais je sais quand même me tenir, et je ne fais pas n importe Quoi !

Donc, pour entrer, tu montres ton pass sanitaire , je m y suis plié, en espérant que les logiciels ne gardent pas de traces de mon passage ! 

Ensuite, pas de masques obligatoires , et je retrouve un sauna comme avant, avec quelques rénovations faites pendant le confinement qui font de ce sauna un sauna encore plus nickel! Le top des top des divers saunas que j ai pu expérimenter! 

J étais inquiet de la fréquentation d un vendredi après-midi d août : c était plutôt honorable, une bonne vingtaine de mecs, peut-être plus. Bon, je n ai pas vraiment trouvé mon bonheur (un type magnifique, qui n arrêtait pas de me sourire, m a échappé au dernier moment avec un mec plus vieux que moi, j étais vert ! Pas assez rapide!) 

Mais j ai apprécié de retrouver les odeurs de sauna, mélange de produits particuliers de nettoyage et d huiles essentielles, de retrouver les vapeurs humides du ham man, les bulles du jacuzzi et les mains baladeuses sous l eau, un vrai plaisir ! Et puis de pouvoir contempler et déambuler au milieu de ces corps, avec juste une serviette autour de la taille, c est top!

J ai prévu d y retourner en septembre. 

A suivre. 

jeudi 15 juillet 2021

Sans queue, ni tête (10)

 Pas écrit depuis longtemps. Ce billet sera peut-être un peu décousu. Peut-être me faut-il  remettre  un peu d ordre dans ma tête? Ou peut-être pas! 

** Je relis mon dernier billet , du mois d’avril ! J indique que j aimerais tenir une espèce de chronique régulière de ces temps de confinement, pour ne pas oublier … bon, ça n a pas fonctionné. Pas trouvé le temps, ou la volonté? 

** On traverse une drôle d’époque, des moments bizarres, ce n est pas très original d écrire ça. Ces trois derniers mois, j ai l impression de ne pas avoir soufflé une minute. Bon, j ai pris quelques week-ends par-ci, par-là. Mais , la plupart de mon temps a été occupé par le boulot, les visios sur Zoom, la famille proche, un peu les copains ( mais comment on fait pour dîner avec eux avec le couvre-feu à 19h?), quelques lectures totalement éparpillées ( des articles de journaux, le premier tome de « la recherche du temps perdu »- il porte bien son nom, ce livre, aujourd’hui ! ), heureusement quelques blogs ( Matoo, Estef et quelques autres …) qui m ont permis de garder mon esprit ouvert ! Tout ça pour dire que je ne suis pas arrivé à écrire sur ce blog: pas le temps, et peut-être pas trop envie, et peu de choses à partager ? 

Donc aujourd’hui, je ne ferais pas de promesses sur la régularité de publication des prochains billets. On verra . 

** Pour l instant, je suis enfin en vacances, depuis samedi dernier. Je dors comme jamais, profondément. Je me rends compte que je récupère une année finalement plus stressante que ce que je pensais, plus remplie par le boulot, et moins par la créativité. J espère que l année qui viendra sera plus épanouissante ! On fera tout pour !  Pour moi d’abord, et mon équilibre. Pour mes proches. Et pour les quelques lecteurs de ce blog, bien sûr! 

** Et puis je vais continuer à courir! J avais repris au printemps. Je cours presque un jour sur deux 8 km dans la ville, ça me fait un bien fou, je me vide la tête , j’écoute les podcasts d Augustin ( Trapenard… je l adore!), je traverse un petit bois où je me fais des frissons type «  l inconnu du lac »( je raconterais), je fais disparaître mon petit ventre …. 

** Le jour de mes vacances, le sauna à côté de chez moi rouvre ! Pas eu le temps d y retourner . Ça me manque vraiment! Ça sera pour la mi août , en espérant que les mesures sanitaires ne vont pas les contraindre à refermer? On verra. Et faudra-t-il montrer son pass sanitaire à  l entrée ? Dévoiler mon identité et mon jardin secret ? Oui, je le ferais sans doute, mais je ne cache pas que cette dérive de contrôle sanitaire, prétexte à des incursions dans nos intimités, ne me plait pas du tout. Je me rends compte aussi que pour voyager, je dois donner des détails sur les adresses où je vais, donner mes coordonnées sur Airbnb,et tout ça m inquiète. Je sais qu’avec nos paiements par carte bleus, avec nos téléphones, nous sommes déjà pistés (et aujourd’hui , sur Google ou autres sites , je désactive systématiquement tous les cookies non indispensables). Mais j ai l impression que la dérive sécuritaire est en train de gagner du terrain.

**Edgar Morin a 100 ans, et toute sa tête. On l a peut-être un peu trop entendu, mais sa parole fait du bien. Il professe l Amour dans toute chose. J aimerais bien pouvoir vieillir comme lui. Et me dire que j ai encore beaucoup de temps pour réaliser pleins de projets, tout en entant que chaque journée qui démarre est peut-être ma dernière. Une façon de préciser nos essentiels !  


jeudi 14 janvier 2021

2021??

Ce résumé n'est pas disponible. Veuillez cliquer ici pour afficher l'article.

jeudi 3 septembre 2020

Rencontres au temps du Covid (2/2)

 Fond d'écran : eau, chambre, Apocalyptique, masque, relaxant, piscine,  bulles, Nikon, arrière, russe, salle de bains, Désaturé, tuile, une  baignoire, nu, angle, gaz, fille, loisir, homme, D7000, Selfie, sol,  photographier, mâle, muscle,

Dernier point, les saunas. Grande interrogation. Que vous-dire ? Que ca me manque beaucoup !!! J’avais vu que le sauna près de chez moi avait rouvert courant juin. Impossible sur leur site de voir quel protocole ils ont dû mettre en place. Vu qu’ils ont profité du covid pour faire des travaux, je suppose qu’ils ont prévu de nouvelles modalités? Après un tel été de « privations », je suis donc allé faire un tour.

Que vous dire ? Que c’est un mélange de précautions du "nouveau monde" et de normalité du "monde d’avant".

Quand tu arrives, on te prends la température au front. Si tu payes en cash, il y a une machine qui avale ton billet ou tes pièces, et le type à l’entrée ne touche pas l’argent. C’est déjà bien. Après, je lui demande quel est le protocole (j’avais lu sur un article du SNEG je crois que en théorie, tu mets tes vêtements dans un sac individuel jetable, que tu poses dans un casier je suppose ; que la douche est obligatoire avant l’entrée dans le sauna, que dans les espaces de circulation, tu mets ton masque, dans les espaces humides, tu peux l’enlever, et en cabine, tu fais comme tu veux). Il me réponds que effectivement, tu dois mettre le masque dans les espaces de circulation et pour le reste, et bien , tu fais un peu comme font les autres….

Donc, je rentre.

Les vestiaires et casiers : ca n‘a pas changé (après, je peux supposer qu’ils alternent l’utilisation des casiers, il y en a bien 150 (j’ai le numéro 115), et je n’ai jamais vu 150 personnes dans ce sauna). Une fois ma serviette autour de la taille, je rentre dans le sauna. Pas d’indications de douches obligatoires. Mais effectivement, tout le monde est masqué. Ca rajoute peut-être un peu de piment ? Enfin, je trouve pas ca hyper sexy. Peut-être qu’on regarde plus les corps ? Mais on les regarde tout le temps les corps des autres, dans ces endroits.

 

Je file quand même me doucher. Je pose ma serviette sur une patère, et accroche mon masque en-dessous, en me disant que celui qui a posé son masque avant moi, si il est porteur…..Je file au hammam, et pose à l’entrée, comme pour la douche, masque et serviette, avec la même réflexion que sous la douche. Dans le hammam, je me rends compte des bénéfices des travaux récents : la mosaïque n’est pas déglinguée par endroits, la vapeur arrive par vagues toutes les dix minutes environ (les dernières fois où j'étais passé, c'était plus ou moins chaud...), embrumant totalement l’espace de cette vapeur épaisse, où on ne peut que deviner les silhouettes. J’adore ! Une bande lumineuse est à hauteur des têtes, qui joue toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, donnant parfois une lumière crue, puis une lumière plus sombre, propice aux rapprochements ; J’adore !. Même si aucun rapprochement ne se manifeste…pendant que je suis dans le hammam, je pense à ma serviette et à on masque : où les ai-je posés ? Et si un mec se trompe et prends mes affaires, je serais obligé de prendre le matériel d’un autre ? Je réfléchis bien, et me souviens que je les ai accrochés au premier porte-serviette en entrant. Je les retrouverais à la sortie, mais ça m’a effleuré l’esprit un instant.

Je file au sauna sec. Plus calme. Plus tranquille. Pas de problèmes.

Idem au jacuzzi, où évidemment, la distanciation ne peut être respectée. Mais avec tous ces produits nettoyants désinfectant dans l’eau (et d’ailleurs dans tout l’espace du sauna), je ne pense pas que je puisse craindre ici le covid. Ni même d’autres saloperies. Je me trompe ?

Je file ensuite dans les espaces de circulation, et l’espace type back-room, disons ce petit espace dans le noir, où on déambule à la recherche de corps, sans jamais oser les toucher. C’est vraiment curieux, ces endroits : on est tous là pour toucher du mec, baiser, et personne n’ose faire le premier geste, ne parle….Bon, que te dire. Que en passant devant un glory hole, j’ai senti une bouche me happer (et je me suis laissé aller quelques secondes), ce qui ne m’était jamais arrivé de la sorte.

Et que dans la back room, je me suis amusé comme jamais. J’ai « osé » touché un très beau mec à côté de moi, qui devait avoir la trentaine, bâti comme un dieu grec, et qui a répondu à mes appels avec un enthousiasme et un empressement que je n’ai, je crois, jamais ressenti. Les masques s’abaissent tout seul (les élastiques du mien étaient quelque peu distendus, je crois, le sien, je ne sais pas), et les pelles qu’on a pu se rouler étaient magnifiques de sensualité, de désirs, d’envies….il savait très bien jouer de mon instrument, et j’espère avoir joué correctement du sien… et évidemment, dans ce genre d’endroit, quand tu commences, ca attire d’autres, qui se sont rassemblé autour de nous, je ne savais plus qui me tripotait, on a créé un petit embouteillage sympa. Je me suis retrouvé adossé au mur, avec le dos de mon acolyte sur moi, et mon sexe devant ses fesses. L’ami avait vraiment envie que je le prenne. Mais les capotes étaient loin, je n’ai pas osé, ce que je lui indique à l’oreille. Il a bien compris, mais a continué à se frotter, et on a terminé après un long moment de frottement suffisamment efficace pour une jouissance réciproque . Humm que c’était bon , rien que d’écrire ca, « ca me remet en joie »!!!

Du coup, je suis resté trois bonnes heures, alors que je pensais rester un maximum de deux heures. Il faut dire que je n’avais jamais vu le sauna aussi plein (c’était un dimanche fin d’après-midi, et en général, j’y vais en semaine). Les consignes covid sont respectées dans une certaine mesure, mais c’est bien relatif. Après, tu sais très bien quand tu vas au sauna, que tu prends un risque, de MST toujours, de Covid en ce moment. A toi de l’assumer Tu peux aussi te dire que vu la chaleur du hammam et du sauna, le virus doit crever plus vite que toi ? Mais ce n’est pas scientifique, c’est juste une déduction à moi, suite à quelques lectures. Mais comme au final, on dit tout et son contraire pour le virus, je ne sais plus que penser. Manu nous dit qu’il faut maintenant « apprendre à vivre avec », et bien, vivons avec. Je mets le masque tant que je peux. Je me lave les mains 10 fois par jour. J’évite les transports en commun quand je peux.

Mais je fréquente les saunas. Nobody’s perfect.

Peut-etre plus dangeureux au sauna : en sortant du jacuzzi, il y a trois marches. Que je descends et je rate la dernière. J’ai manqué m’étaler correctement, j’ai un bleu terrible au petit doigt de pieds. J’aurais été bien, avec une cheville foulée ou un bras cassé ! Je me vois bien, face aux mecs des urgences, venant me chercher, moi à poil au bord du jacuzzi. 

 

mardi 1 septembre 2020

Rencontres au temps du Covid (1/2)

 

L’été a passé très vite. Trop vite. Aucune envie de passer à l’automne. Qui sera sans doute masqué. Drôle de période, quand même, on le dit tous, je sais , je ne suis pas original.

Tout l’été, j’ai pensé à ces nouveaux temps, où la distanciation devient une quasi règle, et je me demandais comment on allait faire pour se frotter, nous les humains, en dehors de se frotter avec nos très, très proches avec qui on se frotte tous les jours.1

Déjà sur les plages (oui, j’étais sur de très belles plages au soleil cet été!). L’avantage du Covid , c’est que il n’y a plus besoin de trop argumenter pour faire quelques kilomètres en plus pour aller sur une plage pas trop fréquentée (la distanciation physique!). Alors, t’es tout content, parce que la plage est tranquille, presque que pour toi et ta famille et copains. Tu peux même trouver de l’ombre, sans être importuné par un.e voisin.e indélicat.e. En même temps, cet été, j’ai très peu vu de beaux mecs, en maillots de bain sexy, que j’ai plaisir à mater tous les étés. En fait, comme il n’y a pas grand monde, et bien, les beaux mecs , ils ne sont pas là non plus. Ils sont sans doute sur les plages bondées, là où autour de toi, ca craint d’aller fréquenter ces lieux à covid…..Et même, quand tu vas sur ces plages bondées, les beaux mecs, il faut bien chercher pour les trouver au milieu de cette foule diverse. Conclusion, vous avez compris : j’ai pas vu beaucoup de beaux mecs cet été.

Je me disais alors que sur les réseaux , ca serait peut-être pareil. De retour, je me suis connecté. Apparemment, rien n’a changé. C’est comme avant . Peut-être en moins bien d’ailleurs. Quand tu vas sur les réseaux, à la recherche d’un plan, cela veut dire que tu acceptes le risque d’être en contact avec un mec qui pourrait être porteur et te le refiler. Après, tu te dis que t’as pas l’âge pour en mourir, etc....Ok, je prends le risque. En revanche, je suis tombé sur des types qui se foutaient du Covid, mais également des MST que tu peux chopper facilement. On dirait que le covid a vaincu aussi Sida, syphilis et autres saloperies, et que on peut tout se permettre, sans protection aucune. Je suis peut-etre vieux jeu, mais un mec qui « avale » au premier contact, moi, il ne me rassure pas du tout.


Dernier point, les saunas. Grande interrogation. Que vous-dire ? Que ca me manque beaucoup !!! J’avais vu que le sauna près de chez moi avait rouvert courant juin. Impossible sur leur site de voir quel protocole ils ont dû mettre en place. Vu qu’ils ont profité du covid pour faire des travaux, je suppose qu’ils ont prévu de nouvelles modalités. Après un tel été de « privations », je suis donc allé faire un tour....

1Montaigne disait que « Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d’aultruy ». J’aime bien cette idée du « frottementt » et du « limage » contre autrui…..

lundi 27 avril 2020

Désirs, désirs

Bon, observer les accouplements de pies, moineaux, pigeons et autres volatiles, c’est sympa, mais c’est pas très bandant quand même ! Je vous demandais à la fin de mon précédent billet comment ca se passait pour vous sur ce plan là. Pas de réponses (je sais, j’ai peu de lecteurs, mais je pensais avoir une ou deux réactions). Deux interprétations : vous n’avez rien à dire, parce que rien ne se passe ; ou vous n’avez rien à dire parce que c’est comme avant. Ha! mon  bon monsieur, logique implacable ! 


Postez et envoyez votre DESIR, vos DESIRS avec Annette Messager -Sans rire, ca va ?

Moi, je trouve ça très curieux, la situation de mon/mes désir(s).

Mon désir (sexuel, j’entends) pour l’autre est toujours dans mon cerveau, dans ma tête. Le confinement nous rapproche avec ma moitié, et on s’amuse plus souvent que d’habitude. Mais j’ai l’impression que c’est surtout moi qui prends les devants. Et cela dépend des moments. En temps normal, j’ai l’impression de ne penser « qu’à ca » en permanence, avec une obsession pour le désir d’hommes. Avec le confinement, je m’étonne à n’y penser que de temps en temps, à arriver à me concentrer sur mon boulot, sur des documentaires (que j’ai toujours envie de regarder, en temps normal, mais pour lesquels je ne prends jamais de temps pour les voir), à lire des journaux, à lire des blogs aussi, mais pas forcément que de culs, des trucs aussi plus sérieux.
Il n’empêche que quand je sors courir, ou marcher pendant mon heure quotidienne autorisée, je continue à zieuter les mecs que je croise, à scruter la bosse de leur entrejambe, à observer leurs pectoraux, quand ceux-ci sont découverts avec le soleil qui revient…(D’ailleurs, j’ai recroisé hier le beau serveur de mon dernier repas en restau la veille du confinement. J’en avais parlé ici. Donc il habite dans mon quartier, on est presque voisin. La prochaine fois, j’entame la conversation (on s’est dit bonjour avec un grand sourire, il m’a reconnu). J’en déduis que oui, j’ai encore du désir. Il ne vaut pas 1,90€, mais reste toujours élevé. Même si il me semble quand même moins obsessionnel.

Qu’en est-il des applis ? Un copain me dit continuer à draguer sur applis, et programme des plans pour le déconfinement. Moi je me demande comment on fera après le 11 mai. En théorie, on devrait garder les gestes barrières. Tu fais comment si tu ne peux pas toucher l’autre. Suffira-t-il de ne pas s’ éternuer l’un sur l’autre ? De ne pas s’embrasser ? Mais se caresser, se sucer, voire plus , sera-t-il possible sans se transmettre le virus ? Le virus ne punirait peut-être finalement que les baisers ? Il faut sans doute que je pose la question sur un site ou dans une émission de radio consacré au sujet Covid ! Il y en a tellement en ce moment, qui continue à dire le tout et son contraire ! Ca m’exaspère !! 

Apparemment, certains s’en foutent. Thierrry sur son blog « l’homme est un concept » rapporte un article du Progrès de Lyon indiquant qu’à Lyon, les homos se retrouveraient dans des appartements privés, puisque les saunas sont fermés (article qui véhicule un cortège de préjugés bien malsains sur la communauté homo et qui a fait scandale heureusement).
Et je dois dire que le sort des saunas m’inquiètent. J’ai beaucoup aimé cet article de Fred Colby, qui tire la sonnette d’alarme, tout en faisant l’apologie des saunas ("Moi je suis allé direct au hammam, c’est mon endroit préféré. Je ne sais pas si c’est la chaleur, l’humidité ou cette vapeur qui brouille un peu la vue mais la charge érotique du lieu me fascine", avis que je partage), qui sont ces lieux de rencontres en tous genres, des lieux qui facilitent le lien social, où toute catégorie d’hommes se croisent, pour un moment chaud, mais pas uniquement, pour un moment de liberté, sans tabous, ni signes extérieurs de reconnaissance sociale ou autre. Je cite : "des hommes venus s’amuser avec d’autres hommes pour relâcher la pression ou juste pour soulager un besoin primaire de sexe sans forcément attendre quelque chose en retour". Juste des êtres humains qui se rencontrent, dont les corps, comme les esprits, aiment à se se frotter souvent, comme dirait Montaigne.

Alors oui, quand les saunas vont-ils rouvrir ? Quand pourra-t-on de nouveau s’approcher l’un vers l’autre sans avoir peur d’être contaminé par un virus, qui au final, n’est mortel qu’à un très faible pourcentage ? Curieuse époque, qui véhicule tant de questions sans réponses, ou au contraire aux milles réponses contradictoires (le masque servirait à rien, si il sert à quelquechose ; la nicotine me préserverait (là, je n’arrive pas à y croire), tout comme le BCG ; il faut laver ses courses (ou pas) ; j’ai attrapé le covid, je suis immunisé, non je ne le suis pas….).
 
Je crois que la seule attitude correcte est le respect des gestes barrières, ne pas écouter trop souvent les médias (et surtout pas les émissions télé en continu), et j’espère bientôt, pouvoir se prélasser dans les saunas (la chaleur ne tuerait pas le virus ? Une étude du gouvernement américain le suppose, mais que veux-tu attendre d’une telle source, en terme de fiabilité ? pour l'instant, je n'y crois pas).

dimanche 15 mars 2020

Virus, vous avez dit virus?

Ce vendredi, j’écrivais le texte en italique ci-dessous. Aujourd’hui, je ne sais plus trop que penser, et les annonces de notre 1erM d’hier soir ont commencé à m’angoisser. Cela ne m’a pas empêché d’aller voter, de sortir aujourd’hui, et d’aller bosser demain. Mais c’est bien curieux. Que va-t-il se passer pour les petites entreprises ? Pour les culturels ? Pour les autoentrepreneurs ? Pour les restau et les bars ?
Services publics essentiels, ca veut dire quoi ? Pour moi la Culture, les bars et les restau, c’est aussi essentiel !
Et la première chose que j’ai faite hier soir a été d’aller au restau (quasi vide et j’aurais bien consolé le très sexy serveur, qui était bien abbatu)et aujourd’hui de boire un coup avec ma moitié, au soleil. 
Et puis ensuite , je suis allé VOTER! Allez-y, si c'est encore temps!
 
Bon, on va rester chez soi, se redécouvrir, faire tout ce qu’on n’a jamais le temps de faire. c’est pas mal non plus, en fait. Comme l’écrit ici l’ami Matoo !

Voilà en tous les cas ce que j’écrivais vendredi :

Il y a des jours où on a l’impression de perdre tous nos repères, les bornes où l’on peut se raccrocher. Je me souviens de mes cours de français au lycée de cette phrase de Pascal, que je n’ai jamais oublié « il faudrait être fou que de ne pas être fou dans un monde de fous ». Oui, comment aujourd’hui raison garder dans notre monde de fous ?

Il se passe quoi, là, en ce moment ? Le système se casse la gueule en quelques jours, Macron devient presque de gauche et vante les services publics, et tout ca, à cause d’un petit microbe qui sape les fondements de la terre entière ? Enfin, de la terre entière...plutôt de notre sphère occidentale, mondialisée, dominée par Chine, US et Europe, tous touchés, et finalement si vulnérable ?. Je ne suis pas du tout complotiste, mais alors vraiment pas. Mais je ne comprends pas toutes ces mesures inédites et d’une ampleur terrible qui sont prises un peu partout, et hier, je me demandais si il n’y avait pas un grand méchant derrière tout ça, que James Bond va bientôt terrasser ! Bon, je suis redescendu sur terre quand même ! J’ai quand même trouvé notre Président plutôt responsable, en refusant de tout bloquer et en appelant à la responsabilité de chacun. C’est pas ce qu’on devrait tous faire, non ? Rester au chaud quand on est fragile, éviter les contacts inutiles quand on est bien portant, et avoir une bonne hygiène de vie, comme se laver (les mains et le reste aussi!) régulièrement ! Un peu élémentaire tout ça, et pour l’instant (et j’espère que ca se vérifiera plus tard), ce virus a fait moins de morts en France que la grippe saisonnière l’année dernière , non ?
Mais c’est là où l’on me dit que je me trompe, que si il y a moins de morts, c’est justement parce que on a fait attention et pris des mesures pour enrayer l’épidémie, que le virus est ultracontagieux, etc, etc....désolé , mais pour l‘instant, je ne suis pas convaincu, à part sur le fait que en hiver, il y a des saloperies qui traînent et qu’il faut s’en protéger. Mais de là à bloquer un pays, une économie, une société, un système entier ? j’ai hâte d’être un peu plus vieux (pour une fois!!) de quelques années où l’on nous dira ce qu’il s’est passé exactement : une réelle pandémie ? Une psychose collective mondiale, relayée par des réseaux sociaux, qui amplifient la moindre rumeur et inquiétude ? On verra. En tous les cas, si quelqu’un peut m’éclairer sur le bien-fondé de toutes ces mesures, je suis preneur !
Et comme quoi, rien n’est jamais acquis, il faut toujours se battre pour conserver ce qu’on a , et continuer pour obtenir plus.
Aujourd’hui, je crève d’envie d’aller traîner dans un sauna ! Bon, mais je crois que je vais être responsable, et éviter d’y traîner. Pour ne rien attraper, ni virus couronné, ni autres. Et puis, en plus, y aura-t-il du monde ? Je doute…..

Et j’écoute enfin pour une fois ce cher Augustin Trapenard, dont la voix continue à m’envoûter (on a l’impression d’être son très bon copain, qu’il s’intéresse à vous, et vous rends plus grand, plus beau, plus intelligent!) , qui reçoit Betty Catroux, égérie et grande amie de saint-Laurent:
Augustin : « vous faites quoi quand vous étés déprimé devant le monde d’aujourd’hui? »
Elle : « d’abord, je bois un coup ! »

Bon, allons boire un coup, une bonne vodka ou un coup de mezcal ou tequila, pour tuer tous ces petits virus !!!

PS : vu aujourd’hui dans Paris : un couple qui se retrouve, l’un a un masque, l’autre non. Celui qui a le masque arriver vers l’autre qui attends. Quand ils se voient l’un l’autre, l’homme au masque le retire, et roule une magnifique pelle pleine de désirs à l’autre ! Quand le masque pourrait devenir un accessoire érotique…..

samedi 22 février 2020

Envies et manques

Difficile ces derniers mois. Calme plat dans les rencontres. Sans doute avançant dans l’âge, cela devient plus difficile, car on serait moins attirant ? Ou alors ma prudence et parfois méfiance de comportements trop à risques se devinent trop sur mon visage et mes attitudes, à tel point que je n’en suis plus attractif ? Pourtant, la rencontre hier au sauna du jeune (il devait avoir tout juste la trentaine) beau grec, montre que ce n’est pas si systématique.

C’est vrai que j’ai peu de temps pour aller traînasser sur les sites de rencontres, qu’ils soient virtuels, comme les applis, ou réels, comme les saunas. Beaucoup de boulot, beaucoup de copains qui passent, peu de temps vraiment à moi, en solitaire. Et pourtant, j’adore être seul, à traîner, bouquiner, dessiner, écouter de la musique, boire une bière à une terrasse, mater les mecs qui passent. Enfin, pour ça, pas besoin d’avoir du temps. Il en passe régulièrement devant moi. Parfois, je me surprends à me retourner. Mais l’autre ne se retourne pas. Et s’il le faisait, comment je réagirais ? Je me rends compte que je suis très timide en fait...et quand je fais le premier pas, c’est que vraiment, je suis affamé !
Mais je trouve les mecs de plus en plus attirants !

Et ces derniers temps, je suis vraiment affamé. Très en manque. Pas de temps donc pour traîner. Comme je le disais. Hier, pourtant, j’ai décidé de partir un peu plus tôt du boulot. J’avais un rdv pro en extérieur, réel celui-ci, j’en ai profité pour aller au sauna. Et là, je prends des risques, parce que c’est à 100 mètres de chez moi. Je fais quoi si en sortant, je me retrouve nez à nez avec un copain, un commerçant du quartier, un voisin, ma moitié ? Du coup, je m’étais camouflé, en mettant un imper long, avec capuche, pour cacher mon apparence, au cas où...en plus , il pleuvait, donc cet accoutrement était assez justifié. J’avais aussi pris avec moi mes lunettes de soleil, qui là, n’étaient vraiment pas justifiées. Mais j’en avais trop envie. De me retrouver dans cette chaleur humide, ou sèche, dans cette pénombre où les corps, dans le plus grand silence, se croisent, s’effleurent, se touchent, parfois vont plus loin. Je me rends compte aussi que je commence à apprécier cette odeur de désinfectant utilisé dans ces lieux, que je détestais au début. Mais, aujourd’hui, c’est du réflexe pavlovien, je sens ca, et mes sens sont en éveil. A la piscine publique, ils doivent utiliser le même genre de produits. Ca me fait le même effet.

En tous les cas, je n’ai pas été déçu de ce tour. Peut-être était-ce l’heure (17H/19H) ? Il y avait en tous les cas beaucoup de monde. Comme d’habitude, tous les âges, tous les gabarits. Le hammam, qui a été refait récemment, était très chaud. Très embué. Tellement que par moment, on ne voit pas à 50 cm. Très propice aux rencontres donc. C’est là que nous nous sommes retrouvés à 5 ou 6. Toujours à se regarder silencieusement, sans forcément oser bouger, alors qu’on est tous là pour la même chose. Un beau mec s’était allongé à côté de moi. Une fois le nuage un peu dissipé, je me rends compte qu’il me faisait signe de l’œil, en me désignant son sexe. Très fort, le type, je n’avais jamais vu ca… Par les yeux, le message était clair : « viens sucer ce bel objet… »Je ne sais pas si j’aurais été jusque là (je vous ai dit, je suis devenu très prudent depuis quelques temps), mais je pensais en tous les cas aller tâter de ce corps...quand...s’est assis à côté de moi, un vrai dieu grec. Musclé comme j’aime, mais pas trop, très bien dessiné, belle tête….plutôt jeune. Pas pour moi, me suis-je dit instantanément. Mais je n’ai pas fait un geste vers mon voisin allongé. J’ai pris un peu de temps pour admirer ce beau corps. Et au bout de 5 minutes, voilà que ce jeune dieu commence à me caresser. Je ne l’ai pas fait patienter. En plus, il embrasse...magnifiquement...et très vite, il me susurre « cabine ». Ni une, ni deux, nous voila parti pour une cabine plus tranquille, la bite raide en avant, devant les yeux un peu abasourdis des autres, qui n’en reviennent pas que l’affaire se soit conclue aussi rapidement !
C’est dans la cabine que, au milieu de caresses, bises, embrassades et autres plaisirs des corps qui se frottent et se caressent, que j’apprends qu’il est grec, ce qui n’est pas pour me déplaire. Il n’est malheureusement là que pour quelques jours, et je comprends qu’il ne me donnera pas son tel. En revanche, il s’offre tout entier, et je profite avec joie de ce corps quasi parfait. Il me fait découvrir aussi une zone que l’on ne m’a jamais touché, et qui me fait « monter au plafond » : le long des côtes, sous les aisselles. Wahouuu, quelle sensation !! avec en plus, l’excitation de la nouveauté ! Je ne sais pas si ce sont ses doigts, sa manière de caresser, mais je n’avais jamais ressenti ça jusqu’à aujourd’hui. 

Très belle rencontre donc, trop courte malheureusement. En tous les cas, cela m’a requinqué. Je suis aujourd’hui d’une énergie d’enfer, je bosse vite et bien. Je ne perds pas de temps. Je suis concentré (bon, en même temps, j’ai pris 30 minutes pour écrire ce billet). Comme quoi, il faut vraiment prendre un peu de temps pour satisfaire ses besoins !



lundi 8 juillet 2019

Serge, le retour

Et là, j’étais de nouveau au sauna. Soirée naturiste. Pas forcément adepte, vu les engins qui s’exhibent, j’ai toujours l’impression d’être en dehors du moule, si je puis dire. 
Mais en fait, c’est marrant comme assez rapidement, je n’ai plus aucun complexe. Chacun est bien comme il est, avec ses défauts et ses imperfections. 

Je ne referais pas le descriptif précis de ce que j’y ai fait. Une jolie rencontre très sensuelle, faite de baisers et de caresses, à proximité d’un glory hole où le monsieur laissait parfois traîner son instrument, avec un mec à la peau douce et très sensuel. Assez curieux, mais très sympa. 

Et puis, dans le jaccuzzi, je voyais en face de moi une tête que je croyais reconnaître mais impossible à identifier. Il se faisait plaisir avec un autre. Plus tard, je le retrouvais seul, de nouveau dans le jaccuzzi, et proche de lui, nos mains se sont retrouvées sous l’eau et…..on a fait ce qu’on avait à faire.
Et puis en se retrouvant au vestiaire, où j’étais venu regarder mes messages sur tel, , il me dit : « on s’est déjà croisé ici, non ? On se connaît ? »
Et moi : « oui , tu me dis , quelque chose...tu es coiffeur, non ? Et tu t’appelles Sandro ? »
Là, il tombe des nues !!!!
- « mais comment sais-tu ca ? Je ne m’appelle pas Sandro, mais effectivement, je suis coiffeur. » 

Et là je recherche dans ma tète « mais bon sang, ce n’est pas Sandro, c’est Serge » ! et je lui sors mon tel, où je retrouve son numéro. Il se souvenait très bien, mais pensait que notre rencontre était beaucoup plus ancienne. Le monde des saunas est donc un petit monde !

Bon, il m’ a aussi dit un truc très sympa : «  je t’ai observé quand tu es sorti du jacuzzi, tu es super bien conservé pour ton age, t’as une ligne et un corps parfait ! »
Sympa ; en même temps, en écrivant ca, le «  a ton âge », n’est finalement pas si sympa….

PS : j’écris cet article depuis le TGV. Et le type derrière moi vient se lever et de passer devant moi : un canon…séminariste !

jeudi 4 juillet 2019

Vivre à 114 m d'un sauna gay

J’ai récemment déménagé. La grande ville m’attirait. Et par le plus grand des hasards, je me retrouve à habiter à 114m (selon une appli de drague bien connu) à vol d’oiseau d’un sauna gay, qui est très bien en plus. Un de mes favoris. Tu fais quoi, dans ces cas là ? Tu y vas, au risque de te faire reconnaître en sortant par un voisin ? Tu n’y va pas, du fait du risque de te faire reconnaître en sortant par un voisin? 

Résultat : j’y vais, de façon irrégulière, l’hiver, avec un gros blouson et capuche pour réduire les possibilités de se faire reconnaître, et l’été, avec des lunettes de soleil.  Sans être dupe que si je tombe nez à nez avec mon voisin, je ne pourrai que lui dire : «  je suis allé voir par curiosité » ou encore « ah toi aussi, tu y vas ? » ou encore «  je suis allé « sauver » un copain qui est en train de décrocher en allant dans ces lieux de perdition »…..Sans doute, faudra-t-il plus simplement dire un « bonjour, ca va ? », en espérant qu’il respecte ma vie privée.
Je passais devant l’autre après-midi, allant récupérer ma voiture garée un peu plus loin. Instinctivement, je tourne la tête vers la porte en passant devant. Au cas où un bel homme en sorte. Sur le trottoir d’en face, un jeune beur. Il m’appréhende quand j’arrive à sa hauteur :
- «  il y a du monde au sauna ? »
- « mais je n’y étais pas, je ne sais pas « , (ce qui déjà sous-entend que je connais un peu les lieux).
- « Mais si, je vous ai vu en sortir »
Mes explications ont eu l’air de le persuader, et il est reparti, la queue basse, si j’ose dire. 
Toujours est-il que apparemment, j’ai donc déjà l’air ou l’attitude de l’habitué……

lundi 24 juin 2019

Alvaro (3/3)

Je continuais mes pérégrinations, me posant un moment dans la mini piscine fraîche, à observer les gars passer. Le « boxer blanc » ne passait pas. Visiblement, il était déjà parti.
Rafraîchi par la piscine, je file au sauna. De mon emplacement, je vois les douches. Finalement, je l’aperçois sous le jet d’eau, sans son boxer. Il regarde vers moi. Me voit-il ? En tous les cas, il ne vient pas au sauna.
Il arrive au bout d’un moment, refait son jeu de serviette à sécher. J’ai vraiment l’impression qu’il me regarde. Mais il ne vient pas vers moi. Moi non plus, vous me direz. Il redisparaît. Je ressors, le cherche, sans succès. Et d’ailleurs, si je le trouve, que ferais-je ? Je ne vais pas lui sauter dessus non plus.
Je rentre au hammam, qui est vide, m’installe, ferme les yeux et respire profondément, mes pieds appuyés sur une espèce de banc triangulaire situé au milieu, me permettant d’allonger mes jambes. La porte s’ouvre, et il rentre. Il vient directement s’asseoir sur ce banc. S’y allonge. Je retire un pied et laisse l’autre. Il s’installe mieux, se couvre le corps de sa serviette. Pensant que mon pied le gène, je le retire. Il me dit un truc que je ne comprends pas. Je me rapproche : « Comment ? » « ça ne me gène pas » me dit-il . Et me regarde . Vu que je me suis approché, je tends la main sur son avant-bras que je caresse. Il ne dit rien. Je continue sur son torse musclé. Il approuve. Je viens m’asseoir à côté de lui. Il est plus à ma portée ainsi.
- « T’aurais pu te décider plus tôt !? » Me dit-il alors , avec un sourire ravageur.
- « La réciproque est vrai », je rétorque
- « Tu n’as pas tort. En même temps, j’ai bien essayé en te parlant de ma serviette.
- «C’est pas vraiment une invitation à aller beaucoup plus loin.
- C’est vrai. »
Je me mis alors à l’embrasser. Sa bouche est large, sa langue épaisse et forte. J’y noie la mienne, ma bouche, ma langue. Je reste en douceur. Lui aussi. Très sensuel. Je continue à lui caresser le torse, lui titiller gentiment les tétons. Il se relève et s’assoit. On s’enlace. On s’embrasse sans discontinuer, on s’enlace, on se caresse, je vais deviner de ma main son sexe sous son boxer. Pas trop dur, mais c’est pas grave. Il est très à mon goût. On se regarde. Et là, il me dit « mais qu’est ce que t’es beau ? ». Là, moi, je chavire. Enfin un mec qui me dit ça dans un sauna!!! moi qui ai toujours l’impression de n’intéresser personne. « Tant mieux » je lui dis. « Et merci. Sympa ». On continue à se rouler des pelles phénoménales, interminables. A se palper. On s’est installé sur une des banquettes du hammam. On y est mieux. Je m’assois sur ces jambes. On continue à discuter aussi. J’ai entendu un bout de conversation qu’il avait tenu dans le hammam avec un autre type. J’avais appris ainsi qu’il était brésilien, en France depuis longtemps.
Il me dit qu’il aime bien les mecs mariés, souvent un peu à l’écart, qui observent (je ne pense pas que ce soit toujours le cas des mecs mariés). Enfin, il préfère ceux-là à ceux qui se jettent sur les mecs, comme le premier type qui m’avait abordé. Et je me rends compte aussi que finalement, je ne cherche pas que le sexe à tout prix, mais plutôt un ou des moments sensuels, qui mélangent sexe, sensualité, et discussions. Là, je suis servi, j’ai tout ce qu’il faut. Il remarque mon parfum, qui marque encore mon corps, malgré les douches et le hammam. « Tu n’as pas utilisé leur savon basse gamme », me dit-il en rigolant.
Comme on a chaud, on file dans la piscine. L’eau fait du bien. On continue nos jeux érotiques. Il s’adosse à la paroi, je me glisse entre ses jambes qu’il écarte. Nos sexes jouent ensemble. On est très bien. On continue aussi à discuter. Sur nos vies, nos modes de vies. A se caresser. Se toucher. J’adore. Les mecs passent devant nous, mais je ne vois rien. Je suis happé par lui.
Je ne sais plus à quel moment il a enlevé son boxer. Dans le hammam ? En allant à la piscine ? Pas grave, il me plaît avec et sans !
On a dû rester longtemps dans l’eau. On commence à avoir froid. On repart dans le hammam pour se réchauffer. Et continuer nos jeux. Il regrette d’avoir cédé au premier type dans le hammam. Mais c’est pas grave. Il est plus âgé que moi, mais très bien conservé. Je lui fais remarquer, il me renvoie la pareille. Ca fait vraiment du bien d’entendre de telles choses, de la part d’une personne pareille.
Vous pensez que je tombe amoureux ? Pas vraiment (en même temps, il occupe beaucoup mes pensées depuis cette rencontre). On a d’ailleurs échangé sur le sujet. Tous les deux, on se protège de ca. Trop compliqué à gérer. Même si de son côté, il est désormais seul, après avoir vécu en couple de longues années.
Le temps file trop vite. J’ai un train à prendre. On monte aux vestiaires. Il me passe son tel. Pour garder le contact. Il aimerait qu’on puisse se revoir. Je lui ai même proposé un weekend en bord de mer quand je serais célibataire cet été. Parfois, je m’engage un peu vite, non ? Enfin, je m’engage pas vraiment: je propose très vite des trucs que je rêve de vivre, sans trop y croire.
Bon, on verra dans les prochaines semaines si il y a une suite.
Ca me plairait vraiment. D’en faire mon régulier parisien. J’avais mon Romain dans le temps, que je vois de temps en temps, mais sans consommer !! Après un Romain, un Brésilien, ca me convient!

PS : et comme il m’obsède, en tapant son prénom sur internet avec deux trois éléments qu’il m’a donné sur sa vie, je le trouve instantanément.
Je doute donc qu’il donne suite un jour, on ne joue pas dans la même cour.
Néanmoins, l’espoir fait vivre , la distance géographique qui nous sépare, ainsi que nos mondes si divers feront peut-être que...mais arrêtons de rêver.


jeudi 20 juin 2019

Alvaro (2/3)

J’étais assis dans le hammam quand il est entré et est venu s’allonger sur la banquette en face de moi. Suivit un type qui s’est rapproché de lui. Et a commencé à le caresser. L’homme se laissait faire. Mince, me dis-je, j’aurais dû agir plus vite, il est donc prêt à des corps à corps.
L’autre gars se mit donc à l’entreprendre comme il faut, le suçant avec avidité, je pus ainsi apercevoir un membre intéressant, qui ne dépassait plus du boxer qui lui avait été retiré. Il s’assit alors en écartant les jambes, laissant l’autre continuer sa besogne. Avec la vapeur, je ne savais pas si il me regardait, mais son visage était dirigé vers moi.
Je finis par sortir, un peu énervé contre moi quand même, de ne pas avoir été plus rapide, et finalement préférant les laisser seuls terminer leurs affaires intimes !!
D’autant plus que leur spectacle intéressait mes voisins, peu attirants, qui je sentais, avaient bien envie d’en faire autant avec moi. Mais, je me rendais compte ce jour-là , que finalement, je ne pars jamais avec le premier venu.
Je filais alors sous la douche, quand je le vois débouler 5 minutes plus tard aussi sous la douche. Ce fut vite expédié me dis-je. Il ne me regardait pas du tout. Il avait eu son compte. Il allait sans doute partir, ou bien refaire ses étirements au sauna.

mardi 18 juin 2019

Alvaro(1/3)

Il y a des jours où tu es content de ce qu’il t’ arrive.
J’étais à peine arrivé au sauna que un petit mec à gros engin s’assied à côté de moi et commence à m’entreprendre. J’arrivais juste, sans avoir le temps de me poser, de voir qui était là, je ne voulais pas aller aussi vite. En fait, je suis un peu un diesel, je ne pars pas au quart de tour, il faut me chauffer. Du coup, je l’ai gentiment renvoyé, mais il n’avait pas l’air de comprendre. Il a tenté la même chose auprès d’un autre qui a tout de suite changé de place en le voyant. Il avait donc déjà dû se faire remarquer sur ce sujet auprès d’autres que moi, qui eux aussi fuyaient ce genre de type.
En arrivant dans le sauna sec, il n’y avait qu’un type, bien foutu, musclé, la cinquantaine je dirais, avec un boxer de bain blanc. Curieux dans ce genre d’endroit, où on a plutôt tendance à s’exhiber ? Avait-il un truc à cacher ? Ou encore le fantasme du déshabillage ? Du boxer à retirer ? Il était là debout à s’étirer, et à surveiller sa serviette qu’il avait déposé sur la source de chaleur.
- «  Vous voulez la mettre, votre serviette ? Je gène ? «  me demande-t-il.
Je venais d’arriver donc pas besoin. Je lui demandais si cela séchait, « apparemment pas vraiment, mais un peu » me dit-il... « et ca évite de remonter là-haut en demander une sèche… »
Quelqu’un est rentré, et on est resté dans le silence de ces endroits, à se regarder sans savoir si vraiment on se regarde….Mais j’avais l’impression qu’il me regardait quand même. Il était assez à mon goût mais ce boxer m’intriguait. Il ne voulait sans doute pas se faire toucher, juste un type là pour mater.

Pour une fois, j’avais un peu de temps devant moi. Je pus donc évoluer sur les divers niveaux, voir qu’il y avait pas mal de cinquantenaires, peu de jeunes, peu de mecs bien foutus, et en tous les cas, de la baise par-ci par-là, notamment le premier mec pressé qui à force de sauter sur tout le monde trouvait bien chaussure à son pied. Moi, je continuais à jouer au chat et à la souris avec le boxer blanc. Très beau de dos à deviner les fesses sous le boxer mouillé. Très excitant. Parfois je le suivais et m’installais près de lui, mais il ne faisait pas un geste vers moi. Parfois, c’est lui qui me rejoignait comme par hasard où j’étais , sans que je fasse quoi que ce soit. Il faut dire que je suis un peu timide finalement, sans oser faire le premier pas. Et lui non plus ne semblait pas très entreprenant.