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jeudi 19 août 2021

Désir ?

Dans la chambre claire,

Face à mon vit raide et rouge,

Ton désir absent.

jeudi 3 septembre 2020

Rencontres au temps du Covid (2/2)

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Dernier point, les saunas. Grande interrogation. Que vous-dire ? Que ca me manque beaucoup !!! J’avais vu que le sauna près de chez moi avait rouvert courant juin. Impossible sur leur site de voir quel protocole ils ont dû mettre en place. Vu qu’ils ont profité du covid pour faire des travaux, je suppose qu’ils ont prévu de nouvelles modalités? Après un tel été de « privations », je suis donc allé faire un tour.

Que vous dire ? Que c’est un mélange de précautions du "nouveau monde" et de normalité du "monde d’avant".

Quand tu arrives, on te prends la température au front. Si tu payes en cash, il y a une machine qui avale ton billet ou tes pièces, et le type à l’entrée ne touche pas l’argent. C’est déjà bien. Après, je lui demande quel est le protocole (j’avais lu sur un article du SNEG je crois que en théorie, tu mets tes vêtements dans un sac individuel jetable, que tu poses dans un casier je suppose ; que la douche est obligatoire avant l’entrée dans le sauna, que dans les espaces de circulation, tu mets ton masque, dans les espaces humides, tu peux l’enlever, et en cabine, tu fais comme tu veux). Il me réponds que effectivement, tu dois mettre le masque dans les espaces de circulation et pour le reste, et bien , tu fais un peu comme font les autres….

Donc, je rentre.

Les vestiaires et casiers : ca n‘a pas changé (après, je peux supposer qu’ils alternent l’utilisation des casiers, il y en a bien 150 (j’ai le numéro 115), et je n’ai jamais vu 150 personnes dans ce sauna). Une fois ma serviette autour de la taille, je rentre dans le sauna. Pas d’indications de douches obligatoires. Mais effectivement, tout le monde est masqué. Ca rajoute peut-être un peu de piment ? Enfin, je trouve pas ca hyper sexy. Peut-être qu’on regarde plus les corps ? Mais on les regarde tout le temps les corps des autres, dans ces endroits.

 

Je file quand même me doucher. Je pose ma serviette sur une patère, et accroche mon masque en-dessous, en me disant que celui qui a posé son masque avant moi, si il est porteur…..Je file au hammam, et pose à l’entrée, comme pour la douche, masque et serviette, avec la même réflexion que sous la douche. Dans le hammam, je me rends compte des bénéfices des travaux récents : la mosaïque n’est pas déglinguée par endroits, la vapeur arrive par vagues toutes les dix minutes environ (les dernières fois où j'étais passé, c'était plus ou moins chaud...), embrumant totalement l’espace de cette vapeur épaisse, où on ne peut que deviner les silhouettes. J’adore ! Une bande lumineuse est à hauteur des têtes, qui joue toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, donnant parfois une lumière crue, puis une lumière plus sombre, propice aux rapprochements ; J’adore !. Même si aucun rapprochement ne se manifeste…pendant que je suis dans le hammam, je pense à ma serviette et à on masque : où les ai-je posés ? Et si un mec se trompe et prends mes affaires, je serais obligé de prendre le matériel d’un autre ? Je réfléchis bien, et me souviens que je les ai accrochés au premier porte-serviette en entrant. Je les retrouverais à la sortie, mais ça m’a effleuré l’esprit un instant.

Je file au sauna sec. Plus calme. Plus tranquille. Pas de problèmes.

Idem au jacuzzi, où évidemment, la distanciation ne peut être respectée. Mais avec tous ces produits nettoyants désinfectant dans l’eau (et d’ailleurs dans tout l’espace du sauna), je ne pense pas que je puisse craindre ici le covid. Ni même d’autres saloperies. Je me trompe ?

Je file ensuite dans les espaces de circulation, et l’espace type back-room, disons ce petit espace dans le noir, où on déambule à la recherche de corps, sans jamais oser les toucher. C’est vraiment curieux, ces endroits : on est tous là pour toucher du mec, baiser, et personne n’ose faire le premier geste, ne parle….Bon, que te dire. Que en passant devant un glory hole, j’ai senti une bouche me happer (et je me suis laissé aller quelques secondes), ce qui ne m’était jamais arrivé de la sorte.

Et que dans la back room, je me suis amusé comme jamais. J’ai « osé » touché un très beau mec à côté de moi, qui devait avoir la trentaine, bâti comme un dieu grec, et qui a répondu à mes appels avec un enthousiasme et un empressement que je n’ai, je crois, jamais ressenti. Les masques s’abaissent tout seul (les élastiques du mien étaient quelque peu distendus, je crois, le sien, je ne sais pas), et les pelles qu’on a pu se rouler étaient magnifiques de sensualité, de désirs, d’envies….il savait très bien jouer de mon instrument, et j’espère avoir joué correctement du sien… et évidemment, dans ce genre d’endroit, quand tu commences, ca attire d’autres, qui se sont rassemblé autour de nous, je ne savais plus qui me tripotait, on a créé un petit embouteillage sympa. Je me suis retrouvé adossé au mur, avec le dos de mon acolyte sur moi, et mon sexe devant ses fesses. L’ami avait vraiment envie que je le prenne. Mais les capotes étaient loin, je n’ai pas osé, ce que je lui indique à l’oreille. Il a bien compris, mais a continué à se frotter, et on a terminé après un long moment de frottement suffisamment efficace pour une jouissance réciproque . Humm que c’était bon , rien que d’écrire ca, « ca me remet en joie »!!!

Du coup, je suis resté trois bonnes heures, alors que je pensais rester un maximum de deux heures. Il faut dire que je n’avais jamais vu le sauna aussi plein (c’était un dimanche fin d’après-midi, et en général, j’y vais en semaine). Les consignes covid sont respectées dans une certaine mesure, mais c’est bien relatif. Après, tu sais très bien quand tu vas au sauna, que tu prends un risque, de MST toujours, de Covid en ce moment. A toi de l’assumer Tu peux aussi te dire que vu la chaleur du hammam et du sauna, le virus doit crever plus vite que toi ? Mais ce n’est pas scientifique, c’est juste une déduction à moi, suite à quelques lectures. Mais comme au final, on dit tout et son contraire pour le virus, je ne sais plus que penser. Manu nous dit qu’il faut maintenant « apprendre à vivre avec », et bien, vivons avec. Je mets le masque tant que je peux. Je me lave les mains 10 fois par jour. J’évite les transports en commun quand je peux.

Mais je fréquente les saunas. Nobody’s perfect.

Peut-etre plus dangeureux au sauna : en sortant du jacuzzi, il y a trois marches. Que je descends et je rate la dernière. J’ai manqué m’étaler correctement, j’ai un bleu terrible au petit doigt de pieds. J’aurais été bien, avec une cheville foulée ou un bras cassé ! Je me vois bien, face aux mecs des urgences, venant me chercher, moi à poil au bord du jacuzzi. 

 

mardi 1 septembre 2020

Rencontres au temps du Covid (1/2)

 

L’été a passé très vite. Trop vite. Aucune envie de passer à l’automne. Qui sera sans doute masqué. Drôle de période, quand même, on le dit tous, je sais , je ne suis pas original.

Tout l’été, j’ai pensé à ces nouveaux temps, où la distanciation devient une quasi règle, et je me demandais comment on allait faire pour se frotter, nous les humains, en dehors de se frotter avec nos très, très proches avec qui on se frotte tous les jours.1

Déjà sur les plages (oui, j’étais sur de très belles plages au soleil cet été!). L’avantage du Covid , c’est que il n’y a plus besoin de trop argumenter pour faire quelques kilomètres en plus pour aller sur une plage pas trop fréquentée (la distanciation physique!). Alors, t’es tout content, parce que la plage est tranquille, presque que pour toi et ta famille et copains. Tu peux même trouver de l’ombre, sans être importuné par un.e voisin.e indélicat.e. En même temps, cet été, j’ai très peu vu de beaux mecs, en maillots de bain sexy, que j’ai plaisir à mater tous les étés. En fait, comme il n’y a pas grand monde, et bien, les beaux mecs , ils ne sont pas là non plus. Ils sont sans doute sur les plages bondées, là où autour de toi, ca craint d’aller fréquenter ces lieux à covid…..Et même, quand tu vas sur ces plages bondées, les beaux mecs, il faut bien chercher pour les trouver au milieu de cette foule diverse. Conclusion, vous avez compris : j’ai pas vu beaucoup de beaux mecs cet été.

Je me disais alors que sur les réseaux , ca serait peut-être pareil. De retour, je me suis connecté. Apparemment, rien n’a changé. C’est comme avant . Peut-être en moins bien d’ailleurs. Quand tu vas sur les réseaux, à la recherche d’un plan, cela veut dire que tu acceptes le risque d’être en contact avec un mec qui pourrait être porteur et te le refiler. Après, tu te dis que t’as pas l’âge pour en mourir, etc....Ok, je prends le risque. En revanche, je suis tombé sur des types qui se foutaient du Covid, mais également des MST que tu peux chopper facilement. On dirait que le covid a vaincu aussi Sida, syphilis et autres saloperies, et que on peut tout se permettre, sans protection aucune. Je suis peut-etre vieux jeu, mais un mec qui « avale » au premier contact, moi, il ne me rassure pas du tout.


Dernier point, les saunas. Grande interrogation. Que vous-dire ? Que ca me manque beaucoup !!! J’avais vu que le sauna près de chez moi avait rouvert courant juin. Impossible sur leur site de voir quel protocole ils ont dû mettre en place. Vu qu’ils ont profité du covid pour faire des travaux, je suppose qu’ils ont prévu de nouvelles modalités. Après un tel été de « privations », je suis donc allé faire un tour....

1Montaigne disait que « Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d’aultruy ». J’aime bien cette idée du « frottementt » et du « limage » contre autrui…..

lundi 27 avril 2020

Désirs, désirs

Bon, observer les accouplements de pies, moineaux, pigeons et autres volatiles, c’est sympa, mais c’est pas très bandant quand même ! Je vous demandais à la fin de mon précédent billet comment ca se passait pour vous sur ce plan là. Pas de réponses (je sais, j’ai peu de lecteurs, mais je pensais avoir une ou deux réactions). Deux interprétations : vous n’avez rien à dire, parce que rien ne se passe ; ou vous n’avez rien à dire parce que c’est comme avant. Ha! mon  bon monsieur, logique implacable ! 


Postez et envoyez votre DESIR, vos DESIRS avec Annette Messager -Sans rire, ca va ?

Moi, je trouve ça très curieux, la situation de mon/mes désir(s).

Mon désir (sexuel, j’entends) pour l’autre est toujours dans mon cerveau, dans ma tête. Le confinement nous rapproche avec ma moitié, et on s’amuse plus souvent que d’habitude. Mais j’ai l’impression que c’est surtout moi qui prends les devants. Et cela dépend des moments. En temps normal, j’ai l’impression de ne penser « qu’à ca » en permanence, avec une obsession pour le désir d’hommes. Avec le confinement, je m’étonne à n’y penser que de temps en temps, à arriver à me concentrer sur mon boulot, sur des documentaires (que j’ai toujours envie de regarder, en temps normal, mais pour lesquels je ne prends jamais de temps pour les voir), à lire des journaux, à lire des blogs aussi, mais pas forcément que de culs, des trucs aussi plus sérieux.
Il n’empêche que quand je sors courir, ou marcher pendant mon heure quotidienne autorisée, je continue à zieuter les mecs que je croise, à scruter la bosse de leur entrejambe, à observer leurs pectoraux, quand ceux-ci sont découverts avec le soleil qui revient…(D’ailleurs, j’ai recroisé hier le beau serveur de mon dernier repas en restau la veille du confinement. J’en avais parlé ici. Donc il habite dans mon quartier, on est presque voisin. La prochaine fois, j’entame la conversation (on s’est dit bonjour avec un grand sourire, il m’a reconnu). J’en déduis que oui, j’ai encore du désir. Il ne vaut pas 1,90€, mais reste toujours élevé. Même si il me semble quand même moins obsessionnel.

Qu’en est-il des applis ? Un copain me dit continuer à draguer sur applis, et programme des plans pour le déconfinement. Moi je me demande comment on fera après le 11 mai. En théorie, on devrait garder les gestes barrières. Tu fais comment si tu ne peux pas toucher l’autre. Suffira-t-il de ne pas s’ éternuer l’un sur l’autre ? De ne pas s’embrasser ? Mais se caresser, se sucer, voire plus , sera-t-il possible sans se transmettre le virus ? Le virus ne punirait peut-être finalement que les baisers ? Il faut sans doute que je pose la question sur un site ou dans une émission de radio consacré au sujet Covid ! Il y en a tellement en ce moment, qui continue à dire le tout et son contraire ! Ca m’exaspère !! 

Apparemment, certains s’en foutent. Thierrry sur son blog « l’homme est un concept » rapporte un article du Progrès de Lyon indiquant qu’à Lyon, les homos se retrouveraient dans des appartements privés, puisque les saunas sont fermés (article qui véhicule un cortège de préjugés bien malsains sur la communauté homo et qui a fait scandale heureusement).
Et je dois dire que le sort des saunas m’inquiètent. J’ai beaucoup aimé cet article de Fred Colby, qui tire la sonnette d’alarme, tout en faisant l’apologie des saunas ("Moi je suis allé direct au hammam, c’est mon endroit préféré. Je ne sais pas si c’est la chaleur, l’humidité ou cette vapeur qui brouille un peu la vue mais la charge érotique du lieu me fascine", avis que je partage), qui sont ces lieux de rencontres en tous genres, des lieux qui facilitent le lien social, où toute catégorie d’hommes se croisent, pour un moment chaud, mais pas uniquement, pour un moment de liberté, sans tabous, ni signes extérieurs de reconnaissance sociale ou autre. Je cite : "des hommes venus s’amuser avec d’autres hommes pour relâcher la pression ou juste pour soulager un besoin primaire de sexe sans forcément attendre quelque chose en retour". Juste des êtres humains qui se rencontrent, dont les corps, comme les esprits, aiment à se se frotter souvent, comme dirait Montaigne.

Alors oui, quand les saunas vont-ils rouvrir ? Quand pourra-t-on de nouveau s’approcher l’un vers l’autre sans avoir peur d’être contaminé par un virus, qui au final, n’est mortel qu’à un très faible pourcentage ? Curieuse époque, qui véhicule tant de questions sans réponses, ou au contraire aux milles réponses contradictoires (le masque servirait à rien, si il sert à quelquechose ; la nicotine me préserverait (là, je n’arrive pas à y croire), tout comme le BCG ; il faut laver ses courses (ou pas) ; j’ai attrapé le covid, je suis immunisé, non je ne le suis pas….).
 
Je crois que la seule attitude correcte est le respect des gestes barrières, ne pas écouter trop souvent les médias (et surtout pas les émissions télé en continu), et j’espère bientôt, pouvoir se prélasser dans les saunas (la chaleur ne tuerait pas le virus ? Une étude du gouvernement américain le suppose, mais que veux-tu attendre d’une telle source, en terme de fiabilité ? pour l'instant, je n'y crois pas).

mardi 14 avril 2020

Accouplements de printemps

Comme je le disais précédemment, le printemps arrive, avec toutes ces remontées d’hormones, qui rends tout le monde dingue, n’est-ce pas ?

Depuis donc quelques temps, je suis plus attentif à cette nature qui éclate, se libère, fait monter la sève, explose de partout, fait grandir les bourgeons, réveille les instincts, tourneboule les sangs et les humeurs, pousse à la rencontre, en trois mots, réveille les désirs !
Je prenais donc mon café, sur mon petit balcon, aux vertus tant appréciées en ces jours de printemps, quand je le vois, là, au bout du toit. Il faut dire que j’observe aussi beaucoup plus les toits, que j’ai la chance de voir un peu de haut, avec les velux à moitié ouverts, ou sans stores me permettant ainsi de mater à l’intérieur (je suis un vrai voyeur), ou bien au travers des fenêtres entrouvertes. « Fenêtres sur cour », vous vous rappelez ? Beau film de quasi-enfermement !

Donc, je le vois, là au bout du toit, l’air de rien, à regarder ailleurs. A coté de lui, madame est tout aussi guillerette, l’air de rien à regarder dans la direction opposée. Quand tout d’un coup, il lui saute dessus, la monte par derrière, sans qu’elle n’y retrouve à redire. Elle continue à regarder à gauche et à droite, sans donner l’impression qu’elle se fait littéralement sauter par son mâle en chaleur. Ou alors elle vérifie que personne ne regarde, oubliant de regarder au-dessus le vicieux zieuteur que je suis ? Il s’arrête soudain, la laisse un peu, mais ce n’est que pour mieux recommencer, et continuer son œuvre. Le petit ballet va durer ainsi plusieurs minutes (c’est un rapide, il faut le reconnaître, et elle doit être bien chaude aussi, pour abandonner ainsi les préliminaires!). Et l’environnement extérieur n’a pas l’air de les gêner !

Accouplement Moineau | josselyne camiade | FlickrUne fois terminée leur affaire, ils restent sagement l’un à côté de l’autre. Et puis, ils commencent à mettre leur tête dans leurs plumes, un peu comme si ils se nettoyaient. Marrant, comme coutume, non ?
Une fois la petite toilette achevée, madame Moineau s’envole alors vers un toit voisin, laissant un peu déconfit monsieur Moineau.
« Post coitum, omne triste » : double peine pour Monsieur, après la petite déprime post coit, l’abandon par Madame, qui j’en suis sûr, ne mettra pas trop longtemps à trouver autre mâle en chaleur pour satisfaire ses besoins reproductifs ! 


Et vous, les hormones, ca se réveille ? Ou cela reste confiné comme tout le reste ?

lundi 23 septembre 2019

Homme respectable dans une demeure en pierre

Son attitude avait éveillé mes sens. Je le trouvais très prévenant, voir collant. Il était grand, bien de sa personne, et je n’étais pas insensible au charme qui se dégageait de lui. Mais il mettait aussi une certaine distance. 

Nous sommes rentrés dans cette petite salle du château (mais était-ce un château, en fait ? En tous les cas, une demeure ancienne, peut-être même une ancienne église) à la décoration baroque, avec des boiseries dorées (une référence à mon premier homme qui m’a offert il y a peu un morceau de moulure en bois doré à la feuille). Il avait des gestes vers moi, sans jamais me toucher. Des regards insistants, mais qui soudain portaient au loin. 

Il avait trouvé quelque chose par terre. Il s’agenouillait alors, dans un coin plus sombre de la pièce, s’exclamant sur sa découverte. Je m’approchais alors pour voir également, m’agenouillant à ses côtés. Nos regards se croisent, mais il ne réagis pas plus que ça. Moi en fait, je sens mon bâton durcir. Je ne tiens plus trop. Je m’approche pour l’embrasser, ce que j’ai jamais fait avec une personne ainsi « respectable » qui pourrait être en lien avec ma vie professionnelle. Il se laisse embrasser doucement, puis devient fougueux. Nous nous relevons, nos lèvres collées, nos langues entremêlées. Je suis totalement raide d’excitation, et je me rends compte que lui aussi. 

Et puis, je me réveille. Il est 4H18 du matin. En totale érection. Toujours quand on rêve. Encore plus certainement quand c’est un rêve érotique.
Je me rendors, mais en me levant ce matin le rêve est encore dans mon esprit. Pourtant, les rêves de milieu de nuit, j’ai tendance à les oublier.

jeudi 5 septembre 2019

Un soleil dans la nuit

On était assis autour d’une table. Il y avait un peu de monde.
Et il était là, comme l’après-midi de la semaine dernière où on avait fait connaissance autour d’une bière, le hasard des tables nous ayant placé côte à côte. Il était toujours aussi lumineux, souriant et enthousiaste. Regard de lumière. Totalement solaire. Oui, un être solaire. Latino-américain, étudiant de 20 ans qui n’hésitait pas à remettre en cause ses choix, il était passé en quelques mois de l’étude des mathématiques pures à la peinture et aux beaux-arts (qui c’est vrai semblaient mieux lui correspondre).
Et là, on se retrouvait encore autour d’une table. Il était assis à côté de moi, et parlait avec passion à celui qui était en face de lui. J’observais. Quand tout d’un coup, je sens quelque chose qui me pique les jambes ; en fait, c’est lui qui me titille les cuisses, discrètement mais sûrement.
Nos regards se croisent. Silencieux, mais compréhensifs.
Je lui dis quand même : « mais tu as tout compris, alors ? ».
« Bien sûr », me réponds il. « Et tu es trop attirant pour que je ne fasse pas un signe. Tu le mérites, et je sais que tu n’oseras pas faire le premier geste vers quelqu’un de mon age. »
Je reste interloqué de tant de lucidité. Et puis :
«  mais aujourd’hui, je m’attaque à celui qui se trouve en face. On se retrouve plus tard ? »
et il me laisse là, témoin de son numéro de charme sur l’autre, numéro dont j’ai déjà été victime.

C’est alors que je me réveille.
Et que je sens encore la sensation de ses doigts sur mes cuisses. Que son sourire lumineux est encore sur moi.
Et je suis pourtant seul dans mon lit.
A repenser à ce jeune Gustavo, effectivement rencontré par hasard la veille, et qui nous avait tellement charmé.



jeudi 29 août 2019

Obsession et transparence ?

Depuis quelques temps, je me rends compte que mon esprit est totalement occupé par les mecs.J’ai l’impression d’y penser en permanence. Des que j’en vois un, je me pose la question si il…  Je l’imagine en petite tenue, s’il est poilu, à l’aise à poil, etc...je me retourne dans la rue sur les beaux mecs, j’interprète le moindre geste comme un éventuel signe de….est-ce grave , docteur ?
D’un autre côté, je ne peux imaginer changer de mode de vie, abandonner les êtres qui m’entourent, que j’aime profondément.
Bon, c’est l’éternel problème des mecs planqués dans le placard, et qui ne peuvent en sortir, ou plutôt qui ne veulent pas en sortir.

Je me posais la question aussi de ma propension à la transparence . "N’ayant rien à cacher », comme je le répète souvent, je suis toujours très transparent avec mes collaborateurs, dans mes relations de travail, dans ma vie en général. Je me demande si cela n’est pas non plus une façon inconsciente de mieux protéger ma « seconde vie » que elle, je cache. Si j’étale tout, si je suis très franc sur les situations, on ne peut me soupçonner de justement « cacher quelque chose » ? en même temps, quand on me confie un secret, je suis une tombe, et ne vais rien dire, ne vais pas trahir la personne qui s’est confié. (bon, tant qu’il n’y a pas de vie en danger, bien évidemment).

dimanche 30 juin 2019

Dream Boat

A l'occasion de la Gay Pride, je suppose, Arte a diffusé ce curieux documentaire "Dream Boat" , sur une croisière particulière dans ces immeubles flottants que sont les nouveaux ferry de croisière, croisière réservée aux gays masculins. Documentaire éreinté par Télérama ("un long clip ennuyeux", pas totalement tort), mais qui m'a pourtant  touché par les queqlques portraits qui y sont faits: un palestinien (totalement craquant) qui explique la difficulté de sa situation dans son pays, un indien et un polonais qui ne peuvent ouvertement vivre leur homosexualité dans leur pays, un français en chaise roulante qui se pose des questions sur sa possible attraction s'il n'était pas déjà en couple. 
Au final, beaucoup de solitudes chez tous ces hommes qui cherchent des relations "vraies", tout en jouant les codes de la séduction homo et du modèle bodybuildé. Mais aussi, une dose d'énergie que cette croisière leur donne, le sentiment de ne pas être seul, d'appartenir à une grande famille, internationale, avec ses défauts et ses qualités. 
Et puis, long clip peut-etre , mais avec beaucoup de beaux mecs pendant 90 minutes. Ne le nions pas, ca fait tours du bien aux yeux. (le critique de Telerama n'est pas sensible à ce arguments!)
C'est sur Arte+7 jusqu'au 4 juillet.

lundi 24 juin 2019

Alvaro (3/3)

Je continuais mes pérégrinations, me posant un moment dans la mini piscine fraîche, à observer les gars passer. Le « boxer blanc » ne passait pas. Visiblement, il était déjà parti.
Rafraîchi par la piscine, je file au sauna. De mon emplacement, je vois les douches. Finalement, je l’aperçois sous le jet d’eau, sans son boxer. Il regarde vers moi. Me voit-il ? En tous les cas, il ne vient pas au sauna.
Il arrive au bout d’un moment, refait son jeu de serviette à sécher. J’ai vraiment l’impression qu’il me regarde. Mais il ne vient pas vers moi. Moi non plus, vous me direz. Il redisparaît. Je ressors, le cherche, sans succès. Et d’ailleurs, si je le trouve, que ferais-je ? Je ne vais pas lui sauter dessus non plus.
Je rentre au hammam, qui est vide, m’installe, ferme les yeux et respire profondément, mes pieds appuyés sur une espèce de banc triangulaire situé au milieu, me permettant d’allonger mes jambes. La porte s’ouvre, et il rentre. Il vient directement s’asseoir sur ce banc. S’y allonge. Je retire un pied et laisse l’autre. Il s’installe mieux, se couvre le corps de sa serviette. Pensant que mon pied le gène, je le retire. Il me dit un truc que je ne comprends pas. Je me rapproche : « Comment ? » « ça ne me gène pas » me dit-il . Et me regarde . Vu que je me suis approché, je tends la main sur son avant-bras que je caresse. Il ne dit rien. Je continue sur son torse musclé. Il approuve. Je viens m’asseoir à côté de lui. Il est plus à ma portée ainsi.
- « T’aurais pu te décider plus tôt !? » Me dit-il alors , avec un sourire ravageur.
- « La réciproque est vrai », je rétorque
- « Tu n’as pas tort. En même temps, j’ai bien essayé en te parlant de ma serviette.
- «C’est pas vraiment une invitation à aller beaucoup plus loin.
- C’est vrai. »
Je me mis alors à l’embrasser. Sa bouche est large, sa langue épaisse et forte. J’y noie la mienne, ma bouche, ma langue. Je reste en douceur. Lui aussi. Très sensuel. Je continue à lui caresser le torse, lui titiller gentiment les tétons. Il se relève et s’assoit. On s’enlace. On s’embrasse sans discontinuer, on s’enlace, on se caresse, je vais deviner de ma main son sexe sous son boxer. Pas trop dur, mais c’est pas grave. Il est très à mon goût. On se regarde. Et là, il me dit « mais qu’est ce que t’es beau ? ». Là, moi, je chavire. Enfin un mec qui me dit ça dans un sauna!!! moi qui ai toujours l’impression de n’intéresser personne. « Tant mieux » je lui dis. « Et merci. Sympa ». On continue à se rouler des pelles phénoménales, interminables. A se palper. On s’est installé sur une des banquettes du hammam. On y est mieux. Je m’assois sur ces jambes. On continue à discuter aussi. J’ai entendu un bout de conversation qu’il avait tenu dans le hammam avec un autre type. J’avais appris ainsi qu’il était brésilien, en France depuis longtemps.
Il me dit qu’il aime bien les mecs mariés, souvent un peu à l’écart, qui observent (je ne pense pas que ce soit toujours le cas des mecs mariés). Enfin, il préfère ceux-là à ceux qui se jettent sur les mecs, comme le premier type qui m’avait abordé. Et je me rends compte aussi que finalement, je ne cherche pas que le sexe à tout prix, mais plutôt un ou des moments sensuels, qui mélangent sexe, sensualité, et discussions. Là, je suis servi, j’ai tout ce qu’il faut. Il remarque mon parfum, qui marque encore mon corps, malgré les douches et le hammam. « Tu n’as pas utilisé leur savon basse gamme », me dit-il en rigolant.
Comme on a chaud, on file dans la piscine. L’eau fait du bien. On continue nos jeux érotiques. Il s’adosse à la paroi, je me glisse entre ses jambes qu’il écarte. Nos sexes jouent ensemble. On est très bien. On continue aussi à discuter. Sur nos vies, nos modes de vies. A se caresser. Se toucher. J’adore. Les mecs passent devant nous, mais je ne vois rien. Je suis happé par lui.
Je ne sais plus à quel moment il a enlevé son boxer. Dans le hammam ? En allant à la piscine ? Pas grave, il me plaît avec et sans !
On a dû rester longtemps dans l’eau. On commence à avoir froid. On repart dans le hammam pour se réchauffer. Et continuer nos jeux. Il regrette d’avoir cédé au premier type dans le hammam. Mais c’est pas grave. Il est plus âgé que moi, mais très bien conservé. Je lui fais remarquer, il me renvoie la pareille. Ca fait vraiment du bien d’entendre de telles choses, de la part d’une personne pareille.
Vous pensez que je tombe amoureux ? Pas vraiment (en même temps, il occupe beaucoup mes pensées depuis cette rencontre). On a d’ailleurs échangé sur le sujet. Tous les deux, on se protège de ca. Trop compliqué à gérer. Même si de son côté, il est désormais seul, après avoir vécu en couple de longues années.
Le temps file trop vite. J’ai un train à prendre. On monte aux vestiaires. Il me passe son tel. Pour garder le contact. Il aimerait qu’on puisse se revoir. Je lui ai même proposé un weekend en bord de mer quand je serais célibataire cet été. Parfois, je m’engage un peu vite, non ? Enfin, je m’engage pas vraiment: je propose très vite des trucs que je rêve de vivre, sans trop y croire.
Bon, on verra dans les prochaines semaines si il y a une suite.
Ca me plairait vraiment. D’en faire mon régulier parisien. J’avais mon Romain dans le temps, que je vois de temps en temps, mais sans consommer !! Après un Romain, un Brésilien, ca me convient!

PS : et comme il m’obsède, en tapant son prénom sur internet avec deux trois éléments qu’il m’a donné sur sa vie, je le trouve instantanément.
Je doute donc qu’il donne suite un jour, on ne joue pas dans la même cour.
Néanmoins, l’espoir fait vivre , la distance géographique qui nous sépare, ainsi que nos mondes si divers feront peut-être que...mais arrêtons de rêver.


jeudi 20 juin 2019

Alvaro (2/3)

J’étais assis dans le hammam quand il est entré et est venu s’allonger sur la banquette en face de moi. Suivit un type qui s’est rapproché de lui. Et a commencé à le caresser. L’homme se laissait faire. Mince, me dis-je, j’aurais dû agir plus vite, il est donc prêt à des corps à corps.
L’autre gars se mit donc à l’entreprendre comme il faut, le suçant avec avidité, je pus ainsi apercevoir un membre intéressant, qui ne dépassait plus du boxer qui lui avait été retiré. Il s’assit alors en écartant les jambes, laissant l’autre continuer sa besogne. Avec la vapeur, je ne savais pas si il me regardait, mais son visage était dirigé vers moi.
Je finis par sortir, un peu énervé contre moi quand même, de ne pas avoir été plus rapide, et finalement préférant les laisser seuls terminer leurs affaires intimes !!
D’autant plus que leur spectacle intéressait mes voisins, peu attirants, qui je sentais, avaient bien envie d’en faire autant avec moi. Mais, je me rendais compte ce jour-là , que finalement, je ne pars jamais avec le premier venu.
Je filais alors sous la douche, quand je le vois débouler 5 minutes plus tard aussi sous la douche. Ce fut vite expédié me dis-je. Il ne me regardait pas du tout. Il avait eu son compte. Il allait sans doute partir, ou bien refaire ses étirements au sauna.

mardi 18 juin 2019

Alvaro(1/3)

Il y a des jours où tu es content de ce qu’il t’ arrive.
J’étais à peine arrivé au sauna que un petit mec à gros engin s’assied à côté de moi et commence à m’entreprendre. J’arrivais juste, sans avoir le temps de me poser, de voir qui était là, je ne voulais pas aller aussi vite. En fait, je suis un peu un diesel, je ne pars pas au quart de tour, il faut me chauffer. Du coup, je l’ai gentiment renvoyé, mais il n’avait pas l’air de comprendre. Il a tenté la même chose auprès d’un autre qui a tout de suite changé de place en le voyant. Il avait donc déjà dû se faire remarquer sur ce sujet auprès d’autres que moi, qui eux aussi fuyaient ce genre de type.
En arrivant dans le sauna sec, il n’y avait qu’un type, bien foutu, musclé, la cinquantaine je dirais, avec un boxer de bain blanc. Curieux dans ce genre d’endroit, où on a plutôt tendance à s’exhiber ? Avait-il un truc à cacher ? Ou encore le fantasme du déshabillage ? Du boxer à retirer ? Il était là debout à s’étirer, et à surveiller sa serviette qu’il avait déposé sur la source de chaleur.
- «  Vous voulez la mettre, votre serviette ? Je gène ? «  me demande-t-il.
Je venais d’arriver donc pas besoin. Je lui demandais si cela séchait, « apparemment pas vraiment, mais un peu » me dit-il... « et ca évite de remonter là-haut en demander une sèche… »
Quelqu’un est rentré, et on est resté dans le silence de ces endroits, à se regarder sans savoir si vraiment on se regarde….Mais j’avais l’impression qu’il me regardait quand même. Il était assez à mon goût mais ce boxer m’intriguait. Il ne voulait sans doute pas se faire toucher, juste un type là pour mater.

Pour une fois, j’avais un peu de temps devant moi. Je pus donc évoluer sur les divers niveaux, voir qu’il y avait pas mal de cinquantenaires, peu de jeunes, peu de mecs bien foutus, et en tous les cas, de la baise par-ci par-là, notamment le premier mec pressé qui à force de sauter sur tout le monde trouvait bien chaussure à son pied. Moi, je continuais à jouer au chat et à la souris avec le boxer blanc. Très beau de dos à deviner les fesses sous le boxer mouillé. Très excitant. Parfois je le suivais et m’installais près de lui, mais il ne faisait pas un geste vers moi. Parfois, c’est lui qui me rejoignait comme par hasard où j’étais , sans que je fasse quoi que ce soit. Il faut dire que je suis un peu timide finalement, sans oser faire le premier pas. Et lui non plus ne semblait pas très entreprenant.

mercredi 19 décembre 2018

Le Coiffeur (2/2)

Et puis, Serge décidât finalement de changer de place, pour venir s’asseoir à mes côtés. Il fallait voir la tête du Grand Inquisiteur ! Je jouissais d’autant plus de l’avoir doublé sur ce coup !

On se mit alors à discuter , Serge et moi, tout en se caressant gentiment sous l’eau, avec beaucoup de sensualité, sans se presser, en prenant le temps qu’il fallait. J’appris ainsi qu’il était coiffeur, avait vécu une longue et très belle histoire avec un mec, de qui il s’était séparé, assez inconsolable d’ailleurs. Il venait de temps en temps dans ce sauna, histoire de passer un bon moment.

Il me trouvait très doux et sympa.

Il m’amena alors dans une des cabines de ce sauna, qui était aménagé comme une chambre, avec grand lit double, devant lequel trônait un portrait de beau mec, et un fauteuil de style était dans un coin. Je n’avais jamais vu cette cabine, bien que j’étais passé souvent devant.
Nous continuâmes nos ébats en prenant le temps de goûter l’autre, de le découvrir, avec un toucher des plus sensuels. Il embrassait comme un dieu, et nous restâmes longtemps à nous apprécier mutuellement. Ce moment était de grâce, moment peu courant dans ce genre d’endroit. On en était tous les deux étonnés. On finissait la soirée au hammam et au sauna, bien l’un avec l’autre.
En sortant,on échangea nos 06. Très discret, il me dit que c’était à moi de le recontacter, que lui ne le ferait pas, afin de ne pas me déranger.

Je l’ai rappelé une fois, mais on n’a pas pu se retrouver.

Et puis, je l'ai relancé il y a quelques jours. Parce que c’est le genre de rencontre qu’il ne faut pas laisser tomber.
Mais il ne m'a pas répondu.

dimanche 16 décembre 2018

Le coiffeur (1/2)

C’était un soir où j’étais parti traîner au sauna. Un soir de semaine, avec peu de monde. Comme d’hab, tout le monde se regarde , se juge, se jauge, sans forcément s’approcher, s’apostropher, alors qu’on est bien là tous pour la même chose. C’est d’abord au hammam que je le remarquais. Il avait une grande chaîne en or, un peu épaisse, à la « casta » (d’après un article récent du Monde sur Casta). Dans la moiteur des vapeurs, on le remarquait facilement. Il semblait plutôt bien taillé, musclé, une gueule assez sympa.

C’est ensuite au sauna que je le retrouvais. Il y avait un autre type, qui est parti assez vite.
Il a alors commencé à parler :
- « Bonsoir ! Ca va ?  il n’y a pas grand monde, n’est-ce pas ? »
- «  effectivement , non, pas grand monde, mais c’est souvent comme ça en semaine je suppose, » lui rétorquais-je. Et puis, nous entamâmes une petite conversation sans grand intérêt, dont je ne me souviens pas du tout. C’est juste que le fait d’entamer une conversation dans ce genre de lieu est assez improbable ; c’est plutôt une fois qu’on a « consommé » dans une certaine intimité qu’on peut parfois avoir droit à un bout de conversation, même si, assez souvent, le mec se barre une fois sa jouissance venue !

Résultat de recherche d'images pour "pied sous l'eau"Je ne sais plus trop ce qui s’est passé après. Toujours est-il qu’on s’est retrouvé dans le jacuzzi. Il y avait deux autres types. Il était en face de moi, un autre type à côté de lui. Ce dernier, je l’avais vu quelques semaines plus tôt, dans ce même jacuzzi, espèce de prédateur, qui te regarde bien fixement, avec un regard plutôt inquisiteur, qui ne donne pas vraiment envie de se jeter dans ses bras. Il avait alors jeté son dévolu sur un beau mec, que j’avais commencé à entreprendre, mais il avait dégagé plus vite que moi son arme de séduction, sans doute plus redoutable que la mienne !
En fait, cette fois-ci, c’est en entrant dans le jacuzzi que je me suis assis en face de mon copain, vu que l’autre occupait l’espace à ses côté. L’inquisiteur me fixait fortement, en même temps, il sentait une présence intéressante à ses côtés. Je ne savais pas s’il tentait des choses sous l’eau. Moi, je commençais avec mon pied à caresser la jambe de mon « copain » qu’on va appeler Serge. Il se laissait faire et répondait plutôt positivement à mes avances. Je passais mon pied entre ses jambes, histoire d’aller lui chatouiller l’entrejambe, ce qu’il avait l’air d’apprécier. Il inclinait la tête en arrière, fermait les yeux.
Soudain, il se mit à bouger, leva la tête, et eu un regard un peu noir vers son voisin. Celui-ci n’arrêtait pas de le regarder, tout en lorgnant vers moi, il avait dû comprendre qu’un petit jeu se tramait entre nous. Serge était assez marrant, soufflant le chaud et le froid avec lui, par moment, semblant l’approuver du regard, à d’autres moments, l’ignorant superbement en me faisant de longs sourires sans équivoques.



vendredi 10 août 2018

Rêve ?

Une plage déserte, sur une île grecque.
C est l’été, il fait chaud.
La mer est limpide, transparente, cristalline et fraîche .
On est deux.
Nus sur le sable chaud, à l’ombre d’un tamarin.
Evidemment, il est très désirable, la peau salée, cuivrée par le soleil. Il est bien fait, sans ventre , musculature de nageur ou de danseur.
On est seul au monde.
On a le temps devant nous.
On discute, se caresse, s’embrasse, on baise si l’envie nous vient. On rigole. On mange. On nage. On est bien.

Tranquille, à goûter l’air du temp, dans la fraîcheur de la brise marine, malgré la chaleur du soleil.


C est un rêve, que je ne pourrais , je pense, jamais réaliser.
Ce n’est pas si grave, ma réalité est plus que satisfaisante, elle est heureuse et sereine également.
Mais j'aimerais bien vivre un tel moment.

vendredi 3 août 2018

demi-finale (2/2)



C’ est lui qui m’adressa le premier la parole. Il pensait que je n’avais pas vu ses tours de magie, et voulait le refaire pour moi. Je me laissais faire et il commença à me questionner sur mes photos, me donnant son avis sur ce qu’il fallait faire. Cela aurait pu être ennuyeux et prétentieux, mais c’était dit avec beaucoup de bienveillance. En discutant, il me confia être photographe professionnel, travaillant sur diverses thématiques. Je sentais un certain intérêt chez lui, autre que juste la discussion sur la photo. Mon Gaydar se mettait en marche. 

La discussion prit un tour un peu philosophique, autour du sens de la vie. Toujours avec une pointe de légèreté et d humour. Quand je lui disais à propos de changements professionnels :
- « mais finalement, que cherche-t-on dans la vie?
- Mais on sait toujours très bien ce que l’on cherche. On ne part jamais sans connaître notre objectif».
Et c était dit en me regardant droit dans les yeux .

Sur le coup, j ´ai pris ça au premier degré . Je lui donnais du « vous », et lui disais « ah, vous croyez ? Je ne pense pas, et bla bla et bla-bla « . Quand j’ai cru comprendre soudainement un second sens. Il souriait, était très charmeur.
 Ma moitié, avec ses copines, rigolaient.
Moi, je continuais à discuter avec lui, assez charmé, tout en me demandant si j ´étais vraiment en train de me faire draguer ou si je me faisais un méga cinéma dans ma tête.
En arrivant au débarcadère, on s’est retrouvé à côté , et on a débarqué ensemble. On s’est dit au revoir par politesse , avec un bientôt peut-être .

Ma moitié est venue vers moi, en me disant : «  je parie que t’as encore rien vu?! S’il avait pu, il t’aurait croqué ! ». J’ai évidemment fait celui qui n’avais rien compris ( il faut dire que ça mais m’est très souvent arrivé !), avec quand même cette petite satisfaction d’avoir quand même réalisé que mon Gaydar semblait enfin fonctionner !

Mais c était la demi-finale. On a rapidement atterri dans le premier bar sur la route où le match était retransmis! Évidemment, il était là, avec son groupe de copains et je pense sa femme et son petit. (genre de détail qui pourrait faire croire que Monsieur ne serait qu’hétérosexuel...).
Évidemment, on a continué à discuter.
La tension montait dans la salle. La fin était proche. On allait passer enfin en finale . Au sifflet de l’arbitre, tout le monde a sauté en l’air, s’embrassait. Je me suis retrouvé aspergé de bière, je l’avais perdu, il était avec son groupe.
Plus tard, je le voyais prendre en photo les supporters en délire qui montaient sur les voitures, les arrosaient, criaient et partageaient leurs joies .
On ne s’est plus revu. J avais failli lui passer ma carte. Et puis, je n’ai pas osé , je trouvais ça aussi un peu déplacé . J aurais peut-être dû .
Le soir, en m’endormant,  je repensais à cette rencontre, essayais de refaire le discours qu il m’avait tenu, pour comprendre comment il avait pu arriver à cette conclusion: on sait toujours ce qu’on cherche. Je n’arrivais pas à retrouver le déroulé , tout comme aujourd’hui où j’ai peine à décrire un discours ensorcelant, dont je n ai retenu que quelques détails, et surtout une ambiance et une sensation  très particulière .
Car un agréable sentiment m’avait envahi ce soir là, qui me revient en évoquant cet épisode , une impresssion de désirs naissants, de partage et d’attirance mutuelle, qui allait au-delà du physique.
Je me sentais bien, désiré, désirable, désirant.

lundi 30 juillet 2018

Demi finale (1/2)

C était donc le soir de la demi finale de la coupe du monde de football. J avais proposé à des copains une ballade en bateau le long des côtes . C’était une proposition d une asso locale pour animer le lieu les soirs d ete . J avais trouvé l idée plutôt sympa et une bonne occasion de rassembler des copains ui ne se connaissaient pas et que je voulais  présenter les uns aux autres. C est donc sur un coup de tête , l occasion faisant le larron ( j adore cette expression) , que j ai réservé pour ce fameux mardi .
Ce n’est qu’en informant les copains que j’avais réservé pour eux que je me rendis compte que c était le jour de France-belgique et que donc, ma proposition allait être fortement concurrencée , même si la ballade se terminait juste à temps pour voir la fin de la seconde mi-temps !
On se retrouva donc à 6, les fidèles qui n’avaient pas osé me déplaire , et au risque de paraître sexiste, plus de femmes que d’hommes ! La ballade dirait trois heures, avec possibilité de partager une bonne bouteille de blanc et quelque soit amusesgueules. Il n y avait pas foule sur ce bateau et plusieurs petits groupes disséminés par-ci par-là, dans une ambiance conviviale et favorable à la discussion entre inconnus.
Je m étais éloigné pour prendre quelques photos de la cote, et je voyais mes copines rigoler avec un type, bermuda teeshirt élégant, métissé ( sans doute antillais), avec une belle gueule de caractère et plutôt  bien fait de sa personne, apparemment musclé dans sa mince silhouette .
Je me rapprochais. Il était en train de leur faire un tour de magie , faisant disparaître et réapparaître une cigarette , ou encore laissant un paquet de cigarette en apesanteur dans l’air devant ses mains. Assez bluffant je dois dire.

vendredi 6 juillet 2018

sans queue, ni tête -5-

Difficultés ces derniers temps à poster sur le blog. Cela fait un moment d’ailleurs. Période chargée en terme de boulot certainement. Mais peut-être aussi moins de besoin à épancher mes états d’âmes. Une certaine sérénité trouvée, avec finalement acceptation de mon goût des hommes, certes pas assumé en public, mais accepté en mon for intérieur. Plus forcément cet espèce de culpabilité bizarre.
Peut-être aussi l’age qui avance, et une baisse de désir ? Je ne pense pas, mais peut-etre que le désir est moins fougueux . J’écris depuis un TGV. En face de moi, un beau jeune homme, à ma droite, une jambe poilue et musclée : j’ai envie de tendre la main pour caresser, mais je reste « civilisé » et ne me permets pas de gestes déplacés ; Je regarde de plus en plus avec insistance les mecs dans la rue, cherchant à imaginer leur torse (poilus ? Musclés ? ), ce qu’ils ont dans leur boxer, ce que révèle en réalité cette protubérance de l’entre-jambe.
Donc, oui, toujours du désir. Mais moins de passage à l’acte.

Triste de voir que Véhèmes arrête d’écrire. Je pourrais faire pareil mais je continuerais à laisser cet espace ouvert, ouvert à mon envie irrégulière d’écrire, de poser des mots sur des états d’âmes, ressentis, curiosités. Que ce soit quotidien ou annuels. On verra bien. J’aimerais me tenir à la régularité.

Très peu de rencontres ces derniers temps. Mes sorties saunas n’étaient pas vraiment concluantes, sauf une que je raconterais sans doute bientôt. Les applis ne m’ont rien apportés. Je suis peut-etre aussi plus sélectifs qu’avant, et ne souhaite pas aller vers des rencontres furtives ou bancales. LE résultat est que je n’ai plus grand-chose à raconter sur ces aspects. Peut-être tant mieux.

samedi 7 avril 2018

Sans queue, ni tête -4-

* pas le temps d écrire en ce moment, ça m énerve  . Portant quelques sujets m occupent l esprit ..quelques pistes :
** appli de rencontres : je continue mon exploration de Grindr avec beaucoup de curiosité, mais des résultats navrants ! Toujours rencontré personne par ce moyen, quelques discussions sympas , qui se terminent en général dès que j’ envoie ma photo de visage . Je dois faire vraiment peur , ou être vraiment moche , ou définitivement vieux? Je me demande si je vais pas remplacer ma photo par une photo de moi il y a 20 ans ou d’un top modèle de aujourd hui ! C est plutôt déprimant , non? Mais je dois m y prendre très mal ! Il me faut trouver un « Grindr pour les nuls « , ça doit bien se trouver sur la pédéblogosphère !
Mise à jour: j’avais commencé ce billet il y a plus d une semaine. J apprend ces derniers jours que la sécurité de Grindr est loin d être parfaite , avec plein d infos confidentielles qui  ont fuitées ! Du coup , je pense abandonner cette appli et revenir vers mon Roméo!
** Call me by your name: ca a enflammé certains blogs que j’ aime bien. Les billets de Celeos à ce sujet sont excellents. En même temps ( comme dirait l’autre « jeune premier « ) , j ai passé un très bon moment en regardant ce film : oui, tout est beau , sympa, les gens sont intelligents, compréhensifs , beaux, etc.. tout est certes un peu convenu. Mais j ai passé un très bon moment ! Et puis les deux acteurs principaux sont excellents , et ce qui ne gâtent rien, plutôt croustillants ! Il y a une scène que j ai beaucoup aimé , celle où en ballade dans un village ou ville , autour du monument aux morts,la discussion tourne autour de «  j’ aimerais te le dire, mais je ne te le dis pas », tout en arrivant à faire comprendre à l autre ce qu’il veut dire ... un très beau moment , je trouve, de finesse et sensibilité, que j aimerais arriver à maîtriser aussi bien ! Inspiré de l’ heptameron de Marguerite de Navarre, que j avoue n avoir jamais lu( d ailleurs, est-ce que je connaissais?): is it better to speak or to die?
**ca pourrait d ailleurs me servir pour les prochains jours: j ai rencontré au boulot un italien que j adore : plein d humour, d a propos, très bon dans son boulot, plutôt mignon. Je sais qu’il aime les hommes . Il a assez vite remarqué mon alliance, ruinant ainsi ses espoirs envers moi (je l’ai vu à sa tête dépitée!). Maintenant , que faire? Je le sens un peu plus distant et professionnel ( on ne bosse pas pour la même structure, nous sommes « partenaires » professionnels !), j aimerais être aussi fin que nos deux héros de « Call me ... ». Des conseils de lecteurs avisés?

dimanche 18 mars 2018

Bruxelles en application (2/2)

Quelques jours plus tard, me voilà de nouveau en déplacement professionnel, plus au nord que la Belgique, dans une région où le fromage traditionnel au pesto est une tuerie ! 
Mon Hotel est tres confort, design à souhait, avec une douche magnifique qui trône au milieu de la chambre . Mes hôtes ont fait les choses bien . 
Juste qu il manque le compagnon pour tester cette douche à deux. J imagine très bien un beau mec, ruisselant d’eau que je rejoindrais , après avoir deviné son corps au travers des vitres embuées! 
Mais bon, je suis seul . Pas de saunas gays ici, un bar repéré sur internet, devant lequel je suis passé une heure avant, et que le vide sidéral observé à l intérieur n invitait pas vraiment à pousser la porte. C est alors que je me souviens des propos de G sur Grindr. Tiens, pourquoi pas? 
Me voilà donc en train de télécharger l appli, prenant en photo mon torse poilu et musclé (hahahaha) pour attirer le mâle, et me voila lancé! Après un petit moment de bidouillage, je comprends le fonctionnement, repérant quelques spécimens proches. Mais il est tard, je n’arrive pas à trouver “chaussure à mon pied”! Pas grave, je finis par m’endormir, espérant rêver au bel hidalgo qui viendrait hanter ma douche!

Le lendemain, journée de boulot avec des collègues venus des quatres coins de l Europe. Le soir, dîner dans un resto assez sympa, mais bruyant. On est une quinzaine. Et je pense toujours à ma douche. Pourquoi ne pas vérifier si dans ce resto très fréquenté, il n y aurait pas l hidalgo de mes rêves ? Histoire aussi de tester l appli et sa capacité à identifier les mecs près de toi. 
Je descends aux toilettes entre la poire et le fromage, et ouvre mon appli Grindr. Il y a un mec à 15 mètres , qui a l’air plutôt pas mal que je m empresse de contacter . “Tu es bien près “ me réponds il. Effectivement.
JE ne sais trop ce que je lui raconte, mais je dois interrompre, il y a du monde derrière la porte. 
Je remonte à la table, et inspecte la salle du restau. Il n’y a plus trop de monde, pas d hommes seuls , que des tables mixtes . Je rejoins ma table , et ne rouvre plus mon tel .

C’est alors que je remarque à l’autre bout de la table un type qui n’arrête pas de regarder son tel, et envoyer des messages de façon irrégulière. Je l’observe avec un peu plus d’attention, ce qu’il finit par remarquer. Ou peut-être a-t-il aussi fait un lien entre l’activité d’un mec sur grindr 5 minutes plus tôt et le soudain silence, avec mon déplacement aux toilettes . Toujours est-il qu’on se regarde de côté, avec ce regard à moitié interrogatif, mais qu’a moitié, car si ce n’est pas lui, faut-il ainsi se dévoiler? Mystère de ces moments où tu te dévoiles sans complexe sur un écran , mais avec grandes difficultés dans  la vraie vie !

Le repas se termine, chacun paye, on sort. Je suis avec un groupe sympa qui propose une bière , mais l’hidalgo n’a pas entendu. Son hôtel est a l’opposé, on se sert la main, avec toujours ce regard interrogateur.
 Autour de la bière, je rouvre mon appli, découvre ses messages : où es-tu? Pourquoi tu ne réponds plus? Etc...
Tout de go, il me demande à quel hôtel je suis. Comment sait-il que je suis à l hôtel ? Je lui retourne la question. On va discuter comme ça une heure en tournant autour du pot sans se dévoiler. Bon, je n’ai pas dit non plus qu’il est pas vraiment mon genre, assez maigre , mais pourquoi pas ? Ou pourquoi aussi ? On se rends compte que nos hôtels sont vraiment très loin. Et on décide d’arreter La discussion pour aller dormir.

Lendemain matin, dernière demi-journée de boulot, de réunion. Il arrive tard. A la pause, je sors prendre l’air, ouvre l’appli et trouve ses messages .
On se regarde de temps en temps, et on fait comme si.
Je dois filer avant la fin de la réunion , prendre un train. Dans le train, je découvre un «  la réunion  ennuyeuse est enfin terminée. Où es-tu ? ». Je réponds que je ne suis pas disponible, et j arrête .
Je sais que je vais le retrouver à la réunion suivante qui aura lieu à la mi-mai.

Étonnant ce grindr  quand même. Au-delà de mes espérances, dans ce jeu de cache-cache avec tes voisins . On pourrait presque s’y brûler.

Bon pour l’instant, rien de concret , mais je vais pousser plus loin l’exploration.
Oui, Estef , tu as raison, je m’enfonce dans des abîmes sans m’en rendre compte , de plus en plus profond ( même si ça reste encore tres sage), abîmes dans lesquels je n’aurais pas soupçonné un instant pouvoir aller .