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samedi 9 mars 2024

Hanté par la bite (4/4)

Il y a plus de monde que tout à l’heure. Et le spectacle est intéressant.

Il s’est assis sur un espace à mi-hauteur, dans la zone du « dieu égyptien », une jambe qui « tombe », l’autre repliée, le pied à proximité de son sexe…

Plusieurs mecs sont à proximité. Un petit attroupement s’est formé , comme un ensemble statuaire antique, perdue dans la moiteur de la buée du hammam.

Je vais m’asseoir à côté de lui, il me fait un peu de place sur sa droite. Sur sa gauche, un mec barbu est en train de l’entreprendre, et de lui caresser le sexe. Il repousse poliment la main aventureuse. Et se retourne vers moi. Nos lèvres s’approchent, se trouvent. Et se goûtent. Il embrasse goulûment, avec une langue dynamique, qui vient fouiller ma bouche, tout comme je fais dans sa bouche. Nos mains se caressent, le torse, les cuisses, l’entrejambe...je prends sa tête dans mes mains, le regarde, et replonge ma langue dans sa bouche. Whaoou, il est phénoménal, ce garçon…

Évidemment, nos étreintes attirent les regards (je me souviens que Quentin Mallet expliquait dans un de ses billets qu’il fallait s’activer dans les saunas, et qu’ensuite, tous les mecs venaient te voir, te tester, tenter de récupérer quelques miettes (ou beaucoup) de cette sensualité masculine). Je sens deux, trois regards, quelques mains qui viennent caresser mon dos. Je repousse gentiment. Je me le garde, ce bel homme ! Lui d’ailleurs fait de même. Je commence à lécher, puis mordiller ses tétons. Il aime bien quand c’est doux. Je continue alors l’exploration de son torse avec ma langue. Évidemment, je vais me retrouver face à son sexe, dur et droit, qui appelle à se faire engloutir dans ma bouche. Je reviens vers sa bouche, et me lève. Je m’assoie sur ses jambes, on se regarde et on continue à s’embrasser. Il me dit qu’il adore ma façon d’embrasser, d’être avec son corps. Comme moi, il vient assez rarement, il habite à la frontière belge. Je me redresse, frotte mon sexe sur son torse, puis, totalement debout, mon sexe est à hauteur de sa bouche. Il a vite compris ce que j’attendais, et ne se fait pas prier. C’est vraiment bon.

Même s’il fait chaud, je ne suis pas incommodé par la chaleur. J’apprécie vraiment ce corps, cette bouche, ce sexe. C’est curieux comme une alchimie se passe avec certains, et pas avec d’autres.

On continue à se prendre soin l’un de l’autre un bon moment. Je suis étonné d’arriver à contrôler mon plaisir, et à ne pas venir rapidement. Je suis pourtant tellement excité!! Lui non plus, il ne viendra pas, ou je ne m’en suis pas rendu compte, ce qui est encore possible. Il finit par quitter le hammam, me laissant à mes émotions. J’en profite pour récupérer un peu.

L’adage de Quentin se vérifie et un ou deux mecs tentent de m’approcher. Je refuse.


Puis, je sors à mon tour. Je déambule, et ne le retrouve pas. Il a sans doute filé. Rencontre éphémère, mais très intense.


Qu’à cela ne tienne, je vais me délasser dans la petite piscine, où j’avais connu aussi dans le passé de bons moments. Il n’y a personne. Et je distingue, en haut, un type plus trop jeune (je dirais plus de la soixantaine), mais très bien foutu et bien conservé, qui me regarde. Il a beaucoup d’allure, musclé, les cheveux gris, presque blanc, taillé courts. Je l’ai croisé plusieurs fois, nos regards se sont croisés aussi, mais je n’avais pas donné de signes prometteurs. Là, je le regarde fixement. Il a bien compris. Cinq minutes après, il est à côté de moi dans la piscine. Comme toujours, on est à côté, mais personne ne fait rien. Mon pied se rapproche alors du sien, il en profite pour se rapprocher aussi, et me caresser le sexe . Je fais la même chose. Il se met face à moi, m’embrasse avec appétit. Je bande fort. Il a bien compris, et emprisonne alors mon sexe entre ses jambes, tout en continuant à m’embrasser. Que vous dire ? Cette position m’excite énormément, je suis prêt à venir. Je lui demande d’arrêter , lui expliquant la raison. Très « propre », il me réponds qu’effectivement, ca ne se fait pas dans cette piscine (je suppose que certains ne se gênent pas pour éjaculer allègrement), et me propose un tour au hammam.

On s’y retrouve alors. Il va directement dans le coin le plus sombre, un peu étroit, où il y a déjà quelques mecs. Il me susurre à l’oreille que c’est « merveilleux ». C’est marrant comme terme, un peu désuet, décalé dans cet endroit. Mais sur le fonds, il à raison!!Très vite, il s’agenouille pour me sucer, avec douceur et sensualité. J’adore. Il se relève pour m’embrasser, se retourne et m’offre son dos, ses fesses. Je reprends alors la scène de la piscine, là où elle s’était interrompue, passant mon sexe sous ses fesses, entre ses jambes. Il souffle un peu bruyamment, mais pas trop. Ca lui plaît. Moi, aussi. Et je ne résiste pas très longtemps. Je me dégage, il me remercie encore pour ce moment « merveilleux ». Je sors me doucher, je me rends compte de l’heure, j’ai un dîner de boulot (je sais d’ailleurs que les deux mecs avec qui je vais dîner sont homos), je dois filer en vitesse.

Moment magique passé à l’Oasis. J’essaierai d’y retourner dès que possible, et plutôt en après-midi, la prochaine fois que je serais à Bruxelles, mais c’est pas évident.


Seule petite ombre au tableau : je me rappelle le soir, dans ma chambre d’hôtel, que je m’étais un peu brûlé la bouche la veille en mangeant des frites (ben oui, on est à Bruxelles quand même!) trop chaudes. Du coup, je flippe sur une possible infection HIV, par de petites blessures dans la bouche (je n’en ai pas, je vérifie, mais un peu de peau arrachée, et pas de sang). Je me dis d’abord que le type n’était peut-être pas porteur. Mais ca m’obsède.

En rentrant, je décide alors d’aller me faire tester. Je découvre que cela n’apparaît pas avant 6 semaines par prise de sang, et au moins 3 mois, avec l’autotest. Whaoouu !! CA m’empêche de dormir. Je ne veux pas contaminer ma moitié : Ca fait donc 6 semaines que je n’ai plus baisé. Et j’en ai profité pour faire un tour à la permanence de Aides (qui est à 300 m de chez moi). Je raconterais ce moment prochainement, notamment ma nervosité à l’idée de pénétrer cet endroit, et de rencontrer quelques copains médecins, que j’imagine tout à fait faire des permanences chez Aides. Ils m’ont en tous les cas rassuré en me disant que les cas d’infections HIV par fellation étaient vraiment très très rares. (je sais que le virus est très volatile et meurt très vite à l’air libre). Mais bon, il existe aussi d’autres maladies transmissibles. On reviendra sur ce sujet.

jeudi 3 septembre 2020

Rencontres au temps du Covid (2/2)

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Dernier point, les saunas. Grande interrogation. Que vous-dire ? Que ca me manque beaucoup !!! J’avais vu que le sauna près de chez moi avait rouvert courant juin. Impossible sur leur site de voir quel protocole ils ont dû mettre en place. Vu qu’ils ont profité du covid pour faire des travaux, je suppose qu’ils ont prévu de nouvelles modalités? Après un tel été de « privations », je suis donc allé faire un tour.

Que vous dire ? Que c’est un mélange de précautions du "nouveau monde" et de normalité du "monde d’avant".

Quand tu arrives, on te prends la température au front. Si tu payes en cash, il y a une machine qui avale ton billet ou tes pièces, et le type à l’entrée ne touche pas l’argent. C’est déjà bien. Après, je lui demande quel est le protocole (j’avais lu sur un article du SNEG je crois que en théorie, tu mets tes vêtements dans un sac individuel jetable, que tu poses dans un casier je suppose ; que la douche est obligatoire avant l’entrée dans le sauna, que dans les espaces de circulation, tu mets ton masque, dans les espaces humides, tu peux l’enlever, et en cabine, tu fais comme tu veux). Il me réponds que effectivement, tu dois mettre le masque dans les espaces de circulation et pour le reste, et bien , tu fais un peu comme font les autres….

Donc, je rentre.

Les vestiaires et casiers : ca n‘a pas changé (après, je peux supposer qu’ils alternent l’utilisation des casiers, il y en a bien 150 (j’ai le numéro 115), et je n’ai jamais vu 150 personnes dans ce sauna). Une fois ma serviette autour de la taille, je rentre dans le sauna. Pas d’indications de douches obligatoires. Mais effectivement, tout le monde est masqué. Ca rajoute peut-être un peu de piment ? Enfin, je trouve pas ca hyper sexy. Peut-être qu’on regarde plus les corps ? Mais on les regarde tout le temps les corps des autres, dans ces endroits.

 

Je file quand même me doucher. Je pose ma serviette sur une patère, et accroche mon masque en-dessous, en me disant que celui qui a posé son masque avant moi, si il est porteur…..Je file au hammam, et pose à l’entrée, comme pour la douche, masque et serviette, avec la même réflexion que sous la douche. Dans le hammam, je me rends compte des bénéfices des travaux récents : la mosaïque n’est pas déglinguée par endroits, la vapeur arrive par vagues toutes les dix minutes environ (les dernières fois où j'étais passé, c'était plus ou moins chaud...), embrumant totalement l’espace de cette vapeur épaisse, où on ne peut que deviner les silhouettes. J’adore ! Une bande lumineuse est à hauteur des têtes, qui joue toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, donnant parfois une lumière crue, puis une lumière plus sombre, propice aux rapprochements ; J’adore !. Même si aucun rapprochement ne se manifeste…pendant que je suis dans le hammam, je pense à ma serviette et à on masque : où les ai-je posés ? Et si un mec se trompe et prends mes affaires, je serais obligé de prendre le matériel d’un autre ? Je réfléchis bien, et me souviens que je les ai accrochés au premier porte-serviette en entrant. Je les retrouverais à la sortie, mais ça m’a effleuré l’esprit un instant.

Je file au sauna sec. Plus calme. Plus tranquille. Pas de problèmes.

Idem au jacuzzi, où évidemment, la distanciation ne peut être respectée. Mais avec tous ces produits nettoyants désinfectant dans l’eau (et d’ailleurs dans tout l’espace du sauna), je ne pense pas que je puisse craindre ici le covid. Ni même d’autres saloperies. Je me trompe ?

Je file ensuite dans les espaces de circulation, et l’espace type back-room, disons ce petit espace dans le noir, où on déambule à la recherche de corps, sans jamais oser les toucher. C’est vraiment curieux, ces endroits : on est tous là pour toucher du mec, baiser, et personne n’ose faire le premier geste, ne parle….Bon, que te dire. Que en passant devant un glory hole, j’ai senti une bouche me happer (et je me suis laissé aller quelques secondes), ce qui ne m’était jamais arrivé de la sorte.

Et que dans la back room, je me suis amusé comme jamais. J’ai « osé » touché un très beau mec à côté de moi, qui devait avoir la trentaine, bâti comme un dieu grec, et qui a répondu à mes appels avec un enthousiasme et un empressement que je n’ai, je crois, jamais ressenti. Les masques s’abaissent tout seul (les élastiques du mien étaient quelque peu distendus, je crois, le sien, je ne sais pas), et les pelles qu’on a pu se rouler étaient magnifiques de sensualité, de désirs, d’envies….il savait très bien jouer de mon instrument, et j’espère avoir joué correctement du sien… et évidemment, dans ce genre d’endroit, quand tu commences, ca attire d’autres, qui se sont rassemblé autour de nous, je ne savais plus qui me tripotait, on a créé un petit embouteillage sympa. Je me suis retrouvé adossé au mur, avec le dos de mon acolyte sur moi, et mon sexe devant ses fesses. L’ami avait vraiment envie que je le prenne. Mais les capotes étaient loin, je n’ai pas osé, ce que je lui indique à l’oreille. Il a bien compris, mais a continué à se frotter, et on a terminé après un long moment de frottement suffisamment efficace pour une jouissance réciproque . Humm que c’était bon , rien que d’écrire ca, « ca me remet en joie »!!!

Du coup, je suis resté trois bonnes heures, alors que je pensais rester un maximum de deux heures. Il faut dire que je n’avais jamais vu le sauna aussi plein (c’était un dimanche fin d’après-midi, et en général, j’y vais en semaine). Les consignes covid sont respectées dans une certaine mesure, mais c’est bien relatif. Après, tu sais très bien quand tu vas au sauna, que tu prends un risque, de MST toujours, de Covid en ce moment. A toi de l’assumer Tu peux aussi te dire que vu la chaleur du hammam et du sauna, le virus doit crever plus vite que toi ? Mais ce n’est pas scientifique, c’est juste une déduction à moi, suite à quelques lectures. Mais comme au final, on dit tout et son contraire pour le virus, je ne sais plus que penser. Manu nous dit qu’il faut maintenant « apprendre à vivre avec », et bien, vivons avec. Je mets le masque tant que je peux. Je me lave les mains 10 fois par jour. J’évite les transports en commun quand je peux.

Mais je fréquente les saunas. Nobody’s perfect.

Peut-etre plus dangeureux au sauna : en sortant du jacuzzi, il y a trois marches. Que je descends et je rate la dernière. J’ai manqué m’étaler correctement, j’ai un bleu terrible au petit doigt de pieds. J’aurais été bien, avec une cheville foulée ou un bras cassé ! Je me vois bien, face aux mecs des urgences, venant me chercher, moi à poil au bord du jacuzzi. 

 

lundi 24 juin 2019

Alvaro (3/3)

Je continuais mes pérégrinations, me posant un moment dans la mini piscine fraîche, à observer les gars passer. Le « boxer blanc » ne passait pas. Visiblement, il était déjà parti.
Rafraîchi par la piscine, je file au sauna. De mon emplacement, je vois les douches. Finalement, je l’aperçois sous le jet d’eau, sans son boxer. Il regarde vers moi. Me voit-il ? En tous les cas, il ne vient pas au sauna.
Il arrive au bout d’un moment, refait son jeu de serviette à sécher. J’ai vraiment l’impression qu’il me regarde. Mais il ne vient pas vers moi. Moi non plus, vous me direz. Il redisparaît. Je ressors, le cherche, sans succès. Et d’ailleurs, si je le trouve, que ferais-je ? Je ne vais pas lui sauter dessus non plus.
Je rentre au hammam, qui est vide, m’installe, ferme les yeux et respire profondément, mes pieds appuyés sur une espèce de banc triangulaire situé au milieu, me permettant d’allonger mes jambes. La porte s’ouvre, et il rentre. Il vient directement s’asseoir sur ce banc. S’y allonge. Je retire un pied et laisse l’autre. Il s’installe mieux, se couvre le corps de sa serviette. Pensant que mon pied le gène, je le retire. Il me dit un truc que je ne comprends pas. Je me rapproche : « Comment ? » « ça ne me gène pas » me dit-il . Et me regarde . Vu que je me suis approché, je tends la main sur son avant-bras que je caresse. Il ne dit rien. Je continue sur son torse musclé. Il approuve. Je viens m’asseoir à côté de lui. Il est plus à ma portée ainsi.
- « T’aurais pu te décider plus tôt !? » Me dit-il alors , avec un sourire ravageur.
- « La réciproque est vrai », je rétorque
- « Tu n’as pas tort. En même temps, j’ai bien essayé en te parlant de ma serviette.
- «C’est pas vraiment une invitation à aller beaucoup plus loin.
- C’est vrai. »
Je me mis alors à l’embrasser. Sa bouche est large, sa langue épaisse et forte. J’y noie la mienne, ma bouche, ma langue. Je reste en douceur. Lui aussi. Très sensuel. Je continue à lui caresser le torse, lui titiller gentiment les tétons. Il se relève et s’assoit. On s’enlace. On s’embrasse sans discontinuer, on s’enlace, on se caresse, je vais deviner de ma main son sexe sous son boxer. Pas trop dur, mais c’est pas grave. Il est très à mon goût. On se regarde. Et là, il me dit « mais qu’est ce que t’es beau ? ». Là, moi, je chavire. Enfin un mec qui me dit ça dans un sauna!!! moi qui ai toujours l’impression de n’intéresser personne. « Tant mieux » je lui dis. « Et merci. Sympa ». On continue à se rouler des pelles phénoménales, interminables. A se palper. On s’est installé sur une des banquettes du hammam. On y est mieux. Je m’assois sur ces jambes. On continue à discuter aussi. J’ai entendu un bout de conversation qu’il avait tenu dans le hammam avec un autre type. J’avais appris ainsi qu’il était brésilien, en France depuis longtemps.
Il me dit qu’il aime bien les mecs mariés, souvent un peu à l’écart, qui observent (je ne pense pas que ce soit toujours le cas des mecs mariés). Enfin, il préfère ceux-là à ceux qui se jettent sur les mecs, comme le premier type qui m’avait abordé. Et je me rends compte aussi que finalement, je ne cherche pas que le sexe à tout prix, mais plutôt un ou des moments sensuels, qui mélangent sexe, sensualité, et discussions. Là, je suis servi, j’ai tout ce qu’il faut. Il remarque mon parfum, qui marque encore mon corps, malgré les douches et le hammam. « Tu n’as pas utilisé leur savon basse gamme », me dit-il en rigolant.
Comme on a chaud, on file dans la piscine. L’eau fait du bien. On continue nos jeux érotiques. Il s’adosse à la paroi, je me glisse entre ses jambes qu’il écarte. Nos sexes jouent ensemble. On est très bien. On continue aussi à discuter. Sur nos vies, nos modes de vies. A se caresser. Se toucher. J’adore. Les mecs passent devant nous, mais je ne vois rien. Je suis happé par lui.
Je ne sais plus à quel moment il a enlevé son boxer. Dans le hammam ? En allant à la piscine ? Pas grave, il me plaît avec et sans !
On a dû rester longtemps dans l’eau. On commence à avoir froid. On repart dans le hammam pour se réchauffer. Et continuer nos jeux. Il regrette d’avoir cédé au premier type dans le hammam. Mais c’est pas grave. Il est plus âgé que moi, mais très bien conservé. Je lui fais remarquer, il me renvoie la pareille. Ca fait vraiment du bien d’entendre de telles choses, de la part d’une personne pareille.
Vous pensez que je tombe amoureux ? Pas vraiment (en même temps, il occupe beaucoup mes pensées depuis cette rencontre). On a d’ailleurs échangé sur le sujet. Tous les deux, on se protège de ca. Trop compliqué à gérer. Même si de son côté, il est désormais seul, après avoir vécu en couple de longues années.
Le temps file trop vite. J’ai un train à prendre. On monte aux vestiaires. Il me passe son tel. Pour garder le contact. Il aimerait qu’on puisse se revoir. Je lui ai même proposé un weekend en bord de mer quand je serais célibataire cet été. Parfois, je m’engage un peu vite, non ? Enfin, je m’engage pas vraiment: je propose très vite des trucs que je rêve de vivre, sans trop y croire.
Bon, on verra dans les prochaines semaines si il y a une suite.
Ca me plairait vraiment. D’en faire mon régulier parisien. J’avais mon Romain dans le temps, que je vois de temps en temps, mais sans consommer !! Après un Romain, un Brésilien, ca me convient!

PS : et comme il m’obsède, en tapant son prénom sur internet avec deux trois éléments qu’il m’a donné sur sa vie, je le trouve instantanément.
Je doute donc qu’il donne suite un jour, on ne joue pas dans la même cour.
Néanmoins, l’espoir fait vivre , la distance géographique qui nous sépare, ainsi que nos mondes si divers feront peut-être que...mais arrêtons de rêver.


mardi 18 juin 2019

Alvaro(1/3)

Il y a des jours où tu es content de ce qu’il t’ arrive.
J’étais à peine arrivé au sauna que un petit mec à gros engin s’assied à côté de moi et commence à m’entreprendre. J’arrivais juste, sans avoir le temps de me poser, de voir qui était là, je ne voulais pas aller aussi vite. En fait, je suis un peu un diesel, je ne pars pas au quart de tour, il faut me chauffer. Du coup, je l’ai gentiment renvoyé, mais il n’avait pas l’air de comprendre. Il a tenté la même chose auprès d’un autre qui a tout de suite changé de place en le voyant. Il avait donc déjà dû se faire remarquer sur ce sujet auprès d’autres que moi, qui eux aussi fuyaient ce genre de type.
En arrivant dans le sauna sec, il n’y avait qu’un type, bien foutu, musclé, la cinquantaine je dirais, avec un boxer de bain blanc. Curieux dans ce genre d’endroit, où on a plutôt tendance à s’exhiber ? Avait-il un truc à cacher ? Ou encore le fantasme du déshabillage ? Du boxer à retirer ? Il était là debout à s’étirer, et à surveiller sa serviette qu’il avait déposé sur la source de chaleur.
- «  Vous voulez la mettre, votre serviette ? Je gène ? «  me demande-t-il.
Je venais d’arriver donc pas besoin. Je lui demandais si cela séchait, « apparemment pas vraiment, mais un peu » me dit-il... « et ca évite de remonter là-haut en demander une sèche… »
Quelqu’un est rentré, et on est resté dans le silence de ces endroits, à se regarder sans savoir si vraiment on se regarde….Mais j’avais l’impression qu’il me regardait quand même. Il était assez à mon goût mais ce boxer m’intriguait. Il ne voulait sans doute pas se faire toucher, juste un type là pour mater.

Pour une fois, j’avais un peu de temps devant moi. Je pus donc évoluer sur les divers niveaux, voir qu’il y avait pas mal de cinquantenaires, peu de jeunes, peu de mecs bien foutus, et en tous les cas, de la baise par-ci par-là, notamment le premier mec pressé qui à force de sauter sur tout le monde trouvait bien chaussure à son pied. Moi, je continuais à jouer au chat et à la souris avec le boxer blanc. Très beau de dos à deviner les fesses sous le boxer mouillé. Très excitant. Parfois je le suivais et m’installais près de lui, mais il ne faisait pas un geste vers moi. Parfois, c’est lui qui me rejoignait comme par hasard où j’étais , sans que je fasse quoi que ce soit. Il faut dire que je suis un peu timide finalement, sans oser faire le premier pas. Et lui non plus ne semblait pas très entreprenant.

samedi 27 avril 2019

Sensualité parisienne (même si cela aurait pu se passer ailleurs)

De passage à Paris, j’avais envisagé de rencontrer un lecteur, avec qui on avait échangé suite à un post sur un sauna. Il m’avait suggéré de le contacter si d’aventure, je prévoyais un jour de retourner dans ce sauna. C’est ce que je fis. Bonne pioche, c’est le jour où il y va habituellement. Mauvais pioche, il était exceptionnellement en déplacement pro ce jour là.
Je choisis donc la facilité, et me rendis au sauna où je commence à aller régulièrement, car à 5 min de la gare, et donc, très easy pour attraper mon train de retour.
Je devais finalement y rester deux petites heures. Vu mes succès plus que mitigés lors de mes dernières tentatives, je pensais cela amplement suffisant.

Grave erreur quand on tombe sur un petit bijou…

Comme d’hab, beaucoup de vieux, de bedonnants, et quelques beaux spécimens. De grands mecs, bien bâtis, que je n’intéressent absolument pas, tout occuper à s’occuper d’eux entre eux. Pas grave, le spectacle peut être croustillant (par exemple, toujours très étonné de voir ce type au look de militaire jeune baraqué, armoire à glace, se faire enfiler par tout ce qui passe à portée de son postérieur).
Dans le sauna sec, d’abord, je le remarque dans un coin. Il semble plutôt bien fait. Il est métis, assez black. Look sans doute plutôt indien. Mais je ne sais pas. On se regarde dans la pénombre, je n’arrive pas à savoir si son regard va vers moi. Je me fais aborder par un neo-zélandais obèse très sympa, de passage à Paris, avec qui je discute un moment, tout en lui faisant comprendre que il n’est pas mon genre. Et mon gaillard s’est échappé. Je le retrouve plus tard au hammam. Il y a un peu de monde au fond qui se tripote. Lui, il est sur une banquette haute. Je suis sur une banquette basse à un mètre de lui. On regarde chacun en face, en se jetant des regards en coin sans savoir si l’un regarde l’autre. Le hammam se vide , on est tous les deux. Il est en fait à moitié étendu sur la banquette, les jambes pendantes, mais son corps forme un arc bandé, musclé, très intéressant. Son entrejambe est prometteur. Je n’ai qu’une envie de tendre le bras, mais je me retiens. Toujours ma timidité bizarre qui se réveille par moments alors qu’on est tous là pour ça , non ? Il se lève , laissant sa serviette là où il était assis, pour se rafraichir dans une vasque en face. Il est debout, de dos, très bien fait. Désirable. J’en profite pour me rapprocher de sa place. Il revient, je ne sais si il a remarqué mon petit stratagème. Il me regarde. Moi aussi. Mais rien ne se passe. Cela dure longtemps, j’ai l’impression. On est seul.
Et puis, il sort.

Je le suis, mais je ne le trouve pas.
Il est finalement allongé sur une banquette au pied des escaliers. Je monte aux étages.
Il ne me suit pas. Mais en redescendant, je le vois qui boit un coup au bar. Il m’aperçoit et j’ai l’impression qu’il e fait un espèce de signe. Mais je n’interprète pas ce mouvement d’invitation à partager un verre.
Je suis stupide.
Je redescends au sauna. M’assoit au fond. Quelques minutes plus tard, il apparaît, mais ne me voit pas. Il s’assied exactement au côté opposé. Et un vieux type vient s’asseoir à côté de lui pour lui faire la conversation. Plutôt sympa. Il réponds poliment. Mais ca dure, j’ai chaud , je ressors. Lui semble rester bloqué avec ce type. J’attends à l’extérieur qu’il sorte, mais rien de rien.
Je retourne de nouveau au sauna, et m’assoit dans leur « carré », le type étant juste entre nous deux, et continuant à discuter fort, ce que je trouve plutot sympa, c’est tellement rare la communication dans ces endroits.
Finalement, le type commence à indiquer qu’il va partir, qu’il est fatigué d’avoir été harcelé 5 fois par des groupes de mecs avides, et il finit par lui souhaiter d’être harcelé trois fois avant son départ.
Exit le type.

On se retrouve presque face à face.

Je me lève, vais m’asseoir à côté de lui, et lui propose d’être son premier harceleur.
Il ne se fait pas prier. Commence alors une demi-heure de corps à corps d’une sensualité rare. Il a une bouche et une langue majestueuses, nerveuse, ferme, douce à la fois, une manière d’embrasser des plus convaincantes, et ...fondantes. Je fais attention de ne pas être goulu, et de ne pas être trop sauvages. CA semble lui plaire. Il est ultra sensible des tétons. Il ne semble pas avide de bites comme beaucoup. La sensualité semble être son moteur.
Son corps est salé. Ferme aussi. Passer sa langue dessus est un plaisir. Il apprécie d’ailleurs.
Mais dans un sauna, il fait chaud ; je lui propose de sortir ; On se rafraichit.
Et là, patatras, je vois l’heure. Mon train est dans 40 minutes. Je n’ai plus que 15 min à passer dans cet espace. Je lui propose de filer dans une cabine, en lui expliquant mes délais. Il rigole. Ne veut pas.
« On ne cherche pas les mêmes choses », me dit-il
« Ce n’est pas le meilleur lieu pour trouver un compagnon », lui dis-je.
« Je ne cherche pas forcement un compagnon, mais pas juste un coup.
« Alors, tu pourrais etre mon amant parisien », je lui indique.
Il rigole : « pourquoi pas ? »

« J’ai froid, on va dans le hammam ? » je lui demande. Mais il ne veut pas. Il me dit d’y aller quand même. Puis il rajoute que il m’attendait, qu’il attendait que j’aille vers lui ; Que c’est bien dommage de ne pouvoir passer plus de temps. Mais que c’est comme ca, les mecs mariés.

Je file dans le hammam. Seul. Il m’y rejoins finalement. On a dix minutes de sensualité effrénée.
Sa peau est d’une douceur extrême. Il embrasse comme un dieu. Il me dit de même (ouf, je ne suis plus un sauvage!).Il aimerait qu’on soit dans un lit. Il trouve que les mecs mariés baisent mieux. Je le couvre de baisers ; je me risque à découvrir sa tige de ma bouche. Elle est énorme. J’ai l’impression qu’il est prêt à venir à chaque instant. Mais non. Ce sera une étreinte sans jouissance éjaculatoire, mais pleine de jouissance autres. Comme quoi, pas toujours besoin d’éjaculer pour jouir. Même si c’est toujours évidemment agréable.

Le temps passe. Je dois filer. Il me suit dans les vestiaires. On échange nos tels. Pour se revoir. A Paris ou chez moi. On verra.
On échange quelques sms alors que je suis dans le train.

Puis plus rien. Il reste discret.
On verra si il y a une suite.


jeudi 14 février 2019

baisers de sauvage!


Résultat de recherche d'images pour "bisous sauvages entre hommes"

C’est peut-être une des rares fois où on m’a dit que j’étais un sauvage.
Un comportement de sauvage plutôt.
Et cette rencontre m’a fait me poser plein de questions sur mon comportement sexuel.

J’étais en déplacement pour le boulot. Deux jours assez intenses, qui ne permettaient vraiment pas d’aller vaquer aux plaisirs des sens. Je m’étais levé à 4 heures du mat pour prendre un train tôt, avec manque de sommeil évident, puis des réunions de boulot difficiles, suivi d’un dîner auquel je ne pouvais échapper (c’est toujours dans ces moments là qu’on fait avancer ces projets), avec perspective d’un lendemain tout aussi compliqué. J’étais finalement content qu’un de mes lecteurs présent sur cette ville n’était pas dispo, je pourrais me coucher tôt (même si j’aurais bien aimé le voir) !

Le dîner s’est finalement fini assez tôt, vers 22h. J’étais de nouveau dans mon hôtel vers 22H30. C’était pas trop tard, j’ouvrais donc l’application de rencontres, plus par curiosité, mais aussi avec espoir caché, bien que irréaliste de rencontres furtives. Cette application, celle qui commence par un G , que pourtant je ne voulais plus ouvrir, car ayant été peu regardant sur la confidentialité de certains profils.
Mais bon, quand l’envie de l’homme te prends, tu en fais des conneries…

Il y avait pas mal de « choix », des discussions entamées, prometteuses, puis qui n’aboutissent à rien, avec un interlocuteur qui disparaît en quelques secondes sans comprendre pourquoi...des profils intéressants qui ne répondent pas...des photos qui t’émoustillent...le lot de ce genre d’appli où tu te demandes pourquoi tu perds encore du temps à te balader là-dessus…

Le joli profil qui ne répondait pas se mit à me parler. Journée fatigante pour lui (comme pour moi), il ne s’était pas jeté sur son appli comme un furieux, mais l’avait laissé ouverte pendant qu’il se douchait, j’imagine, mangeait un bout, relaxait après sa dure journée. Il n’avait pas envie de grand-chose, sinon d’un moment sympa, sensuel, un bon « hug » (il est américain) avant de se coucher. Il a sommeil, et ne veut pas passer trop de temps. Il est à 400 mètres de mon hôtel : tous les critères qui me conviennent. Il est beau comme un dieu, avec ce look de quadra sportif, élégant, pas trop grande gueule, poilu comme j’aime, sympa….
Ce n’est pas sérieux, je devrais dire non, mais voilà, à près de minuit, je dis oui, et me voilà parti sous la bruine glaciale.
Quand l’envie de l’homme te prends….

Il m’ouvre la porte, il est comme sur la photo, il n’a pas menti. Il me fait monter dans un appart design très sympa, m’embrasse tout de suite sans perdre une minute, me caresse, m’enlace, c’est bien ce qu’il demandait. Il me fait monter dans sa chambre (c’est un petit duplex), ce qui veut dire que j’ai dû passer avec succès les épreuves de sélection. Il se désape immédiatement laissant découvrir une joli bite et un beau corps, je fais de même. Beau programme en perspective.

Tout de suite au plumard, on s’enlace. Il reste couché sur le dos, je suis sur lui, on se caresse s’embrasse, il adore mon poitrail poilu, sa bite gonfle, je commence à le sucer, il gonfle… puis dégonfle… on continue à s’embrasser avec passion et avidité, je m’occupe de ses parties, lui est plus passif , et la réciproque n’est pas au rendez-vous. Qu’importe, il me plaît, et j’ai l’impression de lui faire le même effet.

Il trouve alors que je suis très passionné, demande moins d’élan dans mes baisers. Pourtant , il a l’air d’apprécier. En même temps, les réactions de son sexe sont curieuses, alternant entre mollesse extrême et rigidité bien ferme. Avec plus de mollesse que de rigidité.

Jusqu’à ce qu’il me dise que …. non , ca ne le fera pas ; I’m so sorry, you’re a nice guy, mais tu ne sais pas embrasser, tes dents sont terribles, et j’ai besoin de douceur..I’m a philosopher , you know, an artist...the chemistry is not working...la chimie ne prends pas….

J’en suis tellement sidéré que j’éclate de rire. P
remière fois qu’on me dit ca.
En général, sans vouloir me vante, on apprécie plutôt mon appétit, mes baisers enflammés, ma langue qui fouille partout, mes mains baladeuses, mais là, non, l’artiste américain voulait plus de douceurs.
Je n’ai donc rien compris à ces gémissements que j’interprétais pour des gémissements de plaisir, ni aux réactions de son corps.
Il était très gêné et ennuyé de me décevoir comme ça. Mais comme j’ai pris ça à la rigolade sans en faire une histoire, on a discuté sur nos recherches, sur nos vies, sur nos rencontres. C’est vrai que sur son profil, il indiquait clairement chercher la qualité plutôt que la quantité (mais je suis un être de qualité!!). J’aurais pu comprendre effectivement qu’il ne cherchait pas un moment avec un bourrin (que je ne suis pas), ni un moment de grosse baise sauvage, ce que je n’offre pas non plus. Je suis juste un peu affamé, et donc vigoureux, entreprenant, et avide.

On s’est quitté comme de bons copains. J’ai voulu garder son tel ou mail pour continuer à discuter si je revenais dans la Ville, mais il ne m’a rien filé.

Et cette petite aventure m’a fait réfléchir sur mon comportement, sur ma manière d’embrasser, de prendre l’autre. Corps à corps sensuels, passionnés, j’adore. Mais tout le monde n’aime pas forcément . J’ai réfléchi aussi aux réactions de ma moitié, qui elle aussi, ne réagit pas toujours positivement aux assauts de mes lèvres sur les siennes.
Suis-je donc un sauvage, un être qui ne pensent qu’à assouvir ces passions sexuelles dans des débordements d’énergie ? Suis-je si sourd aux réactions de l’autre ? Finalement, je ne penserais qu’à ma bite, mon orgasme à venir, et rien d’autres ? À force de rencontrer des mecs, ai-je modifier mon comportement ?

PS: et Estef connait les mêmes déconvenues. Qui va nous apprendre ?