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vendredi 3 août 2018

demi-finale (2/2)



C’ est lui qui m’adressa le premier la parole. Il pensait que je n’avais pas vu ses tours de magie, et voulait le refaire pour moi. Je me laissais faire et il commença à me questionner sur mes photos, me donnant son avis sur ce qu’il fallait faire. Cela aurait pu être ennuyeux et prétentieux, mais c’était dit avec beaucoup de bienveillance. En discutant, il me confia être photographe professionnel, travaillant sur diverses thématiques. Je sentais un certain intérêt chez lui, autre que juste la discussion sur la photo. Mon Gaydar se mettait en marche. 

La discussion prit un tour un peu philosophique, autour du sens de la vie. Toujours avec une pointe de légèreté et d humour. Quand je lui disais à propos de changements professionnels :
- « mais finalement, que cherche-t-on dans la vie?
- Mais on sait toujours très bien ce que l’on cherche. On ne part jamais sans connaître notre objectif».
Et c était dit en me regardant droit dans les yeux .

Sur le coup, j ´ai pris ça au premier degré . Je lui donnais du « vous », et lui disais « ah, vous croyez ? Je ne pense pas, et bla bla et bla-bla « . Quand j’ai cru comprendre soudainement un second sens. Il souriait, était très charmeur.
 Ma moitié, avec ses copines, rigolaient.
Moi, je continuais à discuter avec lui, assez charmé, tout en me demandant si j ´étais vraiment en train de me faire draguer ou si je me faisais un méga cinéma dans ma tête.
En arrivant au débarcadère, on s’est retrouvé à côté , et on a débarqué ensemble. On s’est dit au revoir par politesse , avec un bientôt peut-être .

Ma moitié est venue vers moi, en me disant : «  je parie que t’as encore rien vu?! S’il avait pu, il t’aurait croqué ! ». J’ai évidemment fait celui qui n’avais rien compris ( il faut dire que ça mais m’est très souvent arrivé !), avec quand même cette petite satisfaction d’avoir quand même réalisé que mon Gaydar semblait enfin fonctionner !

Mais c était la demi-finale. On a rapidement atterri dans le premier bar sur la route où le match était retransmis! Évidemment, il était là, avec son groupe de copains et je pense sa femme et son petit. (genre de détail qui pourrait faire croire que Monsieur ne serait qu’hétérosexuel...).
Évidemment, on a continué à discuter.
La tension montait dans la salle. La fin était proche. On allait passer enfin en finale . Au sifflet de l’arbitre, tout le monde a sauté en l’air, s’embrassait. Je me suis retrouvé aspergé de bière, je l’avais perdu, il était avec son groupe.
Plus tard, je le voyais prendre en photo les supporters en délire qui montaient sur les voitures, les arrosaient, criaient et partageaient leurs joies .
On ne s’est plus revu. J avais failli lui passer ma carte. Et puis, je n’ai pas osé , je trouvais ça aussi un peu déplacé . J aurais peut-être dû .
Le soir, en m’endormant,  je repensais à cette rencontre, essayais de refaire le discours qu il m’avait tenu, pour comprendre comment il avait pu arriver à cette conclusion: on sait toujours ce qu’on cherche. Je n’arrivais pas à retrouver le déroulé , tout comme aujourd’hui où j’ai peine à décrire un discours ensorcelant, dont je n ai retenu que quelques détails, et surtout une ambiance et une sensation  très particulière .
Car un agréable sentiment m’avait envahi ce soir là, qui me revient en évoquant cet épisode , une impresssion de désirs naissants, de partage et d’attirance mutuelle, qui allait au-delà du physique.
Je me sentais bien, désiré, désirable, désirant.

mercredi 14 octobre 2015

les maris (1/2)

Cela se passait cet été, à Paris. Au début de cette canicule qui a parait-il fait des morts. En ce qui me concerne, cela m'a plutôt donné de l'énergie, et des plaisirs. De nature différente néanmoins.

En fait, curieusement, en l'espace de deux jours, j'ai rencontré des maris. Rien de très original, me direz-vous, on en rencontre plein partout, des maris, même dans les saunas par exemple. Mais là, c'était une nouvelle catégorie de « maris », ceux qui sont mariés avec des hommes. C'est une catégorie encore minoritaire, et qui le sera certainement pendant longtemps, et qui n'a rien de différent des autres maris. J'aurais pu m'en douter, mais en fait, ce qui est totalement stupide, c'est que malgré les évolutions des mœurs et des mentalités, on reste prisonnier de nos clichés mentaux, et qu'il faut parfois un déclic pour prendre conscience de la réalité des faits. Pourquoi pensais-je que deux hommes mariés ensemble, donc deux « maris », pouvaient être différents d'un « mari » hétéro, alors que chacun vit en couple, a priori aimant son conjoint, connaissant donc les joies et les difficultés d'une vie de couple, de cette aventure à deux qu'est le mariage, choisie dans la durée, « pour le meilleur et pour le pire », et qui construit petit à petit une histoire, un foyer, un couple ? Certainement, le fait que les clichés restent forts et qu'il faut ardemment les combattre. Je me faisais aussi la réflexion que si mes clichés à moi dans ce domaine sont assez forts, moi qui me revendique ouvert et averti sur la question de l'homosexualité, qu'en est-il de la force et résistance des clichés chez les opposants systématique à une vie sexuelle, amoureuse et sociale, libre de toute discrimination, en un mot chez les opposants conservateurs au mariage pour tous?

Le premier rencontré, qu'on appellera Ramon, est un de mes lecteurs, qui s'est un beau jour décidé à m'écrire. Nous habitons très loin l'un de l'autre, avec quasiment aucune chance de se rencontrer, et nous échangeons par mail. Il se reconnaît dans certains de mes articles, notamment quant à mes interrogations sur ma vie de couple, sur mes infidélités, etc...il est donc marié avec un homme, vit une vie de couple comme n'importe quel couple, avec ses hauts et ses bas, allant voir ailleurs par moments, avec des hommes ..ou des femmes...Parallélisme des formes : je vis en couple, je suis très amoureux et attaché à mon conjoint, j'ai quand même envie de vivre des expériences ailleurs, ma vie sexuelle avec mon conjoint à des hauts et des bas, je vais donc voir ailleurs, et notamment chercher ce que mon conjoint ne peut m'offrir, à savoir « l'autre » sexe. Mais il est hanté par une certaine culpabilité, une difficulté à « tromper » son conjoint, et donc à ne pas avoir un discours en phase avec son comportement. Je ne lui jetterai pas la pierre, nous sommes au même point !
Il se trouve que par le plus grand des hasards, nos obligations professionnelles nous conduisent à Paris les mêmes jours. Malheureusement, on aura des difficultés à trouver un créneau, et on arrive à se voir juste une heure. Trop court, très dommage, car nous aurions eu plein de choses à approfondir, je pense.
Il a semblé un peu étonné en me voyant, peut-être s'attendait-il à un autre look, ou peut-être était-ce parce que j'étais encore une fois en retard, et qu'il s'impatientait , toujours est-il que le courant est passé, et que nous avons beaucoup échangé. Son discours confirmait ses mails, sa sincérité, ses interrogations sur lui, son couple notamment. Je regrette de ne pas avoir écrit à ce moment, car je ne me souviens plus exactement du détail de nos échanges, mais j'ai apprécié sa vision des choses, son questionnement, sa manière d'être. 
Je le poussais à aller au Sun (mais sans moi , car j'étais pris par obligations familiales), ce qu'il fit, mais l'expérience ne lui plut pas trop. Dommage pour lui, mais je peux comprendre. 
Moi, j'en aurais bien fait mon dîner, si j'avais eu le temps, car l'homme est plutôt bien fait de sa personne, et plutôt séduisant!!!!....

vendredi 8 mai 2015

Quasiment mon portrait!!

Lisez ça!!! c'est un lecteur qui me l'a envoyé, et qui a beaucoup pensé à moi en le lisant!
Je pourrais effectivement être l'un de ces interviewés!!
JE m 'y retrouve à quasi 100%!!


vendredi 29 août 2014

Apéro entre copains ?

Je vous ai déjà parlé de ce bel homme, rencontré pour un petit-déjeuner sexy, et vu ensuite à plusieurs reprises pour des "apéro" sexys. Je l'appelle d'ailleurs mon "apéro", comme il y a eu à un moment un bel hidalgo (sauf qu'avec ce dernier, je n'ai concrétisé qu'en rêves).

Avant mon départ vers la belle bleue, je voulais le voir encore. Impossible de trouver un lieu discret, je prends le risque de l'amener dans l'appart d'un copain, Jacques, en déplacement à l'étranger, qui m'a passé ses clés pour arroser ses plantes. L'appart est sympa, belle terrasse avec vue sur les toits de la ville, sans vis-à-vis. On baise sur la terrasse, à l'abri des regards, à l'air libre: c'est jouissif, divin, magnifique. Et lui, un peu tendu, car craignant que Jacques ne débarque à l'improviste, était encore plus désirable. Curieusement, il était persuadé que Jacques était gay, pour ainsi me passer les clés pour mes rendez-vous érotiques. MAis Jacques est coureur de jupons, marié trois fois, des enfants.


Donc, je renvoie un mail à l'"apéro"depuis mon lieu de vacances, pour lui redire comment j'avais apprécié ce moment. Il me réponds quelques jours plus tard, me rendant la pareille, et me disant que "le monde est vraiment petit, car il a rencontré quelqu'un qui me connait très bien"...et là, mon coeur vacille et tremble à la lecture..."tu sais , ton copain chez qui tu m'as amené un jour où il n'était pas là, et dont tu as les clés de l'appart pour arroser les fleurs....". Alors là, je tombe à la renverse...j'ose encore croire qu'il l' a vu dans un cadre autre que sexe, mais sa dernière phrase m'achève: " il est très sympa, et en plus il a une bite énorme!!"...donc plus de doutes, c'était bien un "apéro" de nouveau avec mon copain qu'il avait pris.

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Le problème n'est pas qu'il baise avec un autre, mais c'est que ce copain, Jacques, est un type vraiment hétéro, plus agé que moi, et que jamais , je n'aurais cru qu'il soit attiré par les mecs!!j'en reste encore ébahi. 
J'ai continué à lui poser des questions pour être certain que j'avais bien compris, que c'était bien de la même personne dont on parlait. Et oui, tout concorde (il n'y a que la taille de la bite que je n'ai pas pu vérifier par moi-même).
J'ai ressenti la même impression que le jour où j'ai surpris un copain qui trompait sa femme: ce n'est pas le fait qu'il trompe sa femme qui sur le fond me choquait (chacun a ses particularités et ses secrets), mais c'est justement le fait que ça ne collait pas à l'image que je me faisais de lui , et que jamais j'aurais pu penser que ce type trompe sa femme. Et là, je pouvais supposer que Jacques trompe sa femme, oui, mais pas avec un mec. L'imaginer au pieu avec un mec n'est pour moi pas possible. C' est curieux quand même. (En même temps, à la réflexion, j'avais toujours trouvé "suspecte" sa bonne entente avec un de mes copains, ouvertement homo, et je m'étais même demandé si ce copain n'avait pas tenté d'initier Jacques aux "pratiques entre hommes"....)
Du coup, j'en ai pas dormi pendant trois nuits. Je me suis aussi demandé si "l'apéro" avait lâché une info sur moi, mais apparemment non. Je ne comprends pas non plus comment je ne l'ai pas trouvé sur les chats, puisque c'est là qu'ils se sont rencontrés. et il habite à 300 m de chez moi!
Bon, apparemment, ce n'est pas un si bon coup que ça. Comme quoi, les grosses bites, c'est pas forcément un gage de plaisir !

Conclusions: 

1. faut-il aller baiser dans les appartements vides des copains, qui nous font confiance en nous confiant leur clés? je dirais oui...c'était trop bon. Et dans ce cas là, si je suis découvert, peut-être ferais-je de Jacques mon amant de proximité?
2. la prochaine fois que je vois Jacques, je lui roule une grosse pelle, et lui mets la main au pantalon, en lui disant: "on va prendre "l'apéro""? je crois que non...
3. Je me laisse draguer gentiment s'il commence à me faire du gringue? peut-être....

4. Si un jour mes proches me surprennent dans les bras d'un homme, je comprendrais l'étendue de leur étonnement et de leur incompréhension . Je devrais donc arrêter les rencontres avec des mecs. Mais , c'est encore plus fort que moi.

lundi 28 avril 2014

Tendresse de couple dans le métro parisien



L'autre jour, j'étais à Paris. Comme d'habitude, je me déplace en métro, ou en bus. Etant monté en bout de ligne, j'ai trouvé à m'asseoir. Le métro se remplit au fur et à mesure. 
Il n'est pas bondé, mais assez rempli quand montent deux hommes. Aucun look particulier. Ce sont deux hommes, comme vous et moi. Ni remarquables, ni beaux, ni laids, un peu des "monsieur-tout-le-monde". Ils sont debouts, il n'y a plus de places assises. Ils doivent être amis.
Le métro démarre, les saccades du démarrage font se rapprocher leurs corps. L'un entoure l'autre de son bras derrière le dos. L'autre lui touche le pantalon. Ai-je bien vu? ou j'ai rêvé? les corps s'éloignent, puis le bras revient entourer la taille de l'autre. L'homme qui enlace est habillé en noir, jean noir, blouson de cuir, il est brun aussi, mal rasé. Il fait un bisou à l'autre dans le cou. Gentiment. Tendrement. Il recommence. L'autre est un peu rouquin, les cheveux courts, rasé de près. Il se laisse faire. Ils ne sont pas du tout gêné du voisinage. Mais ils restent discrets. Le brun redépose un baiser sur le cou du rouquin. Ils sont mignons. Amoureux en fait. Je me dis qu'ils viennent de passer la nuit ensemble. Ils sont heureux. Surtout le brun. L'autre aussi, mais il le montre moins. J'aime leur complicité , leur intimité.
Cela fait longtemps que je n'ai pas vu une telle tendresse, une telle ignorance du monde extérieur dans un couple. Même dans un couple hétéro. D'ailleurs, des couples hétéros qui s'embrassent comme ça, j'en vois de moins en moins. Je ne veux plus, ne cherche plus à les voir? ou il y en a vraiment de moins en moins?