Affichage des articles dont le libellé est gaydar. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est gaydar. Afficher tous les articles

jeudi 28 janvier 2021

Signaux faibles

 Effets du couvre-feu et du semiconfinement actuel qui oblige à garder les lieux de rencontres fermés, il est plus difficile de faire des rencontres, coquines ou non d ailleurs. Et les applis sont moins fréquentées il me semble . Du coup, je me mets à imaginer plein de choses à partir de petits détails observés chez l un ou l autre . 

Par exemple, j ai un très bon feeling avec un partenaire professionnel, qui bosse beaucoup sur les organisations . Je le contacte à chaque fois que je suis un peu en difficulté, et il a toujours les mots et idées qu il faut pour me redonner de l énergie. En plus, il est plutôt mignon. Et je sens ce je ne sais quoi qui me dit qu on a peut-être les mêmes goûts.... mais est-ce vraiment le cas ? Je l ai trouvé  sur LinkedIn, et il like ou commente  nombre de mes posts hebdo. Je me sens plus complice avec lui . Et j attends son like  a chaque fois! Mais bon, je ne peux pas encore lui proposer une bière , et plus si affinités. Et puis, ça ne veut rien dire , en fait, ces likes!je me fais des idées?! D ailleurs, je me demande toujours comment je pourrais repérer les mecs en recherche de mecs a mon boulot. Avec le télétravail, les bureaux sont presque vides , on pourrait envisager des rencontres , non? 

Autre presque rencontre ? l’autre jour, je rentre du boulot, je suis à 3 min de mon domicile, à pied . Il doit être presque 18h, peu avant le couvre-feu. Il pleut. Je croise un type qui rentre de faire son jogging . Mon regard se fixe spontanément (!) sur son bas-ventre , que moule son pantalon serré de jogging, et qui laisse deviner des volumes intéressants. Je ne sais pas si mon regard était trop insistant, mais il me lance un grand «  bonjour » avec un grand sourire, sans masque, alors que je suis moi-même masqué. J ai été tellement surpris, que le temps de réagir, il avait disparu. Du coup, je vais essayer d aller courir dans le quartier à cette heure là, même si pas évident du fait de ce couvre-feu. Et je m interroge encore sur la signification de ce bonjour. Je me fais des illusions? Ou je peux avoir bien compris? 

En attendant, je pars courir. Au minimum, j entretiens et mon corps et mon mental. Au mieux, je rencontre de nouveau le beau jeune homme. 

vendredi 3 août 2018

demi-finale (2/2)



C’ est lui qui m’adressa le premier la parole. Il pensait que je n’avais pas vu ses tours de magie, et voulait le refaire pour moi. Je me laissais faire et il commença à me questionner sur mes photos, me donnant son avis sur ce qu’il fallait faire. Cela aurait pu être ennuyeux et prétentieux, mais c’était dit avec beaucoup de bienveillance. En discutant, il me confia être photographe professionnel, travaillant sur diverses thématiques. Je sentais un certain intérêt chez lui, autre que juste la discussion sur la photo. Mon Gaydar se mettait en marche. 

La discussion prit un tour un peu philosophique, autour du sens de la vie. Toujours avec une pointe de légèreté et d humour. Quand je lui disais à propos de changements professionnels :
- « mais finalement, que cherche-t-on dans la vie?
- Mais on sait toujours très bien ce que l’on cherche. On ne part jamais sans connaître notre objectif».
Et c était dit en me regardant droit dans les yeux .

Sur le coup, j ´ai pris ça au premier degré . Je lui donnais du « vous », et lui disais « ah, vous croyez ? Je ne pense pas, et bla bla et bla-bla « . Quand j’ai cru comprendre soudainement un second sens. Il souriait, était très charmeur.
 Ma moitié, avec ses copines, rigolaient.
Moi, je continuais à discuter avec lui, assez charmé, tout en me demandant si j ´étais vraiment en train de me faire draguer ou si je me faisais un méga cinéma dans ma tête.
En arrivant au débarcadère, on s’est retrouvé à côté , et on a débarqué ensemble. On s’est dit au revoir par politesse , avec un bientôt peut-être .

Ma moitié est venue vers moi, en me disant : «  je parie que t’as encore rien vu?! S’il avait pu, il t’aurait croqué ! ». J’ai évidemment fait celui qui n’avais rien compris ( il faut dire que ça mais m’est très souvent arrivé !), avec quand même cette petite satisfaction d’avoir quand même réalisé que mon Gaydar semblait enfin fonctionner !

Mais c était la demi-finale. On a rapidement atterri dans le premier bar sur la route où le match était retransmis! Évidemment, il était là, avec son groupe de copains et je pense sa femme et son petit. (genre de détail qui pourrait faire croire que Monsieur ne serait qu’hétérosexuel...).
Évidemment, on a continué à discuter.
La tension montait dans la salle. La fin était proche. On allait passer enfin en finale . Au sifflet de l’arbitre, tout le monde a sauté en l’air, s’embrassait. Je me suis retrouvé aspergé de bière, je l’avais perdu, il était avec son groupe.
Plus tard, je le voyais prendre en photo les supporters en délire qui montaient sur les voitures, les arrosaient, criaient et partageaient leurs joies .
On ne s’est plus revu. J avais failli lui passer ma carte. Et puis, je n’ai pas osé , je trouvais ça aussi un peu déplacé . J aurais peut-être dû .
Le soir, en m’endormant,  je repensais à cette rencontre, essayais de refaire le discours qu il m’avait tenu, pour comprendre comment il avait pu arriver à cette conclusion: on sait toujours ce qu’on cherche. Je n’arrivais pas à retrouver le déroulé , tout comme aujourd’hui où j’ai peine à décrire un discours ensorcelant, dont je n ai retenu que quelques détails, et surtout une ambiance et une sensation  très particulière .
Car un agréable sentiment m’avait envahi ce soir là, qui me revient en évoquant cet épisode , une impresssion de désirs naissants, de partage et d’attirance mutuelle, qui allait au-delà du physique.
Je me sentais bien, désiré, désirable, désirant.

lundi 30 juillet 2018

Demi finale (1/2)

C était donc le soir de la demi finale de la coupe du monde de football. J avais proposé à des copains une ballade en bateau le long des côtes . C’était une proposition d une asso locale pour animer le lieu les soirs d ete . J avais trouvé l idée plutôt sympa et une bonne occasion de rassembler des copains ui ne se connaissaient pas et que je voulais  présenter les uns aux autres. C est donc sur un coup de tête , l occasion faisant le larron ( j adore cette expression) , que j ai réservé pour ce fameux mardi .
Ce n’est qu’en informant les copains que j’avais réservé pour eux que je me rendis compte que c était le jour de France-belgique et que donc, ma proposition allait être fortement concurrencée , même si la ballade se terminait juste à temps pour voir la fin de la seconde mi-temps !
On se retrouva donc à 6, les fidèles qui n’avaient pas osé me déplaire , et au risque de paraître sexiste, plus de femmes que d’hommes ! La ballade dirait trois heures, avec possibilité de partager une bonne bouteille de blanc et quelque soit amusesgueules. Il n y avait pas foule sur ce bateau et plusieurs petits groupes disséminés par-ci par-là, dans une ambiance conviviale et favorable à la discussion entre inconnus.
Je m étais éloigné pour prendre quelques photos de la cote, et je voyais mes copines rigoler avec un type, bermuda teeshirt élégant, métissé ( sans doute antillais), avec une belle gueule de caractère et plutôt  bien fait de sa personne, apparemment musclé dans sa mince silhouette .
Je me rapprochais. Il était en train de leur faire un tour de magie , faisant disparaître et réapparaître une cigarette , ou encore laissant un paquet de cigarette en apesanteur dans l’air devant ses mains. Assez bluffant je dois dire.