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jeudi 9 janvier 2025

Nouvelle année 2025 et nouveautés

Tout d’abord, une très bonne année à vous tous. Plein de rencontres, de désir, de moments d’échanges, de caresses, de plaisir. Difficile en ce début d’année d’envisager 2025 sereine et tranquille. C’est pourquoi il faut peut-être aujourd’hui se recentrer sur les essentiels, sur ce qui nous fait du bien. 

J’ai retrouvé récemment cette citation de Dostoïevski, « la beauté sauvera le monde ». Souhaitons que en 2025, on puisse encore trouver de la beauté pour sauver ce monde qui semble courir droit dans le mur. On le savait depuis longtemps, notamment en lien avec le réchauffement climatique. Mais aujourd’hui les États-Unis, la Palestine,Ukraine, notre situation politique en France qui devient totalement abracadabrantesque, comme dirait Chirac, qui aujourd’hui fait presque figure de vieux sage! Tout cela incite au pessimisme. Et sans doute pour en sortir, il faut préserver notre intimité, nos proches, nos essentiel. 

Cela fait longtemps que je n’ai pas écrit sur ce blog. Ma vie a changé. Non, je n’ai pas fait mon coming out. Je suis toujours un personnage « respectable », bon père de famille, bon époux, bon copain, et qui aime en secret les hommes. Mais J ai changé de boulot, je suis maintenant dans un environnement qui me convient beaucoup mieux, avec beaucoup de passion et d’enthousiasme. Tant et si bien que je n’ai vraiment pas le temps d’écrire sur ce blog, et je lis vos blogs que très partiellement ! J’en ai pourtant besoin. Je crois avoir écrit sur ce blog un jour qui écrire ici était pour moi une espèce de thérapie. Une manière de partager mes états d âmes,  de mettre des mots sur les questionnements presque existentielle, liés à cette bisexualité qui, parfois me convient, et qui parfois reste difficile à gérer. Mais je vais sûrement écrire un peu plus ces prochaines semaines.

Car je suis aujourd’hui dans une situation que je n’ai pas vécu depuis longtemps. J’ai fait une belle rencontre. Mais qui est totalement irréelle, irréaliste, je dirais presque irresponsable. Avec un beau jeune homme, très sexy, qui n’a certainement pas les mêmes attentes que moi,Mais qui m’a beaucoup touché. 

J’en parlerai plus dans les prochaines jours je l’espère.

Bonne année à vous ! 

samedi 9 mars 2024

Hanté par la bite (4/4)

Il y a plus de monde que tout à l’heure. Et le spectacle est intéressant.

Il s’est assis sur un espace à mi-hauteur, dans la zone du « dieu égyptien », une jambe qui « tombe », l’autre repliée, le pied à proximité de son sexe…

Plusieurs mecs sont à proximité. Un petit attroupement s’est formé , comme un ensemble statuaire antique, perdue dans la moiteur de la buée du hammam.

Je vais m’asseoir à côté de lui, il me fait un peu de place sur sa droite. Sur sa gauche, un mec barbu est en train de l’entreprendre, et de lui caresser le sexe. Il repousse poliment la main aventureuse. Et se retourne vers moi. Nos lèvres s’approchent, se trouvent. Et se goûtent. Il embrasse goulûment, avec une langue dynamique, qui vient fouiller ma bouche, tout comme je fais dans sa bouche. Nos mains se caressent, le torse, les cuisses, l’entrejambe...je prends sa tête dans mes mains, le regarde, et replonge ma langue dans sa bouche. Whaoou, il est phénoménal, ce garçon…

Évidemment, nos étreintes attirent les regards (je me souviens que Quentin Mallet expliquait dans un de ses billets qu’il fallait s’activer dans les saunas, et qu’ensuite, tous les mecs venaient te voir, te tester, tenter de récupérer quelques miettes (ou beaucoup) de cette sensualité masculine). Je sens deux, trois regards, quelques mains qui viennent caresser mon dos. Je repousse gentiment. Je me le garde, ce bel homme ! Lui d’ailleurs fait de même. Je commence à lécher, puis mordiller ses tétons. Il aime bien quand c’est doux. Je continue alors l’exploration de son torse avec ma langue. Évidemment, je vais me retrouver face à son sexe, dur et droit, qui appelle à se faire engloutir dans ma bouche. Je reviens vers sa bouche, et me lève. Je m’assoie sur ses jambes, on se regarde et on continue à s’embrasser. Il me dit qu’il adore ma façon d’embrasser, d’être avec son corps. Comme moi, il vient assez rarement, il habite à la frontière belge. Je me redresse, frotte mon sexe sur son torse, puis, totalement debout, mon sexe est à hauteur de sa bouche. Il a vite compris ce que j’attendais, et ne se fait pas prier. C’est vraiment bon.

Même s’il fait chaud, je ne suis pas incommodé par la chaleur. J’apprécie vraiment ce corps, cette bouche, ce sexe. C’est curieux comme une alchimie se passe avec certains, et pas avec d’autres.

On continue à se prendre soin l’un de l’autre un bon moment. Je suis étonné d’arriver à contrôler mon plaisir, et à ne pas venir rapidement. Je suis pourtant tellement excité!! Lui non plus, il ne viendra pas, ou je ne m’en suis pas rendu compte, ce qui est encore possible. Il finit par quitter le hammam, me laissant à mes émotions. J’en profite pour récupérer un peu.

L’adage de Quentin se vérifie et un ou deux mecs tentent de m’approcher. Je refuse.


Puis, je sors à mon tour. Je déambule, et ne le retrouve pas. Il a sans doute filé. Rencontre éphémère, mais très intense.


Qu’à cela ne tienne, je vais me délasser dans la petite piscine, où j’avais connu aussi dans le passé de bons moments. Il n’y a personne. Et je distingue, en haut, un type plus trop jeune (je dirais plus de la soixantaine), mais très bien foutu et bien conservé, qui me regarde. Il a beaucoup d’allure, musclé, les cheveux gris, presque blanc, taillé courts. Je l’ai croisé plusieurs fois, nos regards se sont croisés aussi, mais je n’avais pas donné de signes prometteurs. Là, je le regarde fixement. Il a bien compris. Cinq minutes après, il est à côté de moi dans la piscine. Comme toujours, on est à côté, mais personne ne fait rien. Mon pied se rapproche alors du sien, il en profite pour se rapprocher aussi, et me caresser le sexe . Je fais la même chose. Il se met face à moi, m’embrasse avec appétit. Je bande fort. Il a bien compris, et emprisonne alors mon sexe entre ses jambes, tout en continuant à m’embrasser. Que vous dire ? Cette position m’excite énormément, je suis prêt à venir. Je lui demande d’arrêter , lui expliquant la raison. Très « propre », il me réponds qu’effectivement, ca ne se fait pas dans cette piscine (je suppose que certains ne se gênent pas pour éjaculer allègrement), et me propose un tour au hammam.

On s’y retrouve alors. Il va directement dans le coin le plus sombre, un peu étroit, où il y a déjà quelques mecs. Il me susurre à l’oreille que c’est « merveilleux ». C’est marrant comme terme, un peu désuet, décalé dans cet endroit. Mais sur le fonds, il à raison!!Très vite, il s’agenouille pour me sucer, avec douceur et sensualité. J’adore. Il se relève pour m’embrasser, se retourne et m’offre son dos, ses fesses. Je reprends alors la scène de la piscine, là où elle s’était interrompue, passant mon sexe sous ses fesses, entre ses jambes. Il souffle un peu bruyamment, mais pas trop. Ca lui plaît. Moi, aussi. Et je ne résiste pas très longtemps. Je me dégage, il me remercie encore pour ce moment « merveilleux ». Je sors me doucher, je me rends compte de l’heure, j’ai un dîner de boulot (je sais d’ailleurs que les deux mecs avec qui je vais dîner sont homos), je dois filer en vitesse.

Moment magique passé à l’Oasis. J’essaierai d’y retourner dès que possible, et plutôt en après-midi, la prochaine fois que je serais à Bruxelles, mais c’est pas évident.


Seule petite ombre au tableau : je me rappelle le soir, dans ma chambre d’hôtel, que je m’étais un peu brûlé la bouche la veille en mangeant des frites (ben oui, on est à Bruxelles quand même!) trop chaudes. Du coup, je flippe sur une possible infection HIV, par de petites blessures dans la bouche (je n’en ai pas, je vérifie, mais un peu de peau arrachée, et pas de sang). Je me dis d’abord que le type n’était peut-être pas porteur. Mais ca m’obsède.

En rentrant, je décide alors d’aller me faire tester. Je découvre que cela n’apparaît pas avant 6 semaines par prise de sang, et au moins 3 mois, avec l’autotest. Whaoouu !! CA m’empêche de dormir. Je ne veux pas contaminer ma moitié : Ca fait donc 6 semaines que je n’ai plus baisé. Et j’en ai profité pour faire un tour à la permanence de Aides (qui est à 300 m de chez moi). Je raconterais ce moment prochainement, notamment ma nervosité à l’idée de pénétrer cet endroit, et de rencontrer quelques copains médecins, que j’imagine tout à fait faire des permanences chez Aides. Ils m’ont en tous les cas rassuré en me disant que les cas d’infections HIV par fellation étaient vraiment très très rares. (je sais que le virus est très volatile et meurt très vite à l’air libre). Mais bon, il existe aussi d’autres maladies transmissibles. On reviendra sur ce sujet.

vendredi 23 février 2024

Hanté par la bite (3/4)

Il y avait pas mal de monde, plutôt âgé il faut dire (on va dire la cinquantaine, voire soixantaine), mais il y avait quand même aussi plus jeune…..

Les vestiaires ne sont pas très grands, un peu vétustes (mais bon, ils remplissent leur fonction!), répartis sur trois espaces, plutôt petits. Il y avait un type qui partait, et on était plutôt serré ! Qu’à cela ne tienne, me voici avec ma serviette autour de la taille, à la re-découverte de ce beau domaine.

J’y retrouve ces statues plus ou moins antiques, certaines des copies, d’autres en marbre (whaouuu). L’espace est toujours aussi vaste, des cabines et une dark room à l’étage, mais quasiment vide. Ce sont les sous-sols qui sont plus intéressants, avec le coffre-fort, le sauna sec , tout en longueur, le hamman à la déco égypto-orientalisante, une petite piscine (où j’avais connu un beau moment il y aplusieurs années), le jacuzzi. Et des douches par-ci par-là.

J’ai un peu froid, donc je file au hammam.

Trois espaces : un assez éclairé, avec une banquette, qui te mène à un second, mosaïqué, avec une statue de dieu (?) égyptien, où il y a deux ou trois mecs, pas tout jeunes, et un troisième espace, en longueur, avec des mini alcôves, très sombre, le genre d’endroit où tu ne passes pas à deux , sans te toucher.

Je m’installe sur l’espace intermédiaire.

Et j’observe.

Il se passe peu de choses. Un type, qui ne m’attire pas, s’avance vers moi, mais n’insiste pas face à mon mutisme. Je me réchauffe peu à peu, mais ce que j’observe n’est pas forcément attirant. Au bout de 10 minutes, je ressors.

Le jacuzzi, qui était plein tout à l’heure est à moitié vide.

J’y rentre , et découvre une eau chaude qui me ravit. Mes collègues de bain s’observent, comme toujours. Moi aussi. Il y a deux types en face de moi, qui se caressent , s’embrassent. Et puis vient s’installer à coté de moi un type d’une quarantaine d’année, plutôt charmant, type légèrement méditerranéen, mais je ne sauris trop dire. Un brun en tous les cas aux cheveux courts.

On se regarde sans se regarder. Nos regards se croisent, s’enfuient. Et puis, ce que j’adore dans les jacuzzis, il répond à mes appels du pied sous l’eau. Ma main caresse sa cuisse, avant de caresser autre chose, ce qui m’oblige à tendre le bras. Il fait de même. On se regarde. On se rapproche, plus facile pour tenir la bite de l’autre, et caresser ce qu’il y a à caresser. Ca dure un petit moment.

Et puis, il se lève, sort du bain, la queue en l’air. Me regarde de manière insistante, et file vers le hammam, en prenant soin de me regarder fixement , en rentrant dans le hammam. Message limpide.

Je sors à mon tour, et vais le rejoindre dans le hammam….

Il y a plus de monde que tout à l’heure. Et le spectacle est intéressant.

Il s’est assis sur un espace à mi-hauteur, dans la zone du « dieu égyptien », une jambe qui « tombe », l’autre repliée, le pied à proximité de son sexe….( à suivre)

 

dimanche 28 janvier 2024

Hanté par la bite ? (1/4)

 

Je me rends compte depuis quelques temps de mon obsession des mecs en général, de leurs corps, de leurs bites plus en particulier. J’en ai parfois parlé sur ce blog. Je commence à penser que c’est devenu une réelle addiction. J’y pense quasiment en permanence. Au boulot, quand je suis avec des interlocuteurs professionnels et que l’on bosse sur des sujets qui m’ennuient. En extérieur évidemment, quand je croise de beaux mecs (ou de moins beaux), avec mon regard qui passe des yeux (c’est ce que je regarde en premier) à l’entrejambe, adorant chercher à deviner ce qui se cache là-dessous.Quand je suis seul, bien évidemment, où mon esprit dérive, stimulé il faut le dire par certains réseaux de rencontres, tels Roméo (où je perds un temps faramineux à échanger avec des plans impossibles…) ou par des sites de vidéos sexy (le mot est faible), où là aussi, je passe un temps trop important, et où parfois j’éteins à 2h du matin, alors que je dois me lever à 7H. Non, ce n’est pas très sérieux, pas très raisonnable. A mon âge en plus !! hahahaha

Je me suis rendu compte que quand je faisais des rencontres réelles, je n’avais pas ensuite besoin de perdre ce temps devant les écrans. Oui, le réel, c’est quand même vraiment mieux, on le sait tous !!! Le problème, c’est que l’effet d’une rencontre me « calme » et ne dure que 24h. Et après rebelote, me voici de nouveaux sur les écrans , réseaux et autres films de cul. Mais je ne peux pas non plus aller tous les soirs au sauna, tant que je ne trouve pas de « réguliers ». Je ne vois pas trop de solutions, quand je me retrouve seul, à part celle de m’occuper, de travailler, de faire du sport, d’être avec du monde. Mais ca n’empêchera pas mon esprit de voguer vers des pensées  « masculines ». Devrais-je aller voir un psy pour travailler sur l’addiction? Faire mon coming-out (le fait d’assumer rendrait moins obsessionnel cette recherche de l’« interdit » dû à ma situation sociale? (mais je n’en suis pas capable aujourd’hui), autres ? .

Est-ce grave docteur ?

Tout cela s’illustre tout à fait lors de ma dernière escapade à Bruxelles ….

mardi 23 janvier 2024

Alex à la belle bite

 

Je me rends compte que je ne vous raconte plus trop l’état de mes ébats masculins. Il faut dire qu’il y en a moins qu’avant. Manque de temps ? Lassitude de rencontres sans lendemains ? Baisse de libido ? Me rendre compte qu’il y a des êtres autour de moi (ma moitié) qui méritent plus d’attention de ma part, parce que c’est une personne exceptionnelle ? Sans doute un peu de tout ça. Mais malgré tout, un désir très fort, une attirance profonde pour l’Homme, qui fait que je passe beaucoup de temps à admirer des photos, dessins, peintures de beaux spécimens sur les réseaux sociaux, certains blogs ou comptes instagram ou tumblr mentionnés sur ce blog.

Et donc , parfois des passages à l’acte ! Hahhaha ….

Il y a peu de temps, je me retrouve donc célibataire quelques jours, et trouve un contact sur Roméo, correspondant à mes recherches. Je suis étonné de la réactivité de Alex , qui en moins de 15 minutes se décide à venir chez moi dans la soirée. On échange sans problèmes nos tels -précaution que je prends désormais pour éviter (dans la mesure du possible) d’éventuels lapins- .

Et je reçois assez vite un message sur WhatsApp (qui me permettra de connaître son nom…) de sa part, qui me dit qu’il avait déjà mon numéro dans son tel !?? nous avions donc dû avoir échangé dans le passé , sans pouvoir concrétiser. Cela l’a sans doute conforté dans son envie de venir, car il arrive avec 5 à 10 minutes d’avance.

Alex est plutôt beau mec, sans être non plus l’apollon sur qui tu te retournes spontanément quand tu le croises, un peu plus jeune que moi sans doute. Il fait froid, donc il arrive tout emmitouflé dans sa doudoune fourré. On boit un verre, avant de passer aux choses sérieuses, et de filer au lit. Très sensuel, il embrasse comme un dieu, je suis raide et dur comme du béton. Lui aussi. On s’effeuille progressivement (enfin, un type qui apprécie de se déshabiller en prenant son temps), se caressant nos torses respectifs avec beaucoup de douceur, et d’intérêt. Il est peu poilu, mais suffisamment pour me plaire (mais je ne crache pas sur les imberbes, loin de là!). Et je découvre peu à peu un corps bronzé, sans trace de boxer/slips, musclé et entretenu, très agréable. Et une bite, de belle taille, que je dirais parfaite : douce, longue et bien « coulissante », à la courbure harmonieuse, facile à attraper, réactive. Une bite qui vous fait vite perdre la tête.  Et  les sens. On ne se connait pas si bien!!

Que vous dire ? Que le moment fut agréable, long, détendu, sensuel. Lui qui se disait actif s’est fait caressé, embrassé, pris en charge par votre serviteur, à mon grand étonnement. Il y avait longtemps que je n’avais pas connu de moments aussi sensuels.


Je ne sais pas si on se reverra, il est aussi en couple, a répondu à mon message sur whatsapp juste après (mais je n’envoie pas de messages sur ces comptes perso), et ne me reponds pas sur les réseaux sociaux. Mais ce serait le régulier idéal pour moi !

Et il vient de me répondre sur what’s app à une proposition « malhonnête » pour demain !

PS: et c'est drôle, mais j'ai plus de mal à vous raconter les détails "croustillants", je deviens pudique avec l'âge

samedi 23 novembre 2019

Faits du hasard

Ces derniers temps, le hasard m'a fait me retrouver avec des hommes sur leurs lieux de travail avec qui j'ai pu partager des moments intimes.
Toujours dans la discrétion, car à chaque fois, j'étais accompagné. M'ont-ils reconnu? me suis-je trompé? à chaque fois, il me semble quand même avoir pu déceler un regard complice, du style " ca va, je t'ai reconnu. et tu ne crains rien, je ne vais pas te sauter dans les bras". 
Je pensais qu'habiter une grande ville renforçait l'anonymat.
Foutaises. 
Le monde reste assez petit, surtout ce petit monde des hommes.
Bon, j'aimerais bien retrouver Alvaro ainsi "par hasard", dont j'ai perdu le tel. Mais on n'habite pas la même ville. Cela semble plus difficile. Who knows?

jeudi 5 septembre 2019

Un soleil dans la nuit

On était assis autour d’une table. Il y avait un peu de monde.
Et il était là, comme l’après-midi de la semaine dernière où on avait fait connaissance autour d’une bière, le hasard des tables nous ayant placé côte à côte. Il était toujours aussi lumineux, souriant et enthousiaste. Regard de lumière. Totalement solaire. Oui, un être solaire. Latino-américain, étudiant de 20 ans qui n’hésitait pas à remettre en cause ses choix, il était passé en quelques mois de l’étude des mathématiques pures à la peinture et aux beaux-arts (qui c’est vrai semblaient mieux lui correspondre).
Et là, on se retrouvait encore autour d’une table. Il était assis à côté de moi, et parlait avec passion à celui qui était en face de lui. J’observais. Quand tout d’un coup, je sens quelque chose qui me pique les jambes ; en fait, c’est lui qui me titille les cuisses, discrètement mais sûrement.
Nos regards se croisent. Silencieux, mais compréhensifs.
Je lui dis quand même : « mais tu as tout compris, alors ? ».
« Bien sûr », me réponds il. « Et tu es trop attirant pour que je ne fasse pas un signe. Tu le mérites, et je sais que tu n’oseras pas faire le premier geste vers quelqu’un de mon age. »
Je reste interloqué de tant de lucidité. Et puis :
«  mais aujourd’hui, je m’attaque à celui qui se trouve en face. On se retrouve plus tard ? »
et il me laisse là, témoin de son numéro de charme sur l’autre, numéro dont j’ai déjà été victime.

C’est alors que je me réveille.
Et que je sens encore la sensation de ses doigts sur mes cuisses. Que son sourire lumineux est encore sur moi.
Et je suis pourtant seul dans mon lit.
A repenser à ce jeune Gustavo, effectivement rencontré par hasard la veille, et qui nous avait tellement charmé.



dimanche 1 septembre 2019

Retour d'été

Deux impressions fortes de l’été, qui fut en partie méditerranéen, avec plages quasi désertes et mer claire.
Une première, sur la plage. Il y a peu de monde, deux ou trois groupes de personnes, un couple, un groupe avec des enfants, et peut-être un autre. Je ne sais plus. Et nous. La plage est grande. On ne se gène pas. L’homme du couple à notre droite se lève. Il vient vers nous, s’approche pour nous demander un renseignement sur le lieu où nous sommes. Il me semble espagnol. Il est taillé comme un dieu, je me rendrais compte un peu plus tard que c’est un nageur expérimenté, et que sa silhouette en est le résultat. Torse en V, cuisse fine mais musclé, biceps saillants. Il a cette coupe de cheveux à la mode en ce moment, rasé sur les côtés, long sur le dessus, qui lui permettrait de se faire un petit catogan. Il a une belle gueule aussi. Et puis, il porte un « petit » maillot de bain vert, qui enveloppe un bijou qui semble énorme. J’ai l’impression d’avoir les yeux rivés dessus (et pourtant, je ne fais pas forcément de fixation sur la « taille » des bijoux). Je me dis que mes lunettes de soleil l’empêchent de comprendre où se pose mon regard. Il émane de lui quelque chose de très attirant. Je suis sous le charme.
Il retourne vers sa compagne, puis va nager. Ce sera le seul contact avec lui.
Cette vision me poursuivra tout l’été. Et j’y pense encore. Objectif inaccessible, qui va devenir presque mythique dans mon imaginaire ? Vision qui va nourrir mes obsessions masculines.

Seconde impression : ces nuits fraîches, où la brise souffle doucement, et vient caresser mon corps nu sur le lit. Je me plais à penser que ce sont des caresses des dieux antiques. Ce pourrait être aussi des caresses de déesses, mais je préfère l’idée que ce sont des dieux qui me font ainsi du bien. Doux zéphyrs, plein de sensualités, qui me remplissent de bonheur. Mes nuits étaient sereines et finalement énergisantes.

C’est comme ça que j’apprécie l’été : dans la chaleur supportable, de beaux paysages humains, des moments de sensualité réparatrice.


jeudi 29 août 2019

Obsession et transparence ?

Depuis quelques temps, je me rends compte que mon esprit est totalement occupé par les mecs.J’ai l’impression d’y penser en permanence. Des que j’en vois un, je me pose la question si il…  Je l’imagine en petite tenue, s’il est poilu, à l’aise à poil, etc...je me retourne dans la rue sur les beaux mecs, j’interprète le moindre geste comme un éventuel signe de….est-ce grave , docteur ?
D’un autre côté, je ne peux imaginer changer de mode de vie, abandonner les êtres qui m’entourent, que j’aime profondément.
Bon, c’est l’éternel problème des mecs planqués dans le placard, et qui ne peuvent en sortir, ou plutôt qui ne veulent pas en sortir.

Je me posais la question aussi de ma propension à la transparence . "N’ayant rien à cacher », comme je le répète souvent, je suis toujours très transparent avec mes collaborateurs, dans mes relations de travail, dans ma vie en général. Je me demande si cela n’est pas non plus une façon inconsciente de mieux protéger ma « seconde vie » que elle, je cache. Si j’étale tout, si je suis très franc sur les situations, on ne peut me soupçonner de justement « cacher quelque chose » ? en même temps, quand on me confie un secret, je suis une tombe, et ne vais rien dire, ne vais pas trahir la personne qui s’est confié. (bon, tant qu’il n’y a pas de vie en danger, bien évidemment).

lundi 8 juillet 2019

Serge, le retour

Et là, j’étais de nouveau au sauna. Soirée naturiste. Pas forcément adepte, vu les engins qui s’exhibent, j’ai toujours l’impression d’être en dehors du moule, si je puis dire. 
Mais en fait, c’est marrant comme assez rapidement, je n’ai plus aucun complexe. Chacun est bien comme il est, avec ses défauts et ses imperfections. 

Je ne referais pas le descriptif précis de ce que j’y ai fait. Une jolie rencontre très sensuelle, faite de baisers et de caresses, à proximité d’un glory hole où le monsieur laissait parfois traîner son instrument, avec un mec à la peau douce et très sensuel. Assez curieux, mais très sympa. 

Et puis, dans le jaccuzzi, je voyais en face de moi une tête que je croyais reconnaître mais impossible à identifier. Il se faisait plaisir avec un autre. Plus tard, je le retrouvais seul, de nouveau dans le jaccuzzi, et proche de lui, nos mains se sont retrouvées sous l’eau et…..on a fait ce qu’on avait à faire.
Et puis en se retrouvant au vestiaire, où j’étais venu regarder mes messages sur tel, , il me dit : « on s’est déjà croisé ici, non ? On se connaît ? »
Et moi : « oui , tu me dis , quelque chose...tu es coiffeur, non ? Et tu t’appelles Sandro ? »
Là, il tombe des nues !!!!
- « mais comment sais-tu ca ? Je ne m’appelle pas Sandro, mais effectivement, je suis coiffeur. » 

Et là je recherche dans ma tète « mais bon sang, ce n’est pas Sandro, c’est Serge » ! et je lui sors mon tel, où je retrouve son numéro. Il se souvenait très bien, mais pensait que notre rencontre était beaucoup plus ancienne. Le monde des saunas est donc un petit monde !

Bon, il m’ a aussi dit un truc très sympa : «  je t’ai observé quand tu es sorti du jacuzzi, tu es super bien conservé pour ton age, t’as une ligne et un corps parfait ! »
Sympa ; en même temps, en écrivant ca, le «  a ton âge », n’est finalement pas si sympa….

PS : j’écris cet article depuis le TGV. Et le type derrière moi vient se lever et de passer devant moi : un canon…séminariste !

lundi 24 juin 2019

Alvaro (3/3)

Je continuais mes pérégrinations, me posant un moment dans la mini piscine fraîche, à observer les gars passer. Le « boxer blanc » ne passait pas. Visiblement, il était déjà parti.
Rafraîchi par la piscine, je file au sauna. De mon emplacement, je vois les douches. Finalement, je l’aperçois sous le jet d’eau, sans son boxer. Il regarde vers moi. Me voit-il ? En tous les cas, il ne vient pas au sauna.
Il arrive au bout d’un moment, refait son jeu de serviette à sécher. J’ai vraiment l’impression qu’il me regarde. Mais il ne vient pas vers moi. Moi non plus, vous me direz. Il redisparaît. Je ressors, le cherche, sans succès. Et d’ailleurs, si je le trouve, que ferais-je ? Je ne vais pas lui sauter dessus non plus.
Je rentre au hammam, qui est vide, m’installe, ferme les yeux et respire profondément, mes pieds appuyés sur une espèce de banc triangulaire situé au milieu, me permettant d’allonger mes jambes. La porte s’ouvre, et il rentre. Il vient directement s’asseoir sur ce banc. S’y allonge. Je retire un pied et laisse l’autre. Il s’installe mieux, se couvre le corps de sa serviette. Pensant que mon pied le gène, je le retire. Il me dit un truc que je ne comprends pas. Je me rapproche : « Comment ? » « ça ne me gène pas » me dit-il . Et me regarde . Vu que je me suis approché, je tends la main sur son avant-bras que je caresse. Il ne dit rien. Je continue sur son torse musclé. Il approuve. Je viens m’asseoir à côté de lui. Il est plus à ma portée ainsi.
- « T’aurais pu te décider plus tôt !? » Me dit-il alors , avec un sourire ravageur.
- « La réciproque est vrai », je rétorque
- « Tu n’as pas tort. En même temps, j’ai bien essayé en te parlant de ma serviette.
- «C’est pas vraiment une invitation à aller beaucoup plus loin.
- C’est vrai. »
Je me mis alors à l’embrasser. Sa bouche est large, sa langue épaisse et forte. J’y noie la mienne, ma bouche, ma langue. Je reste en douceur. Lui aussi. Très sensuel. Je continue à lui caresser le torse, lui titiller gentiment les tétons. Il se relève et s’assoit. On s’enlace. On s’embrasse sans discontinuer, on s’enlace, on se caresse, je vais deviner de ma main son sexe sous son boxer. Pas trop dur, mais c’est pas grave. Il est très à mon goût. On se regarde. Et là, il me dit « mais qu’est ce que t’es beau ? ». Là, moi, je chavire. Enfin un mec qui me dit ça dans un sauna!!! moi qui ai toujours l’impression de n’intéresser personne. « Tant mieux » je lui dis. « Et merci. Sympa ». On continue à se rouler des pelles phénoménales, interminables. A se palper. On s’est installé sur une des banquettes du hammam. On y est mieux. Je m’assois sur ces jambes. On continue à discuter aussi. J’ai entendu un bout de conversation qu’il avait tenu dans le hammam avec un autre type. J’avais appris ainsi qu’il était brésilien, en France depuis longtemps.
Il me dit qu’il aime bien les mecs mariés, souvent un peu à l’écart, qui observent (je ne pense pas que ce soit toujours le cas des mecs mariés). Enfin, il préfère ceux-là à ceux qui se jettent sur les mecs, comme le premier type qui m’avait abordé. Et je me rends compte aussi que finalement, je ne cherche pas que le sexe à tout prix, mais plutôt un ou des moments sensuels, qui mélangent sexe, sensualité, et discussions. Là, je suis servi, j’ai tout ce qu’il faut. Il remarque mon parfum, qui marque encore mon corps, malgré les douches et le hammam. « Tu n’as pas utilisé leur savon basse gamme », me dit-il en rigolant.
Comme on a chaud, on file dans la piscine. L’eau fait du bien. On continue nos jeux érotiques. Il s’adosse à la paroi, je me glisse entre ses jambes qu’il écarte. Nos sexes jouent ensemble. On est très bien. On continue aussi à discuter. Sur nos vies, nos modes de vies. A se caresser. Se toucher. J’adore. Les mecs passent devant nous, mais je ne vois rien. Je suis happé par lui.
Je ne sais plus à quel moment il a enlevé son boxer. Dans le hammam ? En allant à la piscine ? Pas grave, il me plaît avec et sans !
On a dû rester longtemps dans l’eau. On commence à avoir froid. On repart dans le hammam pour se réchauffer. Et continuer nos jeux. Il regrette d’avoir cédé au premier type dans le hammam. Mais c’est pas grave. Il est plus âgé que moi, mais très bien conservé. Je lui fais remarquer, il me renvoie la pareille. Ca fait vraiment du bien d’entendre de telles choses, de la part d’une personne pareille.
Vous pensez que je tombe amoureux ? Pas vraiment (en même temps, il occupe beaucoup mes pensées depuis cette rencontre). On a d’ailleurs échangé sur le sujet. Tous les deux, on se protège de ca. Trop compliqué à gérer. Même si de son côté, il est désormais seul, après avoir vécu en couple de longues années.
Le temps file trop vite. J’ai un train à prendre. On monte aux vestiaires. Il me passe son tel. Pour garder le contact. Il aimerait qu’on puisse se revoir. Je lui ai même proposé un weekend en bord de mer quand je serais célibataire cet été. Parfois, je m’engage un peu vite, non ? Enfin, je m’engage pas vraiment: je propose très vite des trucs que je rêve de vivre, sans trop y croire.
Bon, on verra dans les prochaines semaines si il y a une suite.
Ca me plairait vraiment. D’en faire mon régulier parisien. J’avais mon Romain dans le temps, que je vois de temps en temps, mais sans consommer !! Après un Romain, un Brésilien, ca me convient!

PS : et comme il m’obsède, en tapant son prénom sur internet avec deux trois éléments qu’il m’a donné sur sa vie, je le trouve instantanément.
Je doute donc qu’il donne suite un jour, on ne joue pas dans la même cour.
Néanmoins, l’espoir fait vivre , la distance géographique qui nous sépare, ainsi que nos mondes si divers feront peut-être que...mais arrêtons de rêver.


jeudi 2 mai 2019

Jean-Paul, son fennec, et ses plis


Il est pas mignon, Jean-Paul, avec son petit fennec dans les mains, prenant et son café et le soleil, sans doute au matin, après une journée de tournage, une nuit arrosée, et qui sait ??



Et ce petit ventre , avec quelques plis, mais sans les tablettes de chocolat de nos stars d’aujourd’hui. Il me plaisent bien, ces plis, pas trop nombreux, nature comme le personnage, libres, respirant la bonne chère, la bonne chair, le spontané et le naturel.
C’est qui les bébél d’aujourd’hui ?

Photo de Alain Nogues, vu dans « Le Monde Mag »  27/28 avril 2019

samedi 27 avril 2019

Sensualité parisienne (même si cela aurait pu se passer ailleurs)

De passage à Paris, j’avais envisagé de rencontrer un lecteur, avec qui on avait échangé suite à un post sur un sauna. Il m’avait suggéré de le contacter si d’aventure, je prévoyais un jour de retourner dans ce sauna. C’est ce que je fis. Bonne pioche, c’est le jour où il y va habituellement. Mauvais pioche, il était exceptionnellement en déplacement pro ce jour là.
Je choisis donc la facilité, et me rendis au sauna où je commence à aller régulièrement, car à 5 min de la gare, et donc, très easy pour attraper mon train de retour.
Je devais finalement y rester deux petites heures. Vu mes succès plus que mitigés lors de mes dernières tentatives, je pensais cela amplement suffisant.

Grave erreur quand on tombe sur un petit bijou…

Comme d’hab, beaucoup de vieux, de bedonnants, et quelques beaux spécimens. De grands mecs, bien bâtis, que je n’intéressent absolument pas, tout occuper à s’occuper d’eux entre eux. Pas grave, le spectacle peut être croustillant (par exemple, toujours très étonné de voir ce type au look de militaire jeune baraqué, armoire à glace, se faire enfiler par tout ce qui passe à portée de son postérieur).
Dans le sauna sec, d’abord, je le remarque dans un coin. Il semble plutôt bien fait. Il est métis, assez black. Look sans doute plutôt indien. Mais je ne sais pas. On se regarde dans la pénombre, je n’arrive pas à savoir si son regard va vers moi. Je me fais aborder par un neo-zélandais obèse très sympa, de passage à Paris, avec qui je discute un moment, tout en lui faisant comprendre que il n’est pas mon genre. Et mon gaillard s’est échappé. Je le retrouve plus tard au hammam. Il y a un peu de monde au fond qui se tripote. Lui, il est sur une banquette haute. Je suis sur une banquette basse à un mètre de lui. On regarde chacun en face, en se jetant des regards en coin sans savoir si l’un regarde l’autre. Le hammam se vide , on est tous les deux. Il est en fait à moitié étendu sur la banquette, les jambes pendantes, mais son corps forme un arc bandé, musclé, très intéressant. Son entrejambe est prometteur. Je n’ai qu’une envie de tendre le bras, mais je me retiens. Toujours ma timidité bizarre qui se réveille par moments alors qu’on est tous là pour ça , non ? Il se lève , laissant sa serviette là où il était assis, pour se rafraichir dans une vasque en face. Il est debout, de dos, très bien fait. Désirable. J’en profite pour me rapprocher de sa place. Il revient, je ne sais si il a remarqué mon petit stratagème. Il me regarde. Moi aussi. Mais rien ne se passe. Cela dure longtemps, j’ai l’impression. On est seul.
Et puis, il sort.

Je le suis, mais je ne le trouve pas.
Il est finalement allongé sur une banquette au pied des escaliers. Je monte aux étages.
Il ne me suit pas. Mais en redescendant, je le vois qui boit un coup au bar. Il m’aperçoit et j’ai l’impression qu’il e fait un espèce de signe. Mais je n’interprète pas ce mouvement d’invitation à partager un verre.
Je suis stupide.
Je redescends au sauna. M’assoit au fond. Quelques minutes plus tard, il apparaît, mais ne me voit pas. Il s’assied exactement au côté opposé. Et un vieux type vient s’asseoir à côté de lui pour lui faire la conversation. Plutôt sympa. Il réponds poliment. Mais ca dure, j’ai chaud , je ressors. Lui semble rester bloqué avec ce type. J’attends à l’extérieur qu’il sorte, mais rien de rien.
Je retourne de nouveau au sauna, et m’assoit dans leur « carré », le type étant juste entre nous deux, et continuant à discuter fort, ce que je trouve plutot sympa, c’est tellement rare la communication dans ces endroits.
Finalement, le type commence à indiquer qu’il va partir, qu’il est fatigué d’avoir été harcelé 5 fois par des groupes de mecs avides, et il finit par lui souhaiter d’être harcelé trois fois avant son départ.
Exit le type.

On se retrouve presque face à face.

Je me lève, vais m’asseoir à côté de lui, et lui propose d’être son premier harceleur.
Il ne se fait pas prier. Commence alors une demi-heure de corps à corps d’une sensualité rare. Il a une bouche et une langue majestueuses, nerveuse, ferme, douce à la fois, une manière d’embrasser des plus convaincantes, et ...fondantes. Je fais attention de ne pas être goulu, et de ne pas être trop sauvages. CA semble lui plaire. Il est ultra sensible des tétons. Il ne semble pas avide de bites comme beaucoup. La sensualité semble être son moteur.
Son corps est salé. Ferme aussi. Passer sa langue dessus est un plaisir. Il apprécie d’ailleurs.
Mais dans un sauna, il fait chaud ; je lui propose de sortir ; On se rafraichit.
Et là, patatras, je vois l’heure. Mon train est dans 40 minutes. Je n’ai plus que 15 min à passer dans cet espace. Je lui propose de filer dans une cabine, en lui expliquant mes délais. Il rigole. Ne veut pas.
« On ne cherche pas les mêmes choses », me dit-il
« Ce n’est pas le meilleur lieu pour trouver un compagnon », lui dis-je.
« Je ne cherche pas forcement un compagnon, mais pas juste un coup.
« Alors, tu pourrais etre mon amant parisien », je lui indique.
Il rigole : « pourquoi pas ? »

« J’ai froid, on va dans le hammam ? » je lui demande. Mais il ne veut pas. Il me dit d’y aller quand même. Puis il rajoute que il m’attendait, qu’il attendait que j’aille vers lui ; Que c’est bien dommage de ne pouvoir passer plus de temps. Mais que c’est comme ca, les mecs mariés.

Je file dans le hammam. Seul. Il m’y rejoins finalement. On a dix minutes de sensualité effrénée.
Sa peau est d’une douceur extrême. Il embrasse comme un dieu. Il me dit de même (ouf, je ne suis plus un sauvage!).Il aimerait qu’on soit dans un lit. Il trouve que les mecs mariés baisent mieux. Je le couvre de baisers ; je me risque à découvrir sa tige de ma bouche. Elle est énorme. J’ai l’impression qu’il est prêt à venir à chaque instant. Mais non. Ce sera une étreinte sans jouissance éjaculatoire, mais pleine de jouissance autres. Comme quoi, pas toujours besoin d’éjaculer pour jouir. Même si c’est toujours évidemment agréable.

Le temps passe. Je dois filer. Il me suit dans les vestiaires. On échange nos tels. Pour se revoir. A Paris ou chez moi. On verra.
On échange quelques sms alors que je suis dans le train.

Puis plus rien. Il reste discret.
On verra si il y a une suite.


dimanche 18 mars 2018

Bruxelles en application (2/2)

Quelques jours plus tard, me voilà de nouveau en déplacement professionnel, plus au nord que la Belgique, dans une région où le fromage traditionnel au pesto est une tuerie ! 
Mon Hotel est tres confort, design à souhait, avec une douche magnifique qui trône au milieu de la chambre . Mes hôtes ont fait les choses bien . 
Juste qu il manque le compagnon pour tester cette douche à deux. J imagine très bien un beau mec, ruisselant d’eau que je rejoindrais , après avoir deviné son corps au travers des vitres embuées! 
Mais bon, je suis seul . Pas de saunas gays ici, un bar repéré sur internet, devant lequel je suis passé une heure avant, et que le vide sidéral observé à l intérieur n invitait pas vraiment à pousser la porte. C est alors que je me souviens des propos de G sur Grindr. Tiens, pourquoi pas? 
Me voilà donc en train de télécharger l appli, prenant en photo mon torse poilu et musclé (hahahaha) pour attirer le mâle, et me voila lancé! Après un petit moment de bidouillage, je comprends le fonctionnement, repérant quelques spécimens proches. Mais il est tard, je n’arrive pas à trouver “chaussure à mon pied”! Pas grave, je finis par m’endormir, espérant rêver au bel hidalgo qui viendrait hanter ma douche!

Le lendemain, journée de boulot avec des collègues venus des quatres coins de l Europe. Le soir, dîner dans un resto assez sympa, mais bruyant. On est une quinzaine. Et je pense toujours à ma douche. Pourquoi ne pas vérifier si dans ce resto très fréquenté, il n y aurait pas l hidalgo de mes rêves ? Histoire aussi de tester l appli et sa capacité à identifier les mecs près de toi. 
Je descends aux toilettes entre la poire et le fromage, et ouvre mon appli Grindr. Il y a un mec à 15 mètres , qui a l’air plutôt pas mal que je m empresse de contacter . “Tu es bien près “ me réponds il. Effectivement.
JE ne sais trop ce que je lui raconte, mais je dois interrompre, il y a du monde derrière la porte. 
Je remonte à la table, et inspecte la salle du restau. Il n’y a plus trop de monde, pas d hommes seuls , que des tables mixtes . Je rejoins ma table , et ne rouvre plus mon tel .

C’est alors que je remarque à l’autre bout de la table un type qui n’arrête pas de regarder son tel, et envoyer des messages de façon irrégulière. Je l’observe avec un peu plus d’attention, ce qu’il finit par remarquer. Ou peut-être a-t-il aussi fait un lien entre l’activité d’un mec sur grindr 5 minutes plus tôt et le soudain silence, avec mon déplacement aux toilettes . Toujours est-il qu’on se regarde de côté, avec ce regard à moitié interrogatif, mais qu’a moitié, car si ce n’est pas lui, faut-il ainsi se dévoiler? Mystère de ces moments où tu te dévoiles sans complexe sur un écran , mais avec grandes difficultés dans  la vraie vie !

Le repas se termine, chacun paye, on sort. Je suis avec un groupe sympa qui propose une bière , mais l’hidalgo n’a pas entendu. Son hôtel est a l’opposé, on se sert la main, avec toujours ce regard interrogateur.
 Autour de la bière, je rouvre mon appli, découvre ses messages : où es-tu? Pourquoi tu ne réponds plus? Etc...
Tout de go, il me demande à quel hôtel je suis. Comment sait-il que je suis à l hôtel ? Je lui retourne la question. On va discuter comme ça une heure en tournant autour du pot sans se dévoiler. Bon, je n’ai pas dit non plus qu’il est pas vraiment mon genre, assez maigre , mais pourquoi pas ? Ou pourquoi aussi ? On se rends compte que nos hôtels sont vraiment très loin. Et on décide d’arreter La discussion pour aller dormir.

Lendemain matin, dernière demi-journée de boulot, de réunion. Il arrive tard. A la pause, je sors prendre l’air, ouvre l’appli et trouve ses messages .
On se regarde de temps en temps, et on fait comme si.
Je dois filer avant la fin de la réunion , prendre un train. Dans le train, je découvre un «  la réunion  ennuyeuse est enfin terminée. Où es-tu ? ». Je réponds que je ne suis pas disponible, et j arrête .
Je sais que je vais le retrouver à la réunion suivante qui aura lieu à la mi-mai.

Étonnant ce grindr  quand même. Au-delà de mes espérances, dans ce jeu de cache-cache avec tes voisins . On pourrait presque s’y brûler.

Bon pour l’instant, rien de concret , mais je vais pousser plus loin l’exploration.
Oui, Estef , tu as raison, je m’enfonce dans des abîmes sans m’en rendre compte , de plus en plus profond ( même si ça reste encore tres sage), abîmes dans lesquels je n’aurais pas soupçonné un instant pouvoir aller . 

mercredi 6 septembre 2017

Petit film dans ma petite tête?



Tous les étés, j’essaye de repasser voir des cousins que j’aime bien. Ils habitent dans un pays béni des dieux, où malgré ma bonne connaissance des usages internes, certains codes continuent à m’échapper. Notamment celui de la relation entre les hommes.
Au rez-de-chaussée de leur immeuble, il y a un magasin de réparations et vente de téléphones portables. C’est une petite boutique, toute vitrée. On y voit donc facilement de l’extérieur ce qui se passe à l’intérieur. Et à chaque fois que je passe devant, je lance un salut poli de la tête ou de la main à l’homme qui fait tourner l’affaire, apparemment seul.
J’avais remarqué l’été dernier un sourire particulier, un regard interrogateur, presque coquin, mais pas tout à fait. En tous les cas, un petit quelque chose qui semblait dire « en es-tu ? Pourrait-on faire affaire ? ».
Mais comme il y a les cousins, que je suis accompagné de ma petite famille, ça ne va pas plus loin. Et on n’a jamais pu vraiment échangé.
Résultat de recherche d'images pour "clin d'oeil homme"Cet été, le jour de mon arrivée, en allant à pied vers la place, avec mes cousins,  je le croise en vélo, sans le reconnaitre. Il me fait un clin d’œil appuyé, que je remarque, bien évidemment, mais apparemment passé inaperçu des cousins qui discutaient et n’avaient pas vu. Je ne l’avais pas reconnu immédiatement, et  ce n’est que quelques minutes plus tard, que je le remets.
Les jours passent.
Je passe souvent devant la vitrine. Parfois il est là, et un échange de salut, rien de plus.
Je m’absente quelques jours.
Je reviens.
Et puis, une fin de matinée, j’attends devant sa vitrine les cousins qui n’arrivent pas.
Il arrive. Il arbore un fier sourire. Parce que je suis seul ?
C’est alors qu’il vient vers moi, et pour la première fois nous échangeons : que fais-tu ? Combien de temps restes-tu ? Où as-tu été ? Et démarre un échange très sympa, qu’on n’avait jamais eu auparavant. Tout ça dans une atmosphère très confiante et amicale.
Fin de l’échange, les cousins sont là.
Impossible de savoir s’il y a dans cet échange juste une manière sympa de nouer contact avec les visiteurs du quartier, ou si il y a un début de jeu de séduction et de drague là-dedans. Je ne connais pas assez les codes, et même dans une ville française, je me poserais sans doute le même genre de questions. 

Mais je me fais peut-être juste un petit film dans ma tête.
La suite dans quelques mois ou l’été prochain ?

dimanche 20 août 2017

Petit boxer de bain bleu



On était arrivé un peu tard. On avait trainé ce matin-là, le soleil était déjà haut, la mer toujours aussi bleue. Notre place à l’ombre était prise, des serviettes y étaient déjà étendues. Leurs propriétaires devaient nager. On s’est donc mis à côté, il restait un peu d’ombre quand même, mais on savait que dans une heure il n’y en aurait plus. 

En sortant de l’eau, les serviettes voisines étaient occupées. 
Enfin, juste une des trois serviettes. 

Il lisait un guide touristique de la région, avait des lunettes aux montures épaisses noires.
 Imberbe. La quarantaine. Musclé et fin. 
Il me faisait penser à Dyonisos

Il portait un boxer bleu ciel, presque du bleu du ciel, ou de la mer qui s’étalait devant nous. On y devinait son sexe reposé. La même couleur que le minimaillot de James Bond (Daniel Craig) sortant de l’eau dans « Casino Royal »….

Sa femme et sa fille sont arrivées. Sa voix était moins séduisante que le corps. 
Mais sa présence physique suffisait à me satisfaire. 

Et je me demandais ce que j’aurais fait si Dyonisos était effectivement arrivé sur une de ces plages de mes vacances, où moi aussi, j’étais en famille.