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vendredi 5 juillet 2024

La pomme, fruit défendue?

 J'ai passé tout l'hiver à acheter des pommes sur le marché à un producteur de qualité. Je suis souvent servi par un type, la quarantaine, plutôt agréable à regarder, aux yeux bleus profonds , qui me scrutent, et ne me laissent pas insensible. Toujours très correct, relations normales et convenues avec un client. Et on reste chacun très courtois l'un envers l'autre. Il me rajoute toujours une ou deux pommes, avec un grand sourire.

Depuis un mois, il y a moins de pommes. Mais encore suffisamment pour que je le retrouve tous les samedis. Et début juin, donc, il brise la glace: "on ne vous a jamais dit que vous ressemblez à David Hallyday ?"

Là, j'éclate de rire. On m'a souvent pris pour quelqu'un de connu (Jude Law -le plus flatteur , je pense-, Vincent Perez parfois), mais je dois avouer que je ne sais même pas trop à quoi ressemble le fils de Johnny. Je réponds quand même que cela doit être flatteur, et je l'en remercie. Il me fait un grand sourire, et en profite pour faire confirmer par sa collègue ma ressemblance: " tu ne trouves pas qu'il ressemble à David Hallyday?", ce que confirme immédiatement la dame , avec un grand sourire! 

En rentrant chez moi, je vérifie sur internet. C'est vrai que sur certaines photos, il y a quelque chose de ressemblant. Et je le trouve pas mal, David!

J'oublie cette histoire, du fait d'un mois de juin chargé, et samedi dernier , me voilà de nouveau à acheter des pommes. Il est bien là, et c'est lui qui me sert! ouf!!!

- "j'ai regardé" , lui dis-je, "c'est vrai qu'il y a quelque chose de ressemblant". 

- "Ah oui, c'est certain", me dit-il , avec un grand sourire.

Il me sert les pommes, je paye, et en prenant mes pommes et en me disant "au revoir", il me fait un grand sourire, doublé d'un clin d'oeil appuyé.

Je souris, et je m'en vais.

Il n'en faut pas plus pour que je me fasse un grand film dans ma tête!

J'irais demain au marché. Sera-t-il là? (il n'y a plus beaucoup de pommes maintenant). je lui demanderais bien son 06 pour aller prendre un café. Mais oserais-je? et comment le lui demander?

Avez-vous des conseils pour aller plus loin avec le "marchand de pommes", histoire de mordre dans le fruit défendu?

jeudi 5 septembre 2019

Un soleil dans la nuit

On était assis autour d’une table. Il y avait un peu de monde.
Et il était là, comme l’après-midi de la semaine dernière où on avait fait connaissance autour d’une bière, le hasard des tables nous ayant placé côte à côte. Il était toujours aussi lumineux, souriant et enthousiaste. Regard de lumière. Totalement solaire. Oui, un être solaire. Latino-américain, étudiant de 20 ans qui n’hésitait pas à remettre en cause ses choix, il était passé en quelques mois de l’étude des mathématiques pures à la peinture et aux beaux-arts (qui c’est vrai semblaient mieux lui correspondre).
Et là, on se retrouvait encore autour d’une table. Il était assis à côté de moi, et parlait avec passion à celui qui était en face de lui. J’observais. Quand tout d’un coup, je sens quelque chose qui me pique les jambes ; en fait, c’est lui qui me titille les cuisses, discrètement mais sûrement.
Nos regards se croisent. Silencieux, mais compréhensifs.
Je lui dis quand même : « mais tu as tout compris, alors ? ».
« Bien sûr », me réponds il. « Et tu es trop attirant pour que je ne fasse pas un signe. Tu le mérites, et je sais que tu n’oseras pas faire le premier geste vers quelqu’un de mon age. »
Je reste interloqué de tant de lucidité. Et puis :
«  mais aujourd’hui, je m’attaque à celui qui se trouve en face. On se retrouve plus tard ? »
et il me laisse là, témoin de son numéro de charme sur l’autre, numéro dont j’ai déjà été victime.

C’est alors que je me réveille.
Et que je sens encore la sensation de ses doigts sur mes cuisses. Que son sourire lumineux est encore sur moi.
Et je suis pourtant seul dans mon lit.
A repenser à ce jeune Gustavo, effectivement rencontré par hasard la veille, et qui nous avait tellement charmé.



dimanche 1 septembre 2019

Retour d'été

Deux impressions fortes de l’été, qui fut en partie méditerranéen, avec plages quasi désertes et mer claire.
Une première, sur la plage. Il y a peu de monde, deux ou trois groupes de personnes, un couple, un groupe avec des enfants, et peut-être un autre. Je ne sais plus. Et nous. La plage est grande. On ne se gène pas. L’homme du couple à notre droite se lève. Il vient vers nous, s’approche pour nous demander un renseignement sur le lieu où nous sommes. Il me semble espagnol. Il est taillé comme un dieu, je me rendrais compte un peu plus tard que c’est un nageur expérimenté, et que sa silhouette en est le résultat. Torse en V, cuisse fine mais musclé, biceps saillants. Il a cette coupe de cheveux à la mode en ce moment, rasé sur les côtés, long sur le dessus, qui lui permettrait de se faire un petit catogan. Il a une belle gueule aussi. Et puis, il porte un « petit » maillot de bain vert, qui enveloppe un bijou qui semble énorme. J’ai l’impression d’avoir les yeux rivés dessus (et pourtant, je ne fais pas forcément de fixation sur la « taille » des bijoux). Je me dis que mes lunettes de soleil l’empêchent de comprendre où se pose mon regard. Il émane de lui quelque chose de très attirant. Je suis sous le charme.
Il retourne vers sa compagne, puis va nager. Ce sera le seul contact avec lui.
Cette vision me poursuivra tout l’été. Et j’y pense encore. Objectif inaccessible, qui va devenir presque mythique dans mon imaginaire ? Vision qui va nourrir mes obsessions masculines.

Seconde impression : ces nuits fraîches, où la brise souffle doucement, et vient caresser mon corps nu sur le lit. Je me plais à penser que ce sont des caresses des dieux antiques. Ce pourrait être aussi des caresses de déesses, mais je préfère l’idée que ce sont des dieux qui me font ainsi du bien. Doux zéphyrs, plein de sensualités, qui me remplissent de bonheur. Mes nuits étaient sereines et finalement énergisantes.

C’est comme ça que j’apprécie l’été : dans la chaleur supportable, de beaux paysages humains, des moments de sensualité réparatrice.