lundi 30 novembre 2015

Champignons vénéneux, suite...

J'ai mis du temps à me décider à publier l'article précédent. Oui, car dire qu'on s'est choppé une maladie "honteuse" n'est pas très agréable, même si peu de mes lecteurs me connaissent réellement. 
En fait, j'ai surtout pensé au lecteur lambda, que je peux inciter à aller trainer dans les saunas par toute ma série de posts sur le sujet. Et en fait, je n'ai jamais parlé de protection, car je ne me protège-ais que lors de pénétration, jamais le reste du temps. Et finalement, en dépit de toutes les recommandations des uns et des autres, j'ai finalement pris des risques non mesurés, que je pensais pouvoir assumer, et que finalement j'assume assez mal. Il me semble donc important de répéter que oui, il y a des saloperies qui passent au travers d'une fellation, voire d'attouchements sur des lésions contaminées pour la syphillis, et que l'on ne s'en rends pas compte du tout. Et dans ces cas là, la maladie ne peut être détectée qu'au bout de trois mois, tout en étant contagieux avant, ce qui laisse le temps de contaminer certain-e-s, que l'on cotoie quotidiiennement. 
Morale de l'histoire : il faut faire vraiment gaffe, ne sucer qu'avec une capote, ou alors être vraiment sûr de son partenaire.

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Suite de mon histoire: analyse de sang la semaine dernière: après presque 6 semaines de possible contamination, je suis toujours négatif. ouf! mais je devrais attendre encore autant de temps pour être vraiment certain, même si Tanguy m'a indiqué qu'il pensait ne pas être contagieux quand je l'ai rencontré. Mais on ne sait jamais. 
Quelles suites au saunas? je pensais que j’arrêterais tout net. Et bien, non, à la première occasion , la semaine dernière, j'ai passé deux heures dans un sauna. Mais comme l'indique Dyonisos dans son commentaire de l'article précédent, je n'ai pas consommé, je n'ai pas touché. Juste regardé. Et il y avait de beaux spécimens. Qui n’arrêtaient pas de se sucer. Et je n'avais qu'une envie de leur dire: "mais faites gaffe!!!". 
Après, chacun est responsable, et je ne veux pas jouer les "pères-la-morale". Et je ne serais pas le premier à qui jeter la pierre.

jeudi 26 novembre 2015

C'était la saison des champignons, attention, il y en des vénéneux!

Afficher l'image d'origineToute la journée, j'avais réfléchi aux mots que je dirais. Je l'avais retourné mille fois dans ma tête. Je m'étais décidé pour quelque chose de simple, direct, sans trop de détail. Je me demandais s'il fallait exprimer le ressenti profond que j'avais en moi, ce mélange de crainte, d'angoisse, de panique aussi, de raison gardée quand même. Il fallait me montrer responsable pourtant, moi, le Arthur qui pour certains est un modèle de sérénité, de calme, on dit même de sagesse!
J'avais rendez-vous à 19h, mais il était en retard. Même très en retard, près de trois quart d'heure. Mais c'était trop important, et j'avais pris ma décision: j'irais, et je sortirais enfin ce que j'avais jamais sorti à personne de mon entourage.
Je n'étais pas seul à attendre, et en attendant, à regarder les autres, ma détermination commençait à se fendiller.

Je me décomposais de l'intérieur.
Je me défragmentais.
 Je ne savais plus ce que j'allais dire, j'avais perdu mon scénario. A un moment, j'ai faille fuir, quitter cet espace fermé où il faisait chaud.
Et puis, il a ouvert la porte et m'a fait rentrer. Curieusement, mes fissures s'étaient refermées. D'un coup. J'étais assez déterminé, même si je me disais que après cette entrevue, ma vie ne serait peut-être plus tout à fait la même.
Il m'a fait asseoir, et m'a demandé pourquoi je venais.
J'ai un peu raclé le fond de ma gorge , je crois. Et puis, j'ai tout sorti. En trois phrases. Bref, mais efficace. Il est resté bouche bée. Mais n'a qu'à peine laissé la surprise passer sur son visage.
"Vous êtes sûr?" m'a-t-il demandé.
"Oui" lui ai-je répondu.
Et je n'ai pas eu à lui répéter que "j'avais fait sans doute une connerie. Qu'il m'arrive d'avoir des relations sexuelles avec des hommes, et que le dernier que j'ai vu trois fois en trois mois, dont la dernière fois remonte à 10 jours, m'a prévenu hier qu'il avait la syphilis".
Il a été très bien ensuite, me demandant si ma femme, qui le consulte également était au courant. Il m'a prescrit toutes sortes d'analyses de sang et d'urine, noyant le test principal au milieu d'analyse de cholestérol et autres tests plus traditionnels. Il m'a aussi indiqué qu'il ne mentionnerait rien dans mon dossier médical. Il me dit de repasser le lendemain soir, pour les résultats.
C'est sans doute quelque part mon premier "coming out". Mais pour une mauvaise raison.

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C'est Tanguy qui m'avait appelé. Il l'avait su la veille, et avait tout de suite appelé trois mecs avec qui il avait eu des relations. Sur le coup, j'avais un peu rigolé de cette mésaventure. Et puis très vite, je me suis rendu compte que j'étais peut-être celui qui avait contaminé Tanguy, et que ma douce l'était peut-être aussi. Car Tanguy n'avait aucun signe apparent, pas de lésions, pas de boutons, pas de rougeurs, rien du tout. Ni moi non plus. Mais la syphilis quand même!! vous avez vu l'expo à Orsay sur les prostituées au 19eme siècle, leur influence dans l'art, chez nos Toulouse-Lautrec, Manet et autres Degas. On y montre aussi les ravages de ce chancre, une bien belle horreur, qui en a décimé plus d'un! Non, je ne peux réaliser que je porte peut-être cette saloperie en moi.
Après que Tanguy ait appelé,  j'ai eu besoin d'en parler.
 J'ai vite écrit à Dyonisos, lui disant ce qui m'arrivait, lui demandant conseil. Il a répondu très vite, me disant avoir connu une situation un peu similaire. Il n'avait pas touché sa femme pendant trois mois, prétextant une baisse de libido. Je vais essayer de faire pareil. Il m'a en tous les cas calmé quelque part. Ça m'a fait du bien de pouvoir partager ces moments que tu ne peux partager avec personne de ton entourage proche.

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Je suis donc allé faire mes analyses de sang. Évidemment, je suis tombé sur une vieille infirmière. je ne la sentais pas vraiment. et la question qui tue: "Vous êtes vacciné contre l'hépatite B? et pourquoi ils vous demandent tout ça, votre médecin?"...."pour un bilan général, mon général"! J'aurais les résultats le soir, on me les enverra par internet. 
Vers 17h, je regarde mon mail. Rien. Tout comme à 18h, et à 18h45. Je vais le voir quand même à 19h, mon médecin. Il y a du monde dans la salle d'attente. J'attends une heure. J'échange avec Dyonisos par mail. Je lui dit que dans ces moments là, on se sent vraiment con, stupide. Je me dis qu'il y aura peut-être un avant et un après, que ma vie va changer de fond en comble, car je vais devoir demander à ma douce d'aller se faire dépister. Je n'ose imaginer la scène où je devrais lui annoncer tout ça.
Et Dyonisos n'arrête pas de le dire, qu'il faut faire vachement gaffe, et que si il y a peu de risques pour attraper le sida avec une fellation (mais il y en a quand même), il y a plein d'autres saloperies à attraper de cette manière, dont cette putain de syphilis!

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Il me fait rentrer, et me dit tout de suite que j'ai du bol, car je n'ai rien. Il a bien reçu les résultats lui, mais il me dit bien que ce n'est pas fini. L'incubation est en moyenne de trois semaines, il faudra donc refaire une analyse de sang dans un petit mois. Et en attendant , pas de parties de jambes en l'air. Il va falloir que ma libido soit sacrément en berne!!! Je lui pose des questions par rapport à ce que j'ai lu sur internet, dont je me méfie beaucoup. Je vois que ce n'est pas un grand spécialiste non plus, mais il m'explique que on est contaminé par le sang, ou en touchant des lésions syphilitiques. Or, il n'y a pas eu pénétration du tout, et Tanguy n'a aucune lésion. En théorie, on pourrait penser que je ne suis donc pas du tout contaminé. Mais bon, on ne sait jamais. Je vais jouer la sureté. Ma douce va trouver ça bizarre, moi qu'il suffit juste d'effleurer pour me mettre à bander!

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C'est un gros flip que j'ai eu. Et que j'ai encore, quoique un peu moins fort, sachant que pour l'instant, il n'y a que moi qui suis potentiellement infecté. Mais je me suis dit que maintenant, c'est peut-être terminé les saunas, les fellations sans capotes aussi (et pourtant j'aime pas!) et que je ferais des choses sans capotes qu'avec des mecs sûrs à 200%! mais comment être toujours sûr!
Je suis pas loin de penser comme le Pape! My god! le meilleur moyen de ne rien attraper, c'est encore la fidélité! 
Ça y est, je ne suis pas loin de devenir un vrai vieux con! pourtant, c'est encore un peu tôt à mon sens!


mercredi 18 novembre 2015

Faisons-nous plaisir!!

Lu chez Thierry, "l'homme est un concept"qui l'a pris apparemment chez "l'Obs"
J'y ai appris des choses, moi qui pensais que la prostate ne pouvait se faire titiller que de l'intérieur! que nenni!!
Pour se faire plaisir donc! à utiliser sans modération!

Sexe : Stimulez votre prostate - L'éjaculation n'est pas la seule source de plaisir !

L'homme n'est pas condamné à une seule source de plaisir. L’orgasme et l’éjaculation sont deux processus bien distincts, explique notre chroniqueuse Alexia Bacouël, sexothérapeute. Le massage de la prostate est capable de procurer d’intenses plaisirs, et ce, quel que soit l’orientation sexuelle, explique-t-elle.

Le plaisir masculin reste encore peu abordé de nos jours. La mécanique des plaisirs extatiques est souvent méconnue. L’éjaculation étant, pour beaucoup de gens, considérée comme le seul et unique plaisir que l’homme est capable de ressentir, un phénomène souvent assimilée à l’orgasme.
Et pourtant...

Qu’est-ce que l’orgasme ?

L’orgasme est considéré comme un réflexe du plaisir et de l’excitation. Il se traduit par une décharge de tensions neuromusculaires déclenchant des contractions du plancher pelvien mettant en vibration toute la zone génitale et provoquant un plaisir intense difficile à décrire.

L’éjaculation synonyme d’orgasme ?

Physiologiquement, l’orgasme et l’éjaculation sont deux processus bien distincts. L’éjaculation survient, en général, très peu de temps après l’orgasme, d’où cette confusion entre les deux phénomènes. Il existe des orgasmes sans éjaculation (c’est le cas lorsque les hommes savent contrôler leur éjaculation) et des éjaculations sans plaisir intense.

À la recherche du point P, comme prostate : Il existe une autre mécanique capable de déclencher des orgasmes chez l’homme, c’est ce que l’on appelle le point P (P pour prostate). La prostate est une glande sexuelle. Elle pèse entre 15 et 20 grammes, soit approximativement la taille d’une noix, située à environ 7 cm de profondeur derrière la paroi supérieur du rectum. Sa fonction principale est de sécréter une partie du liquide séminal qui est l’un des constituants du sperme. Puis, lors de l’éjaculation, elle se contracte pour expulser son contenu.

Ce petit organe que finalement peu de personnes savent situer et le rôle qu’elle tient, est une zone extrêmement sensible. Sa stimulation par la pénétration (doigt, sexe, sextoy) permet d’atteindre des plaisirs extatiques extrêmement intenses. Les hommes qui s’adonnent à cette pratique disent que c’est divin et affirment que le plaisir procurer est bien plus puissant que celui ressenti par la stimulation génitale directe.

Pour les hommes mal à l’aise par le fait d’être pénétrés, il existe une autre façon d’explorer, de se familiariser avec son anatomie et ainsi d’apprendre à l’accepter ; en localisant et en massant la prostate par l’extérieur durant la masturbation. Pour cela, il suffit de stimuler le périnée (zone qui se trouve entre le scrotum et l’anus) avec les doigts et de presser la paroi du périnée vers l’intérieur et vers le haut tout en massant lentement mais fermement.

Lorsque l’excitation est là et que l’on ressent le tressaillement caractéristique provenant de la glande prostatique, il faut appuyer graduellement pour exercer de plus en plus de pression sur la glande. Les effets ne sont pas aussi instantanés que lorsque la prostate est stimulée de l’intérieur mais ils sont néanmoins agréables.

Tabous, clichés, culpabilité : Loin d’être une pratique démocratisée, le massage de la prostate est considéré, encore aujourd’hui, comme un plaisir assimilé à l’homosexualité. Mais il faut bien comprendre que ce plaisir n’est pas l’apanage exclusif des homosexuels. L’anus étant riche en terminaisons nerveuses, il est un organe capable de procurer d’intenses plaisirs, et ce, quel que soit l'orientation sexuelle.

Dans notre société actuelle, où l’acte sexuel n’est plus un simple instant de procréation mais devient une récréation, nous pouvons alors nous poser cette question : si la nature a doté les hommes d’un tel organe de plaisir, pourquoi ne pas en profiter ?
 

lundi 16 novembre 2015

Je n'y arrive pas

Je n'arrive pas à écrire.
Mes idées se bousculent, se heurtent.
Je n'arrive plus à raisonner correctement.
Il faut que je me reprenne, car sinon, c'est leur donner victoire. Et je ne le veux pas.
Je suis groggy depuis vendredi.
"Fluctuat nec mergitur": ça, j'aime bien que cette devise ait été reprise.

dimanche 25 octobre 2015

Sauna en été...en automne aussi.

Je l'ai donc raconté , ma visite d'un sauna parisien en pleine canicule. Le moment fut des plus agréables, la fréquentation du sauna était plus que respectable. 
Résultat de recherche d'images pour "sauna en été"Cette expérience de début d'été me poussa alors à pousser à trois reprises la porte d'un sauna en pleine canicule.C'était en province, et la vie des saunas de province, même s'ils sont de très belles qualités parfois, n'est pas la même que celle des saunas parisiens, je suppose.  En tous les cas, le verdict est catégorique : quand il fait plus de 35° en extérieur en journée, n'allez pas au sauna en province ! C'est une catastrophe. J'avais pourtant choisi mes moments : soirée spéciale lumières éteintes, ou soirées « jeunes » (entrées moins chères pour les moins de 30 ans). Et bien, non : 4 ou 5 mecs qui se courent après, et si aucun n'est à votre goût, vous l'avez dans l'os !!! Ok, vous profitez des bienfaits de la chaleur humide du hammam, du jacuzzi où vous trônez tout seul, mais est-ce bien cela que vous êtes venu chercher ? Pas vraiment, même si je reconnais bien que c'est aussi un des plaisirs premiers du sauna, celui de la chaleur humide.

Donc, l'été de toutes les canicules, ce n'est pas au sauna qu'il faut chercher des rencontres. Et peut-etre vaut-il mieux filer en Finlande (voir photo) dans de l'authentique sauna! 
En tous les cas, la rencontre qui m'aura marqué cet été, c'était sur une aire d'autoroute très très fréquentée !!

Et puis, pour compléter, un samedi d'automne au sauna à Lyon, c'est pas non plus la grande foule. Quelqu'un pourra me dire quand faut-il aller au sauna? 

Nota: j'ai l'impression de ne plus parler que de saunas sur ce blog, moi qui y était fermement opposé il y a quelques temps!

vendredi 16 octobre 2015

les maris (2/2)

Le lendemain ou le surlendemain, je ne me souviens plus, j'avais deux heures de libre l'après-midi.. Ramon était occupé ou repartit dans ses pénates, je ne sais plus. Il faisait très très chaud sur Paris, et mon « désir d'homme » me tiraillait les entrailles. Je décidais donc d'aller faire un tour au sauna, même si vu la chaleur, il me semblait que ce n'était pas la meilleure période. Je retournais donc au sauna, celui tout de rouge vétu, celui de ma première expérience de sauna, que je n'avais pas aimé au départ, mais qui finalement m'avait séduit la seconde fois. Ce fut donc une troisième des plus intéressantes.
Curieusement, malgré la chaleur, et l'heure (milieu d'après-midi), il y avait beaucoup de monde ! De tous les ages, de toutes les nationalités, vu les langues étrangères que je pouvais entendre, de toutes origines. Dans le hammam très embrumé, je m'assois et observe le ballet des mains baladeuses, pelles en direct, beaucoup plus fournies que les autres fois. Je suis assez scotché, et ma bite aussi d'ailleurs , qui relève très vite le bout de son nez !!! Un asiatique, je dirais de mon age, me fixe dans les yeux, et vient s'asseoir à côté de moi, tout en me regardant très fixement. Il infiltre sa main dans mon entrejambe, qui durcit de plus belle, et je fais de même, découvrant ainsi que les clichés ont vraiment la vie dure, et que les asiatiques n'ont pas tous de petites bites !!!! il veut qu'on aille dans une cabine, mais je préfère y aller plus tard. Je viens d'arriver, je veux d'abord profiter du lieu, faire mon tour, ce que j'entreprends. Le sauna reste lui moins habité (et je remarque d'ailleurs que les saunas sont souvent moins fréquentés que les hammams : est-ce la brume et les vapeurs qui créent un climat plus propices aux ébats, du fait de la moindre visibilité due au brouillard qui floute les corps et les identités ? Ou bien le sauna dégage une chaleur trop sèche et trop « ardente » qui ne permet pas de rester aussi longtemps que dans le hammam ?), les cabines semblent assez occupées, on entend quelques râles par-ci par-là. 
 
Résultat de recherche d'images pour "danseur nu"Je retourne dans le hammam, qui est moins peuplé. Je distingue un très beau mec, assis en face de moi, de l'autre côté. Je n'arrive pas à déterminer où va son regard : vers moi ? Dans le vide ? Ailleurs ? La vapeur est trop dense, mais j'ai l'impression qu'il me fixe. En tous les cas, moi je le regarde !. En revanche, un jeune à côté de lui est en train de le branler doucement. J'en déduis qu'il se laisse aller, et que son regard est dans le vide. Pourtant, assez rapidement, il lui fait comprendre d’arrêter , se lève, et vient s'asseoir à côté de moi. Nous restons ainsi sans bouger. Le jeune se lève et sort du hammam. Nous sommes tous les deux. Il se colle à moi, me regarde, m'embrasse langoureusement, ce à quoi je réponds avec enthousiasme, vient poser sa main sur mon sexe, me caresse le dos, tout en continuant à insinuer sa langue dans ma bouche avec beaucoup d'habileté et de désirs. D'autres mecs rentrent et nous regardent, je m'en fous. Il me suggère d'aller en cabine. Nos bites dressées droit devant, nous sortons du hammam pour s'enfermer dans une cabine. Le type est très bien foutu, plutôt mince, tout en muscle léger. Il est très sensuel, caresse avec beaucoup de sensibilité, embrasse comme un dieu. Son corps est humide, comme le mien, humidité d'abord du hammam, mais ensuite de nos transpirations dues à nos activités. On ne se suce pas, d'un accord tacite, ou par prudence bien réfléchie, mais ce que l'on fait me suffit amplement. Évidemment, avec un corps comme ça, il ne pouvait être que ...danseur. Je crois avoir déjà raconté ma rencontre avec un danseur, et mon goût pour ces corps fermes, musclé comme il faut, plein de tensions internes, qui font bander le corps, et celui du partenaire. Entre deux coups de langues, nous échangeons donc sur nos vies respectives, et là, je tombe des nues : c'est un peu le pendant de Ramon, avec des différences quand même: lui est marié aussi, très attaché à son couple, mais avide de rencontres chaudes, son mari, « jeune retraité » étant en province, quand lui doit continuer à bosser à Paris au moins trois semaines par mois.Ils ont une dizaine d'années de différences. Je n'arrive pas à étancher ma soif de ce corps que je découvre sous tous ses aspects, de la sensualité qui émane de ce Yann, qui semble aussi apprécier ce qu'il caresse et touche de mon de mon corps. On n'arrête pas de se caresser, bécoter, embrasser, passant nos langues un peu partout, nos doigts s'infiltrant également là où il faut. On aimerait aller plus loin,, mais l'heure tourne. Je dois me rendre à mes obligations et le quitter. Lui va rester un peu plus. Je lui demande son adresse mail, mais il ne souhaite pas me la donner. Bien dommage, car cette rencontre des corps est assez rare pour être notée! Mais tant pis, le hasard fera peut-être qu'on se rencontrera de nouveau. Et finalement, la règle des rencontres de sauna n'est-elle pas justement celle du plaisir fugace et d'une seule fois ?

Ce petit séjour à Paris m'a donc fait comprendre que les « maris », quel que soit le genre de leur conjoint, ont des préoccupations de couple, de vie à deux, et peuvent être tous volage, avec pour chacun, une plus ou moins forte mauvaise conscience ou questionnement, par rapport au conjoint trompé.

mercredi 14 octobre 2015

les maris (1/2)

Cela se passait cet été, à Paris. Au début de cette canicule qui a parait-il fait des morts. En ce qui me concerne, cela m'a plutôt donné de l'énergie, et des plaisirs. De nature différente néanmoins.

En fait, curieusement, en l'espace de deux jours, j'ai rencontré des maris. Rien de très original, me direz-vous, on en rencontre plein partout, des maris, même dans les saunas par exemple. Mais là, c'était une nouvelle catégorie de « maris », ceux qui sont mariés avec des hommes. C'est une catégorie encore minoritaire, et qui le sera certainement pendant longtemps, et qui n'a rien de différent des autres maris. J'aurais pu m'en douter, mais en fait, ce qui est totalement stupide, c'est que malgré les évolutions des mœurs et des mentalités, on reste prisonnier de nos clichés mentaux, et qu'il faut parfois un déclic pour prendre conscience de la réalité des faits. Pourquoi pensais-je que deux hommes mariés ensemble, donc deux « maris », pouvaient être différents d'un « mari » hétéro, alors que chacun vit en couple, a priori aimant son conjoint, connaissant donc les joies et les difficultés d'une vie de couple, de cette aventure à deux qu'est le mariage, choisie dans la durée, « pour le meilleur et pour le pire », et qui construit petit à petit une histoire, un foyer, un couple ? Certainement, le fait que les clichés restent forts et qu'il faut ardemment les combattre. Je me faisais aussi la réflexion que si mes clichés à moi dans ce domaine sont assez forts, moi qui me revendique ouvert et averti sur la question de l'homosexualité, qu'en est-il de la force et résistance des clichés chez les opposants systématique à une vie sexuelle, amoureuse et sociale, libre de toute discrimination, en un mot chez les opposants conservateurs au mariage pour tous?

Le premier rencontré, qu'on appellera Ramon, est un de mes lecteurs, qui s'est un beau jour décidé à m'écrire. Nous habitons très loin l'un de l'autre, avec quasiment aucune chance de se rencontrer, et nous échangeons par mail. Il se reconnaît dans certains de mes articles, notamment quant à mes interrogations sur ma vie de couple, sur mes infidélités, etc...il est donc marié avec un homme, vit une vie de couple comme n'importe quel couple, avec ses hauts et ses bas, allant voir ailleurs par moments, avec des hommes ..ou des femmes...Parallélisme des formes : je vis en couple, je suis très amoureux et attaché à mon conjoint, j'ai quand même envie de vivre des expériences ailleurs, ma vie sexuelle avec mon conjoint à des hauts et des bas, je vais donc voir ailleurs, et notamment chercher ce que mon conjoint ne peut m'offrir, à savoir « l'autre » sexe. Mais il est hanté par une certaine culpabilité, une difficulté à « tromper » son conjoint, et donc à ne pas avoir un discours en phase avec son comportement. Je ne lui jetterai pas la pierre, nous sommes au même point !
Il se trouve que par le plus grand des hasards, nos obligations professionnelles nous conduisent à Paris les mêmes jours. Malheureusement, on aura des difficultés à trouver un créneau, et on arrive à se voir juste une heure. Trop court, très dommage, car nous aurions eu plein de choses à approfondir, je pense.
Il a semblé un peu étonné en me voyant, peut-être s'attendait-il à un autre look, ou peut-être était-ce parce que j'étais encore une fois en retard, et qu'il s'impatientait , toujours est-il que le courant est passé, et que nous avons beaucoup échangé. Son discours confirmait ses mails, sa sincérité, ses interrogations sur lui, son couple notamment. Je regrette de ne pas avoir écrit à ce moment, car je ne me souviens plus exactement du détail de nos échanges, mais j'ai apprécié sa vision des choses, son questionnement, sa manière d'être. 
Je le poussais à aller au Sun (mais sans moi , car j'étais pris par obligations familiales), ce qu'il fit, mais l'expérience ne lui plut pas trop. Dommage pour lui, mais je peux comprendre. 
Moi, j'en aurais bien fait mon dîner, si j'avais eu le temps, car l'homme est plutôt bien fait de sa personne, et plutôt séduisant!!!!....