jeudi 30 août 2012

Fin Août...et des rêves!

Fin de l'été. Il pleut. Des orages. Des trombes d'eau. On respire après la canicule. On râle, il pleut. Hier, on ralait, il faisait chaud. Jamais content en fait.
Pour moi, l'été fut bon. Agréable. En harmonie avec ma douce. Du calme. Pas de mer, mais tant pis pour cette fois-ci. N'empêche, je n'ai pas l'impression d'avoir mis mon esprit en repos total. Pas pu m'évader dans la lecture(j'ai pas lu un seul bouquin cet été, c'est une première, et c'est inquiétant pour qui me connait!), pas pu déconnecter, et mon corps, et ma tête.
Beaucoup de kilomètres parcourus aussi. Mais pour de bonnes causes. Paris au mois d'Août: un bonheur réel!!et enfin, un peu de découvertes de banlieues, proche et lointaine.

Le retour est difficile. Le quotidien m'étouffe, je trouve l'ambiance de mon boulot mortifère. Personne de motivant autour de moi. Rien qui ne m'anime. C'est terrible, non? Serais-je devenu trop difficile, hautain, snob, ne supportant plus le moyen, le sans-passion, le répétitif de ma petite vie?

Bon. Je dois virer d'ici au plus vite. Je m'y attelle.
Je dois nettoyer aussi ma tête. Ca, j'ai pas encore fait le pas, je flippe.
J'ai besoin de rêves, d'horizons lointains, d'aventures nouvelles.

A propos de rêves: une de mes activités parallèle à mon boulot(mais pas mon boulot) m'oblige à prendre contact avec un type du bout du monde, que je dois inviter à un événement en France. Je ne l'ai jamais vu. J'ai eu son contact par un collègue commun. Il ne parle pas français.On échange en espagnol. Au départ, très formel. Et puis, il me demande de passer au tu. On continue à échanger sur le pourquoi de son invitation. Sérieux donc. Et puis, en fin de mail, « tu fais quoi ce week end? ». Et la correspondance glisse vers le privé. Il me décrit ses activités, ses weekend, me dit où il habite exactement. Je regarde sur Internet, et évidemment, il habite le quartier »gay » de sa ville. Un hasard, peut-être!(tous les habitants du Marais ne sont pas des homos, n'est-ce pas?) Et le voilà qui me fait des « abrazote », et me donne du « arthur querido ». Et moi, je me dis que c'est pas possible, un français m'écrirait comme ça, je me dirais:il drague!!!Alors, je me prends à rêver ….que quand il arrivera en France....je l'accueillerai....on ira à cet événement ensemble, et …. le soir, il aura par exemple un problème de chambre d'hôtel non retenue, et ….. je lui proposerais de partager la mienne, et que....Bon , vous avez compris, je me prends à imaginer, me faire des scénarios pas possibles, à réver enfin. Et rien que pour ça, cette fin août me semble radieuse. Il m'en faut peu!
Bon, je vous dirais en octobre si mes rêves sont devenus réalité, et si je pars le suivre au bout du monde, dans ce pays latino que je ne connais pas.

Avez-vous le film « 360 »? je vous en parlerais, ça m'a bien plu. Sur le couple, la fidélité et la tromperie. Très nuancé. Ni noir, ni blanc. Que des nuances de gris.

dimanche 8 juillet 2012

Rhume de juillet

Arthur est malade. Arthur est fatigué. Arthur en a marre de trop bosser pour un boulot qui, entre autres, ne le paye pas suffisamment. Arthur a un agenda bourré en cet fin de juin , début juillet. Arthur craque un peu. Arthur a attrapé un rhume des foins. Arthur n'aime pas ça quand il fait chaud. Arthur est flappy. Arthur est flagada. Arthur veut s'arréter. Arthur veut une pause. Arthur sera bientôt en vacances, mais pas là où il le souhaite. Arthur se dit qu'il faut "faire quelquechose" pour changer tout ça. Arthur souhaite changer.

Peut-etre qu'Arthur ira finalement voir un psy très bientôt pour cerner ses priorités, organiser sa vie, comprendre pourquoi dans les dernières lignes droites, il reste toujours sur le bas-côté.

lundi 25 juin 2012

Juin: je ne sais plus où donner de la tête...

Ce mois de juin est trop court...impossible de faire tout ce que je veux...et le blog a faim...il faudra encore attendre pour le nourrir un peu plus.
En attendant, je devrais être à Paris le 3 juillet, et peut-être le 4....peut-être une occasion pour partager un verre?

vendredi 8 juin 2012

Rencontres furtives

Depuis quelques jours, je croise des hommes, furtivement, en tout bien tout honneur..c'est juste deux, trois minutes, mais il se passe un truc...

D'abord, à la poste, l'autre jour, je dois poster un courrier urgent..il y a un monde dingue. Je vais aux machines à affranchir, récupère mon étiquette-timbre(j'ai horreur de ces machines) et je vois un type, à peine la quarantaine, très mignon, le genre qui me plaît, un peu dépité devant les machines....il a besoin d'aide, je lui propose donc la mienne, lui explique les vignettes, etc..il sourit...putain, il est craquant..Ca a du bon , ces fichus machines, mais je suis pressé...Mais même si je n'étais pas pressé, lui aurais-je proposé d'aller boire un verre, lui aurais-je donné mon tel? non, je n'aurais pas osé. Mais il m'a poursuivi toute la journée, dans ma tête...

Hier, c'est le collègue de la DRH, que je croise souvent et qui me regarde toujours avec un sourire qui en dit plus que ce qu'il veut bien dire...il fait comme s'il me connaissait bien,"Mr Montignac, ca va?", moi , je ne sais même pas son nom...enfin, je pense que c'est Delaville, mais pas sûr...donc hier , je reçois un mail de lui: "merci de passer signer l'avenant de votre contrat"...je lui demande quand ça l'arrange le mieux "demain matin"...J'arrive ce matin....C'est bien lui, Delaville. Et là, pareil , grand sourire, la chemise ouverte sur son torse poilu, des yeux clairs, bruns ...je te croquerais bien...quand j'arrive il est au tel, et je l'entends dire " je raccroche maman, je suis en RDV"...Aïe, il est encore chez sa mère, ce grand gaillard de près de 40 ans ? ..."il faut que je m'arrange pour récupérer mon gamin"...Ah? il a des enfants? il est séparé? ou toujours en couple? ...bon, je ne pose pas de questions, il sort mon papier que je lui signe, on échange deux banalités, et je file...et lui, toujours avec ce grand sourire, que je ne trouve pas si net que ça...Je me dis que peut-etre il sait par une de mes anciennes rencontres sex du coin que je croque les hommes? je me fais un film, c'est idiot... 

Pour l'instant, je me contente de son sourire , et de la vision de ses poils qui dépassent de sa chemise...ainsi que du jeune homme de la poste....

lundi 28 mai 2012

T'as pas changé... (2)

De nouveau à Paris.Et comme la dernière fois, où je vous avais raconté que....

Je suis sur un quai de métro, je cherche la rue de mon prochain rendez-vous professionnel sur google map sur mon téléphone.
Je me fais alors aborder par une blonde, très BCBG, plutôt de mon âge, qui se dirige droit vers moi.
" Pardon, vous n'êtes pas Arthur, qui habitait à M...il y a une vingtaine d'années?"

Et là, tout d'un coup, mais c'est bon sang, mais bien sûr , que je te reconnais!!t'étais la fille de mon boss, ta soeur timide, m'avait aperçu et était tombée raide dingue de moi, et son papa n'avait rien trouvé de mieux que de m'inviter à diner chez lui....chez vous....ouahhh ouahhh!!!!....

Et toi, là, tu es sur le quai de métro, et tu me reconnais...Bon dieu, oui, je n'ai pas changé...et toi non plus d'ailleurs...bon , quelques rides en plus, mais t'es toujours aussi mignonne en fait...et si tu ne m'as pas oublié, je me dis, que ce n'était peut-être pas la soeur qui m'avait repéré à l'époque, mais toi d'abord..ou peut-être toutes les deux ? ... avec le père en plus? (mais il était très moche...je rigole , là!!)..

Conclusion 1: je n'ai pas trop changé..(ca fait du bien au moral...mais si...)
Conclusion 2: pourquoi je ne me suis jamais rendu compte de l'intérêt que je pouvais(peux) susciter sur les personnes que je rencontre...que d'occasions ratées, que de temps perdu!!!
Conclusion 3: Paris est vraiment petit....avec un peu de chance, je ne vais pas tarder à retrouver toutes mes ex, copains de bac et d'années d'études, et même d'autres horizons....J'ai intérêt à faire gaffe alors,si je sors avec un bel homme par exemple, je vais être découvert... Paris n'est pas si anonyme que ça...

dimanche 27 mai 2012

A méditer, sans doute....

Et si l'on essayait d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple.

Jacques Prévert, cité par Jean-Louis Trintignant lors de la remise de la palme d'or du Festival de Cannes 2012

samedi 21 avril 2012

Intérieurs


Les intérieurs sont assez révélateurs des caractères des personnes. C'est une réflexion que je me fais souvent après avoir été reçu pour la première fois chez des amis, des relations, des collègues.... ou des inconnus rencontrés sur le net.
Dans ce dernier cas, c'est assez édifiant. En fait, les rencontres du net permettent des rencontres que nos milieux, nos environnements professionnels ne nous permettent pas. Pour reprendre l'étude sur les pissotières, déjà mentionnée sur ce blog, , ce sont des endroits de mélange social assez impressionnants. On pourrait presque faire une typologie, permettant de distinguer les « mecs biens », ceux qui sont dans une misère affective réelle, les nomades, les bons et/ou les mauvais coups, etc..

  • les mecs « biens »: quand on arrive chez eux, et bien , vous êtes bien, vous sentez la vie, l'énergie. C'est pas forcément nickel (pas un maniaque de l'ordre et de la propreté), c'est un peu bordélique, mais c'est convivial. Il peut y avoir quelques tasses de café qui trainent, mais la déco est chaleureuse. Il y a des plantes vertes, des tableaux au mur, des photos de copains, d'amis, des enfants. Il y a de la vie. Parfois, il y a même une touche de confort avec des bougies et une musique de fond agréable(pas forcément douce d'ailleurs). En général, dans ces cas là, votre soirée devrait bien se passer. Ce sont des environnements de « bons coups », car aussi révélateurs d'une certaine sensualité et d 'un goût du bien vivre, qui appelle donc à apprécier la bonne chère, la bonne chair, qu'elle soit chère ou chérie.

  • les bons coups ne sont pas obligatoirement dans ce type d'intérieurs. Ils sont aussi dans des intérieurs clean, sans superflu(pas de plantes vertes), mais où un minimum est là: lit, verres et de quoi boire, un ordi ouvert (et oui, il chatte sur les réseaux), déco basique mais qui a du sens. On ne va pas y trouver 36000 petites peluches ou cartes postales sur la porte du frigo. Juste une carte d'un bel endroit où il a passé l'été de ses rêves par exemple, et une affiche de ce qui lui tient à coeur: un concert, une icône politique, un bar branché.
  • les nomades: ceux là, par essence, tu ne sais pas où ils habitent. Ils sont toujours en déplacement, et leur « intérieur » qu'ils te présentent, c'est au mieux une chambre d'hôtel, au pire leur bagnole ou un garage glauque. Quand c'est la chambre d'hôtel, ça peut se révéler intéressant. Mais là, c'est quitte ou double (et parfois, c'est même quadruple...une expérience en chambre d'hôtel a été une des plus belles que j'ai eue à connaître!). Quand c'est dans la bagnole ou un garage, je te conseille de fuir.
  • les « pratiques » ou « fonctionnels »: l'intérieur a tout ce qu'il faut, rien de plus , rien de moins. Au mieux, c'est du Ikéa, au pire, je en sais pas, mais c'est pratique et fonctionnel. Là, la relation va être pratique et fonctionnelle. T'as RDV à 19h. T'as 45 minutes devant toi. Tu es sûr qu'à la 46eme minute, tu diras au revoir sur le pas de la porte. Les échanges auront été fonctionnels et ….. hygiéniques, si je puis dire.
  • les décos des siècles passés: alors là, il faut faire attention. Moi , je me méfie. Ici, on est souvent dans un culte passéiste louche, qui parfois me fait peur. Au mieux, vous tombez chez un antiquaire ou amoureux des antiquités qui passe ses journées à Drouot. Au mur, des tableaux anciens partout, avec des portraits de messieurs et belles dames du 18eme, qui vous regardent avec cet air emprunté, heureux, parfois sérieux , souvent fier, et qui ont l'air de vous demander ce que vous venez faire dans cet endroit. Ca peut avoir du cachet, ca peut révéler un certain goût des belles choses. Mais souvent, une recherche d'un inaccessible, d'un passé idéalisé qui n'existe plus, et qui est par essence inatteignable. Ces intérieurs me conviennent quand on trouve le bordel convivial du cas n°1.
    Là où je prends peur, c'est quand j'arrive dans cet intérieur où il y a des photos d'ancêtres, en tenue militaire, des drapeaux français un peu partout, une collection de vierges en plâtre, en plus ou moins bon état, des bouquins sur les colonies, des casques de coloniaux, des képis de militaires, des pubs des années 30, au goût légèrement douteux, du type « YA bon banania ». Là, tu te dis: « je lui avoue que je vote Besancenot ou Melenchon et je me barre? Ou que je suis juif ou arabe ou viets et que ca me gène, histoire de le gêner aussi" - mais je me fais peut-être des illusions là-dessus-, ou je tente une décolonisation de son esprit, ou je lui explique « l'orientalisme » de Edward Said, ou je ne dis rien et me dis que finalement, ces rencontres sur le net font se rencontrer des personnes qui cherchent une chose très précise et pas forcément d'autres choses? ».

    Alors là, tu fais quoi? Et qu'est ce que j'ai fait d'après toi, dans ce dernier cas?
Pour te donner un indice, je te dirais que les mecs aux décos du passé, bien rangé et ordonné, sont en général de bien mauvais coups!!!