Assez impressionné par ce film, présenté comme un polar-thriller gay. C'est ça, en fait, doublé d'une relation d'amour troublante, entre deux hommes, très beaux et dont les ébats font envie.
Mais un film très troublant, et envoutant.
Depuis que je l'ai vu, ce film me poursuit, je n'arrête pas d'y penser. C'est très curieux.
Il y a un lieu, un lac autour duquel tout se passe, avec le parking dans la poussière et les voitures qui s'y garent. Il n'y a pas de musique, il n'y a que le bruit de la nature, le souffle du vent dans les arbres, le bruit des nageurs dans le lac, et les dialogues. Il y a la nature, très belle, le soleil, au zénith, mais aussi qui se couche. Il y a le jour. Il y a la nuit. Il n'y a pas de femmes, il n'y a que des hommes (des beaux, des moins beaux, des quelconques, banals et exceptionnels comme partout), à poil, qui se jaugent, se regardent, draguent, se caressent, baisent. Il y a les regards: d'ennuis, de désirs, d'étonnements, de jouissance, d'inquiétude, de peur, de désespoir, et je pense d'amour. Il y a aussi la mort qui plane. La solitude des relations passagères, que pour du sexe. Un côté glauque, avec cet espèce de montée d'adrénaline des lieux de drague gays. Il y a de très beaux corps, de très belles scènes d'amour gay (l'une notamment, au milieu du film, dans les fourrés, une autre au coucher du soleil, au bord du lac).
Ce film est envoutant car il est très prenant. La fin laisse ouvert tous les possibles, sans doute au gré de l'humeur du spectateur.
Je ne sais pas pourquoi j'ai été aussi fortement happé.
Peut-être déjà par des scènes de sexe très bien tournées, qui font
envie. En tous les cas à moi. Avec une relation à la nature qui paraît
simple, une lumière qui magnifie les corps.
Peut-être aussi par ce type de relation , où on ne connait rien de la personne rencontrée, ni son prénom, ni son numéro de tel, ce qu'il fait dans la vie "réelle". Et pourtant, une relation réelle peut s'instaurer, libre de toute attache en fait, de tout nos passés, nos origines, nos croyances, nos identités. Car ce sont juste deux personnes qui s'échangent, au minimum des caresses et des frottements, au maximum ces étreintes doublées d'un sentiment, d'une attirance certes physique , mais aussi plus forte, avec une complicité réelle et forte qui me touche.Et des relations que l'on peut avoir connu au travers de rencontres "éphémères" via des tchat ou sites de rencontres pour mecs. Un mélange de "misère affective", et parfois, pourtant , de très belles rencontres, avec des personnes qu'on n'aurait jamais rencontrés autrement.
Et peut-être aussi parce que l'histoire raconte un drame, puis deux, voire trois, sans compter les dommages collatéraux. Et que ces drames soulignent bien la difficulté de ses solitudes, de ces communications compliquées.
Maintenant que je publie ce billet, j'espère me "libérer" un peu de son emprise, bien que, malgré tout, j'aime que ses scènes d'amour m'obsèdent.
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RépondreSupprimerJ'aimerais bien le voir ! Tu l'as vu au ciné du coin ?
RépondreSupprimerMe rappelle des vacances (en famille) au lac de Stérilisation Croix que je ne voyais pas comme ça ! Vu ce film il y a quatre mois et je ne sais toujours pas qu'en penser : entre attrait et rejet, engouement et répulsion... En tous cas pas mal cité pour les Césars. Ça va râler à la propagande PD dans certains milieux !
RépondreSupprimerOups le lapsus de mon correcteur téléphonique automatique : Ste (Sainte) et non stérilisation ! :-D
RépondreSupprimertrop drole le lapsus....il te joue des tours , ton correcteur, car entre Sainte et stérilisation, il y a quand même de la marge!!!
SupprimerMon Galaxy me joue, aussi, régulièrement des tours si je ne me relis pas avant d'envoyer...
RépondreSupprimerVrai film avec un vrai point de vu, un vrai regard!
RépondreSupprimerquel plaisir de te relire, même si c'est bref. Quelles nouvelles?
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