On dirait que l’Histoire s’accélère ? Ou c’est moi qui vieillis vraiment ?
Avec la guerre en Ukraine, la période Covid et confinement devient de l’Histoire. La crise des subprimes en 2008 et la crise financière qui s’en est suivi nous avait fait basculer dans un autre monde. Et je ne vous parle pas du 11 septembre 2001, à partir duquel on passait à une autre phase de l’Histoire, qui montrait bien que « la fin de l’Histoire » n'était pas encore arrivée. En 1989, la chute du Mur et l’effondrement du monde soviétique nous faisait basculer dans un monde où il n’y avait plus de "méchants rouges", à part les chinois qui commençaient à se convertir au capitalisme. En 1981, en France, dans ma famille un peu conservatrice, on se demandait si justement , les rouges n’allaient pas arriver à Paris, où un certain Paul Quiles avait annoncé que « des têtes tomberaient »! et en 1973/74, le choc pétrolier signait la fin des vaches grasses. Et avant ça, j’étais trop petit pour me souvenir....
Tout ça pour dire que à chaque fois, des repères et des certitudes sont tombés ; je me souviens de la chute du mur où je me rendais compte que les habitants du monde soviétique étaient tout comme nous, avec des problématiques de vie quotidienne, de relations amoureuses, de repas à préparer, qui étaient les mêmes que les nôtres (bon, ok, avec des conditions matérielles et « démocratiques » très différentes, mais je découvrais qu’ils étaient quand même des êtres humains, et me rendaient compte du poids de la propagande de la guerre Froide).
Je cois que c’est 1989 et 2001 qui m’a le plus perturbé, dans l’impression de changement du monde, du passage d’une époque à une autre.
Je pensais que le covid et le réchauffement climatique étaient les nouvelles fractures qui nous obligeaient à réfléchir différemment, à revoir en profondeur nos schémas de pensées, nos référentiels. Et là, bing, l’Ukraine nous fait peut-être revenir en arrière? ou alors nous permettra d’aller plus vite dans les transitions ? Mais bon sang, quelle accélération, quel vertige ! et là encore, des repères qui tombent! Et encore j'écris de ma place qui est encore confortable, comparée au quotidien ukrainien.
Comme quoi, rien n'est jamais acquis, et il faut au quotidien continuer à se battre pour maintenir nos acquis, démocratiques, sociaux et autres auxquels on ne pense pas forcément!
Let’s stand with Ukraine !