On était dans un grand parc. Il devait être midi ou début d’après-midi, car le soleil était fort. Il y avait Jérôme, une femme d’un certain age que je ne connaissais pas, sans doute une guide, et moi. J’avais senti dès notre première rencontre un »truc » avec Jérôme. Le courant était passé très vite, tu sais, cette espèce de complicité qui arrive tout de suite, où tu n’as pas besoin d’expliquer quoi que ce soit, où on se comprends tout de suite, on a les mêmes codes, les mêmes réactions au monde. Ca ne veut pas dire pour autant que c’est le « gaydar » qui se met en marche, non. Juste une connivence d’abord intellectuelle, et surtout immédiate. Et parfois, il peut y avoir plus.
Je ne sais pas ce qui s’était passé avant, mais on était là, dans ce magnifique parc. Nous marchions côté à côte, et Jerome m’enlaçait, ses deux bras autour de mes épaules. Il faisait chaud, et il n’hésitait pas à passer ses mains sous ma chemise. L’effet était assez immédiat je dois dire. On était prêt à s’embrasser, mais la vieille guide nous gênait un peu. Elle n’avait pas l’air pourtant choqué par le spectacle de ces deux hommes en couple. Elle souriait du coin de la bouche, d’ailleurs, avec un air complice et coquin.
Et puis, on est arrivé sur ce lieu magique : un grand espace carré , avec de grandes fontaines qui dégringolait des quatre coins, les eaux se retrouvant en contrebas dans un bassin carré. C’était de style assez classique, bien ordonné. Les chutes d’eau étaient bien canalisées. Et l’eau sortaient de quatre sculptures en cuivre, avec ce cuivre oxydées par l’eau , de couleur verdâtre, mais qui avec la lumière de cette journée, avait des reflets émeraude magnifiques.
Je fus saisis d’admiration. Et Jerome me disait : « mais je savais bien que ca te plairait. Mais comment tu ne connaissais pas ? ». Et moi de lui répondre : « mais je ne connais rien à la Roumanie, c’est la première fois que je viens !. Une chance que tu y sois aussi ».
Puis la guide disparut, et nous nous retrouvâmes dans un grand bâtiment, tout en verre, style « Grand Palais » à Paris. Nous étions seuls, et nous avons commencé à aller plus loin dans nos échanges corporels. Quand….
Mon réveil fut difficile. Mon sexe était dressé et dur comme de l’ébène. Je gardais à l’esprit l’image de Jérôme, en train de me caresser, ce collègue indirect de travail, avec qui j’ai effectivement une certaine complicité, même si on a dû se rencontrer trois fois dans notre vie. Mais avec toujours autant de connivence.
Je ne sais pas si Jérôme a déjà mis les pieds en Roumanie (ben oui, il n'est pas roumain!). En tous les cas, moi, jamais.
Et en relisant, je me dis que le confinement doit expliquer ce rêve, où tout est interdit par le confinement: se balader dans les parcs sans masques, de voyager en Roumanie, de rencontrer Jerome qui travaille à plus de 1000 km de chez moi, de rencontrer un mec (quoique...)