Son
attitude avait éveillé mes sens. Je le trouvais très prévenant,
voir collant. Il était grand, bien de sa personne, et je n’étais
pas insensible au charme qui se dégageait de lui. Mais il mettait
aussi une certaine distance.
Nous
sommes rentrés dans cette petite salle du château (mais était-ce
un château, en fait ? En tous les cas, une demeure ancienne,
peut-être même une ancienne église) à la décoration baroque,
avec des boiseries dorées (une référence à mon premier homme
qui m’a offert il y a peu un morceau de moulure en bois doré à la
feuille). Il avait des gestes vers moi, sans jamais me toucher.
Des regards insistants, mais qui soudain portaient au loin.
Il
avait trouvé quelque chose par terre. Il s’agenouillait alors,
dans un coin plus sombre de la pièce, s’exclamant sur sa
découverte. Je m’approchais alors pour voir également,
m’agenouillant à ses côtés. Nos regards se croisent, mais il ne
réagis pas plus que ça. Moi en fait, je sens mon bâton durcir. Je
ne tiens plus trop. Je m’approche pour l’embrasser, ce que j’ai
jamais fait avec une personne ainsi « respectable » qui
pourrait être en lien avec ma vie professionnelle. Il se laisse
embrasser doucement, puis devient fougueux. Nous nous relevons, nos
lèvres collées, nos langues entremêlées. Je suis totalement raide
d’excitation, et je me rends compte que lui aussi.
Et
puis, je me réveille. Il est 4H18 du matin. En totale érection.
Toujours quand on rêve. Encore plus certainement quand c’est un
rêve érotique.
Je
me rendors, mais en me levant ce matin le rêve est encore dans mon
esprit. Pourtant, les rêves de milieu de nuit, j’ai tendance à
les oublier.