mardi 14 avril 2020

Accouplements de printemps

Comme je le disais précédemment, le printemps arrive, avec toutes ces remontées d’hormones, qui rends tout le monde dingue, n’est-ce pas ?

Depuis donc quelques temps, je suis plus attentif à cette nature qui éclate, se libère, fait monter la sève, explose de partout, fait grandir les bourgeons, réveille les instincts, tourneboule les sangs et les humeurs, pousse à la rencontre, en trois mots, réveille les désirs !
Je prenais donc mon café, sur mon petit balcon, aux vertus tant appréciées en ces jours de printemps, quand je le vois, là, au bout du toit. Il faut dire que j’observe aussi beaucoup plus les toits, que j’ai la chance de voir un peu de haut, avec les velux à moitié ouverts, ou sans stores me permettant ainsi de mater à l’intérieur (je suis un vrai voyeur), ou bien au travers des fenêtres entrouvertes. « Fenêtres sur cour », vous vous rappelez ? Beau film de quasi-enfermement !

Donc, je le vois, là au bout du toit, l’air de rien, à regarder ailleurs. A coté de lui, madame est tout aussi guillerette, l’air de rien à regarder dans la direction opposée. Quand tout d’un coup, il lui saute dessus, la monte par derrière, sans qu’elle n’y retrouve à redire. Elle continue à regarder à gauche et à droite, sans donner l’impression qu’elle se fait littéralement sauter par son mâle en chaleur. Ou alors elle vérifie que personne ne regarde, oubliant de regarder au-dessus le vicieux zieuteur que je suis ? Il s’arrête soudain, la laisse un peu, mais ce n’est que pour mieux recommencer, et continuer son œuvre. Le petit ballet va durer ainsi plusieurs minutes (c’est un rapide, il faut le reconnaître, et elle doit être bien chaude aussi, pour abandonner ainsi les préliminaires!). Et l’environnement extérieur n’a pas l’air de les gêner !

Accouplement Moineau | josselyne camiade | FlickrUne fois terminée leur affaire, ils restent sagement l’un à côté de l’autre. Et puis, ils commencent à mettre leur tête dans leurs plumes, un peu comme si ils se nettoyaient. Marrant, comme coutume, non ?
Une fois la petite toilette achevée, madame Moineau s’envole alors vers un toit voisin, laissant un peu déconfit monsieur Moineau.
« Post coitum, omne triste » : double peine pour Monsieur, après la petite déprime post coit, l’abandon par Madame, qui j’en suis sûr, ne mettra pas trop longtemps à trouver autre mâle en chaleur pour satisfaire ses besoins reproductifs ! 


Et vous, les hormones, ca se réveille ? Ou cela reste confiné comme tout le reste ?

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