Comme
je le disais précédemment, le printemps arrive, avec toutes ces
remontées d’hormones, qui rends tout le monde dingue, n’est-ce
pas ?
Depuis
donc quelques temps, je suis plus attentif à cette nature qui
éclate, se libère, fait monter la sève, explose de partout, fait
grandir les bourgeons, réveille les instincts, tourneboule les sangs
et les humeurs, pousse à la rencontre, en trois mots, réveille les
désirs !
Je
prenais donc mon café, sur mon petit balcon, aux vertus tant
appréciées en ces jours de printemps, quand je le vois, là, au
bout du toit. Il faut dire que j’observe aussi beaucoup plus les
toits, que j’ai la chance de voir un peu de haut, avec les velux à
moitié ouverts, ou sans stores me permettant ainsi de mater à
l’intérieur (je suis un vrai voyeur), ou bien au travers
des fenêtres entrouvertes. « Fenêtres sur cour », vous
vous rappelez ? Beau film de quasi-enfermement !
Donc,
je le vois, là au bout du toit, l’air de rien, à regarder
ailleurs. A coté de lui, madame est tout aussi guillerette, l’air
de rien à regarder dans la direction opposée. Quand tout d’un
coup, il lui saute dessus, la monte par derrière, sans qu’elle n’y
retrouve à redire. Elle continue à regarder à gauche et à droite,
sans donner l’impression qu’elle se fait littéralement sauter
par son mâle en chaleur. Ou alors elle vérifie que personne ne
regarde, oubliant de regarder au-dessus le vicieux zieuteur que je
suis ? Il s’arrête soudain, la laisse un peu, mais ce n’est
que pour mieux recommencer, et continuer son œuvre. Le petit ballet
va durer ainsi plusieurs minutes (c’est un rapide, il faut le
reconnaître, et elle doit être bien chaude aussi, pour abandonner
ainsi les préliminaires!). Et l’environnement extérieur n’a
pas l’air de les gêner !
Une
fois terminée leur affaire, ils restent sagement l’un à côté de
l’autre. Et puis, ils commencent à mettre leur tête dans leurs
plumes, un peu comme si ils se nettoyaient. Marrant, comme coutume,
non ?
Une
fois la petite toilette achevée, madame Moineau s’envole alors
vers un toit voisin, laissant un peu déconfit monsieur Moineau.
« Post
coitum, omne triste » : double peine pour Monsieur,
après la petite déprime post coit, l’abandon par Madame, qui j’en
suis sûr, ne mettra pas trop longtemps à trouver autre mâle en
chaleur pour satisfaire ses besoins reproductifs !
Et
vous, les hormones, ca se réveille ? Ou cela reste confiné
comme tout le reste ?
Oh c’est mignon... on se serait cru dans ton sauna favori 😂
RépondreSupprimerChaud comme une baraque à frites !!! :D
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