Le contact avait été
pris sur un tchat. Je risquais d'être dispo un vendredi après-midi,
lui aussi. On devait se confirmer, il habitait à une trentaine de
kilomètres, j'avais compris qu'il pouvait venir chez moi. Vers 13h,
je lui confirme que c'est ok, mais en fait ça ne l'est plus pour
lui. En revanche, il peut me recevoir, si je suis sûr de repartir de
chez lui avant 16h. Le temps que je mange un morceau, prenne une
douche, fasse la route, ça ne nous laissera pas trop de temps, mais
une bonne heure permet de faire plein de choses. En espérant que je
trouve rapidement. Mais il est alléchant : pas encore quarante
ans, sportif, un gabarit « standard » , une tête sympa.
Je file.
Je trouve sans
difficultés. C'est un bâtiment administratif. Il doit bosser là.
Il me fait entrer discrètement, vérifie que des voisins ne me
voient pas. C'est une espèce de duplex, assez épuré, avec une
énorme baie vitrée donnant sur une cour fermée. Sympa. Des romans
traînent par-ci, par là. Je parierais qu'il est prof de français
et qu'il a cours à 16h ! il doit être 14h30, on a du temps
devant nous.
Il a un aspect un peu
craintif, timide, un air de « me regarder par en-dessous »,
que j’interprète comme de la timidité. Il me demande si je veux
boire quelque chose, j'accepte un verre d'eau.
Et puis, il ne perds pas
de temps : « ma chambre est en haut ».
On monte donc à l'étage,
il n'y a qu'un large lit, encore deux ou trois bouquins ouverts qui
traînent, et deux trois trucs auxquels je ne prête pas attention.
Ce sera pourtant ça, la
« première fois ».
Le type est très chaud.
Très vite, ce sont baisers ardents, pelles profondes, avec langues
toniques entremêlées, caresses directives et douces en même temps,
mains baladeuses, tétons titillés. Très vite, nos mains sont sur
les fesses de l'autre, à la recherche du doux ravins, mais aussi à
caresser nos protubérances tant désirées. On se retrouve vite à
poil sur ce large lit, à se bouffer, se lécher de partout. Il est
plutôt bien foutu, poilu comme j'aime, une bite de bonne taille. Il
me happe de sa bouche, m'engloutit, et est prêt à me faire venir en
quelques minutes. Je dois limiter ses ardeurs, et prendre les choses
en main, si je puis dire, me mettant à le sucer doucement, puis
activement, pendant que ces mains caressent mon dos, effleurent mes
fesses, se font plus engageantes sur le fond de mes fesses,
commençant à insinuer un doigt, qu'il finit par rentrer
délicatement, puis de toute sa longueur. Je gémis un peu, la bouche
pleine, continuant à lui procurer sa caresse buccale qu'il a l'air
d'apprécier. Celui que j'ai trouvé timide se révèle un expert
entreprenant. Il me demande alors de m'allonger sur le ventre, ce que
je fais , comprenant ce qu'il recherche. Je ne suis pas contre, et je
le lui ai dit. Il continue alors son exploration anale, avec beaucoup
de doigté. Mais il me fait un peu mal. Il prend alors ce qui
traînait par terre, du gel (ça, ce n'est pas la première fois), et
m'en badigeonne l'antre de son désir. Il continue à fouiller mon intérieur de ses
doigts. Ça me plaît. Et puis, on se met en 69, on continue à
s'explorer mutuellement, on s'embrasse, il me trouve très excitant,
il me dit que je lui plais, et puis, je ne me souviens plus comment
tout s’enchaîne, il me propose de me prendre, j'accepte s'il le
souhaite, c'est dans l'ordre des choses, je suis un peu tendu, mais
j'en ai envie, je suis à quatre pattes, il déroule une capote sur
son sexe, il essaye d'entrer, j'ai mal, il recommence, j'ai toujours
mal, je suis serré , il n'y arrive pas.
Et là, il revient à ce
qui traîne par terre, prends une petite fiole, en aspire deux trois
bouffées, et me le propose. Là, je me bloque.
« C'est quoi ? »
Je lui demande, « du poppers » me répond-il, « t'en
a jamais pris ? Ca détend », « mais c'est comme une
drogue, non ? C'est dangereux pour le cœur, et autres ,
non ? » « non, pas en si petites quantités ».
Et là, moi qui me suis juré de ne jamais prendre ce genre de trucs,
je me surprends à inhaler deux, trois fois la petite fiole.
Ce n'est ni agréable, ni
désagréable. Et le mec se remet à son entreprise de pénétration.
C'est vrai que je sens une certaine douceur m'envahir, je suis les
fesses en l'air , le dos cambré vers le bas, la tête dans
l'oreiller, je le laisse faire, je suis content, ca me plait, il
commence à entrer, et tout d'un coup, il y a comme une impression de
chaud qui traverse tout mon corps. J'ai peur. Merde, il m'arrive un
truc, là. Je dis « attention, ca va pas, j'ai chaud de
partout », mais il continue, j'aime bien, je suis assez bien en
fait, mais j'aurais peut-être du reprendre du popers, je ne suis pas
assez détendu, encore trop fermé, il n'arrive pas à aller jusqu'au
bout. Il se retire.
En fait, ce n'est pas
grave. Ni pour lui, ni pour moi. Il y a plein d'autres choses pour
nous faire jouir. Et on trouvera les bonnes. Puisque une demi-heure
après, on avait joui ensemble, l'un sur l'autre, sur ce large lit. Avant qu'il ne reparte à ses cours ?...
Il n'a pas insisté à me
sauter, à me faire reprendre de ces inhalations bizarres. Il a été
plus que correct. Et c'était un après-midi chaud, une rencontre
sensuelle et sex comme je les aime. Je suis prêt à retester le
produit, je n'irais quand même pas en acheter. Mais si on me
propose...
C'est là aussi où je me
pose des questions sur moi : pourquoi m'imposer de tels
interdits, quand je les viole en trente secondes, parce qu'un mec a
réussi à me faire désirer d'être pris par lui ? Quels autres
interdits je violerais aussi rapidement, pour satisfaire mon principe
de plaisir, qui est, je le reconnais, un des principes directeurs de
ma vie ?
On a dit qu'on se
reverrait un de ces jours. Je vous raconterais la suite, pour
l'instant, elle n'est ni vécu, et donc ni écrite.
bravo pour ce texte !! ...
RépondreSupprimer:-)
O.
Bel après midi ! Ne pas se fier à l'image du garçon intello sage et propre sur lui... Personnellement jamais vu l'intérêt des poppers
RépondreSupprimerDrogué! AH! AH!!!! Bientôt tu vas passer à la cocaïne???
RépondreSupprimer