mercredi 9 septembre 2015

Aire d'autoroute en été (2/4)

Il sort de l'autoroute, prends une route de campagne, bifurque en suivant un panneau indiquant un lieu par des numéros et lettres, un truc du genre "vers Cd XTR045 gar" ou quelque chose se rapprochant, vous savez ce genre de routes qu'utilisent sans doute juste les intervenants sur les autoroutes ou les services de voiries. C'est vrai que à cette heure de la soirée, on ne risque pas d' y trouver grand chose. 

Il s'arrête à une espèce de pattes d'oies, où il y a beaucoup d'espaces. 
Il se gare, je fais de même. 
On sort chacun de nos véhicules. 
C'est calme et silencieux. 
Personne.
Une brise légère souffle.

Résultats de recherche d'images pour « van gogh les blés jaunes date »Le ciel est nuageux, orageux, mais il y a la lueur de la lune, qui se faufile à travers les nuages, et qui éclaire tout le paysage. Les blés s'agitent, le vent tentant de les coucher, eux résistant fièrement, drus et pointant vers le ciel. J'ai l'impression d'être un peu dans un tableau de Van Gogh, avec ses champs de blés ou de tournesols , je ne sais plus, sous un ciel sombre, mais d'où se dégagent une lumière si particulière, sombre et intense à la fois. 

Il s'approche de moi, qui suis resté près de ma voiture à observer le paysage.
Je ne sais plus si on a échangé quelques mots. 
Ce dont je me souviens, c'est que nos bouches se sont retrouvées, se sont dévorées, que nos mains ont caressé nos corps, amusé nos tétons, découvert nos fesses, deviné nos bites; que rapidement, les ceintures de nos bermudas respectifs ont été défaites, rapidement, mais avec sensualité, comme j'aime (je déteste les mecs qui se mettent tout de suite à poil , sans attendre ce moment de déshabillage lent, qui ne fait que faire monter la tension, l'excitation, le désir!) ; que nos bermudas sont tombés, que son teeshirt est parti, que ma chemise s'est entrouverte, que nos boxers ont été abaissés, et que très vite, adossés au capot de ma voiture, nous nous sommes laissés aller à une étreinte forte, fougueuse, sensuelle, pleine de désirs. Il m'a appuyé sur le capot, s'est baissé pour déguster ma bite, tendue comme les blés. Je regardais en même temps ce paysage de nuit, d'avant orage, sombre et inquiétant, mais à la fois, représentatif de cette tension, de ce désir qui allait éclater. Je lui prends la tête des mains, le relève afin de faire durer le plaisir, de reprendre sa bouche, ce baiser fort. Je caresse sa bite, que je découvre alors plus en détail. J'avais senti un engin lourd sur l'aire. C'est un canon, rarement vu bite aussi grosse, aussi épaisse. La taille en général n'est pas un critère pour moi, mais là, je suis assez étonné, et aussi sous le charme (et je ne sais pas si j'y pense à ce moment-là, mais très vite, je pense au billet de Estef sur une rencontre de bite similaire sur une aire d'autoroute). Je caresse sa hampe de ma langue, en profite pour lui masser l'entrejambe, à l'entrée de l'anus. Il souffle, il aime ça. 

A ce moment, j'entends une voiture,  des phares qui s'approchent. 
J'essaye de me rhabiller en vitesse, lui de se planquer, mais la voiture est déjà là.
Elle continue son chemin, sans même peut-etre nous avoir vu. 

Nous reprenons notre affaire, continuant à nous caresser, à nous embrasser, à nous sucer. Le temps est suspendu.

Et puis, il me propose au bout d'un moment, sans doute un peu échaudé par la voiture qui a manqué de nous surprendre: "si tu veux, on peut continuer chez moi".
Je reste sans voix. je réfléchis deux secondes en me demandant ce qui pourrait bien m'arriver. C'est idiot, mais je me fais des films dans ma tête, parce que ce type était sur une aire d'autoroute, alors que dans un sauna, je m'en serais moins fait. La sociologie des amateurs d'aires me semble plus "canaille" que celle des saunas, mais ce n'est qu'un a priori.
Finalement, l'excitation, mon désir d'hommes de ces jours-là est encore trop fort. J'accepte la proposition rapidement. 
On se rhabille alors lentement, tout en continuant à discuter, sur la fréquentation de l'aire, ses rencontres(il me dit en faire pas trop souvent), là où il habite. En fait, il habite à 500 mètres de chez moi!!!!mais je ne l'ai jamais vu dans ma ville.

Et nous voilà repartis.
Chacun dans sa voiture.
Et de nouveau seul dans ma voiture, je me demande si je fais bien, et si je ne devrais pas lui fausser compagnie au premier carrefour venu. 
Mais ce n'est pas mon genre: quand je dit quelque chose, je le fais. 

( à suivre)

3 commentaires:

  1. hello ... J'ai deja vécu ce genre de rdv .. je ressent en meme tepmps que la lecture toutes tes sensations, et meme les situations envisagées sont identiques ..
    Vite la suite !!! Bises

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  2. Quand les phares des voitures viennent caresser ta peau nue, ça c'est super excitant...
    Quant à moi jamais pris la clé des champs pour terminer dans un appart...

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    1. C'est vrai!! mais tu es un expert...tu as encore des choses à m' apprendre!!!
      Et c'est bien la première fois que je prends la clés des champs pour finir dans un lit!

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