Accro. Oui, je suis
accro, je pense. Addicted en anglais. Je ne pense qu'à ça, c'est
terrible. J'en avais déjà parlé d'ailleurs dans un ancien billet,où j'expliquais comment mon regard était toujours omnubilé parcette bosse sur le pantalon, un peu en dessous de la ceinture, et
comment j'essayais de deviner ce qu'il y avait dessous. Certains
parmi vous étaient étonnés.
Lui, Etienne, il le
savait. Que j'étais accro. J'étais un peu comme lui d'ailleurs, et
c'est sans doute pour cela qu'on échangeait bien tous les deux, sur
nos problématiques similaires, autour de la petite ou grosse bosse
(ça dépend des moments effectivement). Une longue
correspondance par mail interposée nous permettait de déchiffrer
ensemble, à plusieurs centaines de kilomètres de distance, ces
désirs d'hommes qui envahissaient nos vies, nos intimités. Par un
hasard professionnel, il avait dû venir pas loin de chez moi. Il
avait quelques heures de libre avant de retrouver ses collègues de
boulot. Il m'avait prévenu au dernier moment, mais j'avais tout fait
pour me libérer. Une occasion comme ça, il ne faut pas la louper!
Ce jour-là, c'était un
beau jour de printemps, un peu comme aujourd'hui. Les arbres étaient
en fleurs, ça bourgeonnait de partout, le vert pointait tout autour
de nous, la rivière étincelait. L'air était doux, le vent
soufflait et nous oxygénait divinement, réveillant les sens, tout
en nous imbibant d'une atmosphère de bien-être très sensuelle.
J'avais l'impression d'être saoulé d'air marin. Mais ce n'était
que un beau jour de printemps au bord de l'eau, de la rivière.
J'avais une envie folle
de l'embrasser, de le prendre dans mes bras, de coller ma tête dans
ses épaules, de me rouler sur son corps. Je le désirais fortement. Et ces derniers jours qui avaient
été difficiles pour moi au niveau professionnel, avec des annonces
pas très claires de changement qui me maintenaient dans un inconfort
professionnel assez déstabilisant renforçaient ce désir. Et j'avais tant besoin aussi de me changer les idées! ce que Etienne avait d'ailleurs fort bien compris, et je le soupçonnais d'avoir vraiment pris du temps sur son boulot pour venir "me distraire" dans cet objectif, celui de ma changer les idées!
Finalement, on avait
trouvé un petit chemin escarpé qui menait au bord de l'eau. Nous le
prîmes, et à l'abri des regards, cachés par les branches
légèrement feuillues , mais suffisamment entremêlées pour nous
isoler de la vue des promeneurs, je commençais à l'enlacer, à
l'embrasser doucement, tendrement, puis goulument et avec avidité.
Enfin, je prenais ma dose d'homme dont j'étais totalement en manque.
Addicted, je vous dis, j'étais. Mes mains se glissèrent sous son
tee-shirt, les siennes faisaient pareils. Impatient, je dégrafais
rapidement sa ceinture, les boutons de son jeans, je découvrais son
boxer, sur lequel je ne pris pas le temps de lire l'inscription qui y
était écrite, je le déshabillais, voulais le voir nu dans la
nature, profiter de son corps musclé et fin, ferme comme je les
aime, et doux en même temps. Je pris en bouche son long sexe tendu
et sec, d'une épaisseur agréable, car pas démesurée. J'y prenais
un plaisir rare (car je n'aime pas toujours). Lui, au début
avait protesté sur cet effeuillage à sens unique, mais finalement ,
sous les assauts de ma langue, avait fini par juste refuser poliment
d'un gémissement qui en disait long sur son acceptation tacite.
Soudain, un bruit. Des
pas. Quelqu'un emprunte le sentier escarpé. Il a juste le temps
d'enfiler son jean, remettre son teeshirt, moi planquer le boxer
oublié dans la précipitation, dans ma poche qui s'en trouve illico
encore plus gonflée (car il y a une autre bosse aussi sous mon
jean), avant qu'on ne voit débarquer un vieux pécheur, qui nous
regarde d'un drôle d'air. Il passe un peu son chemin, et à environ
10 mètres de nous se mets à pécher. Dommage. Impossible de
continuer avec tant de proximité. On reste 5 minutes à profiter du
paysage et puis on décide de filer.
Il y a du monde sur le
chemin de bord de rivière. Beaucoup de promeneurs. C'est mercredi,
il y a des enfants. Difficile de reprendre notre étreinte
interrompue. On décide de revenir en ville, mais sans pouvoir aller
chez moi, où se trouve du monde. On déambule en ville, on s'arrête
à une terrasse de café, on mate les beaux jeunes gens que le
printemps rends pleins de désirs, et si désirables en même temps à
qui sait les regarder. Sur la terrasse, évidemment des gens de ma
connaissance, difficile de passer inaperçu dans cette petite ville.
Le téléphone bippe, son boulot l'attends, il a un peu de route.
Avec beaucoup de tristesse, de regrets, on se quitte, avec ce goût
d'inachevé que je garde dans ma bouche. Impossible de s'embrasser
une dernière fois. Je le raccompagne dans sa voiture, rentre dedans,
et on se roule une pelle qui me semble interminable. Cette fois-ci,
c'est mon téléphone qui nous sépare. On se promet de se revoir.
Mais quand?
Je rentre à la maison.
Il y a du monde, des copains de passage, ceux des enfants.
Je réalise alors que ma
poche est toujours gonflée. Mais pas d'excitation. On a oublié le
boxer: il est resté à poil sous son jean, et moi j'ai un boxer de
plus, qu'il va falloir que je fasse disparaître pour ne pas éveiller
de soupçons. Je file dans la salle de bain, pour regarder de quoi il
a l'air, ce boxer sexy, quand j'entends ma femme arriver. Mince,
mince. Je regarde vite, très différent de ce que je mets
d'habitude. Afin d'éviter qu'elle tombe dessus, je l'enfile
rapidement, et jette le mien avec le linge sale.
L'après-midi passe.
Le soir arrive. Dîner en
famille.
On va se coucher. On se
déshabille chacun. Ma femme m'observe en coin. J'ai totalement
oublié le boxer. En me dévêtant, je découvre en même temps
qu'elle ce qui y est inscrit: « Addicted ».
Je suis rouge de
confusion. Mon esprit s'embrouille. Je n'ai rien préparé pour
expliquer. Je commence à balbutier....
….quand elle éclate de
rire, viens m'enlacer, et me confier au creux de l'oreille: « j'adore
tes addictions, dont je suis tout aussi gourmande ». Et me
poussant sur le lit, elle vient embrasser l' « addicted »,en
murmurant: « j'adore tes surprises de ce genre. Tu n'en fais
pas assez. Et pourtant, ça rapporte, tu sais »,
continue-t-elle en prenant le coeur de mon désir palpitant dans sa
bouche.
Sympa, ça fait longtemps que tu ne nous avais pas raconté une vraie histoire... Dommage, on ne voit pas la photo !
RépondreSupprimertu ne vois vraiment pas la photo?
SupprimerNi sur smartphone, si sur ordi, c'est marrant je dois être censuré !
Supprimerc'est très curieux, et tu n'es pas le seul.. je ne comprends pas.. je vais essayer d'arranger ca...car sans la photo, le billet perds beaucoup de saveurs!!
Supprimersuper !! J'adore ta façon de raconter ...
RépondreSupprimermerci, monsieur l'anonyme!! mais je pense que je sais qui tu es. OT?
Supprimeren fait c'est le préquel de tes histoires de morpions (on a pas eu l'épisode 3)
RépondreSupprimerton gars avait laissé plein de morpions dans le boxer?
le préquel? ...oui, l'episode 3 des morpions ne va pas tarder! je n'ai pas oublié.
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