vendredi 13 janvier 2012

L'herbe est-elle plus verte ailleurs?

On n'est jamais vraiment satisfait de ce qu'on a. On pense toujours que chez le voisin, plus loin, ailleurs, c'est mieux.
Aujourd'hui, je veux changer de boulot, je veux changer d'environnement, je veux bouger. En même temps, je suis assez bien ici, dispose de tout ce qu'il faut pour mon bonheur.
Mais, je veux être ailleurs, voir si l'herbe est plus verte, l'air plus pur, la vie plus belle.

Je me pose toujours la question de la vie avec un homme. A certains moments, j'en rêve. Je me vois partager un appartement, sortir au cinoche, chez des copains, me baigner sur une plage, tout ça avec l'homme de ma vie. Je m'imagine une vie en rose, dans les bras de cet homme qui sent bon le sable chaud.

Et puis, je me dis aussi que je vis une histoire formidable avec ma femme et mes enfants, et qu'il n'y a aucune raison de la menacer, cette vie. C'est juste une question de routine dans laquelle il ne faut pas s'installer, un désir à renouveler sans cesse, à stimuler et à cultiver comme son bien le plus précieux.
Et je me dis aussi que, avec l'homme de ma vie, sans doute que au bout de quelques temps (3 ans? l'amour dure-t-il vraiment 3 ans?), cette routine pourrait s'installer et me pousserait à aller voir ailleurs également si l'herbe est plus verte, ou plus arc-en-ciel, ou plus je-ne-sais-quoi? que là aussi, il me faudrait cultiver cette flamme, l'entretenir, pour continuer à construire sur ce qui aura été déjà construit avec un bonheur fort.

Certains d'entre vous, qui me connaissent un peu, ont leur réponse sur ce sujet. Pour l'instant, la mienne est de rester dans une forme de statu-quo qui me convient plus ou moins, avec plus ou moins de bonheur selon les périodes. Je ne sais pas si c'est tenable sur le long terme. Je me dis aussi que nos vies sont devenues multiples, que nous sommes certes uniques, mais avec des visages différents en milieu professionnel, intime, familial, public ou privé, qu'on le veuille ou non. On reste la même personne, mais nos comportements sont toujours légèrement différents.

Alors, peut-on se permettre d'avoir plusieurs vies? si la vie est trop courte, ne faut-il pas la multiplier?
Sans doute continuerai-je à me poser ces questions tant que je continuerai à vivre ces multiples vies. Pour le meilleur ou pour le pire.

2 commentaires:

  1. peut être sommes nous les seuls jardiniers et maîtres d’œuvre ?

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  2. "C’est facile la vie.
    - Il suffit de se poser les bonnes questions." cf Adieu et à demain

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