dimanche 15 janvier 2012

Côme(2)

Bon, j'ai fini "Côme" dont je vous parlais il y a quelques jours. Je vous recommande. Il y a une ambiance que j'adore dans ce bouquin, entre farniente, observation détaillée des personnages qui hantent ce livre, paysages du lac de Côme, situations spécifiques. Deux mondes: celui de la recherche, la création, l'émotion aussi, venant de l'intellect, apparemment un peu coupé de la vie réelle, et puis ce qui pourrait être la "vie réelle" et qui se passe beaucoup au bistrot. Deux mondes qui se mélangent peu, mais que le "héros" rassemblent. Ca me plait , moi, de mélanger les genres, mixer des mondes qui ne se parlent pas forcément facilement. 

Et puis deux petites phrases qui me plaisent: 
"J'aime bien regarder les bateaux sur l'eau tranquille, j'ai toujours trouvé ce spectacle très beau.Je n'avais d'ailleurs rien d'autre à faire, et j'ai toujours bien aimé ça, n'avoir rien à faire" p189.: moi aussi, j'aime bien n'avoir rien à faire, car en fait , on ne fait jamais rien, et ce livre en est une preuve: le héros ne fait "rien" pendant un mois, mais en fait, il est en activité permanente, mais une activité constructive, profonde, intérieure également, qui le transforme finalement, pas cette activité fébrile qui nous fait courir partout, accumuler des objets, du concret qui prouverait que l'on avance, alors que en fait on ne fait que du sur place.

Et puis, la dernière phrase: "Il m'était impossible de fuir l'inévitable". Ouahh, ça , c'est du lourd , je trouve. Jusqu'à quand vais-je le fuir? est-ce que je le fuis , d'ailleurs? est-ce que je ne l'ai pas déjà affronté?

"Côme", de Srdjan Valjarevic, Editions Acte Sud 2011

2 commentaires:

  1. Merci pour cette découverte. Le livre m'a donné les mêmes impressions que toi.

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