les petites bêtes qui montent, qui montent (2)

Donc , comment s'en débarrasser?

Je me jette sur internet de nouveaux. J'apprends que, de façon plus élaborée, ça s'appelle des « poux du pubis ». J'apprends aussi que c'est hyper dur de s'en débarrasser (Et là, je tombe sur plein de blogs de bear qui ont connus ça, des blogs gays que je n'avais jamais parcouru, montrant ainsi que ça a l'air fréquent chez les gays libertins, en fait?). En gros, il y a des espèces de lotions qui te détruisent tout sur leurs passages, type tornade blanche, où il ne te reste plus rien qu'une peau rouge écrevisse, des produits dévastateurs, mais le pire, c'est qu'il faut laver à 80° ses draps, vêtements, et autres, pour ne pas être recontaminé une fois les lotions ayant fait leur effet. L'horreur quoi!!! et puis, quoi d'autre ? Que le mieux , c'est de se raser toutes les zones infectées. Là, on traite par les grands moyens: sans poils où s'accrocher, le morpion meurt. Donc, pour le supprimer, on enlève tout, le poil, avec le morpion, et ses oeufs.

Vu l'affection que je porte à mon système pileux, j'opte pour la première solution.

Mais avant ça, j'en parle à ma douce. Qui est effarée! et qui se rends compte que je l'ai aussi contaminée (ou alors, est-ce elle qui m'a contaminé? ah...les affres de la suspicion en couple!!!) Et donc , la question qui tue: « mais où as-tu attrapé ça? ». Et là, je commence à bredouiller une pseudo raison d'hôtel où j'ai dormi quinze jours avant qui pourrait en être la cause. Heureusement, je lui avais fait part en rentrant de cet hôtel de mon avis sur la propreté des draps de cet hôtel.

Du coup, je file à la pharmacie.

Et là, je me demande comment je vais demander le produit: « bonjour, c'est pour mes morpions. Vous avez un truc? Ah , c'est que ca démange , cette horreur!!! ». Non, je vais la faire soft, bien élevé et classe.

Donc , à voix mesurée, je lance:

• « Bonjour. Je voudrais un produit contre les « poux du pubis »
• Ah, contre les morpions, vous voulez dire? Voilà, ça fait 10 € », dit-elle , à voix forte pour que tout le monde entende (en creux, je me dis que tout le monde dans la pharmacie bondée doit comprendre: « vous le voyez, ce petit monsieur bien propre sur lui, et ben, il est tout sale, et va mettre sa queue là où il ne devrait pas » )

C'est pas grave. Je ne fouterais plus les pieds dans cette pharmacie.

Je rentre chez moi, et je m'asperge de ce produit, vidant le petit flacon, et en laissant à peine pour ma femme (je suis vraiment nul, mais je suis aussi traumatisé. En même temps, elle n'a pas autant de poils que moi!). Au bout d'un moment, on se nettoie à la douche, ça chauffe un peu là où on a appliqué le produit, mais ca semble aller. Mais ca me démange toujours. J'en enlève d'ailleurs avec mes ongles, de ces saloperies. Je les voie alors en train de crever, ou bien déjà crevés. Mais ça s'accroche. C'est ignoble. Du coup, je passe au remède de grand-mère trouvé aussi sur internet: un bain chaud, avec du vinaigre d'alcool. J'ai l'impression de les sentir, de les entendre étouffer dans le vinaigre. Mais, ce n'est que mon cerveau obnubilé par l'invasion de petites bêtes dans mon système pileux. Et un bain au vinaigre, c'est pas hyper sympa. Je ne recommande pas. Heureusement, je n'en ai pas dans les cheveux (je n'ai jamais eu de poux de ma vie), mais ça m'angoisse.

Le lendemain, je retrouve au fond de mon boxer une armée de cadavres de morpions. En me frottant le torse, il n'y a plus de points rouges qui tombent. La bataille me semble gagnée. Idem pour ma douce.

Ouf!!!

Mais une semaine plus tard, en observant mon torse, je découvre encore un morpion réfractaire. Et un autre sur ma jambe. Et encore un sur le mollet. Je suis désespéré. Ce coup-ci, je dois partir en rendez-vous à la grande ville à 100 km de chez moi. J'en profite pour changer de pharmacie. Là, c'est 11 €, mais ils sont plus sympas. Et on me re-explique qu'il faut tout nettoyer à 80°, même mieux tout bouillir. Mais, ça va détruire ma garde-robe, tout ça!!! Je ne peux pas.

On se refait donc une séance « chasse aux morpions ». Qui ce coup-ci s'avère efficace.

N'empêche , à chaque fois que je mets le costume que j'avais lors de cette nuit à l'hôtel pouilleux, j'ai l'impression d'en reprendre, je me gratte instinctivement.

Mais non, ils ne sont jamais revenus. (Je touche du bois!)

Néanmoins, il restait toujours à savoir où j'avais chopé cette horreur: ma femme? M'étonnerait, ou alors, elle est encore plus coquine que moi (et why not?) l'hôtel? Possible, mais...autre chose?

…à suivre